Lake Surprise et mauvaise surprise

Lake Surprise et mauvaise surprise

31 janvier

Une fois les reliefs du petit-déjeuner disparus, nous roulons vers le point de départ de la randonnée du Lake Surprise, située au sein du parc national du Tongariro.

Route vers RuapehuRoute vers Ruapehu

Cette randonnée est annoncée en 5 heures avec un terrain légèrement accidenté et nous avons la journée devant nous. En effet, notre intention est de dormir non loin du parc le soir même pour faire le Tongariro Crossing, une des randonnées les plus populaires de l’île du Nord.

Dès notre départ, nous découvrons de superbes points de vue sur le mont Ruapehu qui culmine à 2590 mètres et est encore couvert de neige ! Deux rivières tracent des zébrures blanches dans ce paysage aride dominé par la couleur noire de la roche volcanique. C’est puissant et sauvage.

Autre point de vueUn des premiers point de vue
Thomas en admiration devant les lieuxThomas en admiration devant les lieux
Vue sur la valléeVue sur la vallée
Un des torrentsUn des torrents
Vue sur RuapehuVue sur Ruapehu

Nous devons d’ailleurs traverser à quelques reprises ces torrents au cours de la balade. N’ayant pas les immenses jambes de Thomas, je suis même obligée de retirer mes chaussures pour une des traversées. Nous atteignons une hutte après une heure de marche où nous tombons sur un ranger en plein bricolage. Il nous informe que le lac est encore à une trentaine de minutes.

Thomas face au torrentThomas face au torrent
Traversée acrobatique pour ThomasTraversée acrobatique pour Thomas
Traversée les pieds dans l'eauTraversée les pieds dans l’eau
Thomas sur le boardwalk qui mène au lac Thomas sur le boardwalk qui mène au lac
Cherchez la photographe !Cherchez la photographe !

Nous repartons donc et arrivons à un passage plus abrupte où les mains sont bien utiles pour escalader les rochers. Le lac Surprise est enfin devant nos yeux, tout comme le mont Ruapehu un peu plus loin : un excellent décors de carte postale pour déjeuner !

Lake SurpriseLake Surprise
Un peu de fleurs pour cet articleUn peu de fleurs pour cet article
Nous !Nous !

Nous effectuons le retour en seulement 1h30. Nous avons donc mis bien moins de 5 heures pour cette jolie randonnée. Nous nous sentons d’attaque pour la grande randonnée du lendemain !

Sur la route du retour, nous nous arrêtons quelques minutes pour prendre en photo une cascade qui a servi de lieu de tournage au Seigneur des Anneaux (la scène où Gollum pêche) avant de descendre jusqu’à Ohakune.

La cascade de Gollum mais on ne l'a pas vuLa cascade de Gollum mais on ne l’a pas vu

Après quelques courses, Thomas appelle le service de navette pour organiser cette fameuse rando, le Tongariro Crossing. Et là, mauvaise surprise : les navettes ne circulent pas le lendemain car la météo est bien trop venteuse (70 km/h prévus). Nous devons donc changer nos plans et réorganiser notre séjour sur l’île du nord mais comment ?

Nous nous rendons au DOC le plus proche afin d’en savoir plus sur la météo des jours à venir et demander conseil sur les randonnées environnantes.

Aucune amélioration n’est prévue dans la région : les randonnées n’ont donc pas d’intérêt. Nous décidons de faire la route jusqu’à Rotorua et ainsi d’inverser noté programme et décaler le Tongariro Crossing de deux jours.  

En chemin nous longeons l’immense et touristique lac Taupo et traversons la ville homonyme pour atteindre un grand camping gratuit près des Huka Falls.

Vue sur le lac TaupoVue sur le lac Taupo
Deux jours au pied du volcan Taranaki

Deux jours au pied du volcan Taranaki

29 et 30 janvier 2017

Jour 1 : randonnée vers Fanthams Peak

Aujourd’hui le soleil brille et nous comptons bien en profiter pour refaire du sport.

Nous faisons donc la route jusqu’à Dowson Falls, au pied du mont Egmont – ou Taranaki – et nous équipons pour la randonnée.

D’après la légende, le volcan Taranaki est ainsi isolé sur la péninsule du fait de querelles entre volcans. Lui et Tongariro étaient tous les deux épris de la belle Pihanga, un troisième volcan. Ils se sont battus et Tongariro a gagné. Taranaki a alors dû s’exiler en bord de mer… c’est pourquoi il domine maintenant la péninsule, seul et magnifique.

La randonnée est agréable sur le premier quart : le dénivelé  est faible et le chemin circule dans les bois, ce qui permet de rester au frais.

Difficile de voir le volcanDifficile de voir le volcan
Début de la randonnéeDébut de la randonnée

Le deuxième quart est plus intense : la pente plus raide, mais il y a 600 marches, et la végétation plus éparse nous abrite moins des rayons du soleil. Nous pique-niquons à l’abri du vent et au soleil et j’en profite pour faire une sieste de quelques minutes le temps que mon estomac assimile la nourriture après ces journées difficiles.

Thomas en pleine ascensionThomas en pleine ascension
Ca monte dur !Ca monte dur !
Une vue unique pour le pique-niqueUne vue unique pour le pique-nique
Thomas se reposeThomas se repose
Thomas devant TaranakiThomas devant Taranaki

Nous attaquons ensuite la partie dure, exténuante même, de la randonnée : nous devons gravir un chemin presque à pic sur un sol complètement instable et glissant. Il se compose de milliers de pierres et gravillons de roches volcaniques. Autant dire que lorsque nous faisons un pas on recule de presque autant…

Je finis par déclarer forfait et je m’arrête sur un rocher pendant que Thomas continue courageusement l’ascension jusqu’au sommet de Fanthams Peak, ainsi nommé d’après la première randonneuse européenne à l’avoir foulé. Il grimpe une demie-heure puis met le même temps pour me rejoindre, non sans compter quelques glissades.

Thomas, courageux, grimpe encoreThomas, courageux, grimpe encore
J'attends ThomasJ’attends Thomas
Le sommet et le refugeLe sommet et le refuge
Panorama depuis le Fanthams PeakPanorama depuis le Fanthams Peak
Vue sur le volcanVue sur le volcan
Ruapehu au loinRuapehu au loin

Nous entamons la descente, fastidieuse sur les gravillons puis plus aisée dans les escaliers. Nous sommes contents de rejoindre la fraîcheur de la forêt !  

FougèresFougères

Nous atteignons notre van après 6h de randonnée (enfin 5 pour moi) et 30 minutes de pique-nique ! Thomas reprend le volant pour faire l’heure de route qui nous mène au parking de North Egmont, afin d’être sur les lieux de notre randonnée du lendemain.

Jour 2 : randonnées plus tranquilles

Nous nous réveillons vers 7h30 et découvrons avec plaisir que le soleil étincelle et que Taranaki est parfaitement visible. Chouette !

Taranaki au matinTaranaki au matin

Plusieurs itinéraires s’offrent à nous. Comme nous souhaitons faire le Tongariro Crossing (7 à 8h) le sur-lendemain et que je me sens encore un peu fatiguée je décide de me limiter à un parcours de deux heures. Thomas, lui, tente un parcours annoncé en 4h30.

Je pars donc d’un pas tranquille et l’appareil photo à  la main : Thomas n’étant pas là je vais pouvoir prendre 15 000 fois la même photo de fleur en testant des réglages 🙂

Mon parcours est assez peu nivelé et offre quelques rares points de vue sur le sommet (couvert) et la pleine (nuageuse). Je me dis que Thomas ne doit pas voir grand chose. Je traverse une jolie forêt et après 2h30 et probablement 200 photos de plantes, je suis de retour au point de départ.  

Le cheminLe chemin
Quelques fougères et plantesQuelques fougères et plantes
Quelques fleurs et plantesQuelques fleurs et plantes
LichenLichen
Trois troncsTrois troncs
Tronc et plantesTronc et plantes
Evolution des nuages sur TaranakiEvolution des nuages sur Taranaki
Fin de ma randonnée, avec le soleilFin de ma randonnée, avec le soleil

Le point de vue de Thomas

Pour ma part, je pars pour une boucle initialement prévue pour 5h de marche. Elle commence par une grimpette d’une petite heure et effectivement, après 45 minutes de montée, je me retrouve dans une purée blanche qui ne me permet pas de voir à plus de 10 mètres. Arrivé au sommet, je ne distingue même pas le haut de la tour de télécommunication qui se dresse devant moi. Je repars ensuite et arrivé à la bifurcation pour rejoindre le sommet du Mont Taranaki, je décide de continuer la boucle car grimper dans les nuages ne me semble pas une bonne idée. 

Route embruméeRoute embrumée
La tour TelecomLa tour Telecom

Mes écouteurs aux oreilles, c’est au son de la musique du Seigneur des anneaux (forcément) que les nuages se dissipent et me permettent de continuer jusqu’au point de départ. Je termine cette boucle en 2h15, au lieu de cinq et entreprend de visiter le petit musée sur le mont situé dans le centre en attendant le retour d’Irène.

La brume se lèveLa brume se lève

Retour sur Irène…

Je retourne voir la carte des balades en me disant que je peux manger (il est déjà 12h30 et Thomas à son pique nique) puis faire une heure de balade avant son retour. Mais là, surprise ! Thomas est déjà là !  Ses grandes jambes ont eu raison de son parcours en bien moins de temps que prévu et comme la visibilité était mauvaise, il ne s’est pas attardé.

Nous mangeons donc ensemble puis partons jusqu’à Raetiti, pas loin du Mont Ruapehu, dans le Tongariro National Park. La route est longue, plus de quatre heures, mais les paysages sont variés. Nous campons gratuitement près d’une rivière.

Sur la route Sur la route
En route vers RaititiEn route vers Raetiti
Arbre et mouton solitairesArbre et mouton solitaires
Thomas dans la lumièreThomas dans la lumière
Nos compagnons pour la nuitNos compagnons pour la nuit
3 jours à Wellington, capitale de la Nouvelle-Zélande

3 jours à Wellington, capitale de la Nouvelle-Zélande

Du 25 au 28 janvier 2017

Pour notre retour sur l’île du nord néo-zélandaise, nous avons garé notre van et posé nos valises chez Yoann et Marion, des amis d’école d’ingénieur et de thèse, qui nous ont accueilli à bras ouverts.

Premier jour : Mont Victoria et le front de mer

Après une nuit dans un vrai lit et une première série de lessives, nous partons à la découverte de la ville en milieu de matinée en commençant par une grimpette sur le mont Victoria, l’une des collines qui encerclent la ville et qui fait partie de sa « ceinture verte », un ensemble d’espaces verts (parcs, jardins, bois) créé lors de la fondation de la ville. Du sommet, nous avons une belle vue sur la ville d’un côté et la presqu’île de Miramar de l’autre.

Boutiques à WellingtonBoutiques à Wellington
Vue sur la villeVue sur la ville
Vue sur Wellington depuis le mont VictoriaVue sur Wellington depuis le mont Victoria
Sur le mont VictoriaSur le mont Victoria

Nous descendons vers le front de mer et la plage Oriental Beach puis continuons notre route jusqu’au centre, devant le musée Te Papa. Après une pause déjeuner dans un food truck indonésien, nous décidons de visiter le musée gratuit, dont les sujets sont aussi éclectiques qu’à Auckland.

Maisons au pied de la plage, en villeMaisons au pied de la plage, en ville
Cabanons colorés en villeCabanons colorés en ville
Fougère stylisée sur le portFougère stylisée sur le port
Plongeur en centre-villePlongeur en centre-ville
Le musée de WellingtonLe musée de Wellington

En particulier, nous consacrons une bonne heure à l’exposition sur l’implication des soldats néo-zélandais dans la Première Guerre Mondiale et leur débarquement à Gallipoli (Turquie) au printemps 1915. Cette exposition nous avait notamment été recommandée pour ses statues de cire, plus réelles que nature, sculptées par le studio Weta Workshop (responsable notamment des décors et costumes des deux trilogies de Peter Jackson). Nous sommes impressionnés par le niveau de détails, les poils et coups de soleils sont très réalistes !

Un des soldats de l'expositionUn des soldats de l’exposition
Deuxième soldat : Thomas à côté semble petitDeuxième soldat : Thomas à côté semble petit et est difficile à repérer dans le noir

Nous continuons notre visite par l’étage sur la faune et la flore, avant de rejoindre Yoann autour de 16h, à sa sortie de boulot. Nous nous promettons de revenir le lendemain jeter un oeil à l’étage sur les maoris.

Yoann nous fait visiter le centre ville et nous terminons l’après-midi au soleil, sur un bateau dans la marina, avec quelques amis de Yoann avant de rentrer manger des galettes, des vraies !

Apéro sur le bateauApéro sur le bateau
Marion à l'oeuvre pour nous régalerMarion à l’oeuvre pour nous régaler
Ouiiiii !Ouiiiii !

Deuxième jour : un réveil difficile

Après une nuit agitée, le réveil est difficile. Il semblerait que le food truck indonésien n’ait pas plus à nos estomacs, en particulier celui d’Irène qui restera à la maison toute la journée. Pour ma part, je part avec Yoann au nord d’Auckland pour prendre un peu l’air de la côte, à pied pour moi, en planche à voile pour lui.

Nous arrivons à Onehunga Bay, au bout de la presqu’île de Porirua, où Yoann met sa planche à l’eau et je me lance pour un petit tour de la presqu’île à pied. Le vent souffle fort (tant mieux pour les planchistes), la vue depuis la côte n’est pas tout le temps la plus sympa car sur une partie de la balade, on voit uniquement la voie de chemin de fer et surtout l’autoroute en face. 

Après une heure de marche, retour au point de départ. En attendant Yoann, je décide de pousser un peu plus loin et de grimper une petite colline où là, la vue est plus sympa, et me permet notamment d’observer les planchistes d’en haut. Entre temps, Yoann est sorti de l’eau, je le rejoins et nous repartons vers Auckland en passant par Titahi Bay.

Balade sur la côteBalade sur la côte
Bord de merBord de mer
Cabanons sur la côteCabanons sur la côte

Nous retrouvons Irène en pyjama sur le canapé et décidons de rester au calme pour la soirée, à discuter de nos souvenirs d’école. 

3è jour : retour à l’air libre

En ce samedi matin, Irène se sent un peu mieux et nous décidons de retourner visiter Wellington dans la matinée, et d’aviser ensuite pour la suite du programme : prolonger notre séjour ici ou continuer notre route.

Après une petite visite au marché local pour s’approvisionner en fruits et légumes pour la fin de notre périple néo-zélandais, nous voilà en route vers le centre. Nous passons par le front de mer pour un achat de carte postale puis bifurquons vers le quartier des affaires et shopping avant d’atteindre le bas du cable car, le funiculaire emblématique de Wellington. Nous décidons d’acheter un peu de nourriture à emporter en bas avant d’y monter pour gravir. Celui-ci monte de 120 mètres sur une distance de 612 mètres. 

Le Cable CarLe Cable Car
Vue sur la ville depuis le jardin botaniqueVue sur la ville depuis le jardin botanique

Arrivés en haut, nous pouvons apprécier la vue sur la baie et grignoter notre pique-nique, composé majoritairement de riz, avant de faire un petit tour dans le jardin botanique puis de rentrer à pied, en une petite heure, jusqu’à Newton, chez Marion & Yoann.

Comme Irène est plutôt en forme, nous décidons d’entamer la route vers Taranaki, il faut compter cinq à six heures de trajet au total, en nous disant que nous arrêterons là où on en aura marre. C’est à Patéa, au bord d’une plage de sable très noir, que nous élisons domicile pour un soir. Il nous reste encore une heure de route le lendemain pour atteindre le pied du mont Taranaki mais la fatigue de la route et des jours précédents aura eu raison de nous. Demain, retour à la nature loin des food trucks !

La plage de PateaLa plage de Patea
Le sable noir de PatéaLe sable noir de Patéa

 

En route pour la Patagonie

En route pour la Patagonie

Petit résumé des jours précédents : nous avons passé quatre nuits sur l’île de Pâques où nous n’avons pas vu de lapin en chocolat mais pour compenser nous avons pu admirer les fameux géants, très dignes et profiter de la fête  traditionnelle annuelle ! 

Nous avons ensuite rejoint la capitale, grosse ville polluée, bruyante et peu agréable par 35 degrés. 

Nous voilà à Valparaiso depuis 3 nuits, ce qui me rappelle des souvenirs ! C’est hyper vivant, multicolore, sale mais on s’y sent bien !

Nous débutons notre aventure vers la Patagonie en fin de journée avec un premier bus de nuit jusqu’à Osorno (14 heures de trajet). Selon la météo, nous aviserons pour la suite : Bariloche en Argentine ? Chiloé au Chili ?  

Mystère…

Abel Tasman, dernière étape sur l’île du sud

Abel Tasman, dernière étape sur l’île du sud

Du 23 au 25 janvier 2017

Enfin du beau temps ! Après une semaine que l’on qualifiera en moyenne de « pourrie », le soleil fait son grand retour sur l’île du sud.

En ce lundi matin, nous sommes parés pour affronter le parc national d’Abel Tasman réputé pour ses côtes sauvages découpées. Au programme de ces deux jours, deux randonnées sur l’un des Great Walks, l’équivalent de nos GR.

Premier jour : le nord d’Abel Tasman

Réveillés par les sabots des chevaux qui passent près du van (nous dormons dans un camping qui fait aussi centre équestre), nous nous préparons rapidement, pressés de marcher sous le soleil.

Après une bonne heure de route dont les derniers 20 km sur une route de gravier dans la montagne (mais plutôt large), nous arrivons au point de départ de notre randonnée : le camping de Totaranui, un des campings du DoC (department of conservation) les plus grands (269 emplacements !) et les plus demandés (il est complètement rempli de début décembre à fin janvier, nous n’avons pas pu y avoir de place).

Notre randonnée suit le trajet du Abel Tasman Track, un des 9 Great Walks dont je vous ai déjà parlé dans le fiordland, sur sa dernière portion (13,8 km) que nous complétons pour faire une boucle.

Nous partons un peu après 11h et après quelques kilomètres dans la végétation et une succession de montées et descentes, nous atteignons Anapai Bay, où nous comprenons l’intérêt suscité par cette randonnée côtière : c’est magnifique !

Une des belles plagesUne des belles plages
PanoramaPanorama
Une autre plageUne autre plage
Etoile de merEtoile de mer
Un cormoran sèche sur la plageUn cormoran sèche sur la plage
Ajonc et merAjonc et mer
Sculpture naturelleSculpture naturelle
Un huîtrier sur la plageUn huîtrier sur la plage
On croirait voir un cocotierOn croirait voir un cocotier
La mer turquoise La mer turquoise

Nous continuous jusqu’à Anatakapau Bay où nous pique-niquons et ne résistons pas à l’envie de faire un side trip vers Separation Point où niche une colonie de lions de mer. Nous n’en apercevons que deux, de loin, dans l’eau, et ne nous attardons pas car le lieu est un peu trop fréquenté à notre goût.

abel-tasman-j1-couple

Nous continuons jusqu’à la baie suivante, plus au nord, où se trouve la dernière hutte du track. Même si nous ne les avons pas testés, nous sommes surpris du confort des huttes en Nouvelle-Zélande en comparaison avec ces que nous avons pu voir sur l’Overland Track en Tasmanie : en plus du poêle pour se tenir chaud l’hiver, la plupart sont équipées d’éviers et de matelas sur les lits superposés.

Un wekaUn weka

Nous quittons ici la côte pour nous plonger dans les terres avant de quitter le dernier tronçon du track pour rejoindre un chemin pour VTT menant jusqu’à Gibbs Hill, le point culminant de la pointe. Ça grimpe bien et le soleil tape mais nous sommes récompensés par la vue sur la baie de Wainui au premier plan et la Golden Bay au loin.

L'estuaireL’estuaire
Une baieUne baie
Fougère et merFougère et mer
FougèresFougères

Arrivés au sommet, nous profitons de la présence d’une antenne de téléphone mobile (BTS pour les intimes) pour passer nos coups de fil : nous assurer d’une place dans un camping pour le soir et réserver le bateau-navette pour le lendemain.

Nous descendons ensuite tranquillement vers le parking de Totaranui où nous attends le van. Nous avons parcouru une vingtaine de kilomètres en six heures (avec les pauses pique-nique et photos) mais la journée n’est pas terminée !

En effet, nous avons encore devant nous une bonne heure de route vers Kaiteriteri où nous campons et surtout, nous avons rendez-vous à 20h avec Karen & Nick. Et oui, nos hôtes néo-zélandais qui nous avaient accueillis à bras ouverts à Christchurch sont montés pour une semaine en vacances à Kaiteriteri et, hasard du calendrier, nous y sommes au même moment. Ils nous ont donc invités dans leur maison de location où nous partageons un très bon dîner préparés par Nick pendant que nous racontons nos expériences pluvieuses des jours précédents.

Nous apprenons d’ailleurs que suite aux averses, deux des trois cols qui permettent de traverser les Alpes néo-zélandaises, Haast pass et Arthur’s pass, ont été fermés à la circulation. Rappelez-vous, nous avons dû passer Haast pass quelques jours auparavant (au début de l’épisode pluvieux), celle-ci a été fermée deux jours plus tard. Il en est fallu de peu que nous soyons obligés de repasser par Christchurch (et ajouter 100 km de détour) pour rejoindre le nord !

Après ce délicieux repas, nous faisons nos adieux avant de rentrer nous coucher, pour être en forme pour la randonnée du lendemain.

Deuxième jour : Anchorage à Manahau

La veille nous avons marché sur la dernière portion du Abel Tasman track, aujourd’hui c’est la première section que nous parcourons. Comme il n’y a pas de boucle possible, nous prenons un bateau-taxi depuis Manahau où nous laissons notre van et qui nous dépose à Anchorage Bay, à une douzaine de kilomètres de marche.

Thomas devant le tracteur ThomasThomas devant le tracteur Thomas

Avant de nous y emmener, le taxi fait un détour par le rocher de split apple, une pierre ronde fendue, située à quelques encablures de la côte. Il paraît que c’est le deuxième rocher le plus photographié de l’hémisphère sud (après Ayers Rock).

Le fameux Split Apple RockLe fameux Split Apple Rock

Le bateau passe ensuite devant Adele Island, pour nous montrer quelques lions de mer qui se prélassent au soleil loin de la foule. Puis quelques minutes plus tard, nous sommes déposés sur la plage d’Anchorage Bay.

Avons de nous attaquer au chemin du retour, nous commençons par une petite rando d’une heure autour de la presqu’île toute proche qui nous mène jusqu’à Pitt Head. Puis pour profiter encore quelques minutes de la baie, nous décidons d’y pique-niquer, il est déjà presque 13h et la plage suivante n’est pas toute proche.

Rocher près de la péninsuleRocher près de la péninsule

Notre repas terminé, nous attaquons enfin le chemin du retour et commençons par grimper jusqu’à un joli point de vue sur Anchorage Bay avant de redescendre et de longer la côte. Malheureusement, le sentier n’offre pas autant de points de vue que la veille et surtout, il est beaucoup plus fréquenté car il s’agit de la randonnée la plus accessible logistiquement parlant.

La côteLa côte
Plage de rêvePlage de rêve

Nous avalons donc les kilomètres avant de nous arrêter pour une pause goûter et trempette des pieds à Stilwell Bay.

Une halte bien méritée à la plageUne halte bien méritée à la plage
La dernière plage de la journéeLa dernière plage de la journée

La randonnée terminée, nous reprenons la route assez rapidement afin de parcourir une partie des kilomètres qui nous séparent de Picton où nous devons prendre le ferry pour Wellington et l’île du nord le lendemain.

Dernier jour sur l’île du sud

Une fois n’est pas coutume, la météo est mitigée en ce mercredi matin. Nous objectif de la demi-journée est d’atteindre la ville de Picton, située au nord-est de l’île. Comme nous avons le temps, nous prenons le chemin des écoliers, la Queen Charlotte Drive, qui relie la capitale de la moule géante, Havelock, à Picton et longe le bout des deux sounds (les fjords) au fond desquels sont logées ces deux villes. Vue la météo, les points de vue revêtent une beauté relative.

Arrivés à Picton, il est 11h et l’embarquement est à 13h. Nous profitons de nos deux heures pour faire le tour du centre, assez rapide, et nous poser dans un premier café pour manger et un deuxième pour prendre un café. Nous rejoignons le van vers 13h et nous insérons dans notre file, où nous attendrons près d’une heure avant d’embarquer.

Vue du port de PictonVue du port de Picton
Le monument aux morts de PictonLe monument aux morts de Picton
Un café de PictonUn café de Picton

Nous quittons l’embarcadère avec 30 minutes de retard. Entre temps, le soleil a réapparu et nous passons la première heure de la traversée sur le pont supérieur, profitant du calme et des paysages magnifiques du Queen Charlotte Sound.

En route !En route !
Le fjordLe fjord
Un des phares du fjordUn des phares du fjord
La riveLa rive

abel-tasman-j3-le-fjord-5

Un beau gosse devant un rivage contrastéUn beau gosse devant un rivage contrasté
Arrivée en merArrivée en mer
Fin du fjordFin du fjord

Une fois sortis dans le détroit, le vent se lève et nous passons le reste du trajet à l’intérieur, à trier nos photos avant d’apercevoir enfin la baie de Wellington. Nous débarquons et rejoignons notre logement pour les trois prochaines nuits, chez Yoann et Marion, des amis d’université.

Wellington et la tour EYWellington et la tour EY
Repas à bord

Repas à bord

Janvier 2017

Cet article est consacré à notre alimentation lors de notre mois en van !

Que ceux qui s’imaginent que nous n’avons que des pâtes au sel ou à l’huile se détrompent, nous avons mis les petits plats dans les grands ! Il faut dire que l’équipement du van le permettait.

Le matériel

Comme vous le savez déjà, nous avons eu la chance d’être surclassés, c’est-à-dire la chance d’avoir un van plus grand et mieux équipé que ce que nous avions loué.

Nous disposons donc d’un réfrigérateur, d’un micro-onde, d’une bouilloire électrique et une à gaz, de deux feux et d’un grill, d’une râpe, d’un épluche-légumes, d’un presse purée, ainsi que pas mal de vaisselle divers et variée. Presque mieux qu’à la maison !

Les éléments électriques nous ont en fait peu, voire pas servi, car nous n’étions pas branché au réseau le soir.

Les ingrédients

Les condiments : jusqu’à présent nous survivions avec les petits sachets de sel et poivre fournis sur les plateaux repas pas dans les avions. Mais comme nous allons préparer la majeure partie de nos plats, nous décidons d’acheter sel, poivre, huile, vinaigre et moutarde. La collection s’est agrandie avec du curry et du thym, sauvage, ramassé dans la nature.

La base : pâte, riz, haricots verts, maïs, haricots rouges, sauce tomate étaient toujours en stock pour nous laisser libre de choisir. Du pain aussi bien sur pour les tartines

Les légumes frais : oignons, échalotes, salade, carottes, poivrons rouges ou verts en commun, plus avocats et tomates pour moi !

Les fruits : pommes, kiwis, bananes, nectarines et en conserve des ananas et des litchis

Les laitages : la Nouvelle Zélande n’offre qu’un choix limité en matière de yaourt et de fromages… le rayon fromage ferait déprimer n’importe quel français : on trouve un large de choix de cheddar hyper fade – euh, doux – et quelques imitations onéreuses de nos produits clés tels que le camembert ou le bleu. Le rayon yaourt n’est pas plus réjouissant : il est très difficile de trouver des préparations sans gélatine !

Le sucré : du miel de thym sauvage acheté à un marchand local, des cookies pour le goûter et du chocolat pour bien finir la journée. On en a d’ailleurs trouvé du très bon, à la menthe pour Thomas et aux amandes pour moi ! Parfois, des brownies ou muffins se jettent dans le caddie au moment des courses et on les emmène par inadvertance…

Les boissons : de l’eau en grande quantité, du jus d’orange pour le matin (difficile d’en trouver du 100℅ jus d’orange), du café et des tisanes. Personne ne me croirait si j’arrêtais là la liste, j’ajoute donc bière ! En plus, avec toutes les micros brasseries locales, nous n’avons eu que l’embarras du choix.

Les plats

Pour bien commencer nos journées nous prenions un gros petit déjeuner dont nos parents seraient fiers : yaourt, jus d’orange, fruits, tartines ou crumpets au miel et café !

Nos déjeuners ne vous feront pas rêver : la plupart du temps, c’était pique-nique pendant nos randonnées. Thon en conserve pour moi, poulet en conserve pour Thomas ! Mais quelques fois, nous nous sommes fait plaisir lorsque la météo nous imposait de rester dans le van à midi.

Les dîners quant à eux sont bien plus alléchants ! En voici quelques exemples, non illustrés car la présentation ne vaut pas encore celle d’un restaurant étoilé :

  • Purée maison et saucisse
  • Poulet, crème de coco, curry, poivron vert et riz
  • Burgers maison et salade
  • Carottes râpées maison (pour le temps que j’y ai passé, je le nomme dans les plats)
  • Lentilles saucisse
  • Burritos
  • Spaghettis bolognaises sauce maison
  • Spaghettis carbonara avec crème et bacon
  • Chili con carne et variantes

Vous voyez, nous ne nous laissons pas abattre ! Cela vous donnera peut être des idées recettes ?
A bientôt !

Une région où l’eau prend toutes les nuances : Nelson

Une région où l’eau prend toutes les nuances : Nelson

Du 20 au 22 janvier 2017

Jour 1 : Nelson Lakes

SOLEIL ! Il brille, il chauffe, il nous éblouit, ce matin il est là et nos lèvres se parent de leurs sourires pour le remercier de sa compagnie.

Nos premiers pas nous mènent à quelques mètres, au bord du lac Rotoroa qui a bien débordé : les tables et chaises traînent au milieu de l’eau et les cygnes profitent à loisir du terrain. C’est beau mais force est de constater que nous n’irons pas plus loin en rando, le chemin est sous l’eau !

La pelouse sècheLa pelouse sèche
Un cygne à RotoroaUn cygne à Rotoroa
Une chaise perdueUne chaise perdue

Pas grave, nous tentons l’ascension d’une colline au pied du lac. La route est normalement réservée aux quatre-quatre mais est également condamnée pour les véhicules du fait des dernières pluies torrentielles. Nous sommes donc tranquilles. Les 45 minutes de montée nous offrent une belle vue sur le lac et un début de journée bien sportif !

Vue sur RotoroaVue sur Rotoroa

Nous faisons ensuite route vers le second lac, Rotoiti, bien plus grand. Lui aussi a débordé : impossible de faire les randonnées en bord de lac, mais les amis de Thomas nous avait parlé de l’ascension du Mont Robert comme valant le coup.

La route La route

On s’équipe pour tous les temps et on attaque la montée. Les panneaux indiquent que la randonnée se fait en 5 heures pour 9,2 km mais depuis l’Overland track rien ne nous arrête. La montée est raide, surtout sur la fin, mais l’heure de grimpette est largement compensée par la beauté des paysages : le lac change de couleurs au gré des nuages, tantôt turquoise, tantôt bleu sombre. L’herbe ondule sous le vent, les conifères embaument l’air… bref on se régale. Nous pique-niquons au sommet et continuons la rando vers une première hutte, fermée et privée, puis une deuxième. Au passage, nous enfilons bonnets et écharpes car le vent est glacial.

Irène devant RoititiIrène devant Roititi
Thomas dominant le lac RoititiThomas dominant le lac Roititi
Pique-nique au sommetPique-nique au sommet
Le mont RobertLe mont Robert
Un des refugesUn des refuges
Equipés contre le froidEquipés contre le froid

Là, il se met à pleuvoir, nous attendons que l’averse passe avant d’attaquer la descente, plus douce que la montée. Nous traversons deux moraines et quelques cours d’eau avant d’atteindre la voiture… 3h20 après le départ (dont 2h30 de marche) ! Bon, cela aura pris nettement moins que 5 heures. En tout cas, c’était magnifique !

Le lac RoititiLe lac Roititi
Des anguillesDes anguilles

En voiture, vers Saint Arnaud pour une brève halte puis vers Rai Valley où nous passons la nuit dans un camping gratuit.

Paysage viticolePaysage viticole

Jour 2 : Cable Bay et Nelson

Réveil sans pluie mais un peu gris. Je sais, je vous parle souvent météo, mais cela rythme nos journées et nos humeurs ! En tout cas, on ne regrette pas d’être en van et pas en tente sinon vous n’auriez eu que des articles sur la bière et des photos de plus en plus floues…

Bref, ciel couvert donc mais nous roulons comme prévu vers Cable Bay où une petite balade de 45 minutes nous offre un aperçu sur la baie, ainsi nommée car c’est là qu’est arrivé le premier câble tiré depuis l’Australie à la fin du siècle dernier.

Thomas à Cable BayThomas à Cable Bay
Cable BayCable Bay

Nous pique-niquons dans le van pour cause de grand vent puis Thomas conduit jusqu’à la ville de Nelson. Nous y retrouvons la pluie diluvienne… nous passons deux heures au centre d’information pour poster des articles et surfer sur WhatsApp en espérant que la pluie se calme.

Des cerf-volants nous accueillent à NelsonDes cerf-volants nous accueillent à Nelson

Ça se calme ! Nous faisons un petit tour de la ville, notamment la cathédrale. Nous retrouvons le style victorien sur les façades des maisons, des belles fleurs et… encore de la pluie.

Un parc dans NelsonUn parc dans Nelson
Une rue de NelsonUne rue de Nelson
La cathédrale de NelsonLa cathédrale de Nelson

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Heureusement, c’est la ville des bières artisanales ! Nous repérons un bar qui nous plaît et nous y installons pour l’apéro. Comme nous avions acheté de la viande, nous retournons dîner dans le van, garé sur le parking de la salle de concert où il est autorisé de dormir. La ville de Nelson accueillait quelques dizaines de véhicules par soir mais depuis le séisme, certaines routes sont détruites et un flot conséquent de voyageurs se déporte sur Nelson. La ville récupère ainsi jusqu’à 400 véhicules par soir ! Le parking est évidemment plein et les riverains se plaignent. Certains touristes ont d’ailleurs déjà reçus des détritus sur leur véhicule dans les semaines précédentes. On comprend l’exaspération des habitants face au manque de civisme de certains touristes qui laissent leur déchet derrière eux. Lorsque nous mangions, une personne a klaxonné, peut-être par mégarde, toujours est-il que des klaxons se sont mis à retentir de tous les coins du parking : la nuit promettait d’être longue… heureusement c’est le seul incident à déplorer.

Pour ne pas tourner en rond dans notre van, nous sommes retournés au bar pour profiter d’un concert en live. Le groupe a joué des airs de rock bien rythmés et le public était au rendez-vous ! Cela nous a rappelé l’Irlande où tous les âges se retrouvent autour d’un verre et d’un air de musique entraînant. Cette ambiance chaleureuse nous a mis du baume au coeur pour retraverser la ville sous la pluie battante vers 1h du matin.

Concert liveConcert live

Jour 3 : des crêpes et du soleil

Aujourd’hui c’est grasse matinée jusqu’à 10h30 ! De toute façon il pleut des chats et des chiens comme diraient les anglais (c’est un vocabulaire tout aussi animalier mais un peu plus classe qu’en français).

Nous commençons la journée par acheter des pantalons de pluie ! Le climat a eu raison de notre patience (nous aurions peut-être dû les acheter plus tôt car depuis ils ne nous ont toujours pas servi…).

La veille, nous avions repéré une crêperie, la Gourmandise : nous y allons d’un pas ferme et commandons avec plaisir une “Normande” au camembert pour Thomas et une “Lorraine” pour moi. Les crêpes sont au blé noir, l’oeuf miroir et les produits frais : on savoure ! En dessert, nous choisissons des crêpes au caramel et au Nutella. Tout est très bon. Le réconfort après la pluie !

L’estomac bien rempli, nous filons vers le nord-ouest dans la région de Golden Bay. Nous nous arrêtons aux sources Waikoropupu. Ces sources sont clés dans les légendes Maori et elles sont maintenant surtout réputées pour leur transparence incomparable. L’eau est tellement pure qu’il est possible de voir à 63 mètres apparemment. Le lac en lui-même n’est pas aussi profond, mais ce chiffre est le résultat de tests scientifiques. De mon oeil de néophyte, je peux en tout cas constater que l’eau est magnifique et les teintes assez captivantes. On devine les sources grâce aux légers remous à la surface du lac, c’est captivant et on s’attarde.

Les sourcesLes sources
Les sourcesLes sources
Les sourcesLes sources

Nous effectuons un deuxième arrêt un peu plus loin pour une petite randonnée d’1h20 autour de la première centrale hydroélectrique de Golden Bay, construite en 1929. Elle fut abandonnée à une période puis remise en fonction. La balade est très agréable, en pleine forêt.

Dans les boisDans les bois
Thomas le mont du canalThomas le mont du canal

La journée s’achève dans une ferme près de Patons Rock où nous passons la nuit. Nous avons accès à de vraies salles de bain et à la cuisine. Cerise sur le gâteau, il est possible de voir des vers luisants dans les bois de la propriété : nous y allons donc à la nuit tombée avant d’aller nous coucher en vue d’une belle randonnée le lendemain !

Une côte ouest bien humide

Une côte ouest bien humide

18 et 19 janvier 2017

Jour 1 : non-découverte des glaciers

Hier il pleuvait et aujourd’hui… il pleut ! Notre van ne s’est pas embourbé c’est déjà ça mais notre moral est au plus bas. Aucune accalmie n’est prévue, nous partons quand-même en direction des glaciers.

Le premier sur notre route est Fox Glacier. Normalement il est possible de faire des randonnées autour, voire même dessus via un tour opérateur. Pour nous, pas de choix à faire car la route est carrément fermée ! Il a tellement plu ces derniers temps que tout est bloqué, routes comme chemins de randonnées. Notre moral est aussi sombre que le temps…

Nous poursuivons notre route jusqu’au deuxième glacier : Franz Josef Glacier en croisant les doigts pour que tout ne soit pas fermé. Bon, un chemin est accessible, il mène à 1200 mètres du glacier. Nous partons donc et sommes trempés jusqu’aux sous-vêtements en 30 minutes. Il pleut des cordes, la visibilité est très faible. Après 45 minutes de marche nous atteignons une rivière au débit impressionnant : impossible d’aller plus loin sans équipement. Nous sommes très déçus car nous n’apercevons qu’à grand peine le glacier. Nous rebroussons chemin, dépités d’être trempés jusqu’aux os pour rien.

La vallée du glacier Franz JosephLa vallée du glacier Franz Josef
Le glacier Franz Joseph au loinLe glacier Franz Josef au loin

De retour, nous enfilons des vêtements secs et mangeons dans le van en nous demandant sérieusement quoi faire du reste de cette journée : rouler ou aller au pub ?

Vaillamment, nous décidons de rouler vers le nord dans l’espoir d’avoir enfin du soleil.  

La côte ouestLa côte ouest

Nous faisons halte aux Pancake Rocks, l’une des attractions de cette côte ouest. Il s’agit de formations rocheuses taillées par les eaux voilà quelques centaines de milliers d’années. La roche étant majoritairement du calcaire en alternance avec un autre sédiment, elle s’est érodée en formant des tas de pancakes. Par chance en plus, la pluie s’arrête. Nous pouvons donc profiter des lieux au sec !

Pancake RocksPancake Rocks
The Hole à Pancake RocksThe Hole à Pancake Rocks

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Thomas reprend ensuite sa place derrière le volant pour conduire jusqu’à une pizzeria allemande perdue au milieu de nulle part, à Punakaiki, au nord de Charleston pour me proposer une petite danse. Ou plus exactement pour camper sur le terrain du restaurant, un peu détrempé mais néanmoins sympathique.

Nous dînons et nous préparons pour rejoindre les bras de Morphée en rêvant de soleil…

Jour 2 : escapade souterraine

Au réveil, incroyable mais il pleut ! Positivons : la pluie est moins dense que la veille.

Nous décidons de retourner à Charleston car nous avions repéré une publicité sur des grottes de vers luisants. Comme nous souhaitons en visiter sur l’île du Nord et que de toute façon nous avons du temps libre faute de pouvoir randonner, nous allons nous renseigner. Le gérant nous présente tout le parcours, qui dure 4h, et qui permet de traverser une grotte possédant une voûte couverte de vers luisants. Une partie de l’excursion se fait à pied et l’autre en bouée sur une rivière. Le matériel est fourni et ils prennent eux-mêmes des photos souvenirs. Dernier argument : pour le prochain départ, prévu dans 45 minutes, seul un couple est inscrit. Nous serions alors 4 touristes pour deux guides. Après 15 minutes de réflexion, nous décidons de tenter l’aventure !

C’est parti, on enfile les combinaisons, chaussures néoprène, casque et gilets de sauvetage. Notre équipée grimpe ensuite dans un mini-bus qui nous mène à l’orée du bois. Changement de véhicule : la suite se fait sur un petit train !

Le petit train pour aller vers la grotteLe petit train pour aller vers la grotte
En sortant du trainEn sortant du train

Terminus ! Nous récupérons chacun une grande bouée et continuons à pied jusqu’à l’entrée de la grotte. Notre guide nous expliquera par la suite qu’il s’agit d’une entrée secondaire de cette grotte, découverte dans les années 60 par un jeune homme et son chien. L’homme vit d’ailleurs toujours dans la région. Cette grotte comprend une soixantaine de chemins et tout n’a pas encore été exploré. Notre itinéraire, lui, est bien balisé. Nous pouvons admirer stalactites et stalagmites dont la transparence et la couleur varient en fonction de la vitesse de formation : plus celle-ci est rapide, plus la forme sera transparente et blanche. Un peu plus loin, nous nous extasions sous un ciel scintillant : il s’agit de centaines de gouttes d’eau créés par l’humidité qui capturent nos lumières.

Avec nos bouéesAvec nos bouées
A l'entrée de la grotteA l’entrée de la grotte
Avant de s'enfoncer sous terreAvant de s’enfoncer sous terre

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Nous arrivons enfin à une première grotte où chacun éteint sa frontale… les vers luisants sont là ! C’est l’occasion pour un cours sur ces animaux qui produisent de la lumière afin d’attirer les insectes vers leurs filaments gluants. Au cours de leur vie au stade larvaire (6 à 12 mois), les vers capturent ainsi jusqu’à 20 insectes qu’ils s’empressent de dévorer. Fin du cours, nous repartons et arrivons à la rivière souterraine.

Chacun prend place dans sa bouée, les fesses dans l’eau bien fraîche, et s’accroche au voisin pour former une chaîne. Nous glissons ensuite tranquillement et découvrons une voie lactée de vers luisants ! C’est sublime ! La traversée ne dure que quelques minutes mais c’est incroyable.

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Nous ressortons de la grotte des étoiles plein les yeux – enfin, des vers luisants, mais c’est moins poétique. Nous restons néanmoins sur nos bouées pour redescendre la rivière et profiter de la rapidité du cours d’eau.

Le petit train nous ramène au mini-bus, qui nous ramène au centre où nous profitons d’une douche chaude avant de repartir vers le parc national de Nelson Lakes. Sur la route, nous apercevons encore des rivières en crue.

Cette nuit, nous dormons près du lac Rotoroa.

Deux jours en Central Otago

Deux jours en Central Otago

En ce lundi matin de janvier, le soleil pointe le bout de son nez sur le parking de Lumsden où nous avons passé la nuit.

Je profite de la proximité d’un supermarché déjà ouvert pour aller acheter un muffin frais pour le petit-déjeuner, mais mal réveillé, m’explose l’orteil sur le trottoir au passage. Soigné et rassasiés, nous voilà partis pour Queenstown, de nouveau dans la région de l’Otago, mais sa partie centrale cette fois.

Nous nous arrêtons un peu avant d’arriver dans la ville pour une randonnée le long de la péninsule de Kelvin et du lac Wakatipu, qui forme un S vu du ciel. Nous marchons une petite heure et à la vue des nuages noirs qui se profilent, et aussi parce que mon orteil me fait un peu souffrir, nous rebroussons chemin et pique-niquons au bord du lac, à quelques mètres du van, avant de pousser jusqu’à Queenstown.

Balade à Kelvin HeightsBalade à Kelvin Heights

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Entre temps, la pluie nous a rattrapé donc notre visite de la ville est très rapide. Vue le temps, nous décidons de nous poser dans un café pour recharger nos batteries d’appareils électroniques puis dans un pub où nous planifions la suite de notre voyage en goûtant la bière locale.

Les prévisions météo étant pessimistes pour la ville et la région, connue surtout pour ses activités de plein air à sensation (bateau rapide, saut à l’élastique, descente en luge toboggan…), nous décidons de reprendre la route pour se rendre à Wanaka le lendemain, où la météo semble plus favorable.

Sur la route, nous nous arrêtons le long de gorges impressionnantes qui ont notamment servies de décor au Seigneur des Anneaux (la scène avec les statues gigantesques, ajoutées numériquement) puis dormons dans une aire de camping gratuite le long du lac Dunstan.

Les gorgesLes gorges
La porte ! Enfin presqueLa porte ! Enfin presque

Le lendemain, nous roulons donc jusqu’à Wanaka où le soleil brille mais le vent souffle ! Comme à l’accoutumée, nous nous lançons pour une petite randonnée jusqu’au sommet du Mont Iron, une colline qui domine la ville. Il semble que ce soit la sortie préférée des locaux car nous croisons pas mal de monde malgré le dénivelé important : joggers, promeneurs avec leur chien, familles…

Vue du Mont IronVue du Mont Iron
Vue du Mont Iron égalementVue du Mont Iron également
En cheminEn chemin

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Nous déjeunons au bord du lac Wanaka, mais dans le van, car le vent souffle. Puis, tiraillés entre la nécessité de faire la route jusqu’à la côte ouest et l’envie de profiter du soleil, nous nous accordons quelques heures de vitamine D supplémentaires en nous promenant le long du deuxième grand lac de la région : le lac Háwea.

Le lac WanakaLe lac Wanaka
Toujours le lac WanakaToujours le lac Wanaka
Le lac HawaiLe lac Hawai
Le lac HawaiLe lac Hawai
Le lac HawaiLe lac Hawai
Un abricotier sur la plageUn abricotier sur la plage

Nous repartons vers 16h car trois heures de route nous attendent pour rejoindre la côte ouest, via la Haast Pass, l’une des trois routes qui permettent de traverser les Alpes du Sud néo-zélandaises (les deux autres sont Lewis pass et Arthur’s pass). Bien sûr, dès que nous commençons à grimper, la pluie nous rattrape et nous tiendra compagnie jusqu’à notre arrivée à Karangana, à quelques kilomètres avant le Fox Glacier.

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Ainsi se conclut notre périple dans l’Otago. Ce soir nous profitons d’un vrai camping avec douche, eau chaude et même une prise pour raccorder notre van au secteur (et terminer de charger nos batteries) !

Une biche peu faroucheUne biche peu farouche
Le Freedom Camping en Nouvelle-Zélande

Le Freedom Camping en Nouvelle-Zélande

Comme vous le savez, pour notre tour de Nouvelle-Zélande, nous avons loué un van aménagé qui nous sert donc de moyen de locomotion mais également de cuisine, dressing et bien sûr de chambre à coucher.

Mais dormir dans un van aménagé ne s’improvise pas, car même si la pratique du freedom camping (camping que l’on qualifierait de sauvage) est plus ou moins tolérée au pays des kiwis, il faut respecter certaines règles.

Self-contained versus non self-contained

Ce qui fait la différence entre deux vans ici est la qualification en temps que véhicule self-contained. Ce certificat officiel est attribué aux véhicules aménagés de telle sorte à permettre à ses occupants de vivre « en autarcie » et sans rejets pendant 3 jours (source). Ainsi, le véhicule doit avoir 3 jours de réserve d’eau, permettre de se laver et de stocker les rejets via deux réservoirs : l’eau dite « grise » (douche, vaisselle…) et les déjections (glamour). Cela représente 4 litres d’eau par personne par jour (donc pouvoir stocker 12 litres par personne d’eau propre).

Il y a pas mal de subtilités, comme le fait que les réservoirs doivent être scellés (pour ne pas être tenté de les démonter après le passage de certificat peut-être ?). En discutant avec un français ayant aménagé son van, j’ai par exemple appris qu’il avait raté la certification de peu car les toilettes installées n’étaient pas accessibles lorsque le lit était déplié (donc la nuit).

Généralement, les camping-cars sont qualifiés self-contained. Lors de notre périple, nous rencontrons aussi régulièrement des vans aménagés plus petits que le nôtre mais qui ont le certificat.

L’autocollant qui permet de se garer n’importe où

Vous l’aurait compris dans ma phrase précédente, bien qu’ayant été surclassés, notre van ne possède pas le Graal. Nous avons bien un réservoir d’eau qui nous fait facilement 3 jours mais pas la possibilité de se doucher et l’eau de notre lavabo s’écoule directement sous le van lorsqu’on l’utilise (du coup, on met une bassine en dessous pour éviter de rejeter des produits chimiques dans l’herbe).

Impact sur le freedom camping

Le fait d’être certifié self-contained est un véritable avantage pour le freedom camping car cela permet, dans la majorité des municipalités, de se garer sur une aire de stationnement pour y passer la nuit. Il y a souvent des restrictions, zones naturelles protégées ou zones résidentielles, mais cela laisse quand même une certaine liberté.

Pour les véhicules non certifiés (communément qualifiés de NSC), c’est une autre histoire car chaque district (l’équivalent d’une région) a sa propre loi sur le fait de pouvoir camper en pleine nature (ou tout du moins, hors d’un camping officiel) : certains comme Queenstown interdisent complètement aux NSC le freedom camping, d’autres l’autorisent, à plus de 200 mètres d’une route (c’est compliqué en van).

Dans tous les cas, pour les NSC, l’idée est de passer la nuit à un endroit équipé de WC et autorisé par le district. C’est bien sur le cas de tous les campings privés (payants), des campings du Department of Conservation (DoC) dans les parcs nationaux (souvent payants), mais aussi de pas mal de zones indiquées par les districts comme aménagées pour accueillir les NSC et gratuites. L’intérêt pour eux est double :

  • contrôler les freedom campers d’autant plus que pas mal d’abus ont eu lieu ces dernières années : la masse touristique augmentant, et certains irrespectueux laissant leurs détritus derrière eux, les habitants commencent à en avoir marre.
  • Faire tourner l’économie locale : des villes comme Lumsden, qui sont situées à une douzaine de kilomètres d’un axe routier important (en l’occurrence Te Anau-Queenstown), détournent le trafic vers leur centre. Nous y avons passé une nuit et, évidemment, au réveil, nous sommes allés chercher une partie de notre petit-déjeuner à l’épicerie en face.

Le dernier type de zones où NSC séjournent sont un peu plus « borderline » : il s’agit souvent de zones de pique-nique avec WC, officiellement autorisées pour les self-contained uniquement, mais où les NSC sont tolérés. Cela se sait par bouche à oreille ou via les applications mobiles utilisées par les campeurs.

Pour notre part, nous avons réussi sur le majorité de nos nuits sur l’île du sud (au moment où j’écris ces lignes, nous y passons notre dernière nuit, dans une aire près d’un village du Malborough) à camper gratuitement en trouvant sur les applications Campermate ou WikiCamp NZ des zones autorisées officielles. Nous n’avons pas tenté le camping dans les zones officiellement interdites mais tolérées, le risque étant de se voir infligé une amende de $200 (133 €).

A garder en tête donc si un jour vous décidez de faire le tour de la Nouvelle-Zélande en van : les NSC sont certes moins chers, mais il faut ajouter pour certaines nuits, surtout autour des zones touristiques, une dizaine de dollars par personne.