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Catégorie : Tour du Monde

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Repas à bord

Repas à bord

Janvier 2017

Cet article est consacré à notre alimentation lors de notre mois en van !

Que ceux qui s’imaginent que nous n’avons que des pâtes au sel ou à l’huile se détrompent, nous avons mis les petits plats dans les grands ! Il faut dire que l’équipement du van le permettait.

Le matériel

Comme vous le savez déjà, nous avons eu la chance d’être surclassés, c’est-à-dire la chance d’avoir un van plus grand et mieux équipé que ce que nous avions loué.

Nous disposons donc d’un réfrigérateur, d’un micro-onde, d’une bouilloire électrique et une à gaz, de deux feux et d’un grill, d’une râpe, d’un épluche-légumes, d’un presse purée, ainsi que pas mal de vaisselle divers et variée. Presque mieux qu’à la maison !

Les éléments électriques nous ont en fait peu, voire pas servi, car nous n’étions pas branché au réseau le soir.

Les ingrédients

Les condiments : jusqu’à présent nous survivions avec les petits sachets de sel et poivre fournis sur les plateaux repas pas dans les avions. Mais comme nous allons préparer la majeure partie de nos plats, nous décidons d’acheter sel, poivre, huile, vinaigre et moutarde. La collection s’est agrandie avec du curry et du thym, sauvage, ramassé dans la nature.

La base : pâte, riz, haricots verts, maïs, haricots rouges, sauce tomate étaient toujours en stock pour nous laisser libre de choisir. Du pain aussi bien sur pour les tartines

Les légumes frais : oignons, échalotes, salade, carottes, poivrons rouges ou verts en commun, plus avocats et tomates pour moi !

Les fruits : pommes, kiwis, bananes, nectarines et en conserve des ananas et des litchis

Les laitages : la Nouvelle Zélande n’offre qu’un choix limité en matière de yaourt et de fromages… le rayon fromage ferait déprimer n’importe quel français : on trouve un large de choix de cheddar hyper fade – euh, doux – et quelques imitations onéreuses de nos produits clés tels que le camembert ou le bleu. Le rayon yaourt n’est pas plus réjouissant : il est très difficile de trouver des préparations sans gélatine !

Le sucré : du miel de thym sauvage acheté à un marchand local, des cookies pour le goûter et du chocolat pour bien finir la journée. On en a d’ailleurs trouvé du très bon, à la menthe pour Thomas et aux amandes pour moi ! Parfois, des brownies ou muffins se jettent dans le caddie au moment des courses et on les emmène par inadvertance…

Les boissons : de l’eau en grande quantité, du jus d’orange pour le matin (difficile d’en trouver du 100℅ jus d’orange), du café et des tisanes. Personne ne me croirait si j’arrêtais là la liste, j’ajoute donc bière ! En plus, avec toutes les micros brasseries locales, nous n’avons eu que l’embarras du choix.

Les plats

Pour bien commencer nos journées nous prenions un gros petit déjeuner dont nos parents seraient fiers : yaourt, jus d’orange, fruits, tartines ou crumpets au miel et café !

Nos déjeuners ne vous feront pas rêver : la plupart du temps, c’était pique-nique pendant nos randonnées. Thon en conserve pour moi, poulet en conserve pour Thomas ! Mais quelques fois, nous nous sommes fait plaisir lorsque la météo nous imposait de rester dans le van à midi.

Les dîners quant à eux sont bien plus alléchants ! En voici quelques exemples, non illustrés car la présentation ne vaut pas encore celle d’un restaurant étoilé :

  • Purée maison et saucisse
  • Poulet, crème de coco, curry, poivron vert et riz
  • Burgers maison et salade
  • Carottes râpées maison (pour le temps que j’y ai passé, je le nomme dans les plats)
  • Lentilles saucisse
  • Burritos
  • Spaghettis bolognaises sauce maison
  • Spaghettis carbonara avec crème et bacon
  • Chili con carne et variantes

Vous voyez, nous ne nous laissons pas abattre ! Cela vous donnera peut être des idées recettes ?
A bientôt !

Une région où l’eau prend toutes les nuances : Nelson

Une région où l’eau prend toutes les nuances : Nelson

Du 20 au 22 janvier 2017

Jour 1 : Nelson Lakes

SOLEIL ! Il brille, il chauffe, il nous éblouit, ce matin il est là et nos lèvres se parent de leurs sourires pour le remercier de sa compagnie.

Nos premiers pas nous mènent à quelques mètres, au bord du lac Rotoroa qui a bien débordé : les tables et chaises traînent au milieu de l’eau et les cygnes profitent à loisir du terrain. C’est beau mais force est de constater que nous n’irons pas plus loin en rando, le chemin est sous l’eau !

La pelouse sècheLa pelouse sèche
Un cygne à RotoroaUn cygne à Rotoroa
Une chaise perdueUne chaise perdue

Pas grave, nous tentons l’ascension d’une colline au pied du lac. La route est normalement réservée aux quatre-quatre mais est également condamnée pour les véhicules du fait des dernières pluies torrentielles. Nous sommes donc tranquilles. Les 45 minutes de montée nous offrent une belle vue sur le lac et un début de journée bien sportif !

Vue sur RotoroaVue sur Rotoroa

Nous faisons ensuite route vers le second lac, Rotoiti, bien plus grand. Lui aussi a débordé : impossible de faire les randonnées en bord de lac, mais les amis de Thomas nous avait parlé de l’ascension du Mont Robert comme valant le coup.

La route La route

On s’équipe pour tous les temps et on attaque la montée. Les panneaux indiquent que la randonnée se fait en 5 heures pour 9,2 km mais depuis l’Overland track rien ne nous arrête. La montée est raide, surtout sur la fin, mais l’heure de grimpette est largement compensée par la beauté des paysages : le lac change de couleurs au gré des nuages, tantôt turquoise, tantôt bleu sombre. L’herbe ondule sous le vent, les conifères embaument l’air… bref on se régale. Nous pique-niquons au sommet et continuons la rando vers une première hutte, fermée et privée, puis une deuxième. Au passage, nous enfilons bonnets et écharpes car le vent est glacial.

Irène devant RoititiIrène devant Roititi
Thomas dominant le lac RoititiThomas dominant le lac Roititi
Pique-nique au sommetPique-nique au sommet
Le mont RobertLe mont Robert
Un des refugesUn des refuges
Equipés contre le froidEquipés contre le froid

Là, il se met à pleuvoir, nous attendons que l’averse passe avant d’attaquer la descente, plus douce que la montée. Nous traversons deux moraines et quelques cours d’eau avant d’atteindre la voiture… 3h20 après le départ (dont 2h30 de marche) ! Bon, cela aura pris nettement moins que 5 heures. En tout cas, c’était magnifique !

Le lac RoititiLe lac Roititi
Des anguillesDes anguilles

En voiture, vers Saint Arnaud pour une brève halte puis vers Rai Valley où nous passons la nuit dans un camping gratuit.

Paysage viticolePaysage viticole

Jour 2 : Cable Bay et Nelson

Réveil sans pluie mais un peu gris. Je sais, je vous parle souvent météo, mais cela rythme nos journées et nos humeurs ! En tout cas, on ne regrette pas d’être en van et pas en tente sinon vous n’auriez eu que des articles sur la bière et des photos de plus en plus floues…

Bref, ciel couvert donc mais nous roulons comme prévu vers Cable Bay où une petite balade de 45 minutes nous offre un aperçu sur la baie, ainsi nommée car c’est là qu’est arrivé le premier câble tiré depuis l’Australie à la fin du siècle dernier.

Thomas à Cable BayThomas à Cable Bay
Cable BayCable Bay

Nous pique-niquons dans le van pour cause de grand vent puis Thomas conduit jusqu’à la ville de Nelson. Nous y retrouvons la pluie diluvienne… nous passons deux heures au centre d’information pour poster des articles et surfer sur WhatsApp en espérant que la pluie se calme.

Des cerf-volants nous accueillent à NelsonDes cerf-volants nous accueillent à Nelson

Ça se calme ! Nous faisons un petit tour de la ville, notamment la cathédrale. Nous retrouvons le style victorien sur les façades des maisons, des belles fleurs et… encore de la pluie.

Un parc dans NelsonUn parc dans Nelson
Une rue de NelsonUne rue de Nelson
La cathédrale de NelsonLa cathédrale de Nelson

nelson-lakes-j2-fleurs

Heureusement, c’est la ville des bières artisanales ! Nous repérons un bar qui nous plaît et nous y installons pour l’apéro. Comme nous avions acheté de la viande, nous retournons dîner dans le van, garé sur le parking de la salle de concert où il est autorisé de dormir. La ville de Nelson accueillait quelques dizaines de véhicules par soir mais depuis le séisme, certaines routes sont détruites et un flot conséquent de voyageurs se déporte sur Nelson. La ville récupère ainsi jusqu’à 400 véhicules par soir ! Le parking est évidemment plein et les riverains se plaignent. Certains touristes ont d’ailleurs déjà reçus des détritus sur leur véhicule dans les semaines précédentes. On comprend l’exaspération des habitants face au manque de civisme de certains touristes qui laissent leur déchet derrière eux. Lorsque nous mangions, une personne a klaxonné, peut-être par mégarde, toujours est-il que des klaxons se sont mis à retentir de tous les coins du parking : la nuit promettait d’être longue… heureusement c’est le seul incident à déplorer.

Pour ne pas tourner en rond dans notre van, nous sommes retournés au bar pour profiter d’un concert en live. Le groupe a joué des airs de rock bien rythmés et le public était au rendez-vous ! Cela nous a rappelé l’Irlande où tous les âges se retrouvent autour d’un verre et d’un air de musique entraînant. Cette ambiance chaleureuse nous a mis du baume au coeur pour retraverser la ville sous la pluie battante vers 1h du matin.

Concert liveConcert live

Jour 3 : des crêpes et du soleil

Aujourd’hui c’est grasse matinée jusqu’à 10h30 ! De toute façon il pleut des chats et des chiens comme diraient les anglais (c’est un vocabulaire tout aussi animalier mais un peu plus classe qu’en français).

Nous commençons la journée par acheter des pantalons de pluie ! Le climat a eu raison de notre patience (nous aurions peut-être dû les acheter plus tôt car depuis ils ne nous ont toujours pas servi…).

La veille, nous avions repéré une crêperie, la Gourmandise : nous y allons d’un pas ferme et commandons avec plaisir une “Normande” au camembert pour Thomas et une “Lorraine” pour moi. Les crêpes sont au blé noir, l’oeuf miroir et les produits frais : on savoure ! En dessert, nous choisissons des crêpes au caramel et au Nutella. Tout est très bon. Le réconfort après la pluie !

L’estomac bien rempli, nous filons vers le nord-ouest dans la région de Golden Bay. Nous nous arrêtons aux sources Waikoropupu. Ces sources sont clés dans les légendes Maori et elles sont maintenant surtout réputées pour leur transparence incomparable. L’eau est tellement pure qu’il est possible de voir à 63 mètres apparemment. Le lac en lui-même n’est pas aussi profond, mais ce chiffre est le résultat de tests scientifiques. De mon oeil de néophyte, je peux en tout cas constater que l’eau est magnifique et les teintes assez captivantes. On devine les sources grâce aux légers remous à la surface du lac, c’est captivant et on s’attarde.

Les sourcesLes sources
Les sourcesLes sources
Les sourcesLes sources

Nous effectuons un deuxième arrêt un peu plus loin pour une petite randonnée d’1h20 autour de la première centrale hydroélectrique de Golden Bay, construite en 1929. Elle fut abandonnée à une période puis remise en fonction. La balade est très agréable, en pleine forêt.

Dans les boisDans les bois
Thomas le mont du canalThomas le mont du canal

La journée s’achève dans une ferme près de Patons Rock où nous passons la nuit. Nous avons accès à de vraies salles de bain et à la cuisine. Cerise sur le gâteau, il est possible de voir des vers luisants dans les bois de la propriété : nous y allons donc à la nuit tombée avant d’aller nous coucher en vue d’une belle randonnée le lendemain !

Une côte ouest bien humide

Une côte ouest bien humide

18 et 19 janvier 2017

Jour 1 : non-découverte des glaciers

Hier il pleuvait et aujourd’hui… il pleut ! Notre van ne s’est pas embourbé c’est déjà ça mais notre moral est au plus bas. Aucune accalmie n’est prévue, nous partons quand-même en direction des glaciers.

Le premier sur notre route est Fox Glacier. Normalement il est possible de faire des randonnées autour, voire même dessus via un tour opérateur. Pour nous, pas de choix à faire car la route est carrément fermée ! Il a tellement plu ces derniers temps que tout est bloqué, routes comme chemins de randonnées. Notre moral est aussi sombre que le temps…

Nous poursuivons notre route jusqu’au deuxième glacier : Franz Josef Glacier en croisant les doigts pour que tout ne soit pas fermé. Bon, un chemin est accessible, il mène à 1200 mètres du glacier. Nous partons donc et sommes trempés jusqu’aux sous-vêtements en 30 minutes. Il pleut des cordes, la visibilité est très faible. Après 45 minutes de marche nous atteignons une rivière au débit impressionnant : impossible d’aller plus loin sans équipement. Nous sommes très déçus car nous n’apercevons qu’à grand peine le glacier. Nous rebroussons chemin, dépités d’être trempés jusqu’aux os pour rien.

La vallée du glacier Franz JosephLa vallée du glacier Franz Josef
Le glacier Franz Joseph au loinLe glacier Franz Josef au loin

De retour, nous enfilons des vêtements secs et mangeons dans le van en nous demandant sérieusement quoi faire du reste de cette journée : rouler ou aller au pub ?

Vaillamment, nous décidons de rouler vers le nord dans l’espoir d’avoir enfin du soleil.  

La côte ouestLa côte ouest

Nous faisons halte aux Pancake Rocks, l’une des attractions de cette côte ouest. Il s’agit de formations rocheuses taillées par les eaux voilà quelques centaines de milliers d’années. La roche étant majoritairement du calcaire en alternance avec un autre sédiment, elle s’est érodée en formant des tas de pancakes. Par chance en plus, la pluie s’arrête. Nous pouvons donc profiter des lieux au sec !

Pancake RocksPancake Rocks
The Hole à Pancake RocksThe Hole à Pancake Rocks

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Thomas reprend ensuite sa place derrière le volant pour conduire jusqu’à une pizzeria allemande perdue au milieu de nulle part, à Punakaiki, au nord de Charleston pour me proposer une petite danse. Ou plus exactement pour camper sur le terrain du restaurant, un peu détrempé mais néanmoins sympathique.

Nous dînons et nous préparons pour rejoindre les bras de Morphée en rêvant de soleil…

Jour 2 : escapade souterraine

Au réveil, incroyable mais il pleut ! Positivons : la pluie est moins dense que la veille.

Nous décidons de retourner à Charleston car nous avions repéré une publicité sur des grottes de vers luisants. Comme nous souhaitons en visiter sur l’île du Nord et que de toute façon nous avons du temps libre faute de pouvoir randonner, nous allons nous renseigner. Le gérant nous présente tout le parcours, qui dure 4h, et qui permet de traverser une grotte possédant une voûte couverte de vers luisants. Une partie de l’excursion se fait à pied et l’autre en bouée sur une rivière. Le matériel est fourni et ils prennent eux-mêmes des photos souvenirs. Dernier argument : pour le prochain départ, prévu dans 45 minutes, seul un couple est inscrit. Nous serions alors 4 touristes pour deux guides. Après 15 minutes de réflexion, nous décidons de tenter l’aventure !

C’est parti, on enfile les combinaisons, chaussures néoprène, casque et gilets de sauvetage. Notre équipée grimpe ensuite dans un mini-bus qui nous mène à l’orée du bois. Changement de véhicule : la suite se fait sur un petit train !

Le petit train pour aller vers la grotteLe petit train pour aller vers la grotte
En sortant du trainEn sortant du train

Terminus ! Nous récupérons chacun une grande bouée et continuons à pied jusqu’à l’entrée de la grotte. Notre guide nous expliquera par la suite qu’il s’agit d’une entrée secondaire de cette grotte, découverte dans les années 60 par un jeune homme et son chien. L’homme vit d’ailleurs toujours dans la région. Cette grotte comprend une soixantaine de chemins et tout n’a pas encore été exploré. Notre itinéraire, lui, est bien balisé. Nous pouvons admirer stalactites et stalagmites dont la transparence et la couleur varient en fonction de la vitesse de formation : plus celle-ci est rapide, plus la forme sera transparente et blanche. Un peu plus loin, nous nous extasions sous un ciel scintillant : il s’agit de centaines de gouttes d’eau créés par l’humidité qui capturent nos lumières.

Avec nos bouéesAvec nos bouées
A l'entrée de la grotteA l’entrée de la grotte
Avant de s'enfoncer sous terreAvant de s’enfoncer sous terre

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Nous arrivons enfin à une première grotte où chacun éteint sa frontale… les vers luisants sont là ! C’est l’occasion pour un cours sur ces animaux qui produisent de la lumière afin d’attirer les insectes vers leurs filaments gluants. Au cours de leur vie au stade larvaire (6 à 12 mois), les vers capturent ainsi jusqu’à 20 insectes qu’ils s’empressent de dévorer. Fin du cours, nous repartons et arrivons à la rivière souterraine.

Chacun prend place dans sa bouée, les fesses dans l’eau bien fraîche, et s’accroche au voisin pour former une chaîne. Nous glissons ensuite tranquillement et découvrons une voie lactée de vers luisants ! C’est sublime ! La traversée ne dure que quelques minutes mais c’est incroyable.

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Nous ressortons de la grotte des étoiles plein les yeux – enfin, des vers luisants, mais c’est moins poétique. Nous restons néanmoins sur nos bouées pour redescendre la rivière et profiter de la rapidité du cours d’eau.

Le petit train nous ramène au mini-bus, qui nous ramène au centre où nous profitons d’une douche chaude avant de repartir vers le parc national de Nelson Lakes. Sur la route, nous apercevons encore des rivières en crue.

Cette nuit, nous dormons près du lac Rotoroa.

Deux jours en Central Otago

Deux jours en Central Otago

En ce lundi matin de janvier, le soleil pointe le bout de son nez sur le parking de Lumsden où nous avons passé la nuit.

Je profite de la proximité d’un supermarché déjà ouvert pour aller acheter un muffin frais pour le petit-déjeuner, mais mal réveillé, m’explose l’orteil sur le trottoir au passage. Soigné et rassasiés, nous voilà partis pour Queenstown, de nouveau dans la région de l’Otago, mais sa partie centrale cette fois.

Nous nous arrêtons un peu avant d’arriver dans la ville pour une randonnée le long de la péninsule de Kelvin et du lac Wakatipu, qui forme un S vu du ciel. Nous marchons une petite heure et à la vue des nuages noirs qui se profilent, et aussi parce que mon orteil me fait un peu souffrir, nous rebroussons chemin et pique-niquons au bord du lac, à quelques mètres du van, avant de pousser jusqu’à Queenstown.

Balade à Kelvin HeightsBalade à Kelvin Heights

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Entre temps, la pluie nous a rattrapé donc notre visite de la ville est très rapide. Vue le temps, nous décidons de nous poser dans un café pour recharger nos batteries d’appareils électroniques puis dans un pub où nous planifions la suite de notre voyage en goûtant la bière locale.

Les prévisions météo étant pessimistes pour la ville et la région, connue surtout pour ses activités de plein air à sensation (bateau rapide, saut à l’élastique, descente en luge toboggan…), nous décidons de reprendre la route pour se rendre à Wanaka le lendemain, où la météo semble plus favorable.

Sur la route, nous nous arrêtons le long de gorges impressionnantes qui ont notamment servies de décor au Seigneur des Anneaux (la scène avec les statues gigantesques, ajoutées numériquement) puis dormons dans une aire de camping gratuite le long du lac Dunstan.

Les gorgesLes gorges
La porte ! Enfin presqueLa porte ! Enfin presque

Le lendemain, nous roulons donc jusqu’à Wanaka où le soleil brille mais le vent souffle ! Comme à l’accoutumée, nous nous lançons pour une petite randonnée jusqu’au sommet du Mont Iron, une colline qui domine la ville. Il semble que ce soit la sortie préférée des locaux car nous croisons pas mal de monde malgré le dénivelé important : joggers, promeneurs avec leur chien, familles…

Vue du Mont IronVue du Mont Iron
Vue du Mont Iron égalementVue du Mont Iron également
En cheminEn chemin

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Nous déjeunons au bord du lac Wanaka, mais dans le van, car le vent souffle. Puis, tiraillés entre la nécessité de faire la route jusqu’à la côte ouest et l’envie de profiter du soleil, nous nous accordons quelques heures de vitamine D supplémentaires en nous promenant le long du deuxième grand lac de la région : le lac Háwea.

Le lac WanakaLe lac Wanaka
Toujours le lac WanakaToujours le lac Wanaka
Le lac HawaiLe lac Hawai
Le lac HawaiLe lac Hawai
Le lac HawaiLe lac Hawai
Un abricotier sur la plageUn abricotier sur la plage

Nous repartons vers 16h car trois heures de route nous attendent pour rejoindre la côte ouest, via la Haast Pass, l’une des trois routes qui permettent de traverser les Alpes du Sud néo-zélandaises (les deux autres sont Lewis pass et Arthur’s pass). Bien sûr, dès que nous commençons à grimper, la pluie nous rattrape et nous tiendra compagnie jusqu’à notre arrivée à Karangana, à quelques kilomètres avant le Fox Glacier.

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Ainsi se conclut notre périple dans l’Otago. Ce soir nous profitons d’un vrai camping avec douche, eau chaude et même une prise pour raccorder notre van au secteur (et terminer de charger nos batteries) !

Une biche peu faroucheUne biche peu farouche
Le Freedom Camping en Nouvelle-Zélande

Le Freedom Camping en Nouvelle-Zélande

Comme vous le savez, pour notre tour de Nouvelle-Zélande, nous avons loué un van aménagé qui nous sert donc de moyen de locomotion mais également de cuisine, dressing et bien sûr de chambre à coucher.

Mais dormir dans un van aménagé ne s’improvise pas, car même si la pratique du freedom camping (camping que l’on qualifierait de sauvage) est plus ou moins tolérée au pays des kiwis, il faut respecter certaines règles.

Self-contained versus non self-contained

Ce qui fait la différence entre deux vans ici est la qualification en temps que véhicule self-contained. Ce certificat officiel est attribué aux véhicules aménagés de telle sorte à permettre à ses occupants de vivre « en autarcie » et sans rejets pendant 3 jours (source). Ainsi, le véhicule doit avoir 3 jours de réserve d’eau, permettre de se laver et de stocker les rejets via deux réservoirs : l’eau dite « grise » (douche, vaisselle…) et les déjections (glamour). Cela représente 4 litres d’eau par personne par jour (donc pouvoir stocker 12 litres par personne d’eau propre).

Il y a pas mal de subtilités, comme le fait que les réservoirs doivent être scellés (pour ne pas être tenté de les démonter après le passage de certificat peut-être ?). En discutant avec un français ayant aménagé son van, j’ai par exemple appris qu’il avait raté la certification de peu car les toilettes installées n’étaient pas accessibles lorsque le lit était déplié (donc la nuit).

Généralement, les camping-cars sont qualifiés self-contained. Lors de notre périple, nous rencontrons aussi régulièrement des vans aménagés plus petits que le nôtre mais qui ont le certificat.

L’autocollant qui permet de se garer n’importe où

Vous l’aurait compris dans ma phrase précédente, bien qu’ayant été surclassés, notre van ne possède pas le Graal. Nous avons bien un réservoir d’eau qui nous fait facilement 3 jours mais pas la possibilité de se doucher et l’eau de notre lavabo s’écoule directement sous le van lorsqu’on l’utilise (du coup, on met une bassine en dessous pour éviter de rejeter des produits chimiques dans l’herbe).

Impact sur le freedom camping

Le fait d’être certifié self-contained est un véritable avantage pour le freedom camping car cela permet, dans la majorité des municipalités, de se garer sur une aire de stationnement pour y passer la nuit. Il y a souvent des restrictions, zones naturelles protégées ou zones résidentielles, mais cela laisse quand même une certaine liberté.

Pour les véhicules non certifiés (communément qualifiés de NSC), c’est une autre histoire car chaque district (l’équivalent d’une région) a sa propre loi sur le fait de pouvoir camper en pleine nature (ou tout du moins, hors d’un camping officiel) : certains comme Queenstown interdisent complètement aux NSC le freedom camping, d’autres l’autorisent, à plus de 200 mètres d’une route (c’est compliqué en van).

Dans tous les cas, pour les NSC, l’idée est de passer la nuit à un endroit équipé de WC et autorisé par le district. C’est bien sur le cas de tous les campings privés (payants), des campings du Department of Conservation (DoC) dans les parcs nationaux (souvent payants), mais aussi de pas mal de zones indiquées par les districts comme aménagées pour accueillir les NSC et gratuites. L’intérêt pour eux est double :

  • contrôler les freedom campers d’autant plus que pas mal d’abus ont eu lieu ces dernières années : la masse touristique augmentant, et certains irrespectueux laissant leurs détritus derrière eux, les habitants commencent à en avoir marre.
  • Faire tourner l’économie locale : des villes comme Lumsden, qui sont situées à une douzaine de kilomètres d’un axe routier important (en l’occurrence Te Anau-Queenstown), détournent le trafic vers leur centre. Nous y avons passé une nuit et, évidemment, au réveil, nous sommes allés chercher une partie de notre petit-déjeuner à l’épicerie en face.

Le dernier type de zones où NSC séjournent sont un peu plus « borderline » : il s’agit souvent de zones de pique-nique avec WC, officiellement autorisées pour les self-contained uniquement, mais où les NSC sont tolérés. Cela se sait par bouche à oreille ou via les applications mobiles utilisées par les campeurs.

Pour notre part, nous avons réussi sur le majorité de nos nuits sur l’île du sud (au moment où j’écris ces lignes, nous y passons notre dernière nuit, dans une aire près d’un village du Malborough) à camper gratuitement en trouvant sur les applications Campermate ou WikiCamp NZ des zones autorisées officielles. Nous n’avons pas tenté le camping dans les zones officiellement interdites mais tolérées, le risque étant de se voir infligé une amende de $200 (133 €).

A garder en tête donc si un jour vous décidez de faire le tour de la Nouvelle-Zélande en van : les NSC sont certes moins chers, mais il faut ajouter pour certaines nuits, surtout autour des zones touristiques, une dizaine de dollars par personne.

Le Fiordland : à la recherche du rayon de soleil

Le Fiordland : à la recherche du rayon de soleil

Résumé de l’épisode précédent : ce samedi matin, Irène et Thomas sont en route vers Te Anau, mais la jauge d’essence de leur van se rapproche dangereusement du zéro et il leur reste quelques kilomètres à parcourir jusqu’à Manapouri. Vont-ils y arriver ?

A la recherche de la goutte d’essence

Et bien contre toute attente, et malgré les soubresauts de l’aiguille de la jauge pour qui le réservoir ne doit pas être rempli de manière linéaire, l’essence semble en effet diminuer plus rapidement entre ¾ et ¼ du plein alors que pour ces derniers 30 kms, elle bouge beaucoup moins vite et nous arrivons à Manapouri avec de l’essence.

Cette ville, dont les gens fans d’heroic fantasy apprécieront le nom, située à une vingtaine de kilomètres de Te Anau, possède la première station essence lorsque l’on arrive du sud. En fait, il n’y a qu’une pompe, attachée à un lecteur de carte de crédit, qui ne fonctionne qu’avec notre carte Fortunéo et pas nos cartes de banques « nouvelle génération » (N26 et Revolut) qui sont considérées comme des cartes de débit. Il faudra donc s’acquitter des frais de conversion mais c’est le prix de la bêtise !

Nous mettons une vingtaine de litres dans le réservoir et repartons vers Te Anau, la ville étape incontournable pour tous ceux qui visitent le Fjordland. Nous nous arrêtons à l’office de tourisme pour obtenir des informations sur les randonnées faisables aux alentours en prévision du lendemain. On nous déconseille de tenter la plupart des randos qui nécessitent de monter, car la visibilité est très mauvaise. De toute façon, aujourd’hui samedi, nous avons un objectif : embarquer sur le ferry qui fait le tour du Milford Sound, le « fjord » le plus connu de Nouvelle-Zélande. Notre ferry est à 16h30 et malgré nos aventures de la matinée, il n’est que midi. Nous avons 4 heures pour parcourir les 120 km qui nous séparent de l’embarcadère.

Milford Sound

C’est parti donc, nous prenons la route qui, suivie non-stop, prend environ deux heures et demie. Nous faisons quelques arrêts photos, le temps est correct, nuageux sur les hauteurs mais quelques rayons de soleil viennent éclairer notre arrêt devant Mirror Lake ou notre déjeuner au milieu d’un champ de lupins.

Le "Mirror Lake" bien nomméLe « Mirror Lake » bien nommé

Nous atteignons le point de départ de quelques randonnées, au lieu dit « the divide » et là, à peine sommes-nous passé d’une vallée à l’autre que la météo se dégrade soudainement : une pluie continue, parfois torrentielle s’abat sur nous, les nuages sont très bas et on ne voit clairement plus le sommet des montagnes. Sur les quarante kilomètres restants nous perdons foi en une amélioration possible et nous préparons psychologiquement à une sortie ferry sous la pluie.

Il pleut non ?Il pleut non ?

Les montagnes dégoulinent d’eau autour de nous, c’est très impressionnant car de nombreuses cascades se sont formées et, de part et d’autre de la route, ces rubans d’eau strient les flancs des montagnes.

Cascades à foisonCascades à foison

Vue l’heure, nous sommes quasi seuls dans ce sens de circulation : tous les cars de touristes ont déjà terminé leur tour et nous les croisons qui rentrent vers Te Anau. Nous sommes en tête de file pour la descente dans le tunnel qui marque le dernier changement de vallée (un feu contrôle l’alternance des flux).

Nous profitons d’une accalmie pour marcher rapidement (il pleuviote) vers « The Chasm », un trou gigantesque où s’engouffrent des trombes d’eau puis arrivons enfin sur le parking de l’embarcadère.

The ChasmThe Chasm
Un KeaUn Kea

A 16h30, c’est l’heure. Nous sommes dix sur le bateau, prévu pour 75 personnes en temps normal. Nous entamons alors un tour du fjord qui durera deux heures. Autant vous dire que la visibilité ne s’est pas améliorée, les nuages masquent les sommets et on ne distingue pas le bout du fjord, cela donne un effet un peu mystérieux à notre tour. Mais nous sommes un peu déçus de ne rien voir…

Le port du Milford SoundLe port du Milford Sound
CascadeCascade
Montagnes et ciel grisMontagnes et ciel gris
hum...on vous laisse faire travailler votre imaginationhum…on vous laisse faire travailler votre imagination
Lion de mer au reposLion de mer au repos
CascadesCascades
CascadeCascade
CascadeCascade
Thomas devant les cascadesThomas devant les cascades
Sous la pluieSous la pluie

On apprendra néanmoins que cette zone est l’une des plus pluvieuses de Nouvelle-Zélande avec, en 2016, 10 000 mm d’eau tombés sur l’année. Il y pleut en moyenne deux jours sur trois. Le point positif est que la pluie nous aura permis de voir toutes ces petites cascades qui se tarissent en quelques heures dès que la pluie s’arrête : il n’y a que 3 cascades permanentes dans le Milford Sound ! Difficile à croire…

Le réconfort après la pluieLe réconfort après la pluie

En retournant à la voiture, nous tombons sur des oiseaux étranges. Nous pensons qu’il s’agit de kiwi mais nous apprendrons plus tard que ce sont des wekas, oiseaux également incapables de voler.

Mais il se fait tard, il pleut toujours, nous roulons jusqu’au premier camping, Cascade Creek, à 40 km, où nous avons même le droit à un bel arc-en-ciel avant de nous endormir en rêvant de soleil.

Arc-en-ciel sur lupins : les bons côtés de la pluieArc-en-ciel sur lupins : les bons côtés de la pluie

Le long de la rivière Anduin

En ce deuxième jour dans le Fiordland, pas de changement, la météo ne s’est pas améliorée et alterne entre averses et ciel couvert. Toutes les randonnées de cette partie du parc étant sans intérêt vues les conditions, nous décidons de repartir vers le sud pour faire un morceau du Kepler Track, l’un 9 Great Walks néo-zélandais, les sentiers les plus populaires du pays. Avec le Routeburn Track (sous les nuages) et le Milford Track (considérée comme la plus belle rando du monde et dont le quota est rempli un an à l’avance), ils composent les 3 Great Walks du Fjordland.

Nous arrivons au départ de la randonnée vers midi, et partons pour un aller-retour de 3h30 le long de la rivière Waiau, où certaines scènes du Seigneur des Anneaux ont été tournées (il s’agit de la rivière Anduin dans le film), puis dans la forêt jusqu’au lac Manapouri. Une petite virée agréable, où la cime des arbres nous aura fait oublier les nuages au dessus de nos têtes.

La rivière Anduin sans les hobbitsLa rivière Anduin sans les hobbits
Forêt ensoleilléeForêt ensoleillée
Les "boardwalks"Les « boardwalks »
Devant un petit lacDevant un petit lac
Une plante carnivoreUne plante carnivore
Thomas sur le pont suspenduThomas sur le pont suspendu
FougèreFougère
PlantesPlantes
Le lac où nous nous arrêtonsLe lac où nous nous arrêtons pour pique-niquer

Vue la météo, nous décidons de ne pas nous attarder dans la région malgré les nombreuses possibilités de randonnée et filons jusqu’à Lumsden pour la nuit.

Dernière photo de la rivière Anduin Dernière photo de la rivière Anduin

En espérant qu’il fera beau dans le Central Otago !  

Le sud du sud

Le sud du sud

Un réveil sous la pluie… Rien de tel pour avoir envie de partir en balade à travers les Catlins !

Fin du NutellaEn plus, le Nutella est fini…

De toute façon rester en place ne changera rien et nous devons rouler pour notre rendez-vous du lendemain avec le ferry. Après une petite frayeur car l’eau a imbibé la zone herbeuse où nous avions garé le van, nous nous dirigeons d’abord vers les chutes de Purakaunui, non loin du camping. L’aller-retour vers le point de vue, sous la pluie, ne prend que 15 minutes et la cascade est mignonne.

Première cascade !Première cascade !

Nous roulons ensuite jusqu’à un endroit baptisé Cathedral Caves sans un regard pour les points de vue qui parsèment la route car ils perdent leur intérêt sous la pluie battante. Une éclaircie nous laisse donc l’espoir d’entreprendre la balade de 45 minutes mais le sort s’acharne : il n’est pas possible d’y accéder car la marée monte or la marche n’est permise qu’à marée basse… Tant pis !

Pointe de vitesse (regardez le compteur...)Pointe de vitesse (regardez le compteur…)

Nous nous arrêtons ensuite aux chutes Mc Lean où le débit très impressionnant me fournit l’idée d’une blague de geek, pour draguer Thomas… » Eh, ils ont l’ADSL ici… c’est du haut débit ! » Malheureusement pour moi, j’ai 15 ans de retard et j’aurais dû parler de fibre ! Je me rattrape donc subtilement près de la deuxième chutes : « wahou, ils ont la fibre! ». Malgré tout, les cascades sont belles et on profite enfin d’un temps gris sans pluie !

Une jolie cascadeUne jolie cascade
La grande cascadeLa grande cascade

Bref, nous repartons pour Curio Bay afin d’y admirer une forêt pétrifiée de 100 000 ans. C’est assez stupéfiant de voir ces arbres allongés depuis des milliers d’années et battus par les vents et courants. Un spectacle rare !

La forêt pétrifiéeLa forêt pétrifiée
Les arbres pétrifiésLes arbres pétrifiés

Puis nous roulons jusqu’à Slope Point pour mettre les pieds à l’endroit le plus au sud de l’île du sud. C’est beau, sauvage avec des pointes de vent à probablement 50 km / h ! On s’envole presque ! Un grain s’approche… Nous retournons au trot en direction du van.

Slope PointSlope Point
Ca souffle carrément au sud !Ca souffle carrément au sud !
On dirait le suuuudOn dirait le suuuud

Les poumons plein d’iode, nous filons vers Waipapa Point Lighthouse, pour voir un phare dans notre journée. Le soleil est au rendez-vous, les mouettes et les sternes aussi et en plus nous sommes presque seuls, on s’attarde donc forcément un peu pour savourer les couleurs.

Le phare du presque bout du mondeLe phare du presque bout du monde
Vagues et mouettesVagues et mouettes
Sternes au soleil couchantSternes au soleil couchant
Les effets du ventLes effets du vent

La journée s’achève par une bonne douche chaude à la gare routière d’Invercargill ! Propres et frais, nous rejoignons une aire de camping gratuit à Monkey Island, une petite île ainsi appelée car un singe aidait à remonter les chargements de poisson de la mer. Le parking est blindé, notamment de locaux qui ont l’air d’y passer les vacances en groupe. Il ne pleut pas mais ça souffle encore beaucoup. Nous faisons les quelques mètres d’ascension sur l’île, accessible à marée basse puis allons nous réfugier dans le van pour préparer à manger.

La plage de Monkey IslandLa plage de Monkey Island
Monkey IslandMonkey Island

Le lendemain, samedi, nous reprenons la route de bonne heure en direction du fiordland où une croisière sur le Milford Sound nous attend.

Nous nous arrêtons rapidement sur une première plage, toute proche, où chaque marée découvre des pierres semi-précieuses. Nous y passons une dizaine de minutes, en vain. Les marcheurs déjà présents ont peut-être eu plus de chance que nous.

Après un dernier regard vers la mer, nous prenons la route du Nord. Nous passons Tuatapere et nous arrêtons à Clifden pour prendre en photo son pont suspendu, histoire de le comparer à celui de La Foa.

Nous repartons mais après quelques kilomètres, Thomas commence à avoir des doutes sur notre autonomie en essence, l’aiguille de la jauge semblant ne pas descendre de manière linéaire. La prochaine station se trouve à 65 km, dans le Fiordland.

Y arriverons-nous en van ou en stop ? Cet article étant consacré aux Catlins et au Southland, vous le saurez dans le prochain épisode…

Traversée de l’Otago

Traversée de l’Otago

J’écris cet article sous la pluie pendant que Thomas conduit. Parmi les nouveautés de ce tour du monde : je peux écrire et lire en voiture sur ligne droite et Thomas aime les poivrons cuits 🙂

Jour 1 : de Omarama à Dunedin

Nous émergeons vers 9h, rangeons, mangeons et rallumons le moteur pour faire défiler les kilomètres.

Le premier arrêt, sous la pluie, se fait à Takiroa afin d’observer des vestiges d’art Maori. La majeure partie des fresques a été démantelée aussi il ne reste que quelques petits dessins, souvent dégradés par les touristes du siècle passé. Dommage…

Exemple de fresque maoriExemple de fresque maori

Je propose ensuite à Thomas de visiter la bourgade de Oamaru au bord de l’océan Pacifique. Nous prenons plaisir à arpenter les trois rues historiques où tout est fait pour conserver le parfum d’antan. Cette ville est résolument « Steam punk » et boutiques comme commerçants jouent le jeu.

L'art steampunkL’art steampunk
Zoom sur le train steampunkZoom sur le train steampunk
Gare de OamaruGare de Oamaru
Exemple d'échoppesExemple d’échoppes
Retour en enfanceRetour en enfance

Nous pique-niquons en bord de mer mais dans le van car il pleut des cordes, puis partons vers Moreaki afin de photographier la curiosité locale : une formation rocheuse toute ronde, les « boulders ».

Un boulderUn boulder
Un boulder éclatéUn boulder éclaté
Fleurs sur le chemin du retourFleurs sur le chemin du retour

Nous poursuivons ensuite jusqu’à Dunedin où nous arrivons vers 17h30 toujours sous la pluie, mais nous décidons de visiter malgré tout. La ville n’a pas grand intérêt et l’on en fait vite le tour en guettant les cafés ayant du wifi et une prise pour rechercher PC et batteries d’appareil photo. À ce moment-là, nous tombons sur une offre ribs + bières ! Impossible de résister : nous nous assurons quand même qu’il y a bien une prise à disposition et nous installons.

Gare de DunedinGare de Dunedin
Détail de la gare de DunedinDétail de la gare de Dunedin
Dans al gare de DunedinDans la gare de Dunedin
Vue sur DunedinVue sur Dunedin

Deux heures et trente minutes plus tard, le ventre plein et avec quelques idées du programme des jours suivants, nous reprenons le van pour nous rendre au camping gratuit repéré par Thomas, en bord de mer, à Warrington. Bonne nuit !

Levée de brumeLevée de brume

Jour 2 : péninsule d’Otago

Le soleil est au rendez-vous ! Nous partons vite pour la péninsule d’Otago à l’ouest de Dunedin. Nous faisons un petit détour par la ville pour voir la rue la plus pentue du monde avec 35 % d’inclinaison : c’est vrai que c’est assez impressionnant et la foule est au rendez-vous !

Reveil à la plageReveil à la plage
Thomas devant la rue la plus pentue du mondeThomas devant la rue la plus pentue du monde

Nous longeons ensuite la côte de la péninsule en faisant des arrêts photos réguliers, contents de voir le soleil éclairer la mer. La péninsule possède le seul château de Nouvelle-Zélande, aussi lorsque nous voyons la bifurcation, Thomas lance vaillamment le van sur les 3 km de grimpette qui nous séparent de l’objectif. La montée est dure pour le van qui peine à dépasser les 35 km / h mais nous parvenons finalement à la grille du château de Larnak, particulièrement bien nommé car son tarif prohibitif nous fait rebrousser chemin sans même avoir aperçu une brique ! Tout cela pour rien…

Sur la route également, vers PortobelloSur la route
Route sur la péninsuleRoute sur la péninsule
Une spatule qui s'éloigneUne spatule qui s’éloigne

Nous repartons donc jusqu’à Okia Flat où une petite rando de 45 minutes aller/retour nous mène à la plage Victory. La plage est grande et belle et l’on a la chance d’apercevoir des lions de mer batifoler dans les vagues.

L'objectif de notre première randoL’objectif de notre première rando
Des moutons parmi tant d'autres sur cette îleDes moutons parmi tant d’autres sur cette île
Lion de mer dans les vaguesLion de mer dans les vagues
Plage bicolorePlage bicolore

Nous roulons ensuite jusqu’à Allans Beach, une plage encore plus longue et blanche. Deux lions de mer y paraissent, l’occasion pour nous de se croire en plein safari !

Lions de mer au reposLions de mer au repos
La plage AllanLa plage Allan

Le troisième arrêt sur la péninsule est de loin le plus beau ! Il s’agit de The Chasm. Nous marchons environ une heure, d’abord en dominant une plage, puis nous pouvons observer un des schismes. Nous arrivons ensuite au deuxième schisme mais ce n’est pas lui qui nous retient, c’est la vue extraordinaire sur la côte ! C’est absolument magnifique et nous restons une bonne demi-heure à cet endroit.

Balade vers les schismesBalade vers les schismes
La côteLa côte
Le premier schismeLe premier schisme

 

Irène contemple la vueIrène contemple la vue
Détail (avec lions de mer dans l'eau)Détail (avec lions de mer dans l’eau)
Nous devant la pointeNous devant la pointe

Il est temps de repartir car nous voulons faire un peu de route vers le sud de l’île, et entamer notre périple dans le Southland. Nous nous arrêtons pour la nuit à Purakaunui Bay, dans un camping en bord de mer à prix raisonnable. Comme le soleil n’est pas encore couché nous faisons quelques pas avant de nous préparer pour la nuit.

La vue du campingLa vue du camping
Notre spot pour la nuitNotre spot pour la nuit
Début du périple en van, dans le Canterbury

Début du périple en van, dans le Canterbury

Jour 1 : route vers le lac Tekapo

Deuxième réveil chez Karen et Nick, à qui nous disons au revoir en promettant de se recroiser dans le nord de l’île du sud d’ici une vingtaine de jours car ils y passeront une semaine de vacances.

En traversant le CanterburyEn traversant le Canterbury
Notre premier champ de lupinNotre premier champ de lupins
Sur la routeSur la route

Nous prenons la route vers le lac Tekapo, à plus de 300 km. Sur les conseils de Nick, nous faisons un premier arrêt aux gorges de Rakaia pour une petite balade. Le courant y est impressionnant et la rivière tantôt blanche, tantôt turquoise en plein soleil. Nous marchons 2h50 sans nous lasser du paysage puis nous choisissons de pique-niquer au bord de la rivière, même si la place est venteuse.

Gorge RaiakaGorge Raiaka
Les gorges vues d'un peu plus hautLes gorges vues d’un peu plus haut
Pique-nique dans les gorges de RaiakaPique-nique dans les gorges de Raiaka

Thomas reprend ensuite le volant jusqu’au lac Tekapo, il doit néanmoins faire de nombreuses pauses pour que je puisse prendre des photos. L’arrivée sur le lac est magnifique ! Il est d’une couleur incroyable et les montagnes qui se dessinent au loin, certaines chapeautées de neige, subliment l’ensemble.

Le lac TekapoLe lac Tekapo
Toujours le lac TekapoToujours le lac Tekapo

Toujours en van, nous longeons la rive ouest du lac pour s’arrêter dans un petit camping à 5$ par personne entre le lac Alexandrina et le lac Mc Gregor. Nous profitons des dernières lueurs du couchant pour grimper au sommet d’une colline surplombant le lac Alexandrina puis préparons notre premier dîner dans le van. Nous déplions ensuite les différents éléments du lit et constatons que nous ne risquons pas de mourir de froid : nous disposons de 2 couettes et 2 couvertures. Pas besoin de tout cela cependant car il fait bon ce soir.

Le lac AlexandrinaLe lac Alexandrina

Jour 2 : du lac Tekapo à Twizel

Nous avons bien dormi mais l’espace était un peu court : ce soir nous inclinerons les sièges avant pour gagner de l’espace.

Nous rangeons le lit et mettons la table, au sens littéral, pour prendre un petit-déjeuner de luxe car nous profitons du grill pour toaster notre pain  ! Nous gagnons presque une heure sur les matinées où nous devions démonter la tente et plier matelas et duvet, pratique le van !

Nous décidons d’entreprendre l’ascension du mont John pour admirer le lac Tekapo sous le soleil. Au début, nous voulions uniquement faire l’aller-retour jusqu’au sommet mais il fait très beau et lorsque Thomas regarde les prévisions météo pour le Mont Cook, notre prochaine étape, celles-ci ne sont pas fameuses. Nous décidons de prendre notre temps sur place et d’aller au Mt Cook un jour plus tard pour bénéficier d’un temps plus clément. Nous faisons donc la grande boucle autour du Mont John et revenons 2h30 plus tard au van pour déjeuner.

La balade autour du Mont JohnLa balade autour du Mont John

canterbury-j2-route-vue-du-mont-john

Thomas en route vers le lac TekapoThomas en route vers le lac Tekapo
Le lac Tekapo depuis le Mont JohnLe lac Tekapo depuis le Mont John

Nous roulons jusqu’au lac Pukaki qui nous subjugue sous le soleil. Si cela est possible il est encore plus turquoise que le lac Tekapo ! Le Mont Cook se dessine au loin, c’est magique !

Le lac Pukaki au loinLe lac Pukaki au loin
Le lac PukakiLe lac Pukaki
Devant le lac PukakiDevant le lac Pukaki

Nous nous arrachons à cette vue pour atteindre Twizel où nous faisons quelques courses, puis nous nous rendons au camping quelques kilomètres au nord en passant par les plaines du Rohan, oui celles du Seigneur des Anneaux ! Difficile de vraiment reconnaitre mais c’est vaste et sauvage.

Le Rohan Le Rohan

Le camping est déjà bien occupé car c’est l’un des rares gratuits des environs, mais il est très sympa, loin de la route et au bord d’une petite rivière. Il ne dispose par contre que d’une toilette sèche. J’étends le linge lavés préalablement pendant que Thomas cuisine et il est temps d’aller au lit !

Des fleurs des champsDes fleurs des champs
Un moineau pas peureuxUn moineau pas peureux

Jour 3 : le mont Cook

Deuxième bonne nuit dans le van et toujours du soleil : nous avons bien fait de décaler notre excursion au Mont Cook à aujourd’hui.

Nous parcourons les 60 kilomètres qui nous séparent du mont en longeant le lac Pukaki puis nous nous préparons pour une première randonnée estimée à 3h. Crème solaire, coupes-vents, eau et cookies sont donc dans les sacs. Hop, c’est parti ! Nous prenons notre temps, c’est-à-dire que je prends des photos du paysage et des fleurs.

Le Mont CookLe Mont Cook
Le Mont CookLe Mont Cook
Fleurs et neigeFleurs et neige
En route vers le Mont CookEn route vers le Mont Cook
Un refuge sur la route du Mont CookUn refuge sur la route du Mont Cook
Un des ponts suspendusUn des ponts suspendus
Une autre vue de pont suspenduUne autre vue de pont suspendu
Thomas marchant vers un des ponts suspendusThomas marchant vers un des ponts suspendus
Fleurs blanches sur la routeFleurs blanches sur la route

Malgré cela, nous parvenons en 1h au bout de la randonnée : un petit lac avec nos premiers icebergs ! Nous enfilons rapidement nos coupes-vents car cela souffle fort et glacial et restons de longues minutes assis sur les rochers à admirer les lieux. Nous nous levons pour marcher jusqu’au bout de la petit plage et regarder la rivière qui coule à flot. Cette petite pause s’étire sur une heure avant que nous nous décidions à repartir.

IcebergsIcebergs
Les stars de la glaceLes stars de la glace

Une heure de marche plus tard, nous voilà attablés devant nos sandwiches et nous réfléchissons à la suite de la journée : ou faire une deuxième rando tant qu’il fait beau ou faire un maximum de route vers la côte est. Sans surprise, on décide de faire la route.

Mais non ! Évidemment que nous repartons en rando ! Les deux petites heures matinales sur du plat n’ont pas suffit et les environs méritent clairement de s’y attarder, alors c’est reparti : crème solaire, chapeau, eau et toujours pulls et manteaux. Nous sommes prêts pour affronter les 2200 marches qui mènent au premier tiers du mont Ollivier, culminant à 1900 mètres. Cette fois c’est du sport et ça grimpe sec pendant une heure.

Une montée à pic !Une montée à pic !
Fleur de montagneFleur de montagne

Le jeu en vaut la chandelle et nos efforts sont grandement récompensés par la vue à 300 degrés qui s’ouvre devant nos yeux ébahis. Un lac aux nombreuses nuances de bleus, une montagne déclinant toutes les nuances de gris… c’est pas mal !

Vue sur les lacs au pied du Mt CookVue sur les lacs au pied du Mt Cook
Au sommetAu sommet

Le point d’eau près du point de vue reflète presque parfaitement la montagne : l’occasion de prendre encore des photos avant de redescendre ces 2200 marches.

RefletsReflets
Irène au sommetIrène au sommet
Thomas en pleine descenteThomas en pleine descente
Le mont Cook au loinLe mont Cook au loin

Un peu fourbus mais heureux, nous savourons des cookies bien mérités puis Thomas m’informe qu’il y a une douche publique à 2$ les 5 minutes dans les environs. Nous pouvons donc nous laver avant de continuer à rouler jusqu’à un camping gratuit à Omarama. Nous trouvons un spot assez loin des gens, l’endroit n’est pas désagréable bien qu’un peu près de la route.

Fin de cette belle journée ensoleillée ! Demain, nous quittons la région du Canterbury pour l’Otago.

Coucher du soleil au campingCoucher du soleil au camping
En bref : changement d’île

En bref : changement d’île

Presque trois semaines sans nouvelle brève, il est temps de remédier à cela ! 

Nous voilà à Wellington, sur l’île du Nord, depuis mercredi soir où nous logeons chez Yoann et Marion, des amis d’école. 

Nous avons mis à jour la carte de notre parcours sur l’île du Sud, en attendant la publication des articles. Beaucoup sont rédigés (nous avons eu pas mal de pluie) mais il reste les photos à sélectionner et trier ! 

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