Une côte ouest bien humide

Une côte ouest bien humide

18 et 19 janvier 2017

Jour 1 : non-découverte des glaciers

Hier il pleuvait et aujourd’hui… il pleut ! Notre van ne s’est pas embourbé c’est déjà ça mais notre moral est au plus bas. Aucune accalmie n’est prévue, nous partons quand-même en direction des glaciers.

Le premier sur notre route est Fox Glacier. Normalement il est possible de faire des randonnées autour, voire même dessus via un tour opérateur. Pour nous, pas de choix à faire car la route est carrément fermée ! Il a tellement plu ces derniers temps que tout est bloqué, routes comme chemins de randonnées. Notre moral est aussi sombre que le temps…

Nous poursuivons notre route jusqu’au deuxième glacier : Franz Josef Glacier en croisant les doigts pour que tout ne soit pas fermé. Bon, un chemin est accessible, il mène à 1200 mètres du glacier. Nous partons donc et sommes trempés jusqu’aux sous-vêtements en 30 minutes. Il pleut des cordes, la visibilité est très faible. Après 45 minutes de marche nous atteignons une rivière au débit impressionnant : impossible d’aller plus loin sans équipement. Nous sommes très déçus car nous n’apercevons qu’à grand peine le glacier. Nous rebroussons chemin, dépités d’être trempés jusqu’aux os pour rien.

La vallée du glacier Franz JosephLa vallée du glacier Franz Josef
Le glacier Franz Joseph au loinLe glacier Franz Josef au loin

De retour, nous enfilons des vêtements secs et mangeons dans le van en nous demandant sérieusement quoi faire du reste de cette journée : rouler ou aller au pub ?

Vaillamment, nous décidons de rouler vers le nord dans l’espoir d’avoir enfin du soleil.  

La côte ouestLa côte ouest

Nous faisons halte aux Pancake Rocks, l’une des attractions de cette côte ouest. Il s’agit de formations rocheuses taillées par les eaux voilà quelques centaines de milliers d’années. La roche étant majoritairement du calcaire en alternance avec un autre sédiment, elle s’est érodée en formant des tas de pancakes. Par chance en plus, la pluie s’arrête. Nous pouvons donc profiter des lieux au sec !

Pancake RocksPancake Rocks
The Hole à Pancake RocksThe Hole à Pancake Rocks

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Thomas reprend ensuite sa place derrière le volant pour conduire jusqu’à une pizzeria allemande perdue au milieu de nulle part, à Punakaiki, au nord de Charleston pour me proposer une petite danse. Ou plus exactement pour camper sur le terrain du restaurant, un peu détrempé mais néanmoins sympathique.

Nous dînons et nous préparons pour rejoindre les bras de Morphée en rêvant de soleil…

Jour 2 : escapade souterraine

Au réveil, incroyable mais il pleut ! Positivons : la pluie est moins dense que la veille.

Nous décidons de retourner à Charleston car nous avions repéré une publicité sur des grottes de vers luisants. Comme nous souhaitons en visiter sur l’île du Nord et que de toute façon nous avons du temps libre faute de pouvoir randonner, nous allons nous renseigner. Le gérant nous présente tout le parcours, qui dure 4h, et qui permet de traverser une grotte possédant une voûte couverte de vers luisants. Une partie de l’excursion se fait à pied et l’autre en bouée sur une rivière. Le matériel est fourni et ils prennent eux-mêmes des photos souvenirs. Dernier argument : pour le prochain départ, prévu dans 45 minutes, seul un couple est inscrit. Nous serions alors 4 touristes pour deux guides. Après 15 minutes de réflexion, nous décidons de tenter l’aventure !

C’est parti, on enfile les combinaisons, chaussures néoprène, casque et gilets de sauvetage. Notre équipée grimpe ensuite dans un mini-bus qui nous mène à l’orée du bois. Changement de véhicule : la suite se fait sur un petit train !

Le petit train pour aller vers la grotteLe petit train pour aller vers la grotte
En sortant du trainEn sortant du train

Terminus ! Nous récupérons chacun une grande bouée et continuons à pied jusqu’à l’entrée de la grotte. Notre guide nous expliquera par la suite qu’il s’agit d’une entrée secondaire de cette grotte, découverte dans les années 60 par un jeune homme et son chien. L’homme vit d’ailleurs toujours dans la région. Cette grotte comprend une soixantaine de chemins et tout n’a pas encore été exploré. Notre itinéraire, lui, est bien balisé. Nous pouvons admirer stalactites et stalagmites dont la transparence et la couleur varient en fonction de la vitesse de formation : plus celle-ci est rapide, plus la forme sera transparente et blanche. Un peu plus loin, nous nous extasions sous un ciel scintillant : il s’agit de centaines de gouttes d’eau créés par l’humidité qui capturent nos lumières.

Avec nos bouéesAvec nos bouées
A l'entrée de la grotteA l’entrée de la grotte
Avant de s'enfoncer sous terreAvant de s’enfoncer sous terre

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Nous arrivons enfin à une première grotte où chacun éteint sa frontale… les vers luisants sont là ! C’est l’occasion pour un cours sur ces animaux qui produisent de la lumière afin d’attirer les insectes vers leurs filaments gluants. Au cours de leur vie au stade larvaire (6 à 12 mois), les vers capturent ainsi jusqu’à 20 insectes qu’ils s’empressent de dévorer. Fin du cours, nous repartons et arrivons à la rivière souterraine.

Chacun prend place dans sa bouée, les fesses dans l’eau bien fraîche, et s’accroche au voisin pour former une chaîne. Nous glissons ensuite tranquillement et découvrons une voie lactée de vers luisants ! C’est sublime ! La traversée ne dure que quelques minutes mais c’est incroyable.

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Nous ressortons de la grotte des étoiles plein les yeux – enfin, des vers luisants, mais c’est moins poétique. Nous restons néanmoins sur nos bouées pour redescendre la rivière et profiter de la rapidité du cours d’eau.

Le petit train nous ramène au mini-bus, qui nous ramène au centre où nous profitons d’une douche chaude avant de repartir vers le parc national de Nelson Lakes. Sur la route, nous apercevons encore des rivières en crue.

Cette nuit, nous dormons près du lac Rotoroa.

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