Nous atterrissons à Christchurch avec 1h30 de retard, ce qui nous ennuit bien car Nick doit venir nous chercher. Qui est Nick ? Justement nous devons le découvrir aussi !
Je précise donc que nous sommes hébergés pour une nuit chez un couple néo-zélandais, Karen et Nick, rencontrés il y a quelques années par une amie de Thomas lors d’un séjour vacances-travail dans le pays. Elle nous a mis en relation avec eux et ils nous ont offert l’hospitalité.
Nous récupérons donc nos bagages et retrouvons Nick sur le parking grâce à la description de sa voiture. Lui et sa femme habitent en fait à une heure de route de l’aéroport et l’on comprend dès cet instant qu’ils se plient en quatre pour leurs invités ! Heureusement que nous avions réussi à acheter la bouteille de vin.
En arrivant chez eux, Karen nous ouvre les bras et nous découvrons une véritable arche de Noé ! Outre les 3 enfants, 2 amis des enfants, 1 chien, 3 chats, 1 perroquet, 1 lapin gigantesque et 1 agneau animent la maisonnée ! Il s’avère qu’il y a également 1 mouton, 2 alpagas, des poules, des coqs et des canards au fond du jardin que nous verrons le lendemain matin.
Le dîner se déroule à merveille et nous passons la fin de soirée penchés sur la carte de l’île du Sud avec Karen qui trace notre itinéraire et surligne ses endroits préférés.
Jour 2 : visite de Christchurch
Nous nous réveillons tranquillement et sirotons notre café en faisant le tour du jardin avec Karen pour faire connaissance avec les autres animaux. Il est ensuite temps de nous rendre en ville pour récupérer le van et visiter. Karen insiste pour que nous retournions chez elle pour la nuit, mais nous n’avons pas encore décidé.
Nick nous dépose chez le loueur. Notre van n’est pas encore prêt mais on nous laisse utiliser une voiture le temps de faire des grosses courses au supermarché du coin. À notre retour, le van est enfin prêt et comme nous avons eu la chance d’être surclassé il est grand et très bien équipé ! Réfrigérateur, micro-onde, 2 feux et un grill, bouilloire et bouilloire électrique, grille-pain et tout un tas d’ustensiles (même un presse-purée !). Au final, comme nous dormirons majoritairement sur des sites sans électricité, la majeure partie de l’équipement s’avérera inutile. Enfin, Thomas tient debout (moi aussi mais ça ne surprendra personne…) et ça, c’est un vrai luxe !
C’est parti, direction le centre-ville pour visiter. Difficile de s’exprimer sur ce centre : d’une part la majeure partie des bâtiments n’ont pas résisté au séisme de 2011, d’autre part il pleut à verse par intermittence.
Nous mangeons au milieu de containers savamment aménagés en petites échoppes colorées, centre commercial du renouveau construit en remplacement des bâtiments détruits, puis visitons le jardin botanique, toujours sous la pluie.
L’idée initiale était de faire la route vers la péninsule de Bank, à deux heures de route, ce qui signifie dormir sur place. Comme il pleut toujours des cordes, nous ne pourrons pas profiter des paysages, et décidons d’accepter l’invitation du matin. Nous nous rendons donc chez Karen et Nick pour une deuxième nuit, non sans avoir racheté quelques bières que Nick affectionne.
Nous passons la soirée à papoter au coin du feu (rappelez vous que c’est l’été ici), en grignotant des pizzas maison. On a bien fait de revenir !
Demain, on part à l’aventure !
4 jours à Auckland : début de notre voyage néo-zélandais
Nous atterrissons à Auckland en début d’apres-midi, heure locale (2 heures d’écart avec la Nouvelle-Calédonie). Nous passons sans difficulté les contrôles d’identité puis nous devons réaliser les contrôles phytosanitaires car nous transportons notre tente et nos chaussures de randonnée, susceptibles de contenir des graines et traces de terre d’autres régions du monde. Nous étions cependant prévenus et avions fait un grand ménage avant de tout empaqueter. Aussi tout se passe sans encombre, même si cela est assez long.
Nous attrapons ensuite le bus qui mène au centre-ville et qui dispose d’un wifi gratuit ! Le voyage dure une trentaine de minutes et le chauffeur nous dépose à une dizaine de minutes à pied de notre logement Airbnb (comme à Melbourne, nous avons opté pour cette solution de logement car cela revenait au même prix que de prendre deux lits en dortoir).
Nos estomacs se manifestent dans l’espace de ces dix minutes lorsque nous passons devant un fast-foods proposant des burgers frais à l’angus… il est 15h30 et nous avons faim, la pause s’impose !
Nous parvenons à notre logement quelques temps après et sommes accueillis par le chat. Nos hôtes sont en voyages et leur maison est gardée par un gardien, qui ne fait qu’y dormir car il a 2 autres boulots en complément. La chambre dont nous disposons est très bien et comme il pleut et que nous nous sommes levés aux aurores, nous nous autorisons une petite sieste. Il faut croire que nous étions vraiment crevés, car cette sieste dure 3 heures.
Lorsque nous émergeons nous partons faire des courses pour ces quelques jours en ville et dînons. Fin d’une journée de voyage !
Jour 2 : découverte de la ville
Nous nous levons après une nuit réparatrice. Le temps est changeant aussi nous emmenons les vestes de pluie et partons à la découverte de la capitale économique du pays, dont le centre se situe à 45 minutes de marche.
Nous commençons par l’ascension du Mont Eden à quelques centaines de mètres de notre appartement. Ce mont est l’un des cinquantes cratères volcaniques qui entourent la ville mais celui-ci n’est plus en activité. La vue est pas mal et nous nous attardons quelques minutes avant de redescendre en direction du parc The Domain. Le parc s’étend au pied du musée de la guerre d’Auckland que nous décidons de parcourir faute de soleil en ville.
Le musée s’avère extrêmement intéressant et riche. Le rez-de-chaussée est consacré aux Maori et peuples polynésiens : objets du quotidien, reconstitution d’une maison commune (wharenui), visualisation des mouvements des peuples ayant colonisés les îles du Pacifique, explication du traité de Waitangi entre les colons européens et les Maori…
Cela nous occupe 1h30 puis nous grimpons un étage : nous arrivons à la partie consacrée à la faune et flore de Nouvelle-Zélande. J’y découvre que le plus petit oiseau local pèse 6,5 grammes ; que le plus grand émeu, aujourd’hui disparu, mesurait 3 mètres ; que le plus grand pingouin fait ma taille ! La taille hors norme de ces oiseaux s’explique par l’absence de prédateur sur le territoire.
Au même étage, une partie du bâtiment est consacrée aux volcans : qu’est ce qu’un volcan, les volcans d’Auckland sont-ils toujours en activité, comment réagir… Il y a même la reconstitution d’une secousse de tremblement de terre dans une petite salle ! Enfin, le troisième étage, que nous parcourons en moins d’une demi-heure car le musée ferme, est dédié aux différentes guerres impliquant le territoire depuis l’arrivée des colons : des premiers conflits entre maoris et empire britannique à l’implication de l’ANZAC (la force composée des contingents australiens et néo-zélandais) dans les deux guerres mondiales puis au Vietnam. Nous sortons donc du musée après 3 heures instructives !
Le soleil nous accueille à la porte du musée : nous déambulons dans la ville en regardant les façades plus ou moins modernes des bâtiments qui nous entourent. Nous parvenons finalement au port, non sans avoir croisé une petite tour EY. Les anciens entrepôts sont presque tous réhabilités ce qui amène une certaine animation.
Nous rentrons ensuite tranquillement par le quartier de Ponsoby, censé être l’un des quartiers branchés de la ville mais… tout est fermé ! Nous trouvons néanmoins un pub sur la route du retour où nous dégustons une bière locale avant de rentrer dîner.
Jour 3 : Devonport
Aujourd’hui nous nous rendons rapidement au port dans l’intention de prendre un ferry pour l’île de Rangitoto. Nous prenons le temps d’acheter un cache d’objectif pour mon appareil puis allons acheter les tickets. Pas de chance : toutes les places ont été vendues ! Par défaut et pour ne pas avoir fait 1 heure de trajet pour rien, nous décidons de nous rendre à Devonport, de l’autre côté de la baie, avec le prochain ferry, prenons les billets et faisons la queue. Mais il fait beau et la foule est nombreuse à vouloir traverser l’estuaire pour se rendre à la plage. Nous dénotons complètement avec nos grosses chaussures de randonnée, pantalons et sweet ! Il y a tellement de monde que nous ne pouvons même pas monter dans le premier bateau et sommes obligés de patienter encore 35 minutes, tout ça pour une traversée de 10 minutes !
Devonport ressemble à une petite station balnéaire où les gens prennent leur temps. Son centre est minuscule mais a du cachet du fait de nombreuses maisons victoriennes et du cinéma Victoria datant de 1912 ! Nous nous laissons porter par nos pieds le temps de parcourir quelques rues puis notre estomac prend les commandes : nous nous attablons dans un restaurant japonais.
Rassasiés, nous grimpons le mont Victoria pour profiter de la vue sur l’estuaire et Auckland à l’horizon.
Nous continuons ensuite par les rues de la ville pour atteindre la plage de Cheltenham. De nombreuses personnes bronzent et quelques enfants batifolent dans l’eau, que nous testons bien sûr mais nous constatons bien vite que ce n’est pas l’eau chaude du lagon calédonien ! Nous restons au soleil pour nous réchauffer les pieds puis remettons nos chaussures pour faire le tour de North Head dominé par un vieux fort. Le lieu est très sympa : on peut bien voir la rade et en plus il est possible de se promener dans quelques souterrains et d’analyser les structures des canons. Quelques panneaux racontent l’histoire des lieux.
Il est temps de rejoindre l’embarcadère car il est déjà 17h30 et nous ne connaissons pas l’heure du dernier ferry.
Nous attendons une vingtaine de minutes pour monter dans le bateau. Arrivés à Auckland, nous décidons de rentrer à pied pour explorer d’autres quartiers de la ville. Comme de par hasard, un bar à bière se situe sur notre route, dans un design industriel / hipster.
Comme Thomas cherche un bar sympa pour son anniversaire (nous serons à Auckland le 5 au soir), nous allons ensuite dans un autre endroit où se situe plusieurs petites échoppes. Nous testons donc une autre bière locale mais moins bonne et le lieu nous plaît moins. Nous continuons donc et tombons sur un restaurant italien où nous sommes accueillis par un français. Une pizza et des pâtes carbonara sous les bras, nous décidons de les déguster dans un des parcs.
Nous rentrons ensuite chez nous pour une bonne nuit réparatrice !
Jour 4 : dernier tour en ville
Nous nous levons tranquillement et préparons nos bagages avant d’aller faire un dernier tour en ville autour des points d’intérêt non aperçus, dont l’hôtel de ville et quelques maisons victoriennes.
L’heure tourne vite et il est déjà temps de rentrer. Nous nous arrêtons au supermarché pour faire quelques courses dont une bouteille de vin pour nos hôtes à Christchurch. Et là, quelle histoire ! La caissière appelle le manager pour vérifier notre âge (c’est la procédure) et celui-ci nous demande nos deux pièces d’identité ! Je n’ai pas la mienne aussi il refuse de nous vendre la bouteille. Je sors du magasin avec les courses, Thomas y retourne seul pour acheter la bouteille mais le manager refuse ! Nous y retournons donc un peu plus tard avec nos deux pièces d’identité et cette fois c’est bon. Heureusement que nous avions un peu de marge ! Nous finissons notre séjour à Auckland dans la navette qui nous ramène à l’aéroport, direction Christchurch et l’île du sud !
Comme Thomas l’a expliqué dans le dernier article, nous avons campé dans des conditions des plus venteuses, mais au plus près du ponton d’embarquement pour rejoindre un îlot parmi la myriade offerte par la Nouvelle Calédonie : l’îlot Tenia.
Vers 8 h du matin, nous rejoignons Stéphanie, Nicolas et une bonne vingtaine de leurs groupes d’amis pour embarquer sur un taxi boat : l’amas de tentes, glacières, planches et autres équipements est impressionnant ! Charlie, le pilote, nous emmène en une quarantaine de minutes à l’îlot où nous prenons littéralement possession d’un faré, un abri avec coin barbecue et une grande table, réservé par Steph.
Nous nous dépêchons tous de planter nos tentes dans les alentours pour marquer notre territoire. L’îlot possède quelques autres farés, tous réservés par des groupes pour le réveillon : il est donc essentiel d’être les premiers sur les bons spots : sous les arbres et au maximum à l’abri du soleil le matin et d’encercler notre faré au maximum. C’est la course, on dirait le lancement d’une épreuve de survie de Koh-Lanta. Mission accomplie pour nous : un spot sous les arbres avec vue sur la plage et le lagon !
Une fois tout le monde bien installés, nous sommes une douzaine à nous équiper pour un premier snorkeling, qui doit nous permettre de voir tout plein de poissons tropicaux, des tortues et quelques requins certainement. Nous palmons vaillamment vers la passe mais malheureusement la visibilité n’est pas terrible. Le courant par contre, lui, est très fort ! Lorsque nous décidons de nous rapprocher du rivage, nous sommes plusieurs à palmer presque inutilement… Quelques minutes passent, qui semblent durer une éternité dans cette lutte acharnée contre les éléments. Heureusement, un bateau vient à passer et nous repêche, un peu penaud mais heureux d’être tirés de cette mauvaise passe (c’est le cas de le dire !). Nous apprendrons par la suite que même à marée montante, la mer à cet endroit ressort par la passe : les vagues supérieures nous poussent effectivement vers la côte alors que le courant de fond nous balaye inexorablement vers le large. Une drôle d’histoire, dont nous sortons tous indemnes, ouf !
Suite à cette mésaventure, nous reprenons notre souffle sur la plage, où certains s’entraînent au paddle pendant que d’autres partent faire du kayak. Kayak, paddle, potins, molkï, jeux de cartes, snorkeling et farniente seront les principales activités du week-end : Thomas et moi irons d’une activité à l’autre sans oublier les repas bien consistants autour de belles tablées puisque nous sommes finalement une bonne trentaine pour ce réveillon !
L’heure du repas de midi sonne le premier rassemblement de cette joyeuse troupe autour de plats faits maison : tartes salées et salades en nombre pour plaire à chacun. Chacun se disperse ensuite, qui pour faire une sieste, qui pour tester l’une des nombreuses activités énumérées ci-dessus. Pour Thomas, Steph et moi cela sera un tour de l’île, ce qui prend une quarantaine de minutes quand même, mais à petits pas pour admirer les couleurs turquoises du lagon et… un tricot rayé ! Non, il ne s’agit pas d’un breton perdu sur la plage, il s’agit d’un des serpents emblématiques de la Nouvelle-Calédonie qui se déplace sur terre (principalement pour la nidification) et sur l’eau (pour la chasse, ce petit serpent est quand même capable d’avaler une murène !). Sa morsure est mortelle, mais sa vitesse de déplacement sur la terre ferme est tellement faible qu’il ne présente aucun danger pour nous. Il faut néanmoins veiller à fermer sa tente et les sacs pour éviter les mauvaises surprises !
Comme il fait chaud après cette balade, nous renfilons palmes, masques et tubas mais nous restons sagement près du rivage : nous avons la chance d’observer de très près quelques tortues et cette fois, pas mal de poissons aux teintes arc-en-ciel. Une plongée parfaite, jusqu’à ce que j’aperçoive un requin pointe blanche, tourne la tête, en vois un deuxième et décide que finalement, bronzer sur la plage semble plus sûr. Décidément, on ne sait jamais ce qu’il y a sous la surface ! Pas de réel danger néanmoins tant que ces charmantes bêtes ne chassent pas.
Bref, avec tout cela, l’heure tourne : il est temps de lancer l’apéro sur la plage au soleil couchant et les pieds dans l’eau. Dur dur de finir 2016 dans ces conditions !
Quelques photos plus tard, nous revoilà sous le faré pour lancer les préparatifs culinaires du réveillon, c’est-à-dire allumer le barbecue et sortir les accompagnements. Au menu : saucisson de cerf et brochettes de cerf (tué par des personnes présentes (j’ouvre une deuxième parenthèse pour préciser que la Nouvelle-Calédonie est envahie par les cerfs, espèce introduite par l’homme, qui se démultiplient faute de prédateur : des chasses sont organisées dans la brousse pour réguler leur nombre)), magrets de canard, foie gras, couscous, rhums arrangés, salade de fruits, champagne… Un vrai régal qui nous occupe quelques heures !
Nous brûlons ensuite toutes ces calories sur la piste de danse improvisée : l’immense table du faré. Il est finalement 3h30 du matin quand Steph, Thomas et moi allons nous coucher, bons derniers ! En fait, Steph nous a bien eu, elle a ensuite rejoint un autre faré pour attendre le lever du soleil. D’ailleurs pour l’anecdote : si vous pensez passer une nuit tranquille sur un îlot, détrompez-vous : les puffins lâchent leurs complaintes proches du son d’un bébé hystérique toute la nuit… Sans compter que si vous vous promenez de nuit, vous risquez d’en écraser car ces oiseaux voient mal, entendent peu et sont maladroits.
Le lendemain, malgré notre super emplacement, la chaleur du soleil nous réveille vers 8h pour un premier bain : cela fait étrange de commencer l’année en maillot de bain mais on pourrait s’y faire !
Cette deuxième journée se passe comme la première : doucement, au rythme des baignades, des petits creux et des envies de chacun. Thomas et moi testons le kayak puis le paddle, mais pas facile de garder l’équilibre sur cette planche tout en pagayant debout. Pas de photo à l’appui, mais je balance : j’ai réussi mon demi-tour sans tomber contrairement à certains… N’est-ce pas Thomas ?
Nous nous préparons ensuite pour la navette de 15h. Un autre groupe tente de s’y installer alors qu’il a réservé pour 16h : les personnes laissent finalement la place à notre groupe mais 4 femmes insistent pour partir tout de suite prétextant une reprise du travail à 18h à Nouméa. Thomas et moi cédons nos places, n’ayant pas d’impératifs. Cette première navette est finalement prête à partir mais ancrée dans le sable sous le poids de la charge ! Après quelques manœuvres, elle s’éloigne et Thomas et moi attendons la navette suivante. Nous en profitons pour faire une photo du faré et avons la chance d’apercevoir un banc de poissons volants au-dessus des flots.
Après la traversée, nous récupérons la voiture et rentrons à Nouméa pour une bonne douche et une nuit bien méritée !
Dernier jour de vacances
Ça y est c’est la fin des vacances. Deux semaines et demi au chaud, même quand il pleut : nous pressentons que nous y songerons avec mélancolie lors de notre séjour néo-zélandais !
Ce dernier jour se passe en lessive, rangement des sacs, dernier tour à Nautile pour télécharger nos photos, dernier bain à l’anse Vata après avoir fait un rapide tour à la presqu’île de Nouville… Le soir, nous prenons l’apéro au sommet du Ouen Toro, le point culminant de la ville, avec Steph, Nico, Nico et son frère Benjamin puis nous savourons de belles assiettes au restaurant « Stone Grill ».
La fin de soirée passe très vite, d’autant que notre réveil sonne à 4h30 ce lundi 3 janvier pour nous rendre à l’aéroport de La Tontouta en navette et décoller pour la Nouvelle-Zélande.
Pour notre deuxième semaine en Nouvelle-Calédonie nous avons prévu un tour de la Grande Terre, nom donné à l’île principale. La prévision météo pour la semaine étant plutôt mitigée, voire pessimiste, nous n’avons pas de plan particulier, aucune réservation, uniquement une voiture de location et notre matériel de camping.
Jour 1 : Nouméa – La Foa
Même si nous récupérons la voiture de location, livrée à domicile, à 7h30, nous ne décollons pas avant 10h, le temps de skyper avec nos familles pour leur souhaiter un Joyeux Noël.
Notre première étape sera la région de La Foa et le parc des Grandes Fougères. Nous arrivons à La Foa vers midi, nous baladons rapidement dans le parc où l’on peut découvrir les statues de différentes tribus de Nouvelle-Calédonie. Ressemblant à des totems, chacune représente une thématique et a été sculptée par un artiste issu d’une tribu du territoire.
Nous grimpons ensuite en voiture vers Farino, plus petite commune du territoire en superficie (il faut dire qu’ici les communes nous semblent assez grandes, beaucoup de lieux sont en fait rattachés à une commune plus importante). Le temps de prendre quelques photos depuis le point de vue et la pluie se met à tomber. Nous profitons d’une accalmie pour pique-niquer, activité interrompue à nouveau par la pluie et nous terminons notre déjeuner sous l’auvent de la mairie.
Malgré les caprices de la météo, nous décidons de maintenir le programme, c’est-à-dire de randonner dans le parc voisin, le parc des Grandes Fougères. Plusieurs parcours sont possibles selon le temps que l’on souhaite y passer. Vue l’heure et la météo, nous optons pour une boucle de trois heures qui finalement n’en fera que deux et demi. Le parc rassemble plus de 500 espèces de fougères dont 70 endémiques à Nouvelle-Calédonie, et héberge également l’oiseau endémique et emblématique de l’île : le cagou.
Nous espérons donc en voir un sur notre chemin et sommes à l’affût. Après deux heures sans l’ombre d’une plume, nous nous résignons quand soudain, au détour du chemin, nous voyons se découper la silhouette d’un oiseau gris. Il s’agit bien d’un cagou et celui-ci n’est pas seul : il se déplace en groupe avec trois de ses congénères. Les oiseaux fuient en courant devant l’objectif de l’appareil photo. En courant, oui, car cet oiseau bien que pourvu d’ailes, ne vole pas.
Un peu plus loin, nous en rencontrons un cinquième puis un sixième, qui pousse des petits cris, entre le sifflement de lignes à haute tension et le jappement d’un chien. Car c’est également pour son cri peu commun, on dit du cagou qu’il aboie, que cet oiseau en voie d’extinction est connu.
Contents de nos rencontres, nous terminons la rando en évitant les gouttes de pluie avant de nous diriger vers un camping proche. Et quelques minutes après avoir monté la tente, l’averse éclate, pour de bon cette fois, car elle durera toute la nuit. Au moins, notre tente est baptisée et bien étanche !
Jour 2 : de Farino à Koumac en passant par Bourail
Réveil sous la pluie pour ce deuxième jour. Nous démontons la tente que nous mettons à sécher dans un endroit à l’abri des intempéries et décidons malgré la météo de marcher jusqu’à la cascade toute proche. Rien de très impressionnant. Après un rapide coup d’œil à la météo, nous décidons de monter vers le nord, où les prévisions pour le lendemain sont les moins pires de la Grande Terre… direction Koumac donc.
Après une petite heure de route et un arrêt par la plage de Tanguy dont nous n’avons pas trouvé le panneau, nous atteignons la plage de la Roche Percée, près de Bourail, le fief des broussards calédoniens, pour une pause pique-nique humide devant le rocher du bonhomme.
Le temps n’ayant pas l’air d’empirer, nous décidons de rester et partons pour la randonnée des trois baies. Comme son nom l’indique, celle-ci relie trois baies : la baie de la roche percée, la baie des tortues et la baie des amoureux. Entre chaque baie, il faut grimper pour passer les falaises, ce qui nous permet d’ailleurs d’apercevoir quelques tortues qui nagent en contrebas.
L’heure tournant, notre objectif étant de faire la route jusqu’au nord, nous reprenons la voiture et roulons sous la pluie jusqu’à Koumac où nous trouvons un camping quasi vide. Nous montons la tente sous la pluie et après un bon repas chaud, il est déjà l’heure de se mettre au duvet, faute de lit !
Jour 3 : la pointe Nord
Contre toute attente, c’est la chaleur du soleil sur notre tente qui nous réveille vers 7h (le soleil se lève vers 5h en été et se couche à 18h30). Tant mieux, pas besoin de la laisser sécher dans la voiture !
Premier objectif de la journée : visiter les grottes de Koumac. Il s’agit de deux grottes, accessibles depuis un petit parking, une petite qui se visite en quelques minutes sans lumière car proche de la falaise et une deuxième, plus grande, dont seules les premières centaines de mètres sont autorisées à la visite. Au-delà, un panneau interdit l’accès car une poche de gaz a été détectée à 2 km de l’ouverture.
Nous avons nos lampes frontales avec nous et après la mise en jambe dans la petite grotte, nous grimpons jusqu’à l’ouverture qui permet de s’enfoncer dans les entrailles de la Terre, non sans avoir laissé notre nom et heure de départ dans un carnet à l’entrée, au cas où…
Le chemin est assez simple à suivre : il n’y a pas vraiment le choix, c’est un couloir assez large, on peut facilement s’y croiser, où je tiens debout sans problème. Le passage atteint même parfois des hauteurs impressionnantes. Après une quinzaine de minutes, nous arrivons devant un mini lac et des panneaux nous interdisant d’aller plus loin, la poche de gaz se trouvant alors à plus d’un kilomètre de distance encore (on n’est jamais trop prudent).
Nous rebroussons chemin et sortons à l’air libre non sans avoir croisé une famille juste avant la sortie. Sans cela, nous étions seuls, ce n’est pas Lascaux ! Nous indiquons notre heure de sortie sur le registre et prenons la route vers la pointe nord de l’île.
Après deux heures de route, nous arrivons à Boat Pass, un chenal qui sépare le bout de la Grande Terre de quelques îles que nous apercevons depuis le rivage.
Nous y pique-niquons avant de reprendre la route vers Poingham, à quelques kilomètres. Ce lieu-dit est connu pour son relai les pieds dans l’eau, que nous allons voir par curiosité. Mais en arrivant, nous voyons un panneau pour une randonnée de découverte de la pointe. Vous nous connaissez, un peu de crème solaire, un chapeau les chaussures adéquates aux pieds et c’est parti ! Bien que le panneau indiquant la rando porte un sceau « officiel », les panneaux suivants qui ponctuent les étapes ont été ajoutés par les propriétaires du relai et nous informent sur les endroits croisés : lac de rétention d’eau, marais salants, table d’orientation. Au détour d’un chemin, nous apercevons un cheval sauvage, rapidement suivi d’une dizaine de congénères. Ceux-ci nous voient et s’empressent de s’éloigner pour s’abreuver dans le lac en question. L’occasion pour nous de les observer de loin à l’abri des buissons.
La rando terminée, nous allons jeter un œil au relais et à sa plage avant de reprendre la route vers Poum, le village du coin où nous pensons faire le plein d’essence. Arrivés à 15h30, la station censée ouvrir à 14h est toujours (ou « déjà » ?) fermée. Peu importe, nous devons de toute façon descendre à Koumac et décider de ce que l’on fait le soir même : y rester dormir ou passer sur la côte est.
Vue la météo qui semble s’améliorer et les prévisions plutôt optimistes pour le lendemain, nous décidons de prendre la route transversale entre Koumac et Pouebo. La route se faufile dans les montagnes, avec la lumière de cette fin d’après-midi, les paysages sont magnifiques. Arrivés sur la côte est, nous roulons jusqu’au seul gîte / camping au sud de Pouebo. Il fait beau sur la route la route jusqu’à ce que l’on atteigne notre objectif, niché au pied du mont Panié, le point culminant de la Nouvelle-Calédonie. Cette situation favorise la rétention de nuages semble-t-il, car il pleut… Le propriétaire du gîte nous fait le tour du propriétaire, à commencer par la plage, située à quelques mètres, et où est aménagé un parcours de PMT (palmes/masque/tuba) que l’on peut faire le lendemain. Il nous explique également que dans cette partie de la Calédonie, la plage est un peu comme le jardin du propriétaire et nous indique donc les limites de sa « propriété » à ne pas dépasser pour ne pas avoir d’ennuis avec les voisins. La loi littorale et son droit d’accès sur la plage n’a pas cours ici. Nous montons la tente au bord de l’eau, à l’abri d’un cocotier, trop petit pour porter des cocos qui pourraient nous tomber dessus pendant la nuit. Notre repas et notre soirée seront ponctués de mises à l’abri dans la voiture, il pleut de plus en plus. Nous décidons de nous coucher enfin, espérant une accalmie pour le lendemain.
Jour 4 : Hienghène
Au réveil… il pleut toujours ! Nous cherchons tant bien que mal la motivation, réussissons à faire bouillir un peu d’eau pour le café entre deux gouttes, mais cela semble compromis pour le PMT. Vers 10h, nous allons régler notre nuit, le propriétaire nous propose un café, le cadre est sympa, il y a du wifi, nous nous posons donc à l’abri. Et ce n’est pas avant midi que nous décollons, direction Hienghène.
Quelques kilomètres de route plus loin et le ciel s’éclaircit déjà. Nous avons donc la chance d’admirer les montagnes légèrement nuageuses depuis le petit bac de la Ouaieme, le dernier en activité sur l’île et le passage obligé pour continuer notre route.
À l’approche de Hienghène, nous nous arrêtons plusieurs fois pour prendre en photo l’attraction pour laquelle ce village est connu : la poule ! En effet, à une centaine de mètres de la côte se dresse fièrement un rocher en forme de gallinacé, de quoi réveiller les gaulois qui sommeillent en nous. Ironiquement, Hienghène est aussi le village d’où était originaire Jean-Marie Tjibaou, leader kanak indépendantiste assassiné en 1989.
Après un grignotage devant la poule, nous descendons vers une autre particularité géologique du coin, les falaises lindéraliques. Ces roches ne surplombent pas directement la mer, on peut en faire le tour en voiture, mais pas y grimper, bien trop abruptes. Nous suivons donc le sentier tout tracé, en passant notamment par la plage « du billet de 500 » ainsi appelée car l’ancien billet de 500 francs pacifiques avait pour illustration l’une de ces falaises.
La balade terminée, nous reprenons la route vers le sud jusqu’à Tiwaka, où la route transversale rejoignant Koné débute. La météo restant maussade sur cette côte, nous décidons donc de traverser à nouveau : notre séjour côte est aura à peine duré 24h. La Koné-Tiwaka offre également des paysages magnifiques même si les nuages gâchent un peu la fête.
Arrivés à Koné, où il fait beau, il s’agit de trouver le camping municipal gratuit repéré sur internet, et a priori situé sur la presqu’île de Faoué. Nous nous rendons jusqu’au point indiqué par le GPS et arrivons au bout d’un chemin qui se termine dans une sorte de carrière de pierres. Nous nous doutons que nous avons fait fausse route mais la nuit pointe le bout de son nez et il faut trouver le bon camping. Ayant répéré quelques kilomètres plus tôt un panneau pour une zone de pique-nique, nous allons y jeter un oeil. Il n’y a personne dans la zone et la pénombre ne nous permet pas de distinguer des farés. Une famille sur le route nous confirme que nous sommes au bon endroit. C’est effectivement là : une dizaine de tables bien espacées sont présentes et les zones herbeuses nous offrent de nombreuses possibilités pour planter la tente. Par contre, le point d’eau censé être présent est introuvable, il y a bien un tuyau métallique qui sort de terre près de la voiture auquel devait être raccordé un robinet à une époque, mais ce n’est plus le cas…
Tant pis, nous montons la tente aux dernières lueurs du jour et cuisinons à l’eau de source (grand luxe !). Au moment d’aller se coucher, nous sommes en train de nous brosser les dents dans la nuit noire près de la voiture quand une voiture débarque, roulant au pas et s’approchant de la nôtre (alors que le camping est vide). Nous nous regardons, intrigués, la fenêtre s’ouvre et là, le passager nous demande si nous avons trouvé la vanne pour ouvrir l’arrivée d’eau. Nous ne savons quoi répondre, mais il nous explique, en sortant de la voiture, qu’il faut en fait traverser la route pour aller ouvrir la vanne et faire couler l’eau de ce tuyau sortant de terre. Il joint le geste à la parole et effectivement, l’eau coule à flot. Nous remplissons notre bidon puis l’homme, aidé du conducteur, sort une dizaine de jerricanes de son coffre pour les remplir. Nous comprenons qu’ils viennent ici tous les soirs pour s’approvisionner. Rassurés, nous allons nous coucher.
Jour 5 : Koné-Bouraké
Dernier jour de la boucle qui en fait sera bouclée le dimanche (nous sommes vendredi). En effet, l’objectif de la journée est d’atteindre la presqu’île de Bouraké, à 80 km au nord de Nouméa, d’où nous prenons un bateau le lendemain matin direction l’îlot Tenia, où nous passerons le réveillon de la Saint Sylvestre.
Il fait beau, nous avons de l’eau et savons même faire fonctionner cette source, nous en profitons donc pour prendre une petite douche avant de partir.
Sur la route, nous sommes arrêtés par un broussard en quad qui ouvre la route à son troupeau de vaches et nous demande de nous garer sur le bas-côté. Face au troupeau, je m’exécute et attend que les bêtes à corne se décident à franchir l’obstacle psychologique que notre petite Twingo semble représenter. Une vache s’élance, et le reste du troupeau suit. Deux chevaux montés par deux autres broussards ferment la marche. Nous pouvons repartir !
Nous redescendons jusqu’à Bourail afin de faire un arrêt à la plage de Poé, très fréquentée par les kite surfeurs. Nous l’avions ignorée trois jours auparavant, faute de météo clémente mais cette fois, le soleil est au rendez-vous et ça tape ! Nous restons posés et profitons de ce beau temps.
L’après-midi, nous continuons vers le sud et faisons un arrêt à la presqu’île de Ouaro, proche de La Foa où nous faisons deux balades : l’une dans la mangrove et le long de la plage puis une deuxième jusqu’au au sommet du point culminant, à 109 m d’altitude. Le panorama est très sympa. Cela fait du bien de retrouver le soleil !
Pour ne pas réitérer notre expérience de la veille, nous décidons de rejoindre le camping gratuit de Bouraké assez tôt et profiter de la lumière du jour. Ce camping présente l’avantage de se trouver à 5 minutes de l’embarcadère où nous avons rendez-vous le lendemain matin à 8h pour prendre le bateau-navette. Quand nous arrivons, nous réalisons que la partie camping est complètement occupée, des familles sont visiblement venues y passer les fêtes. Heureusement, une deuxième plage située quelques dizaines de mètres plus loin est-elle vide. Inconvénient : le vent souffle, fort, très fort… Nous cherchons le meilleur emplacement, puis tentons de garer la voiture selon l’angle qui protégera au mieux la tente des rafales avant de planter celle-ci de manière savamment calculée pour réduire la prise au vent.
Le vent souffle tellement que nous sommes obligés d’allumer le réchaud derrière une roue de la voiture et de faire écran de nos corps pour pouvoir cuisiner.
Au moment de nous brosser les dents, rebelote, une voiture s’approche du point d’eau et vient y remplir une cuve. Il fait nuit noire, tout va bien, cela semble être une habitude dans le pays ! Nous nous couchons enfin, en nous attendant à passer une nuit agitée mais le vent se calmera très vite, fort heureusement car la journée du lendemain sera longue !
Cela fait déjà une semaine que nous avons quitté la carte postale calédonienne pour une autre île de rêve : la Nouvelle-Zélande !
3 jours à Auckland pour se réhabituer à l’anglais et à la température de l’eau puis nous reprenons l’avion pour Christchurch sur l’île du sud. Nous y sommes restés 2 jours et nous voilà maintenant sur les routes avec un van bien équipé (on a eu la chance d’être surclassé et profitons d’un van plus grand et mieux équipé pour le même prix que celui réservé). Les paysages à couper le souffle nous laissent sans voix et nous guettons les orques, nains et hobbits susceptibles de jaillir d’un rocher !
De retour de l’île des Pins, nous avons une journée devant nous pour visiter Nouméa avant de repartir pour Ouvéa, une des trois îles Loyauté (les îles situées au nord de la Grande Terre) où nous avons prévu de fêter Noël.
Visite de Nouméa
Pour cette journée à Nouméa, Stéphanie nous prête gentiment sa voiture. Ayant vécu à Nouméa il y a un peu plus de vingt ans, l’objectif de la journée est de retourner sur les différents lieux dont je me souviens « pour voir ».
Nous nous dirigeons donc vers le centre et la place des cocotiers, place principale de Nouméa, bordée de… cocotiers. Nous faisons le tour des rues commerçantes et cherchons notamment une boutique de cadeaux pas chers en prévision de notre soirée : nous sommes conviés chez des amis de Steph & Nico pour une soirée de Noël et chacun doit amener un cadeau d’une valeur de 1000 francs pacifique (environ 8 €) maximum.
Nos achats effectuées, nous continuons vers la bibliothèque municipale, installée dans un pavillon de l’exposition universelle de Paris de 1900, déplacé peu après. J’y retrouve mes repères, j’ai dû passer quelques dizaines d’heure à y bouquiner et chercher des livres à l’époque.
Nous grimpons jusqu’à la cathédrale, en rénovation et je reconnais sur le chemin quelques lieux. Le centre étant petit, nous repartons vers les baies du Sud jusqu’au parc du Receiving, près duquel se trouve mon école primaire. Souvenirs, souvenirs, je reconnais la cours bien que les peintures sur les murs de l’école Yvonne Dupont ont dû changer depuis.
Pour le déjeuner, nous avons rendez-vous avec Nicolas, un ami de promo, responsable d’un fournisseur d’accès à Internet local, Nautile, créé il y a bientôt 10 ans. Nous mangeons un bon burger chez Ulysse, institution du quartier (dédicace à Marie-Soaz), avant d’aller visiter les locaux de Nautile. Nico nous expose les projets en cours, explique l’architecture technique et nous avons même le privilège d’une petite visite à la salle serveur. C’est sympa de pouvoir enfin mettre du concret sur des choses dont j’entends parler et observé l’évolution depuis dix ans.
Pour continuer notre après-midi de visites, nous décidons avec Irène d’aller à l’aquarium de Nouméa. Cet aquarium est très bien construit et permet d’observer la faune et la flore marines de l’île, de la mangrove au lagon. Nous pouvons ainsi voir des poissons pierre, coraux fluorescents, tortues de mer, des requins et même des nautiles, ces coquillages fossiles qui vivent normalement par 300 mètres de profondeur.
Après cette visite, nous rentrons à l’appartement nous préparer pour la soirée de Noël et cuisiner quelques en-cas. Nous nous dirigeons ensuite chez nos hôtes où nous retrouvons une vingtaine de personne pour une soirée fort sympathique. Nous repartons avec nos cadeaux attribués par tirage au sort : une tasse aux couleurs calédoniennes pour Irène, un kit à faire des burgers pour moi (chouette…).
Direction : Ouvéa
Le vendredi matin est consacré à la préparation de nos sacs et des derniers achats pour le week-end sur l’île d’Ouvéa. Notre avion décolle du petit aérodrome de Magenta à 12h20, c’est un peu la course mais nous arrivons à temps pour l’embarquement, la glacière est enregistrée et chargée avec toutes les glacières des passagers : il y a probablement autant de glacières dans les bagages que de sacs ou valises.
Nous arrivons sans encombres à Ouvéa, où nous récupérons une Clio de location pour le week-end. Steph ayant oublié son permis et comme, par chance, j’avais le mien en poche, j’hérite du rôle de chauffeur sans trop de stress : l’île de 50 km de long est en forme de croissant et ne possède qu’une route principale longeant l’intérieur du croissant.
Depuis l’aéroport au centre nous nous dirigeons vers le sud. Après un pique-nique sur la plage, nous nous arrêtons dans l’une des deux stations services de l’île, séparées d’à peine un kilomètre, qui fait aussi office de supérette, pour les dernières courses et filons jusqu’au pont de Mouly qui sépare l’île principale d’une plus petite île au sud, l’île de Mouly, où se situe notre gîte.
Nous nous arrêtons au pont pour nous baigner, bientôt rejoints par le frère de Nicolas, sa compagne et les sœurs de sa compagne. Nous faisons un peu de snorkeling, et observons notamment des grosses carangues qui stagnent sous le pont alors que nous luttons contre le courant pour faire du surplace.
Nous terminons cette première journée au gîte où nous dinons sur la plage, sous un faré avant de rejoindre notre case traditionnelle pour la nuit : assez spartiate (un mur, un toit, trois lits, un ventilateur), il ne faut pas avoir peur de dormir avec toutes sortes de bestioles qui se baladent sur les murs.
Un réveillon sur la plage
Pour ce samedi 24 décembre, la seule activité programmée de la journée est une sortie en bateau avec Pierre, un kanak d’Ouvéa qui va nous faire découvrir les fonds marins du lagon en deux sessions de PMT (palme, masque, tuba).
Après une vingtaine de minutes de mer, nous arrivons à la pointe de Mouly, enfilons notre équipement et nous jetons à l’eau. La visibilité est moyenne, nous ne verrons pas le « comité d’accueil », un groupe de requins habituellement posé au fond de l’eau à cet endroit, mais au cours des quarante minutes suivantes, nous voyons de nombreux poissons, quelques coraux et quelques petits requins.
Nous remontons dans le bateau pour nous diriger vers la zone du deuxième PMT, un récif corallien riche en couleur. Nous y passerons un peu moins de temps, le froid se faisant sentir malgré une température de l’eau à 27°C. Les coraux sont magnifiques et les poissons qui y vivent tout aussi colorés que leur habitat.
Pour terminer cette sortie, Pierre nous a préparé un goûter que nous prenons sur le bateau, à l’abri du vent au pied des falaises de l’un des îlots qui composent la pléiade du sud. Nous passons au dessus d’une « station de nettoyage » où requins et raies viennent habituellement voir les poissons qui y résident pour se faire nettoyer des bactéries. Les vibrations du moteur attirent deux requins que l’on voit tourner autour du bateau, ils sont plus gros que ceux observés plus tôt et nous sommes contents de ne pas être dans l’eau avec eux.
Nous retournons enfin à notre point de départ où nous tournons avec le bateau une dizaine de minutes dans l’eau au dessus de raies et tortues nombreuses dans cette zone où la plongée est interdite car considérée comme « tabou ».
De retour sur la terre ferme, nous retournons au gîte où nous passerons l’après-midi, à marcher ou posés sur la plage. En fin d’après-midi nous apercevons même quelques dauphins au loin qui sautent au dessus de la surface de la mer, joli cadeau !
Pour la soirée du réveillons, nous sommes une dizaine. Au menu : foie gras, champagne, côtes de boeuf et pommes de terre cuites dans de l’aluminium au barbecue. Ce repas pieds dans le sable se termine autour de jeux avant d’assister à minuit aux tirs de feux d’artifice des familles environnantes.
Un 25 décembre les pieds dans l’eau
Pour ce dernier jour sur l’île, nous prenons la voiture après un rapide petit-déjeuner en direction du nord de l’île.
Notre premier objectif est de faire le plein d’essence avant la fermeture des stations à midi, mais, manque de chance, celles-ci ont finalement décidé de ne pas ouvrir (malgré les horaires annoncées), la soirée a dû être difficile pour certains ! Tant pis, nous rendrons la voitures sans le plein…
Un peu plus loin en remontant vers le nord, nous nous arrêtons à la seule épicerie de l’île ouverte pour acheter un paquet de biscuit. La zone semble être le lieu de rassemblement de tous les fêtards de la veille qui continue à siroter des bières en groupe. L’un d’entre eux vient taper la discute au carreau pendant que Stéphanie fait des emplettes, nous expliquant 3 ou 4 fois comment nous rendre au nord de l’île (qui, je vous le rappelle, ne possède qu’une route rectiligne…). Nous le remercions et finissons par réussir à partir non sans lui avoir offert un chapeau de père noël, vestige de notre propre soirée.
Nous arrivons enfin à notre premier arrêt, les trous bleus, des trous d’eau situés dans les terres, à quelques mètres de la mer, qui communiquent avec l’océan via des tunnels sous-marins. Ainsi, nous pouvons observer des poissons à travers l’eau transparente. On ne voit néanmoins pas le fond : il paraît (information que je n’ai pas pu vérifier) qu’une équipe de Cousteau aurait tenté de le sonder et que le fond se situe à près de 100 m !
Impressionnée par cette anecdote, Irène en lâchera le cache de son objectif, que l’on verra sombrer lentement vers les abysses, suivis par les poissons multicolores cherchant à le grignoter…
Nous continuons vers l’est de l’île et le trou aux tortues qui, comme vous l’aurez deviné à son nom, sert de refuge à quelques tortues de mer du lagon. En contemplant l’ouverture pendant un certain temps, on voit plusieurs tortues (ou la même plusieurs fois ?) remonter à la surface respirer.
Après une petite baignade pour John, l’un des amis présents, nous continuons jusqu’au Soleil Levant, un lieu dit au bout de la route où nous enfilons nos palmes pour une dernière randonnée aquatique mais cette fois en dérive ! En effet, le courant à cet endroit est assez important et sans risque à ce moment car dirigé vers la côte : nous nous laissons porter et observons les poissons sans effort, c’est presque comme un manège chez Disney ! Étoiles de mer bleues, murène, et même un requin sur la fin, voilà le programme de cette dérive.
Nous arrivons sur une plage à quelques centaines de mètres de notre point de départ, il faut rentrer pieds nus (pas facile de marcher avec des palmes !) jusqu’à la voiture ou nous nous changeons avant de nous attabler dans un gîte local qui propose un buffet de Noël. Au menu, pas mal de poissons grillés au four, de la quiche à la saucisse, un gratin de banane entre autres.
Après manger, nous rentrons tranquillement vers l’aéroport, qui est fermé à notre arrivée. Et oui, il y a tellement peu de vols que les employés arrivent quelques dizaines de minutes avant une arrivée / départ pour ouvrir les guichets. Vous imaginez qu’un 25 décembre, ils ne sont pas pressés de venir. Notre avion partira toutefois à l’heure, direction Nouméa et une bonne nuit de repos afin de se préparer au tour de la Grande Terre le lendemain.
Première semaine en Nouvelle-Calédonie : Nouméa et île des Pins
Partis de Sydney sous la pluie, nous arrivons à Nouméa en fin d’après-midi (18h30) et le soleil est déjà couché ! Et oui, la Nouvelle-Calédonie est sur le même fuseau horaire que l’Australie (10h de plus que la France métropolitaine) mais un peu plus au nord, donc avec des journées un peu plus courtes !
Thomas a quand même l’occasion de s’émouvoir face à son ancien appartement que l’on peut voir depuis le balcon des amis qui nous hébergent, Stéphanie & Nicolas.
Nous discutons tous les 4 du programme du week-end : nous voulions aller au parc de la Rivière Bleue au sud de la Grande Terre (l’île principale de Nouvelle-Calédonie) mais des troubles agitent une tribu voisine et la route n’est pas très sure. Nous choisissons finalement de grimper dans le massif du Mont Khoghi, au nord de Nouméa et allons nous coucher.
Premier jour : ascension du pic Malaoui et baignade à la baie des citrons
Nous nous levons vers 7h30 et arrivons au pied du Mont Koghi vers 10h pour attaquer l’ascension du pic Malaoui. La grimpette nous prend une heure et demi et nous avons la chance d’avoir une vue bien dégagée au sommet ! Les couleurs des lagons et de la roche ocre se dévoilent sous nos yeux ravis !
Nous entamons la descente après un pique-nique avec du vrai pain et du bon fromage… un luxe que Thomas et moi savourons avec d’autant plus de plaisir que cela nous avait manqué pendant presque un mois, si l’on excepte une dégustation fromage-baguette en Tasmanie.
De retour à Nouméa, nous profitons du beau temps pour une première plongée avec masque et tuba à la baie des citrons (la « BD » pour les intimes), l’une des nombreuses baies qui composent Nouméa. La visibilité n’est pas top mais nous découvrons nos premiers poissons locaux avant de renoncer.
Afin de terminer en beauté cette journée, nous restons sur la « BD », dans un des bars branchés de la ville et trouvons des places sur la plage pour y admirer le coucher de soleil. Nous poursuivrons la soirée dans un autre bar-restaurant de la baie, très animée en soirée, avant de rentrer nous coucher.
Deuxième jour : île aux canards et départ pour l’île des pins
Nous nous levons tranquillement et Thomas et moi partons faire des courses en prévision de nos 3 jours sur l’île des pins. Nous mangeons ensuite chez Steph & Nico et optons pour une sortie sur l’île aux canards, un classique du coin, pour l’après-midi. Direction l’Anse Vata, une autre baie de Nouméa, pour prendre le taxi boat. La traversée ne dure pas plus de 10 minutes mais cela suffit pour nous emmener sur un petit îlot sympathique. Équipés de masques et tubas, nous suivons le sentier aquatique à la recherche de beaux poissons. La visibilité est meilleure que la veille : poissons clowns, poissons perroquets, labres en tout genre, petits napoléons et autres espèces dont je ne connais pas le nom défilent devant nous !
Il est ensuite temps de reprendre le bateau taxi pour retourner à l’appartement, finir nos sacs et attraper l’avion pour l’île des pins. L’aéroport de Magenta est tout petit : pas de tapis pour les bagages qui sont récupérés manuellement par les équipes. Pas non plus de zone de contrôle des sacs ni de scan : on peut emmener de l’eau sans problème. Cela change radicalement des grands aéroports internationaux !
Thomas et moi arrivons sur l’île des pins après 30 minutes de vol. Le transfert pour l’hôtel est là et après 30 minutes de route nous arrivons à l’Oure Tera dans la baie de Kanumera au sud de l’île. Nous nous installons dans un beau bungalow plus grand que notre appartement parisien ! J’en profite – et Thomas se joint à moi – pour remercier tous les participants aux cagnottes : grâce à vous nous allons passer 3 nuits dans un cadre idyllique !
Nous dînons au restaurant de l’hôtel des produits locaux : poisson perroquet pour moi et cerf pour Thomas.
Jour 3 : baignade et excursion à vélo sur l’île des pins
Après une nuit réparatrice, nous savourons notre petit déjeuner face à la mer turquoise puis enfilons maillots, masques et tubas pour explorer les fonds marins de la baie.
L’après-midi sera plus sportive : nous louons des vélos et partons à l’assaut de cette jolie île. Nous passons devant l’ancien pénitencier puis l’ancien cimetière où sont notamment enterrés des communards exilés.
Nous continuons vers le nord pour découvrir la grotte de la Troisième prénommée ainsi car se trouvant sur le troisième district du bagne. La grotte est très belle et nous restons de longues minutes à admirer le point d’eau transparente située au fond, site de plongée connu de l’île, et les dentelles des stalactites et stalagmites.
Après de vigoureux coups de pédales pour franchir le col le plus haut de l’île, nous atteignons une autre grotte : celle de la reine Hortense qui d’après la légende y a trouvé refuge lors des conflits entre tribus dans les années 1850. Le plafond est bien plus élevé que dans la grotte précédente mais c’est également une belle découverte. La flore alentour rappelle celle de nos balcons : pothos, impatientes… Je me régale et Thomas reste patient lui !
Vers 16h nos estomacs se manifestent enfin (il faut dire que le petit-déjeuner du matin était copieux !). Nous profitons d’une plage tranquille dans la baie de saint Joseph pour nous sustenter en admirant quelques pirogues.
Puis nous voilà repartis, en descente cette fois, jusqu’au village de Vao, la « capitale » de l’île, où il y a même un collège !
Poussé par ses souvenirs d’enfance, Thomas nous conduit jusqu’au centre de vacances familiales interarmée où il passa trois semaines de colo il y a 20 ans. Fourbus, nous rentrons enfin à l’hôtel après 5 heures de vélo et probablement une quarantaine de kilomètres.
Le soir, nous reprenons des forces au restaurant du gîte voisin, le Nataïwatch, qui propose chaque jour un menu unique différent. La cuisine est moins raffinée qu’à l’Ouré Tera mais plus locale : porc cuit au faux poivrier, purée de patate douce, banane. Un bon repas.
Jour 4 : balade en pirogue dans la baie d’Upi et piscine naturelle
Ce matin nous avons rendez-vous à 7h30 au Nataïwatch pour partir en excursion (moins chère mais identique à celle organisée par notre hôtel) en pirogue vers la baie d’Upi puis à la piscine naturelle. La navette nous dépose au bord de l’eau où quelques pirogues, une par gîte/hôtel, nous attendent.
Nous sommes une douzaine à bord mais Thomas et moi parvenons à avoir des places à l’avant. Le vent soufflant dans le bon sens pour nous, la voile nous sépare du reste du groupe : c’est presque une balade privée. Nous profitons de 45 minutes de traversée dans un décor paradisiaque au parfum de baie de Ha Long (une idée pour les prochaines vacances ?).
Nous atteignons la terre ferme et enchaînons sur 30 bonnes minutes de marche en forêt accompagnés par des bernard-l’hermites et crabes.
Il faut ensuite traverser une rivière et continuer sur quelques mètres pour atteindre la magnifique piscine naturelle. Par chance, nous arrivons dans les premiers et découvrons une piscine à l’eau transparent, vierge de touristes pour le moment, et dont on ne suspecte pas la faune sous-marine.
Après avoir posé nos affaires à l’abri de la marée, nous enfilons notre tenue favorite en Nouvelle-Calédonie : palmes, masques et tuba pour une plongée dans la piscine où la visibilité incroyable nous permet d’observer de nombreux poissons ! Le courant y est fort du fait de la mer toute proche qui s’y engouffre.
Nous barbotons quelques dizaines de minutes mais la piscine se remplit de touristes. Impressionnés par les vagues qui se brisent contre la barrière naturelle rocheuse, nous décidons de nous éloigner du groupe pour aller les observer de plus près. Nous voilà partis pour une lutte acharnée contre les plantes, le chemin étant envahi de broussaille, mais le spectacle vaut bien quelques griffures !
A notre retour à la piscine, un pique-nique, une dernière baignade et il est l’heure de quitter les lieux, par la rivière de sable, recouverte d’une vingtaine de centimètres d’eau, très jolie !
Nous arrivons à la baie d’Oro, déserte, et accélérons le pas, voyant l’heure tourner, pour ne pas rater la navette qui nous ramènera à notre point de départ.
Nos corps ayant eu bien assez de soleil pour la journée, nous passons le reste de l’après-midi sur les transats, à l’ombre, pour lire et se reposer.
La journée se termine par une petite balade sur le sentier côtier de la baie des gendarmes : encore des éraflures et beaucoup de calme car personne ne semble s’aventurer sur les coraux coupants. Le soleil n’offre que de pâles couleurs pour son coucher et nous profitons des dernières lueurs pour retourner à l’hôtel et nous attabler pour le dîner.
Jour 5 : ascension du pic N’Ga et retour à Nouméa
Déjà le dernier jour sur l’île des Pins ! Nous partons à l’assaut du point culminant, le pic N’Ga, qui du haut de ses 262 mètres offre une vue à 360 degrés sur l’île et les îlots alentours ! La grimpette vaut le coup même s’il a fait bien chaud ! Heureusement que l’ascension ne prend que 30 minutes.
Sitôt à l’hôtel, nous pique-niquons sur la plage puis nageons dans la baie de Kanumera, face au rocher sacré (interdiction stricte d’y grimper !). Malheureusement la mer est agitée et la visibilité plus que réduite ne nous permet pas de distinguer quoi que ce soit. En plus, un bateau de croisière en provenance d’Australie a « lâché » ses touristes qui envahissent les lieux… jusqu’au transat où Thomas avait posé sa serviette !
Après une après-midi plage, il est temps pour nous de quitter l’île, en bateau, le Betico 2, un bateau conçu pour les eaux calmes, connu pour très mal tenir la mer aussi nous appréhendons légèrement la traversée vers Nouméa. Finalement, la traversée sera calme, la vue est belle en et complète bien la vue des airs que nous avons eu à l’aller. Stéphanie nous récupère sans encombre à la gare maritime, baie de la Moselle (encore une des baies de Nouméa), avant de rentrer dormir.
Ça y est, c’est la fin des vacances ! Quelle drôle de phrase alors qu’il reste encore quelques mois de vadrouille en perspective, non ?
Et pourtant, notre séjour calédonien avait vraiment des airs de vacances : plages de sable blanc, soleil, eau de mer à 27 degrés, lagon turquoise peuplé de tortues, requins, poissons clown, poissons perroquet, coraux… Et surtout un très bon accueil !
Nous partons maintenant vers la Nouvelle-Zélande : à nous les grandes étendues vertes et sauvages !
Nous profitons de ce bref article pour vous souhaiter à tous une excellente année 2017 ! À bientôt pour la suite de nos aventures.
Notre séjour en Australie s’est achevé à Sydney, où nous sommes restés 5 petits jours pour découvrir les quartiers aux atmosphères multiples.
Jour 1 – Arrivée à Sydney
Nous quittons Launceston lundi 12 décembre pour rejoindre l’aéroport, où nous rendons la voiture. Le vol dure 2h30 et nous arrivons à Sydney vers midi. Nous choisissons de ne pas prendre le train immédiatement, car les tarifs sont assez prohibitifs pour se rendre en centre-ville (16 $ par personne soit 11 €). Nous suivons les conseils d’un ami de Thomas et marchons une vingtaine de minutes vers la station de train précédent l’aéroport afin d’économiser une vingtaine d’euros car le billet coûte moins de 3 $ / personne.
Nous changeons de train et de quai à la gare centrale, où nous récupérons une carte SIM calédonienne cachée voilà deux semaines dans un tuyau par d’autres amis de Thomas à notre intention ! Un petit jeu de piste qui m’offre l’opportunité d’apercevoir la tour Ernst & Young dans la première heure de notre séjour à Sydney ! Décidément, impossible d’oublier complètement le boulot lorsque nous sommes en ville.
Nous reprenons un autre train pour rejoindre l’auberge de jeunesse Eva’s backpacker, à deux stations de là. En descendant à King’s Cross nous constatons que c’est LE quartier qui concentre une bonne partie des auberges de jeunesse de la ville : il y en a une toutes les 2 ou 3 maisons. Cela promet des soirées animées. La nôtre heureusement se trouve dans une petite rue, où il est interdit de consommer de l’alcool. Nous découvrirons plus tard qu’un certain nombre de rues et plages sont sous le coup d’arrêtés et déclarées en zone sans alcool, certainement pour limiter les débordements. Nous avions réservé deux lits dans un dortoir 6 places, mais belle surprise, notre chambre ne comprend que 4 lits, dont un double. La réceptionniste nous informe par ailleurs que nous serons seuls cette nuit-là : pas de ronfleur !
Première activité de l’après-midi : faire nos lessives… L’auberge possède des machines à prix correct, c’est parfait ! En attendant la fin du cycle, nous décidons de trouver un restaurant indien pour acheter de quoi déjeuner et retournons savourer notre plat sur la terrasse de l’auberge, où nous suspendons notre linge.
Deuxième activité : passer à La Poste. Apparemment, y aller deux semaines avant Noël s’avère être une très mauvaise idée ou une excellente façon de tester sa patience ! Nous allons ensuite faire des courses pour les prochains dîners et petits déjeuners.
L’heure tourne, nous quittons l’auberge pour se promener un peu à travers le jardin botanique avant d’attraper un bus pour le quartier de Rozelle où habite une de mes amies et ancienne colocataire à Orléans, que je n’ai pas vu depuis de nombreuses années ! Nous passons une excellente soirée barbecue et regagnons l’auberge vers 23h30. Avec la ville, nos habitudes nocturnes reviennent.
Jour 2 – Visite de la ville
Nous nous réveillons tranquillement dans une chambre calme et nous attablons autour d’un café, de crumpet, de miel et de yaourts tasmaniens pour planifier la journée. Objectifs : visiter le centre et bien sûr prendre des photos de l’Opéra !
Nous commençons par longer les quais en partant de notre quartier, Woolloomooloo. Nous atteignons ainsi le Royal Botanic Garden mais nous le traversons en continuant à suivre les bords de l’estuaire.
Là, l’Opéra s’offre à nos regards avec le pont si connu en arrière-plan. C’est pas mal ! Bien sûr, je prends une ou deux photos (enfin une bonne dizaine quoi) et nous continuons à marcher pour nous en approcher. Nous découvrons deux autres facettes de l’Opéra avant de poursuivre notre route vers Circular Quay d’où partent les ferries. Nous nous renseignons sur les horaires pour aller à Manly, une ville à une vingtaine de kilomètres où nous souhaitons nous rendre le lendemain.
Nous arrivons ensuite au quartier de The Rocks, un des plus vieux de Sydney, qui conserve encore son allure d’antan. Après un déjeuner asiatique, nous commençons par le petit musée – gratuit et très bien fait – qui retrace l’histoire du quartier depuis les premiers habitants indigènes à nos jours, en passant par la participation des habitants aux guerres mondiales. Nous déambulons ensuite dans les ruelles cernées par les maisons au style majoritairement victorien. C’est très agréable et surtout cela change radicalement du quartier d’affaires !
Après cette longue balade, nous traversons le quartier d’affaire justement, pour explorer ensuite le sud du parc botanique qui regorge de multiples fougères, de tiaré, de frangipaniers et autres plantes locales. Nous tombons nez à nez avec des dragons d’eau australien et de gros lézards. Nous regagnons notre auberge après une journée bien remplie et quand même une vingtaine de kilomètres dans les pattes !
Jour 3 – Exploration de Manly
Nous nous levons vers 8h30 pour être assommés par la chaleur : il fait au moins 35 degrés, mais le ciel est tout gris et le restera toute la journée. Comme prévu, nous prenons le ferry pour nous rendre à Manly, de l’autre côté de l’embouchure. Le ferry longe l’opéra et nous offre une belle vue sur la ville. Le trajet ne prend que 30 minutes. Sitôt arrivés, nous nous dirigeons vers le début du sentier côtier qui mène à Spit, à quelques kilomètres de là. Cette agréable randonnée de 3h offre quelques jolis points de vue sur Manly et quelques plages, dont une où nous décidons de pique-niquer.
Nous faisons le trajet retour en bus, bien plus rapide et surtout plus frais puis mangeons asiatique, comme toujours à croire que nous nous sommes trompés de pays, en centre-ville de Manly. Nous attaquons ensuite la deuxième randonnée de la journée, cette fois autour de North Head. Cette balade est beaucoup plus sauvage et offre une belle vue, même si lointaine, sur Sydney. Nous avons la chance d’observer encore quelques dragons d’eau, des dindons et un lapereau qui lui aussi profite de la vue !
Après ces 22 km, nous rejoignons Anaëlle et des amis dans un bar à bière de Manly et y dégustons de bons ribs avant de reprendre le ferry vers Sydney.
Jour 4 – Coogee et Bondi beach
Il pleut, il fait gris, il fait frais… dur de trouver la motivation pour sortir se balader, mais nous partons finalement pour marcher le long de la côte entre Coogee et Bondi Beach, soit environ 11 km sous un temps parfois qualifié de breton. La balade s’avère néanmoins agréable, la mer est un peu déchaînée et nous respirons avec plaisir les embruns.
Cela nous met en appétit et une fois arrivée à Bondi Beach, nous décidons de trouver une pizzéria. Nous en trouvons une délicieuse où tous les produits sont frais ! Nous retournons ensuite sur la plage, renommée pour être un bon sport de surf, mais faute de soleil, nous attrapons un bus pour retourner à l’auberge.
En début de soirée, Thomas rejoint un ami et moi Anaëlle : cela s’avère un parcours du combattant et m’a rappelé les joies des transports parisiens ! Après une longue discussion, je rejoins Thomas à l’auberge pour manger et préparer les sacs car nous partons le lendemain.
Jour 5 – Au revoir Australie
Voilà, notre séjour australien haut en couleur s’achève ! Du Centre Rouge et ses 42 degrés à Bruny Island et ses 10 degrés, du désert aux forêts tropicales, de la ville à la campagne… Que de découvertes, toutes marquantes !
Nous quittons Sydney sous la pluie en milieu de journée pour Nouméa en Nouvelle-Calédonie où deux amis de Thomas habitent et nous hébergent gentiment. Avec un retard de plus d’une heure, nous arrivons chez eux vers 18h40, et profitons des dernières lueurs sur le port. Et oui, la nuit tombe déjà, 2 heures plus tôt qu’à Sydney : premier grand changement avec l’Australie !
Nous profitons d’un peu de répit au milieu de notre séjour calédonien pour vous souhaiter un Joyeux Noël !
Nous avons eu un temps correct pour cette première semaine, passée entre l’île des Pins et Ouvéa, une des îles Loyauté où nous avons passé Noël avec des amis et leur famille sur une plage de sable blanc. Au programme, pas mal de randonnées aquatique avec palmes, masque et tuba à la découverte de la faune et de la flore subaquatique.
Demain, départ pour un tour de la Grande Terre, l’île principale de Nouvelle-Calédonie avant de fêter le nouvel an sur un îlot tel Robinson Crusoe. Allez, tata !