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Catégorie : Tour du Monde

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Rapa Nui, perdue au milieu du Pacifique – Partie 2

Rapa Nui, perdue au milieu du Pacifique – Partie 2

Ile de Pâques du 6 au 10 février – Partie 2, du 8 au 10 février

Jour 2 : exploration du territoire

Aujourd’hui un long parcours nous attend pour découvrir l’intérieur des terres et la côte ouest. C’est un parcours que l’on peut faire à pied, à vélo ou à cheval : les routes ne sont pas toutes ouvertes aux voitures. En parlant de chevaux : ils sont en semi-liberté sur l’île, y compris en ville ! Si vous souhaitez en louer un, il faut prévenir au moins 24h avant le propriétaire pour qu’il retrouve son cheptel.

Nous passons par l’intérieur des terres et après 8 km nous arrivons au pied du volcan Rano Aroi, point culminant de l’île avec ses 510 mètres. Le chemin n’est pas complètement indiqué mais nous visons le sommet que nous finissons par atteindre au bout d’une bonne heure. Celui est repérable grâce à un crâne de cheval planté sur un pic. Nous verrons d’autres crânes un peu partout sur l’île et Thomas m’explique qu’ici quand un animal meurt, le propriétaire laisse la carcasse sur place « pour faire du compost ». Nous croiserons effectivement quelques carcasses, cela donne un petit côté Far West au lieu !

Sur la routeSur la route
Cadre naturelCadre naturel
Chevaux presque sauvagesChevaux presque sauvages
Vue sur Hanga RuaVue sur Hanga Rua
Des fleursDes fleurs
En cheminEn chemin

Toujours est-il que nous bénéficions d’une vue incroyable avec la mer à 360 degrés ! On vous confirme que la terre est ronde, c’est très étrange de ne voir que de l’eau partout. Il faut dire que le continent le plus proche est à 3700 km et l’île la plus proche à 2000 km.

Vue à 360 degrésVue à 360 degrés
Crâne au sommet Crâne au sommet
Au sommet de Rano AroiAu sommet de Rano Aroi

La descente est très facile et l’on croise pas mal de chevaux, vivants ceux là. Nous continuons ensuite vers l’un des sites historiques historiques de l’île où nous visitons des petites grottes. L’exploration souterraine est sympa car l’on ressort sous un figuier au milieu d’un champ.

En descendant la montagne Maunga TerevakaEn descendant la montagne Maunga Terevaka
L'intérieur de la grotteL’intérieur de la grotte
Sortie de la grotte, bien cachéeSortie de la grotte, bien cachée

Nous nous dirigeons ensuite vers la mer pour la longer. C’est l’occasion de voir des ahu, les autels de pierre servant souvent de piédestal pour les Moai. Nous traversons les champs au milieu des vaches et des chevaux. Pas d’incident à déclarer même si nous étions un peu sur la défensive : en Norvège nous avions été presque attaqués par des vaches aussi depuis nous nous méfions.

La côteLa côte
Face à la merFace à la mer
La côteLa côte
Soleil et merSoleil et mer

La mer est belle, mais les kilomètres commencent à se faire sentir : notre parcours en fait quand même 24 ! Après une pause au pied des Moai tout proche du centre, nous nous installons en terrasse pour déguster une bière locale, très bonne !

Le port au soleil couchantLe port au soleil couchant
Sur le portSur le port
SurfeurSurfeur
La pause d'imposeLa pause s’impose

Nous regagnons nos pénates pour dîner et dormir après cette magnifique journée !

Jour 3 : immersion à l’époque des Moai

Petite introduction sur les Moai

Je vous parle de Moai depuis le début de l’article, il s’agit des statues de pierre érigée voilà quelques siècles par les premiers habitants de l’île. Ces statues représentent leurs ancêtres mais il est difficile d’en savoir plus du fait de la perte des connaissances ancestrales.

Les Moai varient entre 1 mètre et 10 mètres de haut pour ceux qui sont érigés. Le plus grand, mais non terminé, mesure environ 21 mètres et son poids est estimé à 470 tonnes. Ils sont majoritairement en tuf et taillé sur la carrière du volcan Ranu Raraku.

Leur transport jusqu’aux différents ahu – autel – de l’île est resté, et reste, énigmatique. Différentes théories ont été imaginées au cours des siècles. Celle qui semble la plus cohérente explique que les Moai étaient transportés debout : leur base un peu courbe permettait des les faire basculer tels d’énormes culbuto. Cela pouvait ainsi prendre jusqu’à deux ans pour les amener à destination !

L’arrêt de leur conception peut s’expliquer soit par l’absence de bois sur l’île soit par des conflits de plus en plus nombreux entre les tribus qui les auraient poussé à imaginer d’autres systèmes politiques et culturels, d’où le passage au culte de l’homme-oiseau.

La pluie nous a rattrapée… nous hésitions entre louer un quad ou une voiture pour faire le tour de l’île, la question ne se pose plus, cela sera voiture !

Nous passons chez deux loueurs et finissons par louer un 4×4, tellement vieux que la gérante nous fait directement une ristourne de 5 000 pesos. La location reste néanmoins coûteuse (45 000 pesos soit près de 70€ pour 24h), nous sommes contents d’avoir parcouru une partie de l’île à pied. Nous achetons ensuite nos empanadas pour le pique-nique et sommes prêts.

En route vers l’est de l’île, par le sud, en roulant à 40 km/h maximum du fait de l’état du véhicule dont les vitres vibrent à plus forte allure, mais aussi à cause de l’état de la route. En plus, vaches et chevaux y circulent à leur rythme et n’ont pas du tout peur des voitures. L’île est petite, mais avec toutes ces contraintes, il faut du temps pour en faire le tour !

Vaches sur la routeVaches sur la route

Nous allons donc d’ahu en ahu – ahu Hanga Tee, ahu Ura Uranga Te Mahina, ahu Akahanga, ahu Orai, ahu Runga Va’e, ahu Hanga Tetenga – dont certains avec Moai mais la majorité des géants est au sol. Nous sommes pour l’instant un peu déçu et la pluie n’aide pas à nous remonter le moral. L’île possède pourtant plus de 800 géants de pierre, où sont-ils ?

Une frégateUne frégate
Tête de MoaiTête de Moai
Un des ahuUn des ahu
Près de l'ahu : les coiffes des Moai au solPrès de l’ahu : les coiffes des Moai au sol
Cercle de pierre à la fonction méconnueCercle de pierre à la fonction méconnue

paques-j3-moai-debut

Un autre Moai couchéUn autre Moai couché

Nous arrivons enfin à l’un des points forts du tour : la carrière de Rano Raraku, seul endroit de l’île où étaient taillées les fameuses statues. Rien que sur ce site, il y en a encore plus de 400, à différents stades de conception. Là, c’est magique ! Enfin on voit ces géants aux regards impénétrables, figés depuis plus d’un siècle. Certains trônent, d’autres sont encore couchés. Le plus grand, mais au sol, mesure 21 mètres. On se perd dans le temps et entre les allées pendant au moins une heure avant d’aller voir le cratère où vaquent quelques chevaux non loin des Moai. C’est dur de quitter le site, mais il nous reste encore d’autres sites à explorer.

Ranu Raraku de loinRanu Raraku de loin
Arrivée dans la carrièreArrivée dans la carrière
Entrée de la carrière de Rano RarakuEntrée de la carrière de Rano Raraku
Thomas face au MoaiThomas face au Moai

paques-j3-grand-moai-et-thomas

La carrièreLa carrière

paques-j3-carrieres-3

La côte, presqu'IrlandaiseLe site d’Ahu Tongariki au loin
Cheval et Moai, un condensé d'île de PâquesCheval et Moai, un condensé d’île de Pâques

Nous partons vers Ahu Tongariki, la où trônent fièrement 15 Moai. C’est le plus grand ahu encore en place. Le contraste entre l’herbe verte et la mer d’un bleu sombre renforce la puissance des lieux et l’on profite du site quasi désert pour pique-niquer et profiter.

Le site d'Ahu Tongariki vu de Rano RarakuLe site d’Ahu Tongariki vu de Rano Raraku
L'Ahu TongarikiL’Ahu Tongariki
Ahu TongarikiAhu Tongariki
L'ahu TongarikiL’ahu Tongariki
L'Ahu TongarikiL’Ahu Tongariki
Qu'ils sont grands !Qu’ils sont grands !

L’arrêt suivant est la plage de Ovahe,  l’une des deux plages de l’île mais elle est minuscule et difficile d’accès ! En plus, il se met à pleuvoir, on repart vite fait dans notre super voiture et l’on roule jusqu’à la plage d’Anakena, bien plus grande et plus belle. Il y a même 7 Moai qui nous observent c’est assez chouette.

La plage de OvaheLa plage de Ovahe
La plage d'Anakena et ses MoaiLa plage d’Anakena et ses Moai
Les Moai près de la plage d'AnakenaLes Moai près de la plage d’Anakena
Sur la plage d'AnakenaSur la plage d’Anakena

Comme le soleil est revenu, nous enfilons nos maillots et pique-nique une tête dans le Pacifique. L’eau est très bonne !

Nous retraversons ensuite toute l’île pour voir un dernier site, celui de Vinapu. Il s’agit juste d’un Ahu, nous ne descendons même pas de la voiture et regagnons notre cabane pour une douche bien méritée. Il est l’heure de se faire beau pour retourner en ville et profiter du défilé. L’ambiance se fait sentir dès que l’on sort de la cabane car nous croisons pas mal de piétons en tenue traditionnelle, c’est-à-dire assez peu vêtus mais le corps couvert de terre ocre.

Nous voyons ensuite les premiers chars, décorés avec des plantes, des sculptures… les danseurs suivent, enchaînant les démonstrations. Il semblerait que la majeure partie des personnes, y compris les touristes, jouent le jeu à fond et sont en tenue ! C’est très vivant et cela dure des heures !

Extrait du défiléExtrait du défilé

paques-j3-festival

Nous suivons un peu le cortège puis décidons d’aller manger au restaurant. Malheureusement, ceux qui sont sur le passage de la foule sont fermés et les autres ne prennent que sur réservation. Nous craquons alors pour une excellente brochette de viandes achetées à l’un des stands improvisés. Cela ne contente pas nos estomacs, nous retournons à la recherche d’un restaurant et finissons par en trouver un qui nous tente et qui sert encore à 22h30. Je prends du poisson sauce coco, mangue et ananas et Thomas prend un bon morceau de viande. Tout est très bon et très copieux, au point que nous ne parvenons pas à finir et demandons un doggy bag !

Enfin rassasiés, nous rejoignons le lieu de la fête pour danser un peu. Pas d’accordéon cette fois mais des groupes lives de reggae. Beaucoup de jeunes ont envahi la place et cela me rappelle un peu les Fest Noz sur le port ou alors un festival ! Nous restons là jusqu’à 2h passées puis allons nous coucher.

Fin d’une journée haute en couleur !

Jour 4 : un dernier tour en ville

Notre séjour s’achève déjà sur cette jolie île perdue au milieu de l’océan.

Première étape : aller faire le plein à la seule station service de l’île qui ne vend qu’un seul type d’essence puis rendre la voiture.

Nous partons ensuite à pied vers le nord de la ville dans le but de voir une dernière fois les Moai et visiter le petit musée. Peine perdue ! Il est fermé pour travaux et en plus il pleut des cordes ! Nous disposons donc d’un peu de temps pour savourer un café bien tassé sur le port afin de nous réchauffer et avons même la chance d’apercevoir une tortue !

Un dernier caféUn dernier café
Le port et l'embarcation traditionnelle en feuille de bananier au premier planLe port et l’embarcation traditionnelle en feuille de bananier au premier plan
Extrait des nombreux hibiscus de l'îleExtrait des nombreux hibiscus de l’île

De retour à la cabane, nous mangeons les restes du repas de la veille et faisons nos sacs. Puis nous rejoignons à pied l’aéroport pour notre avion de 15h en direction de Santiago.

La suite, au prochain épisode !

Rapa Nui, perdue au milieu du Pacifique – Partie 1

Rapa Nui, perdue au milieu du Pacifique – Partie 1

Ile de Pâques du 6 au 10 février – Partie 1 : les 6 et 7 février

Une journée de 48 heures

Thomas vous a raconté le début de notre journée du 6 jusqu’à l’arrivée à l’aéroport. Je prends la suite.

Une fois les enregistrements effectués nous pouvons attendre sagement notre avion prévu à 18h25. Après une nuit dans l’avion nous arrivons à Santiago de Chile le… 6 février, à midi ! Nous devons ensuite attendre quelques heures pour prendre l’avion vers l’île de Pâques à 18h20. C’est assez étrange de prendre deux avions à la même heure et le même jour !

Nous mettons les pieds sur l’île de Pâques vers 23h00, sans trop savoir quel jour nous sommes ni quelle heure car il y a deux heures de moins ici qu’à Santiago !  

Avant même de récupérer nos bagages, on nous pousse fortement à acheter nos tickets d’entrée pour le parc, une guérite prévue à cet effet est installée dans le couloir d’arrivée. Ce pass est obligatoire pour sortir de la ville d’Hanga Roa, car l’île est le parc national. Notre pass a été vérifié pour tous les sites de l’île.

Nous décidons ensuite de rejoindre notre logement, une cabane réservée sur Airbnb, à pied car l’aéroport est dans la ville. Les rues ont bien des noms mais pas les ruelles, en terre. Le GPS n’est pas très utile non plus et nous voilà plantés dans la rue sans savoir où aller. Nous avisons un passant et lui demandons s’il connaît la maison de notre hôte. Malheureusement non, mais il propose d’aller demander à un ami qui habite non loin de là. Nous voilà donc en train de suivre un inconnu sur un chemin de terre éclairé seulement par le clair de lune. Autant dire que je me suis demandée si c’était vraiment une bonne idée ! Après 10 minutes de marche nous parvenons à la maison de l’ami en question. Notre guide nous présente comme des amis et demande s’ils connaissent notre hôte. Oui ! Mais ce n’est pas ici, il faut revenir sur nos pas. Et là, comble de la gentillesse, notre guide et son ami nous emmènent en voiture jusqu’à notre logement !

Nos hôtes sont sur le pas de la porte et commençaient à s’inquiéter pour nous. Ils nous accueillent à bras ouverts et nous montre la cabane, petite mais propre et agréable.  Elle possède une salle d’eau, une chambre et un salon/salle à manger. C’est parfait pour la suite du séjour. Nos hôtes nous conseillent d’aller en ville prendre un verre pour le festival de l’île mais il est plus de minuit et il est temps que cette journée du 6 se termine. Nous déclinons et nous couchons.

Quelques repères chronologiques

  • En 800 ou 1200 : arrivée des premiers colons polynésiens venus des Iles Marquises en pirogue à balancier et début du culte des ancêtres, représentés par les Moai, ces grandes statues construites au regard de la richesse de la tribu commanditaire car les ouvriers étaient payés en nourriture et la taille de la roche pouvait prendre 2 ans
  • Entre 1500 et 1600 : changement de culte au profit du culte de l’homme-oiseau
  • 1770 : arrivée des premiers espagnols (la découverte de l’île par les européens date de 1722, mais personne n’en faisait grand cas)
  • 1859-1863 : les marchands d’esclaves péruviens embarque une grande partie de la population pour l’emmener dans les mines, avec capture et massacre des guerriers, des prêtres et du prince héritier
  • 1860-1870 : la population décline encore à cause des maladie européennes
  • 1864 : début de l’évangélisation des habitants restants
  • 1888 : annexion de l’île par le Chili
  • 1888 (?) – 1953 : concession de l’île aux anglais pour l’élevage intensif de moutons et les habitants sont parqués dans la réserve, autour de la ville
  • 1966 : les habitants reçoivent la nationalité chilienne et sont libres de quitter la réserve et l’île
  • 2007 : l’île devient un “territoire spécial” mais dépend toujours de la province de Valparaiso
  • 2017 : arrivée de Thomas et Irène sur les lieux

Pour notre visite nous allons remonter le temps, de la découverte de la vie locale à l’immersion dans le monde de Moai, ces fameux géants de pierre.

Et quelques repères géographiques

Carte de l'île
Carte de l’île avec tous les « ahu » (autel)

L’île est assez petite, 162 km², de forme triangulaire avec un volcan à chaque pointe : Rano Kau au sud-ouest, Rano Raraku à l’est et Rano Aroi au nord-ouest. Ce dernier est le point culminant de l’île avec ses 510 mètres.

Au total, plus de 70 volcans, heureusement tous éteints depuis un bon millier d’année, façonnent le paysage de l’île en une multitude de collines et monts.

Il n’y a qu’une seule ville, Hanga Rua, où se concentre la grande majorité des habitants (autour de 3500).

Jour 1 : excursion dans le sanctuaire de l’homme-oiseau

Nous nous réveillons vers 10h après une nuit un peu compliquée du fait des bruits des chiens, des coqs et des chevaux, puis partons à la découverte de Hanga Roa. Les rues principales sont pavées mais la terre battue domine donnant une couleur ocre au décor. Les restaurants et échoppes touristiques vendant statues et paréo s’alternent dans les rues. Des marchands de rue proposent des ananas et quelques autres légumes. Nous craquons pour un petit ananas que nous mangeons dans la rue. Il est délicieux ! Nous achetons également des empanadas, sorte de chaussons fourrés à la viande, aux légumes,… selon les recettes. Nous finissons cette virée en ville par l’office du tourisme : la dame est particulièrement peu aimable. On lui demande un plan des : “vous n’avez pas eu de plan à l’hôtel?”, on lui demande des idées de randonnée “vous avez l’échelle sur la carte, vous ne pouvez pas calculer?” et enfin on lui demande le programme du festival “il n’y en a plu”. Bon, merci au revoir…

Hanga Rua : le point wifiHanga Rua : le point wifi
Hanga RuaHanga Rua
pause ananaspause ananas
L'église d'Hanga RuaL’église d’Hanga Rua
Le port de Hanga RuaLe port de Hanga Rua

Après ce désagrément, nous retournons à la cabane pour y manger nos empanadas puis nous équipons pour explorer le sud-ouest de l’île.

Notre petite cabaneNotre petite cabane

En route donc pour l’un des trois principaux volcans de l’île. Non seulement nous ne nous attendions pas à un paysage si vallonné mais nous avons une autre surprise positive : l’île est très verte, un beau vert émeraude, et il y a quand même des arbres un peu partout. Nous étions préparé à quelque chose de plus hostile compte tenu de l’histoire des lieux que je vous conterai dans un second temps pour ne pas troubler le récit.

Une maison sur la routeUne maison sur la route
Le chemin bien aménagé à travers une propriétéLe chemin bien aménagé à travers une propriété
Belles vaguesBelles vagues

J’en reviens donc à notre excursion vers le volcan Rano Kau. Cela grimpe un peu mais les paysages sont très beaux, surtout que le soleil brille. Nous parvenons au cratère qui se découpe sur la mer. En son centre, un lac couvert de végétation diverses. Nous prenons quelques photos puis allons sur le site d’Orongo jouxtant le cratère. Ce site servait pour le culte de l’homme-oiseau (Tangata Manu), pratiqué pendant une centaine d’année jusqu’au début du siècle. je vous en parle de façon plus détaillée dans la suite de l’article. Nous nou promenons parmi les vestiges subsistant : les abris où les chefs et prêtres restaient pour se préparer à la compétition et quelques pétroglyphes.

Panorama à Rano KauPanorama à Rano Kau
Le lac au coeur du cratère de Rano KauLe lac au coeur du cratère de Rano Kau
Le site d'OrongoLe site d’Orongo
Le site d'OrongoLe site d’Orongo
Les îlots, cibles de la compétitionLes îlots, cibles de la compétition
Pétroglyphes sur le site d'OrongoPétroglyphes sur le site d’Orongo

Au retour, nous poussons jusqu’au nord de la ville pour admirer les Moai au soleil couchant.

Les Moai de TahaiLes Moai de Tahai
Détail du seul Moai avec des yeux en corail conservé à ce jourDétail du seul Moai avec des yeux en corail conservé à ce jour
Les Moai de Tahai au soleil couchantLes Moai de Tahai au soleil couchant
Au soleil couchant, un spectacle sublimeAu soleil couchant, un spectacle sublime

Nous rentrons ensuite à la cabane pour dîner puis sortons en ville pour profiter des événements : nous sommes en plein dans la période du festival Tapati qui dure 15 jours. Nous n’aurons pas la chance de participer aux activités physiques (descente de volcan sur des feuilles de bananier, courses en portant un régime de bananes…) mais tenons à aller aux soirées.

Nous arrivons sur les lieux vers 23h et tombons sur un concours d’accordéon ! Nous ne nous y attendions pas du tout. Les concurrents défilent un à un sur scène pour jouer un morceau et sont notés par un jury. Après 1h30 d’accordéon, place aux guitares. Nous sommes à deux doigts de rentrer car la soirée n’est pas très dynamique quand enfin justement les danseurs arrivent sur scène. Il y a bien une vingtaine de musiciens et une centaines de danseurs et danseuses, tous vêtus en tenue traditionnelle. Nous profitons du spectacle pendant une bonne trentaine de minutes puis rentrons nous coucher vers 1h.

La scène du festival et les danseursLa scène du festival et les danseurs

Un peu d’histoire :

Les arbres ont souffert pour de multiples raisons au cours de la colonisation des lieux :

  • L’utilisation par les premiers habitants, arrivés en 800 environ en pirogue depuis la Polynésie,  tant pour leur bateau que pour brûler les morts. Un site à été découvert avec plus de 80 kg de cendre par exemple.
  • Autre raison la multiplication du nombre d’habitants allant jusqu’à 15 000 à certaines périodes  (contre un peu moins de 4000 aujourd’hui).
  • Enfin, lorsque l’île est devenue chilienne, le pays l’a mis en concession auprès des anglais qui y ont amené des milliers de moutons : les habitants ont été parqués en ville et les moutons étaient en liberté… les arbres ont été arraché pour gagner en espace herbeux.

Pour continuer sur les malheurs des pascuans, leur nombre a grandement chuté (jusqu’à 110 habitants) suite à la mise en esclavage par le Pérou qui est venu chercher de la main d’oeuvre pour ses mines. Beaucoup y périr. Quelques survivants furent délivrés et rapatriés sur l’île mais la plupart moururent pendant la traversée.  Seules 15 personnes retournèrent à leurs familles mais, porteuses de maladies sources de mortalité pour les locaux, non immunisés. Cette disparition massive de la population explique en grande partie la perte de connaissance des mythes et traditions : les détenteurs du savoir ont disparus dans un laps de temps très court. Les missionnaires ont fait le reste en détruisant les Rongo-Rongo, sorte de pierre de rosette, où était consignée une partie des traditions. Bref, tout cela fait que cette île est devenue une terre de légende où mille théories sont possibles.

Le culte de l’homme-oiseau :

Les chefs des différentes tribus se réunissaient chaque année pour nager jusqu’à l’îlot voisin, Motu Nui, en bravant les courants et les requins. Ils restaient ensuite sur l’îlot jusqu’à ce que l’un d’entre eux trouve le premier oeuf de manutara, sterne migratrice. L’oeuf volé, tout le monde rentrait sur l’île principale. Le vainqueur devenait alors une sorte de demi-dieux et passait une année à méditer avant de prendre une part active aux décisions locales. J’en profite pour parler d’une autre coutume : les jeunes filles en âge d’être mariée étaient enfermées 6 mois, nues, dans une grotte pour que leur peau blanchisse. Pendant cette période, les lèvres vaginales étaient massées et étirées (parfois jusqu’à 8 centimètres). Suite au concours de l’homme-oiseau, toutes les jeunes filles s’allongeaient nues devant les chefs et prêtres et leurs lèvres étaient mesurées. Celle qui avait les plus longues était choisie pour être là femme de l’homme-oiseau. La dernière femme mariée dans ces circonstances est décédée en 1948 ! Voilà pour l’explication simplifiée du culte.

Synthèse de nos 34 jours en Nouvelle-Zélande

Synthèse de nos 34 jours en Nouvelle-Zélande

Séjour en Nouvelle-Zélande du 3 janvier au 6 février

Chiffres clés : 34 jours en Nouvelle-Zélande, 2 îles, des belles rencontres, 3 saisons par jour parfois, au moins 3000 photos avant tri probablement mais je n’ai pas vérifié, 5424 km en van, 1 assiette cassée en faisant la vaisselle, 6 tablettes de chocolat, 28 bières testées et 2 voyageurs heureux !

Voyageurs heureuxVoyageurs heureux

Notre séjour néo-zélandais s’est achevé voilà 15 jours et pour clore nos articles sur ce très beau pays aux milles nuances, nous souhaitions vous faire part de nos coups de coeur.

Malgré une météo capricieuse, nous avons apprécié les grands espaces de l’île du sud et retiendrons tout particulièrement le chaleureux accueil de Karen et Nick, le soleil scintillant sur la magnifique péninsule d’Otago et le sommet enneigé du mont Cook. En troisième lieu, la péninsule d’Abel Tasman avec ses eaux turquoises. Si je devais nommer une ville, cela serait Oamaru pour son originalité. Pour Thomas cela serait plutôt Picton pour son fjord. Un regret ? Ne pas avoir pu explorer davantage la côte ouest du fait du mauvais temps.

Nos coups de coeur sur l'île du sud : péninsule d'Otago, Mt Cook, Abel Tasman PeninsulaNos coups de coeur sur l’île du sud : péninsule d’Otago, Mt Cook, Abel Tasman Peninsula
Nos villes préférées au sud : Oamaru et PictonNos villes préférées au sud : Oamaru et Picton

Sur l’île du nord, comme nous avons eu quasiment que du beau temps, c’est peut-être un peu plus compliqué de sélectionner le top 3. Bien sûr, il y a eu l’accueil à bras ouverts de Marion et Yoann et le plaisir de manger des crêpes ! Côté nature : en première place, le Tongariro Crossing et ses multiples couleurs, puissant et sauvage. Deuxième sur le podium, le volcan Taranaki à la forme parfaite, trônant majestueusement sur sa péninsule. Enfin, la Champagne Pool à Rotorua et plus largement le site de Wai-o-tapu pour cette plongée dans le monde volcanique. Une ville ? Wellington certainement pour son atmosphère détendue. Un regret ? De ne pas avoir eu quelques jours en plus sur cette île notamment pour la Bay of Island.  

Nos coups de coeur sur l'île du nord : Tongariro, Taranaki et Champagne PoolNos coups de coeur sur l’île du nord : Tongariro, Taranaki et Champagne Pool
Ville préférée au nord : WellingtonVille préférée au nord : Wellington

Si jamais vous souhaitez aller en Nouvelle-Zélande, on vous recommande de louer un van, en vous y prenant bien à l’avance. Si possible en self-contained pour plus de liberté (voir pourquoi). Nous sommes passés par Tui Campers mais leur flotte est vieillissante et c’est quitte ou double. Dans tous les cas, cela permet de moins subir la pluie qu’en tente et offre plus de liberté et de flexibilité que les séjours en hôtel, en tout cas en pleine saison. Pour la durée, un mois et demi serait en fait un minimum pour se poser aux endroits que vous aimez et pouvoir adapter le programme en fonction de la météo. N’oubliez pas vos vestes de pluie et la crème solaire !

 

Un week-end à Coromandel

Un week-end à Coromandel

Du 4 au 6 février

Pour terminer notre séjour néo-zélandais, nous avons profité des deux derniers jours qu’ils nous restaient pour faire comme tous les aucklandais et passer le week-end sur la presqu’île de Coromandel, à 100 km à l’est d’Auckland.

Jour 1 : y’a foule !

Après un petit-déjeuner au soleil, nous décollons du camping pour rejoindre la presqu’île vers 13h : il y a en effet des bouchons sur la route, le lundi 6 février étant férié (Waitangi Day, anniversaire du traité de paix entre les maoris et la couronne britannique), de nombreux citadins profitent de ces trois jours pour se mettre au vert.

Nous commençons par la côte est de l’île et nous rendons directement à Hot Water Beach, où nous pique-niquons. Cette jolie plage est connue grâce à un phénomène géothermique particulier : 2h avant et après la marée basse, si on creuse à certains endroits de la plage, de l’eau chaude remplit le trou ainsi creusé permettant de se prélasser à température thermale.

Les marées basses étant à 8h et 20h, nous sommes hors créneau (mais c’était prévu, difficile de faire coïncider notre programme avec celui de la nature). Néanmoins, nous observons déjà quelques touristes avec leurs pelles venus réserver leur place quelques heures en avance. Cela laisse présager de la foule qu’il doit y avoir à marée basse!

Nous continuons notre route jusqu’à Hahei, d’où part une petite rando jusqu’à la plage de Cathedral Cove. Et là, il y tellement de monde au parking de départ de la rando qu’un parking spécifique à être mis en place à l’entrée de la ville avec navette payante. Une alternative est de se garer à la plage (toute aussi bondée) et de marcher 1 km de plus pour monter jusqu’au départ de la balade. Solution que nous choisissons.

Au départ de la plage, les panneaux indiquent un temps de parcours de 1h30 jusqu’à la baie de Cathedral Cove (2,6 km). Soit 3h aller-retour et nous n’avons que deux heures devant nous avant de devoir repartir. Mais 5 km, ce n’est pas grand chose et nous décidons d’y aller, en tongs.

Sur la route, le paysage est magnifique, nous doublons beaucoup de monde en chemin, dans les deux sens, et c’est bien sûr une plage noire de monde que nous découvrons. Ce lieu, un des plus connus de la presqu’île, ne nous charmera donc pas aujourd’hui, nous y restons une dizaine de minutes avant de rebrousser chemin et retourner à Hahei Beach. Total de l’opération : 1h20 écoulés, il nous reste un peu de temps pour lézarder sur la plage. Nous prenons notre courage à deux mains et arrivons même à nous baigner ! Notre premier et unique bain de mer en Nouvelle-Zélande.

Hot Water BeachHot Water Beach

coromandel-j1-balade

Vers Cathedral CoveVers Cathedral Cove

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Cathedral Cove et la fouleCathedral Cove et la foule

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Sur la plage de Cathedral CoveSur la plage de Cathedral Cove
Point de vue sur la plagePoint de vue sur la plage Hahei
La plageLa plage d’Hahei

Nous quittons ensuite la foule et continuons de longer la côte avant de traverser la chaîne montagneuse vers la ville de Coromandel où nous décidons de prendre de la nourriture à emporter. C’est notre dernier soir en van et nous ne voulons pas remplir le frigo à nouveau, ayant réussi à écouler nos stocks dans les temps.

En villeEn ville
Une boutique de vêtements qui a trouvé la solution !Une boutique de vêtements qui a trouvé la solution !

Nous dormons à 30 minutes au nord, à Colville, dans un camping avec douche (grand luxe !), garés devant une bicoque en plus mauvais état que notre van. Et pourtant, la compétition est rude : ces derniers jours, la pompe à eau du lavabo a décidé d’arrêter de fonctionner, un des placards ne ferment plus et s’ouvre dès que l’on prend un virage très prononcé, la poignée du frigo a tendance à se dévisser et il faut la chercher dans le van pour pouvoir manger. Bref, notre van avec ses 310 000 km au compteur devrait peut-être prendre sa retraite…

Notre campement près d'une vieille maison (hantée ?)Notre campement près d’une vieille maison (hantée ?)

Jour 2 : retour à la civilisation

Dimanche matin, dernier jour en van, notre objectif de la journée est d’être à 16h à Auckland pour rendre notre véhicule.

Nous quittons Colville après un petit-déjeuner au soleil (encore !) et repassons à Coromandel où nous traînons un peu dans les boutiques à la recherche d’un dessert un peu spécial pour le repas de midi : c’est mon anniversaire ! Nous trouvons un mud cake, gâteau au chocolat très moelleux et reprenons la route vers le sud de la presqu’île jusqu’à une petite plage où nous nous posons pour le pique-nique.

coromandel-j2-la-cote

Nous sommes impressionnés par le nombre de remorques à bateaux garées le long de la route : tous les propriétaires de petits bateaux ont dû se donner rendez-vous pour le week-end ! Heureusement, côté mer, le paysage n’est pas trop gâché, la mer est grande, ils ont dû s’éparpiller.

Gâteau d'anniversaire sur la plageGâteau d’anniversaire sur la plage

L’arrêt suivant est à Thames, le point d’entrée de la presqu’île, où nous faisons une pause rangement, le contenu de nos sacs à dos est dispersé dans le van depuis un mois, il faut maintenant tout faire rentrer dans 65 litres. Chose faite, nous repartons pour Auckland où nous rendons le van dans les temps, sans encombres, avant de prendre un bus local qui nous fait faire le tour des banlieues sud jusqu’au centre. Pour cette dernière nuit en Nouvelle-Zélande, nous logeons dans un Airbnb au centre.

Nous ressortons après une petite douche pour rejoindre le centre et deux amis, Alice et John, avec qui nous avions fêté Noël à Ouvéa et le nouvel an sur un îlot. Cette fois, nous fêtons mon anniversaire avec quelques bières, burger et fish’n’chips.

Dernier jour en Nouvelle-Zélande

Pas de photos pour notre dernier jour sur l’île aux kiwis mais quelques anecdotes. En effet, après une courte nuit, nous sommes réveillés à 9h par la sonnette de l’appartement (où nous sommes seuls) : c’est la fille du propriétaire qui vient changer les draps pour les invités suivants. Ceux-ci ont prévu d’arriver en milieu de matinée, notre hôte ne nous avait pas prévenu et même autorisé à rester après midi jusqu’à notre heure de départ.

Nous libérons rapidement la chambre et empilons nos affaires dans le salon. La fille du proprio repart en un clin d’oeil et nous voilà, en pyjama, sans chambre. Je reçois un message du proprio qui me dit que les locataires suivants vont arriver « dans la matinée » et me demande si je peux leur ouvrir. Nous prenons donc nos douches en espérant que ces personnes arrivent vite, nous avons des achats à faire avant de partir. Heureusement, ceux-ci arrivent alors que nous terminons de nous préparer, je leur montre leur chambre et le reste (un vrai appart-sitter !) et ils repartent visiter la ville.

Plus tranquilles, nous partons à la recherche d’une dernière carte postale et d’un déjeuner, avant de rentrer plier le linge qui était dans la machine de notre hôte. Malheur ! Celui-ci n’est pas du tout sec et il nous reste moins d’une heure pour plier bagage et attraper le bus pour l’aéroport. Je file en urgence au lavomatic du coin avec les 4$ qu’il nous reste pour un séchage express pendant qu’Irène finit de ranger le reste.

Finalement, le linge sèche et nous prenons le bus à temps pour l’aéroport où nous arrivons avant l’ouverture de l’enregistrement. Comme nous n’avons pu faire celui-ci en ligne, nous voulons être sûr d’avoir des places côte à côte pour les douze heures de vol à venir.
C’est bon, c’est fait. Nous sommes parés pour de nouvelles aventures de l’autre côté du Pacifique !

Le Tongariro Crossing, moment fort de notre séjour

Le Tongariro Crossing, moment fort de notre séjour

3 février

Nous nous levons aux aurores, ou presque, c’est-à-dire autour de 7h, pour faire la route qui nous sépare du point d’arrivée de la randonnée du Tongariro Crossing, probablement la randonnée la plus célèbre de Nouvelle-Zélande. Comme d’autres de nos randonnées, celle-ci dit un morceau d’un des Great Walks, faisable en une journée. Le temps annoncé pour parcourir les 19,5 km est compris entre 6 et 8h, sachant que la difficulté de l’escapade dépend largement de la météo. Par exemple, Violaine, la française que nous avions rencontré sur l’Overland Track n’a pas pu aller au bout du fait d’une météo particulièrement exécrable.

Nous nous garons donc au point d’arrivée de la randonnée et attendons la navette prévue à 9h30 qui doit nous amener au point de départ. Normalement, il y a des navettes à 6h30, 7h30 et 8h30, mais le vent n’étant pas supposer tomber avant 10h, la compagnie a annulé ces navettes pour assurer la sécurité des randonneurs. Il est possible de faire le contraire : laisser sa voiture au point de départ et réserver une navette à l’arrivée pour la fin de journée mais c’est plus contraignant. Là au moins nous avons toute la journée devant nous sans le stress de devoir arriver avant une heure précise.

Le temps s’annonce clément, cela nous rassure. Nous sommes bien une cinquantaine à monter dans la navette dont le conducteur est un vieux loup de mer à la longue barbe blanche. Il ne lui manquait que la pipe. La navette part, récupère quelques passagers un peu plus loin qui s’étaient trompés de parking. Le chauffeur redémarre mais c’est un faux départ ! Il reçoit un coup de fil d’un randonneur un peu en retard… nous patientons donc 10 minutes et finalement apercevons le randonneur qui court vers la navette. Autant vous dire qu’il a été applaudi à son arrivée.

30 minutes de route plus tard, nous arrivons donc au point de départ de la randonnée. Nous débutons la randonnée sous un ciel gris. La première partie est assez plate et circule entre les montagnes. L’herbe jaune et les boardwalks nous rappellent l’Overland Track, c’est sauvage et mystérieux. Nous longeons notamment le volcan Ngauruhoe. Cela ne vous dit rien ? Pourtant je suis sûre que la plupart d’entre vous l’on déjà vu ! C’est la montagne du destin dans le Seigneur des anneaux, là où Frodon jette l’anneau. Vous vous rappelez ? En vrai, c’est également très impressionnant : le sommet culmine à 2291 mètres et accroche les nuages, la roche est d’un noir profond… Il est possible d’en faire l’ascension mais cela ajoute 3 à 4 heures de randonnée sur un chemin des plus hostiles car très glissant. Comme nous avons eu assez de grimpette sur basalte lors de l’ascension de Fanthams Peak, nous dédaignons cette excursion complémentaire et restons sur le chemin principal.

Début de la randonnéeDébut de la randonnée
Pour l'instant, il fait beauPour l’instant, il fait beau

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Nous atteignons en 1h, comme annoncé, le pied de la première côte. Pour l’instant, la seule difficulté est de trouver son rythme de marche au milieu des (trop) nombreux randonneurs, ce qui enlève un peu de charme à la balade.

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Cette première montée, bien que relativement aisée, creuse les distances entre les groupes, cela devient plus facile de prendre des photos. Nous atteignons en 25 minutes une zone extrêmement plate, le South Crater, entourée par les montagnes ocres, on se croirait sur une autre planète ! Pas un arbre à l’horizon, le descriptif de la randonnée annonçait bien une partie où il est impossible de faire pipi discrètement : effectivement. Cela dit, des toilettes sont régulièrement aménagées tout le long du tracé donc ce n’est pas un problème.  

Ca commence à grimperCa commence à grimper

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Ce cratère abrite un lac à la couleur jaune caractéristique du soufre. Nous faisons quelques photos puis entamons la seconde montée, bien plus corsée ! C’est celle-ci qui est difficile voire dangereuse par grand vent. Parfois, le vent souffle si fort que, selon la rumeur, certains randonneurs en ont des stalactites dans la barbe même sans pluie. Nous n’aurons pas l’occasion de le vérifier mais on ne s’en plaint pas. Nous grimpons sans difficulté particulière mais sommes bien contents de nous accrocher à la chaîne installée sur les parties les plus raides.

Une grimpette difficileUne grimpette difficile

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Nous voilà en haut du cratère, quelle vue ! Deux options s’offrent à nous : continuer notre route ou tenter l’ascension du volcan Tongariro, haut de 1978 mètres. Nous hésitons car son sommet est dans les nuages. Vue son expérience à Taranaki, Thomas est plutôt pessimiste. Mais le début de ce chemin semble valoir le coup au moins pour deux raisons : découvrir la prochaine vallée et pique-niquer à l’écart du flot de marcheurs. Et effectivement le spectacle est grandiose ! D’un côté le South Crater et de l’autre un immense lac d’un bleu profond, qui disparaît au gré des fantaisies des nuages. Nous trouvons un coin à l’abri du vent pour savourer la vue et notre repas, en prenant notre temps.

Le chemin vers TongariroLe chemin vers Tongariro
Vue sur les deux plainesVue sur les deux plaines

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La vue pour notre pause pique-niqueLa vue pour notre pause pique-nique

Et heureusement ! 40 minutes plus tard (oui, nous avons pris une longue pause), le sommet du Tongariro est parfaitement dégagé et nos estomacs sont rassasiés. Allez hop, c’est parti ! Au sommet, nous sommes subjugués par la beauté sauvage et puissante des lieux ! Les couleurs ocre, rouge, noire, jaune du volcan sont incroyables et tranchent avec le bleu roi du ciel. Le Mont Ruapehu, couvert de neige se dessine au loin. C’est incroyable et nos sourires béats trahissent notre ravissement. Devant nous s’étalent les différents volcans du parc, que dire ?  WAOUUU !

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Panorama sur les volcansPanorama sur les volcans

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Il faut néanmoins nous arracher à ce spectacle car nous avons une randonnée à finir et l’heure tourne.

Après la pause, le sport

Nous retournons à la bifurcation pour ensuite gravir quelques mètres et rester de nouveau scotchés par le décor qui s’ouvre devant nos yeux ébahis : une grande descente, 3 petits lacs de couleurs différentes, le grand lac bleu un peu plus loin et le Red Crater, bien nommé avec ses parois rouges. Malgré la richesse de la langue française, je n’utiliserai qu’un mot : WAOUUU ! Oui, c’est le deuxième de l’article mais c’est parce que je suis restée sans voix devant les paysages. 

Nous attaquons la descente, particulièrement pentue et glissante : on surfe sur le mélange de terre et de caillasse, mais au moins c’est rapide ! Nous longeons le Red Crater, vraiment beau avec son dégradé de rouge, et parvenons aux lacs. Je laisse les photos parler à ma place.

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Panorama sur le Red Crater et les environsPanorama sur le Red Crater et les environs

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Il nous reste encore 10 km à parcourir.

On s'éloigne à reculonsOn s’éloigne à reculons

Les premiers longent le grand lac, puis nous passons rapidement de l’autre côté du cratère pour une descente en pente douce au milieu de la végétation. C’est beau mais presque un peu fade après les couleurs des volcans. La fin du parcourir est dans les bois, ce qui permet d’être un peu à l’ombre.

Le lac Taupo au loinLe lac Taupo au loin

7h après, dont 6h de randonnée (et 4h45 sur le circuit original prévu en 6h), nous sommes de retour au van où nous savourons un des fameux muffins tombés dans le caddie. Ça fait du bien !

Thomas s’installe au volant de notre carrosse pour deux bonnes heures de route jusqu’à Arapuni, où nous passons la nuit. Demain nous irons sur la presqu’île de Coromandel.

Rotorua : immersion volcanique et culturelle

Rotorua : immersion volcanique et culturelle

1er et 2 février

J’attaque la rédaction de cet article alors que nous sommes déjà à Valparaiso. Thomas quant à lui est plongé dans la suite du programme.

Retour donc sur nos deux jours à Rotorua, l’une des régions les plus connues de Nouvelle-Zélande, tant pour les couleurs incroyables des volcans alentours que comme centre de la culture Maori.   

Jour 1 : découverte d’une vallée volcanique et premier haka

La nuit s’est déroulée tranquillement malgré l’affluence du camping et les commentaires sur CamperMate qui présentaient le lieu comme un camping de festival : encombré, animé et un brin hippie sur les bords.

Quelques kilomètres et nous voilà aux Huka Falls, un torrent au débit impressionnant de 200 000 litres par seconde ! Un gain de temps incroyable pour remplir votre baignoire ! L’eau tumultueuse est presque blanche par endroit du fait du calcaire et des écumes. C’est très impressionnant mais beaucoup trop encombré de touristes à notre goût… nous ne nous attardons pas.

Huka FallsHuka Falls
Le torrent de Huka FallsLe torrent de Huka Falls

Après une heure de route, nous atteignons la région de Rotorua et le deuxième arrêt de la journée : Waimangu Volcanic Valley. Un parcours de 4 km permet d’observer diverses formations volcaniques : des cratères bien sûr mais aussi un lac brûlant (Frying Pan lake), et des terrasses naturelles dessinées par les dépôts de silice. L’endroit qui nous fascine le plus est en fin de parcours, il s’agit de Warbrick Terrace : le silice teinté par les différents minerais présents dans l’eau présente une magnifique terrasse ! Nous y restons un bon quart d’heure avant de finir le parcours et de prendre un des minibus du parc, inclus dans le prix, qui nous ramène au point de départ.

Le parc de WaitanguLe parc de Waimangu
La vallée volcanique de WaitanguLa vallée volcanique de Waimangu
Ca fume !Ca fume !
Fumerolles Fumerolles
Rivière coloréeRivière colorée
Toujours la rivièreToujours la rivière
Thomas sur le cheminThomas sur le chemin
Mini geyserMini geyser
FumerollesFumerolles
Infernal Crater au PH de 2,2Infernal Crater au PH de 2,2
Près de Warbrick terracePrès de Warbrick terrace
Warbrick TerraceWarbrick Terrace
Devant Warbrick TerraceDevant Warbrick Terrace
Le dernier lacLe dernier lac

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Nous faisons ensuite halte à Te Puia, LE parc touristique de Rotorua : tout y est conçu pour séduire les touristes qui débarquent en masse. Nous hésitons entre deux billets : le moins cher qui permet d’accéder au parc ou la formule d’au-dessus qui intègre une prestation artistique. Il s’avère qu’un spectacle de danse commence dans 15 minutes : nous choisissons cette option ! Pour votre culture, je vous mets le nom complet du parc en maori : Te Whakarewarewatangaoteopetauaawahiao. Qui veut faire un Scrabble ?

Nous avalons rapidement notre pique-nique et prenons place près des barrières pour le début du show. La présentatrice nous en explique le déroulé qui reprend les grandes étapes d’une cérémonie d’accueil maori. Les acteurs arrivent ensuite pour une première danse puis nous entrons dans la maison commune. Danses et chants se succèdent ensuite pendant plus de 30 minutes à un rythme endiablé et s’achèvent par le Haka, danse sensée intimider l’ennemi pour éviter un conflit et connue mondialement grâce aux All Blacks, les fameux joueurs de rugby néo-zélandais. En fait Haka signifie “dance”, la version guerrière se nomme “Ka mate haka”.

Début du spectacle, devant la maison communeDébut du spectacle, devant la maison commune

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Nous enchaînons sur une visite guidée gratuite d’une heure, animée par une maori. Elle nous parle rapidement de ce peuple, arrivé vers 800 après JC en Nouvelle-Zélande après avoir traversé le Pacifique depuis la Polynésie en catamaran pour établir une colonie. A ce jour, les Maoris représentent 15 % de la population néo-zélandaise, mais plus de la moitié habite autour de Rotorua. Le site même de Te Puia accueille deux écoles “post bac” : l’une de sculpture sur bois réservée aux hommes avec un programme sur 3 ans et l’autre ouverte aux hommes et aux femmes spécialisée dans le tissage.

L'atelier de sculptureL’atelier de sculpture

La guide nous conduit ensuite à un petit bâtiment où est hébergé une femelle kiwi ! Le parc possède également un mâle mais momentanément logé loin des yeux du public. Ce curieux oiseau emblématique du pays est nocturne aussi, afin que les visiteurs puissent le voir, le cycle solaire est artificiellement modifié : toutes les lumières sont allumées la nuit dans l’enclos et éteinte le jour. Chouette, ça fonctionne, Madame kiwi évolue devant nous ! Pas le droit de prendre des photos malheureusement.

Nous arrivons enfin devant les deux geysers du parc, dont les gerbes d’eau jaillissent jusqu’à 30 mètres. C’est pas mal du tout. La visite guidée s’achève : nous disposons d’une heure pour continuer de découvrir le parc avant sa fermeture.

Les deux geyser de Te PuiaLes deux geyser de Te Puia
Près du geyserPrès du geyser
Détail du geyserDétail du geyser

Thomas et moi partons donc explorer chaque recoin, offrant différents points de vue sur les geysers ainsi que sur des bains de boue brûlante, des trous d’eau bouillante également ou encore un coin cuisine ! Les Maoris se servaient de la vapeur dégagée par certaines cheminées pour cuire leurs aliments. Cela a probablement un arrière goût de souffre mais nous n’avons pas eu l’occasion de tester. Si cela vous tente, c’est néanmoins possible en assistant à un repas dans le parc après la fermeture (140 dollars par personne quand même pour cette formule complète).

Vapeur de soufreVapeur de soufre
Encore de la fuméeEncore de la fumée
Les deux geysers de loinLes deux geysers de loin
On se met aussi aux grimaces localesOn se met aussi aux grimaces locales
Thomas devant la maison communeThomas devant la maison commune
PiroguePirogue

Après une douche chaude dans un centre de VTT à la sortie de la ville, il est temps pour nous de rejoindre le camping repéré par Thomas, au lac Okaro, non loin de là. L’espace est agréable situé près d’un lac et c’est calme. Parfait !

Jour 2 : geyser et champagne

Direction Wai-o-tapu ce matin pour clore notre séjour au pays du soufre. Le site est nommé Wai-o-tapu thermal Wonderland et est effectivement magnifique ! Probablement celui que nous retiendrons plus particulièrement.

Avant de rejoindre le parc, nous faisons un bref arrêt pour admirer et écouter les piscines de boue qui forment sans cesse des bulles que je tente de capturer à travers l’objectif. L’odeur de soufre est bien présente mais ça, impossible de vous le faire partager sauf si vous avez oublié un oeuf dur au fond de votre réfrigérateur !

Gouttes de boueGouttes de boue

Nous nous dirons vers l’entrée du parc pour acheter nos billets : il y a foule ! La place achetée, il faut reprendre le van pour atteindre un geyser hors du parc, le Lady Knox. Nous sommes très nombreux à être là pour son explosion, déclenchée à 10h30 par un des employés du parc. Le show est très américain : on commence par dire bonjour dans toutes les langues des pays présents, puis l’animateur prend la pause pour les photos avant de finalement glisser un produit dans le geyser. Initialement, c’était du savon qui servait à déclencher l’opération mais apparemment un produit plus neutre est maintenant utilisé. Toujours est-il que cela fonctionne : ça mousse, ça fume et l’eau jaillit à 12 mètres ! La naissance du geyser est impressionnante.

Lady Knox Geyser avant son réveilLady Knox Geyser avant son réveil
Détail du geyserDétail du geyser
Et voilàEt voilà

Après à peine une minute d’explosion, la plupart des visiteurs courent à leur véhicule : nous nous attardons pour prendre des photos et profiter du calme des lieux puis regagnons le parc.

Et c’est parti pour deux heures au pays des couleurs étranges ! Cela commence par le jaune fluor de Devil’s Bath et cela continue avec la Champagne Pool, une grande étendue d’eau pétillante et particulièrement fumante. Le reste du parcours comprend d’autres belles formations avant de surplomber Champagne Pool qui est vraiment le clou du spectacle.  

DevilsDevil’s bath
Une des grottesUne des grottes
Arrivée sur Champagne PoolArrivée sur Champagne Pool
Champagne PoolChampagne Pool
Bulles de champagne, à 180°C quand mêmeBulles de champagne, à 180°C quand même
Vapeur devant la piscineVapeur devant la piscine

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Champagne Pool vue de hautChampagne Pool vue de haut

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La matinée s’achève. Nous roulons jusqu’à Taupo pour manger et enfin réserver la navette pour le Tongariro Crossing le lendemain.

Nous y passons l’après-midi avant de rouler une petite heure vers un camping gratuit hyper tranquille, situé à 20 minutes du point d’arrivée de la rando du lendemain. Nous nous couchons les yeux encore émerveillés et le nez encore un peu traumatisé par les odeurs.

 

Lake Surprise et mauvaise surprise

Lake Surprise et mauvaise surprise

31 janvier

Une fois les reliefs du petit-déjeuner disparus, nous roulons vers le point de départ de la randonnée du Lake Surprise, située au sein du parc national du Tongariro.

Route vers RuapehuRoute vers Ruapehu

Cette randonnée est annoncée en 5 heures avec un terrain légèrement accidenté et nous avons la journée devant nous. En effet, notre intention est de dormir non loin du parc le soir même pour faire le Tongariro Crossing, une des randonnées les plus populaires de l’île du Nord.

Dès notre départ, nous découvrons de superbes points de vue sur le mont Ruapehu qui culmine à 2590 mètres et est encore couvert de neige ! Deux rivières tracent des zébrures blanches dans ce paysage aride dominé par la couleur noire de la roche volcanique. C’est puissant et sauvage.

Autre point de vueUn des premiers point de vue
Thomas en admiration devant les lieuxThomas en admiration devant les lieux
Vue sur la valléeVue sur la vallée
Un des torrentsUn des torrents
Vue sur RuapehuVue sur Ruapehu

Nous devons d’ailleurs traverser à quelques reprises ces torrents au cours de la balade. N’ayant pas les immenses jambes de Thomas, je suis même obligée de retirer mes chaussures pour une des traversées. Nous atteignons une hutte après une heure de marche où nous tombons sur un ranger en plein bricolage. Il nous informe que le lac est encore à une trentaine de minutes.

Thomas face au torrentThomas face au torrent
Traversée acrobatique pour ThomasTraversée acrobatique pour Thomas
Traversée les pieds dans l'eauTraversée les pieds dans l’eau
Thomas sur le boardwalk qui mène au lac Thomas sur le boardwalk qui mène au lac
Cherchez la photographe !Cherchez la photographe !

Nous repartons donc et arrivons à un passage plus abrupte où les mains sont bien utiles pour escalader les rochers. Le lac Surprise est enfin devant nos yeux, tout comme le mont Ruapehu un peu plus loin : un excellent décors de carte postale pour déjeuner !

Lake SurpriseLake Surprise
Un peu de fleurs pour cet articleUn peu de fleurs pour cet article
Nous !Nous !

Nous effectuons le retour en seulement 1h30. Nous avons donc mis bien moins de 5 heures pour cette jolie randonnée. Nous nous sentons d’attaque pour la grande randonnée du lendemain !

Sur la route du retour, nous nous arrêtons quelques minutes pour prendre en photo une cascade qui a servi de lieu de tournage au Seigneur des Anneaux (la scène où Gollum pêche) avant de descendre jusqu’à Ohakune.

La cascade de Gollum mais on ne l'a pas vuLa cascade de Gollum mais on ne l’a pas vu

Après quelques courses, Thomas appelle le service de navette pour organiser cette fameuse rando, le Tongariro Crossing. Et là, mauvaise surprise : les navettes ne circulent pas le lendemain car la météo est bien trop venteuse (70 km/h prévus). Nous devons donc changer nos plans et réorganiser notre séjour sur l’île du nord mais comment ?

Nous nous rendons au DOC le plus proche afin d’en savoir plus sur la météo des jours à venir et demander conseil sur les randonnées environnantes.

Aucune amélioration n’est prévue dans la région : les randonnées n’ont donc pas d’intérêt. Nous décidons de faire la route jusqu’à Rotorua et ainsi d’inverser noté programme et décaler le Tongariro Crossing de deux jours.  

En chemin nous longeons l’immense et touristique lac Taupo et traversons la ville homonyme pour atteindre un grand camping gratuit près des Huka Falls.

Vue sur le lac TaupoVue sur le lac Taupo
Deux jours au pied du volcan Taranaki

Deux jours au pied du volcan Taranaki

29 et 30 janvier 2017

Jour 1 : randonnée vers Fanthams Peak

Aujourd’hui le soleil brille et nous comptons bien en profiter pour refaire du sport.

Nous faisons donc la route jusqu’à Dowson Falls, au pied du mont Egmont – ou Taranaki – et nous équipons pour la randonnée.

D’après la légende, le volcan Taranaki est ainsi isolé sur la péninsule du fait de querelles entre volcans. Lui et Tongariro étaient tous les deux épris de la belle Pihanga, un troisième volcan. Ils se sont battus et Tongariro a gagné. Taranaki a alors dû s’exiler en bord de mer… c’est pourquoi il domine maintenant la péninsule, seul et magnifique.

La randonnée est agréable sur le premier quart : le dénivelé  est faible et le chemin circule dans les bois, ce qui permet de rester au frais.

Difficile de voir le volcanDifficile de voir le volcan
Début de la randonnéeDébut de la randonnée

Le deuxième quart est plus intense : la pente plus raide, mais il y a 600 marches, et la végétation plus éparse nous abrite moins des rayons du soleil. Nous pique-niquons à l’abri du vent et au soleil et j’en profite pour faire une sieste de quelques minutes le temps que mon estomac assimile la nourriture après ces journées difficiles.

Thomas en pleine ascensionThomas en pleine ascension
Ca monte dur !Ca monte dur !
Une vue unique pour le pique-niqueUne vue unique pour le pique-nique
Thomas se reposeThomas se repose
Thomas devant TaranakiThomas devant Taranaki

Nous attaquons ensuite la partie dure, exténuante même, de la randonnée : nous devons gravir un chemin presque à pic sur un sol complètement instable et glissant. Il se compose de milliers de pierres et gravillons de roches volcaniques. Autant dire que lorsque nous faisons un pas on recule de presque autant…

Je finis par déclarer forfait et je m’arrête sur un rocher pendant que Thomas continue courageusement l’ascension jusqu’au sommet de Fanthams Peak, ainsi nommé d’après la première randonneuse européenne à l’avoir foulé. Il grimpe une demie-heure puis met le même temps pour me rejoindre, non sans compter quelques glissades.

Thomas, courageux, grimpe encoreThomas, courageux, grimpe encore
J'attends ThomasJ’attends Thomas
Le sommet et le refugeLe sommet et le refuge
Panorama depuis le Fanthams PeakPanorama depuis le Fanthams Peak
Vue sur le volcanVue sur le volcan
Ruapehu au loinRuapehu au loin

Nous entamons la descente, fastidieuse sur les gravillons puis plus aisée dans les escaliers. Nous sommes contents de rejoindre la fraîcheur de la forêt !  

FougèresFougères

Nous atteignons notre van après 6h de randonnée (enfin 5 pour moi) et 30 minutes de pique-nique ! Thomas reprend le volant pour faire l’heure de route qui nous mène au parking de North Egmont, afin d’être sur les lieux de notre randonnée du lendemain.

Jour 2 : randonnées plus tranquilles

Nous nous réveillons vers 7h30 et découvrons avec plaisir que le soleil étincelle et que Taranaki est parfaitement visible. Chouette !

Taranaki au matinTaranaki au matin

Plusieurs itinéraires s’offrent à nous. Comme nous souhaitons faire le Tongariro Crossing (7 à 8h) le sur-lendemain et que je me sens encore un peu fatiguée je décide de me limiter à un parcours de deux heures. Thomas, lui, tente un parcours annoncé en 4h30.

Je pars donc d’un pas tranquille et l’appareil photo à  la main : Thomas n’étant pas là je vais pouvoir prendre 15 000 fois la même photo de fleur en testant des réglages 🙂

Mon parcours est assez peu nivelé et offre quelques rares points de vue sur le sommet (couvert) et la pleine (nuageuse). Je me dis que Thomas ne doit pas voir grand chose. Je traverse une jolie forêt et après 2h30 et probablement 200 photos de plantes, je suis de retour au point de départ.  

Le cheminLe chemin
Quelques fougères et plantesQuelques fougères et plantes
Quelques fleurs et plantesQuelques fleurs et plantes
LichenLichen
Trois troncsTrois troncs
Tronc et plantesTronc et plantes
Evolution des nuages sur TaranakiEvolution des nuages sur Taranaki
Fin de ma randonnée, avec le soleilFin de ma randonnée, avec le soleil

Le point de vue de Thomas

Pour ma part, je pars pour une boucle initialement prévue pour 5h de marche. Elle commence par une grimpette d’une petite heure et effectivement, après 45 minutes de montée, je me retrouve dans une purée blanche qui ne me permet pas de voir à plus de 10 mètres. Arrivé au sommet, je ne distingue même pas le haut de la tour de télécommunication qui se dresse devant moi. Je repars ensuite et arrivé à la bifurcation pour rejoindre le sommet du Mont Taranaki, je décide de continuer la boucle car grimper dans les nuages ne me semble pas une bonne idée. 

Route embruméeRoute embrumée
La tour TelecomLa tour Telecom

Mes écouteurs aux oreilles, c’est au son de la musique du Seigneur des anneaux (forcément) que les nuages se dissipent et me permettent de continuer jusqu’au point de départ. Je termine cette boucle en 2h15, au lieu de cinq et entreprend de visiter le petit musée sur le mont situé dans le centre en attendant le retour d’Irène.

La brume se lèveLa brume se lève

Retour sur Irène…

Je retourne voir la carte des balades en me disant que je peux manger (il est déjà 12h30 et Thomas à son pique nique) puis faire une heure de balade avant son retour. Mais là, surprise ! Thomas est déjà là !  Ses grandes jambes ont eu raison de son parcours en bien moins de temps que prévu et comme la visibilité était mauvaise, il ne s’est pas attardé.

Nous mangeons donc ensemble puis partons jusqu’à Raetiti, pas loin du Mont Ruapehu, dans le Tongariro National Park. La route est longue, plus de quatre heures, mais les paysages sont variés. Nous campons gratuitement près d’une rivière.

Sur la route Sur la route
En route vers RaititiEn route vers Raetiti
Arbre et mouton solitairesArbre et mouton solitaires
Thomas dans la lumièreThomas dans la lumière
Nos compagnons pour la nuitNos compagnons pour la nuit
3 jours à Wellington, capitale de la Nouvelle-Zélande

3 jours à Wellington, capitale de la Nouvelle-Zélande

Du 25 au 28 janvier 2017

Pour notre retour sur l’île du nord néo-zélandaise, nous avons garé notre van et posé nos valises chez Yoann et Marion, des amis d’école d’ingénieur et de thèse, qui nous ont accueilli à bras ouverts.

Premier jour : Mont Victoria et le front de mer

Après une nuit dans un vrai lit et une première série de lessives, nous partons à la découverte de la ville en milieu de matinée en commençant par une grimpette sur le mont Victoria, l’une des collines qui encerclent la ville et qui fait partie de sa « ceinture verte », un ensemble d’espaces verts (parcs, jardins, bois) créé lors de la fondation de la ville. Du sommet, nous avons une belle vue sur la ville d’un côté et la presqu’île de Miramar de l’autre.

Boutiques à WellingtonBoutiques à Wellington
Vue sur la villeVue sur la ville
Vue sur Wellington depuis le mont VictoriaVue sur Wellington depuis le mont Victoria
Sur le mont VictoriaSur le mont Victoria

Nous descendons vers le front de mer et la plage Oriental Beach puis continuons notre route jusqu’au centre, devant le musée Te Papa. Après une pause déjeuner dans un food truck indonésien, nous décidons de visiter le musée gratuit, dont les sujets sont aussi éclectiques qu’à Auckland.

Maisons au pied de la plage, en villeMaisons au pied de la plage, en ville
Cabanons colorés en villeCabanons colorés en ville
Fougère stylisée sur le portFougère stylisée sur le port
Plongeur en centre-villePlongeur en centre-ville
Le musée de WellingtonLe musée de Wellington

En particulier, nous consacrons une bonne heure à l’exposition sur l’implication des soldats néo-zélandais dans la Première Guerre Mondiale et leur débarquement à Gallipoli (Turquie) au printemps 1915. Cette exposition nous avait notamment été recommandée pour ses statues de cire, plus réelles que nature, sculptées par le studio Weta Workshop (responsable notamment des décors et costumes des deux trilogies de Peter Jackson). Nous sommes impressionnés par le niveau de détails, les poils et coups de soleils sont très réalistes !

Un des soldats de l'expositionUn des soldats de l’exposition
Deuxième soldat : Thomas à côté semble petitDeuxième soldat : Thomas à côté semble petit et est difficile à repérer dans le noir

Nous continuons notre visite par l’étage sur la faune et la flore, avant de rejoindre Yoann autour de 16h, à sa sortie de boulot. Nous nous promettons de revenir le lendemain jeter un oeil à l’étage sur les maoris.

Yoann nous fait visiter le centre ville et nous terminons l’après-midi au soleil, sur un bateau dans la marina, avec quelques amis de Yoann avant de rentrer manger des galettes, des vraies !

Apéro sur le bateauApéro sur le bateau
Marion à l'oeuvre pour nous régalerMarion à l’oeuvre pour nous régaler
Ouiiiii !Ouiiiii !

Deuxième jour : un réveil difficile

Après une nuit agitée, le réveil est difficile. Il semblerait que le food truck indonésien n’ait pas plus à nos estomacs, en particulier celui d’Irène qui restera à la maison toute la journée. Pour ma part, je part avec Yoann au nord d’Auckland pour prendre un peu l’air de la côte, à pied pour moi, en planche à voile pour lui.

Nous arrivons à Onehunga Bay, au bout de la presqu’île de Porirua, où Yoann met sa planche à l’eau et je me lance pour un petit tour de la presqu’île à pied. Le vent souffle fort (tant mieux pour les planchistes), la vue depuis la côte n’est pas tout le temps la plus sympa car sur une partie de la balade, on voit uniquement la voie de chemin de fer et surtout l’autoroute en face. 

Après une heure de marche, retour au point de départ. En attendant Yoann, je décide de pousser un peu plus loin et de grimper une petite colline où là, la vue est plus sympa, et me permet notamment d’observer les planchistes d’en haut. Entre temps, Yoann est sorti de l’eau, je le rejoins et nous repartons vers Auckland en passant par Titahi Bay.

Balade sur la côteBalade sur la côte
Bord de merBord de mer
Cabanons sur la côteCabanons sur la côte

Nous retrouvons Irène en pyjama sur le canapé et décidons de rester au calme pour la soirée, à discuter de nos souvenirs d’école. 

3è jour : retour à l’air libre

En ce samedi matin, Irène se sent un peu mieux et nous décidons de retourner visiter Wellington dans la matinée, et d’aviser ensuite pour la suite du programme : prolonger notre séjour ici ou continuer notre route.

Après une petite visite au marché local pour s’approvisionner en fruits et légumes pour la fin de notre périple néo-zélandais, nous voilà en route vers le centre. Nous passons par le front de mer pour un achat de carte postale puis bifurquons vers le quartier des affaires et shopping avant d’atteindre le bas du cable car, le funiculaire emblématique de Wellington. Nous décidons d’acheter un peu de nourriture à emporter en bas avant d’y monter pour gravir. Celui-ci monte de 120 mètres sur une distance de 612 mètres. 

Le Cable CarLe Cable Car
Vue sur la ville depuis le jardin botaniqueVue sur la ville depuis le jardin botanique

Arrivés en haut, nous pouvons apprécier la vue sur la baie et grignoter notre pique-nique, composé majoritairement de riz, avant de faire un petit tour dans le jardin botanique puis de rentrer à pied, en une petite heure, jusqu’à Newton, chez Marion & Yoann.

Comme Irène est plutôt en forme, nous décidons d’entamer la route vers Taranaki, il faut compter cinq à six heures de trajet au total, en nous disant que nous arrêterons là où on en aura marre. C’est à Patéa, au bord d’une plage de sable très noir, que nous élisons domicile pour un soir. Il nous reste encore une heure de route le lendemain pour atteindre le pied du mont Taranaki mais la fatigue de la route et des jours précédents aura eu raison de nous. Demain, retour à la nature loin des food trucks !

La plage de PateaLa plage de Patea
Le sable noir de PatéaLe sable noir de Patéa

 

Abel Tasman, dernière étape sur l’île du sud

Abel Tasman, dernière étape sur l’île du sud

Du 23 au 25 janvier 2017

Enfin du beau temps ! Après une semaine que l’on qualifiera en moyenne de « pourrie », le soleil fait son grand retour sur l’île du sud.

En ce lundi matin, nous sommes parés pour affronter le parc national d’Abel Tasman réputé pour ses côtes sauvages découpées. Au programme de ces deux jours, deux randonnées sur l’un des Great Walks, l’équivalent de nos GR.

Premier jour : le nord d’Abel Tasman

Réveillés par les sabots des chevaux qui passent près du van (nous dormons dans un camping qui fait aussi centre équestre), nous nous préparons rapidement, pressés de marcher sous le soleil.

Après une bonne heure de route dont les derniers 20 km sur une route de gravier dans la montagne (mais plutôt large), nous arrivons au point de départ de notre randonnée : le camping de Totaranui, un des campings du DoC (department of conservation) les plus grands (269 emplacements !) et les plus demandés (il est complètement rempli de début décembre à fin janvier, nous n’avons pas pu y avoir de place).

Notre randonnée suit le trajet du Abel Tasman Track, un des 9 Great Walks dont je vous ai déjà parlé dans le fiordland, sur sa dernière portion (13,8 km) que nous complétons pour faire une boucle.

Nous partons un peu après 11h et après quelques kilomètres dans la végétation et une succession de montées et descentes, nous atteignons Anapai Bay, où nous comprenons l’intérêt suscité par cette randonnée côtière : c’est magnifique !

Une des belles plagesUne des belles plages
PanoramaPanorama
Une autre plageUne autre plage
Etoile de merEtoile de mer
Un cormoran sèche sur la plageUn cormoran sèche sur la plage
Ajonc et merAjonc et mer
Sculpture naturelleSculpture naturelle
Un huîtrier sur la plageUn huîtrier sur la plage
On croirait voir un cocotierOn croirait voir un cocotier
La mer turquoise La mer turquoise

Nous continuous jusqu’à Anatakapau Bay où nous pique-niquons et ne résistons pas à l’envie de faire un side trip vers Separation Point où niche une colonie de lions de mer. Nous n’en apercevons que deux, de loin, dans l’eau, et ne nous attardons pas car le lieu est un peu trop fréquenté à notre goût.

abel-tasman-j1-couple

Nous continuons jusqu’à la baie suivante, plus au nord, où se trouve la dernière hutte du track. Même si nous ne les avons pas testés, nous sommes surpris du confort des huttes en Nouvelle-Zélande en comparaison avec ces que nous avons pu voir sur l’Overland Track en Tasmanie : en plus du poêle pour se tenir chaud l’hiver, la plupart sont équipées d’éviers et de matelas sur les lits superposés.

Un wekaUn weka

Nous quittons ici la côte pour nous plonger dans les terres avant de quitter le dernier tronçon du track pour rejoindre un chemin pour VTT menant jusqu’à Gibbs Hill, le point culminant de la pointe. Ça grimpe bien et le soleil tape mais nous sommes récompensés par la vue sur la baie de Wainui au premier plan et la Golden Bay au loin.

L'estuaireL’estuaire
Une baieUne baie
Fougère et merFougère et mer
FougèresFougères

Arrivés au sommet, nous profitons de la présence d’une antenne de téléphone mobile (BTS pour les intimes) pour passer nos coups de fil : nous assurer d’une place dans un camping pour le soir et réserver le bateau-navette pour le lendemain.

Nous descendons ensuite tranquillement vers le parking de Totaranui où nous attends le van. Nous avons parcouru une vingtaine de kilomètres en six heures (avec les pauses pique-nique et photos) mais la journée n’est pas terminée !

En effet, nous avons encore devant nous une bonne heure de route vers Kaiteriteri où nous campons et surtout, nous avons rendez-vous à 20h avec Karen & Nick. Et oui, nos hôtes néo-zélandais qui nous avaient accueillis à bras ouverts à Christchurch sont montés pour une semaine en vacances à Kaiteriteri et, hasard du calendrier, nous y sommes au même moment. Ils nous ont donc invités dans leur maison de location où nous partageons un très bon dîner préparés par Nick pendant que nous racontons nos expériences pluvieuses des jours précédents.

Nous apprenons d’ailleurs que suite aux averses, deux des trois cols qui permettent de traverser les Alpes néo-zélandaises, Haast pass et Arthur’s pass, ont été fermés à la circulation. Rappelez-vous, nous avons dû passer Haast pass quelques jours auparavant (au début de l’épisode pluvieux), celle-ci a été fermée deux jours plus tard. Il en est fallu de peu que nous soyons obligés de repasser par Christchurch (et ajouter 100 km de détour) pour rejoindre le nord !

Après ce délicieux repas, nous faisons nos adieux avant de rentrer nous coucher, pour être en forme pour la randonnée du lendemain.

Deuxième jour : Anchorage à Manahau

La veille nous avons marché sur la dernière portion du Abel Tasman track, aujourd’hui c’est la première section que nous parcourons. Comme il n’y a pas de boucle possible, nous prenons un bateau-taxi depuis Manahau où nous laissons notre van et qui nous dépose à Anchorage Bay, à une douzaine de kilomètres de marche.

Thomas devant le tracteur ThomasThomas devant le tracteur Thomas

Avant de nous y emmener, le taxi fait un détour par le rocher de split apple, une pierre ronde fendue, située à quelques encablures de la côte. Il paraît que c’est le deuxième rocher le plus photographié de l’hémisphère sud (après Ayers Rock).

Le fameux Split Apple RockLe fameux Split Apple Rock

Le bateau passe ensuite devant Adele Island, pour nous montrer quelques lions de mer qui se prélassent au soleil loin de la foule. Puis quelques minutes plus tard, nous sommes déposés sur la plage d’Anchorage Bay.

Avons de nous attaquer au chemin du retour, nous commençons par une petite rando d’une heure autour de la presqu’île toute proche qui nous mène jusqu’à Pitt Head. Puis pour profiter encore quelques minutes de la baie, nous décidons d’y pique-niquer, il est déjà presque 13h et la plage suivante n’est pas toute proche.

Rocher près de la péninsuleRocher près de la péninsule

Notre repas terminé, nous attaquons enfin le chemin du retour et commençons par grimper jusqu’à un joli point de vue sur Anchorage Bay avant de redescendre et de longer la côte. Malheureusement, le sentier n’offre pas autant de points de vue que la veille et surtout, il est beaucoup plus fréquenté car il s’agit de la randonnée la plus accessible logistiquement parlant.

La côteLa côte
Plage de rêvePlage de rêve

Nous avalons donc les kilomètres avant de nous arrêter pour une pause goûter et trempette des pieds à Stilwell Bay.

Une halte bien méritée à la plageUne halte bien méritée à la plage
La dernière plage de la journéeLa dernière plage de la journée

La randonnée terminée, nous reprenons la route assez rapidement afin de parcourir une partie des kilomètres qui nous séparent de Picton où nous devons prendre le ferry pour Wellington et l’île du nord le lendemain.

Dernier jour sur l’île du sud

Une fois n’est pas coutume, la météo est mitigée en ce mercredi matin. Nous objectif de la demi-journée est d’atteindre la ville de Picton, située au nord-est de l’île. Comme nous avons le temps, nous prenons le chemin des écoliers, la Queen Charlotte Drive, qui relie la capitale de la moule géante, Havelock, à Picton et longe le bout des deux sounds (les fjords) au fond desquels sont logées ces deux villes. Vue la météo, les points de vue revêtent une beauté relative.

Arrivés à Picton, il est 11h et l’embarquement est à 13h. Nous profitons de nos deux heures pour faire le tour du centre, assez rapide, et nous poser dans un premier café pour manger et un deuxième pour prendre un café. Nous rejoignons le van vers 13h et nous insérons dans notre file, où nous attendrons près d’une heure avant d’embarquer.

Vue du port de PictonVue du port de Picton
Le monument aux morts de PictonLe monument aux morts de Picton
Un café de PictonUn café de Picton

Nous quittons l’embarcadère avec 30 minutes de retard. Entre temps, le soleil a réapparu et nous passons la première heure de la traversée sur le pont supérieur, profitant du calme et des paysages magnifiques du Queen Charlotte Sound.

En route !En route !
Le fjordLe fjord
Un des phares du fjordUn des phares du fjord
La riveLa rive

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Un beau gosse devant un rivage contrastéUn beau gosse devant un rivage contrasté
Arrivée en merArrivée en mer
Fin du fjordFin du fjord

Une fois sortis dans le détroit, le vent se lève et nous passons le reste du trajet à l’intérieur, à trier nos photos avant d’apercevoir enfin la baie de Wellington. Nous débarquons et rejoignons notre logement pour les trois prochaines nuits, chez Yoann et Marion, des amis d’université.

Wellington et la tour EYWellington et la tour EY