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Auteur : Thomas

Torres del Paine : trois petites tours et puis s’en vont !

Torres del Paine : trois petites tours et puis s’en vont !

Du 14 au 21 mars

En ce mardi matin, nous quittons El Calafate à 8h30 direction de Puerto Natales, six heures de route et une traversée de frontière plus loin. Nous revoilà donc au Chili, cela nous fait presque bizarre de passer une frontière en bus ! En tout cas, cela prend plus de temps qu’à pied : tout le bus fait la queue pour faire tamponner son passeport, deux fois, et les chiliens étant plus stricts que les argentins sur les imports de nourriture, il faut en prime passer aux rayons X tous les bagages à la recherche d’un potentiel fruit ou morceau de viande.

Arrivés à Puerto Natales, nous nous installons dans une auberge fort agréable, Yagan House puis nous mettons en quête d’un supermarché pour faire le plein en prévision de notre dernier long trek en Patagonie : le circuit W de Torres del Paine.

Le lendemain est jour de repos. Nous commençons par nous rendre au terminal de bus afin de réserver notre billet Puerto Natales – Ushuaia pour la semaine suivante puis déambulons dans la ville, le long du fjord qui relie celle-ci à l’océan Pacifique via un labyrinthe de bras de mer, et terminons dans le centre, profitant du beau temps et de la fraîcheur qui règne sous ces latitudes.

Un des parcs de Puerto NatalesUn des parcs de Puerto Natales
Une des ruesUne des rues
une autre rueune autre rue

natales-j1-bord-de-mer

En bord de merEn bord de mer
Bateaux de pêchesBateaux de pêches
Bateau et cygnes Bateau et cygnes
Cygnes à cou noirCygnes à cou noir

L’après-midi est consacrée à compléter nos provisions, puis nous accueillons Oli dans notre auberge, il pense débuter le trek avec nous le lendemain. En fin d’après-midi, nous nous rendons dans la brasserie Baguales où nous retrouvons Anne-Laure, Guillaume ainsi que Julie (une française) et Marco (un allemand), deux nouveaux venus dans la bande. De retour à l’auberge, nous mangeons avec Oli et réglons le réveil à 6h pour le lendemain.

Nous avons prévu de faire le circuit W en cinq nuits et six jours, d’ouest en est. Depuis octobre 2016, il faut réserver à l’avance ses campings sur le parc pour pouvoir y entrer et rester plusieurs jours (sinon il faut faire une visite à la journée). Cela nous a valu quelques soirées casse-tête lors de notre séjour à Bariloche, où nous avons eu connaissance de ce système, car tous les campings n’ont pas les mêmes disponibilités aux dates voulues…

Mais parce que parfois, mieux vaut une image qu’un beau discours, voici un aperçu de notre circuit.

Notre circuit WNotre circuit W

Les plus observateurs auront remarqué qu’il manque le 6ème jour, mais lisez donc pour savoir pourquoi !

Jour 1 : de Puerto Natales au glacier Grey

Pour ce premier jour de randonnée, nous avons rendez-vous avec notre navette à 7h30.

Lever de soleilLever de soleil vu du bus

Celle-ci nous conduit jusqu’à l’entrée du parc où nous arrivons vers 9h30. C’est l’usine : une demi-douzaine de bus pleins de randonneurs arrivent en même temps et nous faisons tous la queue pour nous inscrire, payer le droit d’entrée au parc (21000 pesos soit une trentaine d’euros) et affirmer aux rangers que nous avons bien réserver nos campings. Ceux-ci ne vérifient rien et nous croient sur parole ce qui arrange bien certains, dont Oli, qui arrivent sans réservation.

Las Torres nous accueillent à l'entrée du parcLas Torres nous accueillent à l’entrée du parc

Nous prenons ensuite un catamaran pour une traversée de 30 minutes jusqu’au refuge Paine Grande où nous n’avons pas de réservation. Il est 11h30 quand nous nous mettons en route tous les trois en direction du refuge Grey, proche du glacier homonyme, à l’extrémité ouest du circuit W.

Vue sur le chemin vers le point de départVue sur le chemin vers le point de départ
Thomas, Julie, Marco et Oli dans le bateauThomas, Julie, Marco et Oli dans le bateau
Les montagnes, vues du bateauLes montagnes, vues du bateau
Vue depuis le bateauVue depuis le bateau
Une renarde et son petitUne renarde et son petit au camping

Après une heure de marche, nous nous arrêtons pour pique-niquer au bord d’un lac, sous l’oeil affûté de rapaces qui n’attendent que notre départ pour grappiller les quelques miettes tombées de nos sandwichs.

Un des rapacesUn des rapaces

Nous repartons ensuite d’un pas tranquille vers Grey, et parcourons ces 11 km en 4 heures (j’ai bien dis « tranquille »). En chemin, nous nous arrêtons aux différents miradors permettant d’observer le glacier. Nous observons également les effets des pluies torrentielles de la semaine précédente, qui ont valu au parc quelques jours de fermeture : certains cours d’eau débordent largement sur le chemin et nous sautons de cailloux en cailloux pour éviter de se mouiller les pieds.

Nuageux, mais sauvageNuageux, mais sauvage
Thomas devant le glacier GreyThomas devant le glacier Grey
Bord de lacBord de lac

Arrivés au camping Grey, nous récupérons notre étiquette à coller sur la tente et Oli obtient sans soucis une place, alors même que le camping était annoncé comme complet en ligne. Nous voilà rassurés, Irène et moi passons la fin d’après-midi face au glacier, à jouer avec les icebergs qui s’en sont détachés et à manger de la vraie glace de glacier ! Ça n’a pas de goût.

natales-j2-glacier

Glacier et miettes d'IcebergGlacier et miettes d’Iceberg
Glacier GreyGlacier Grey
IcebergIceberg
Thomas pêche un icebergThomas pêche un iceberg
Dégustation d'icebergDégustation d’iceberg

De retour au camping, nous profitons de la salle commune où il fait bon cuisiner et pouvons même prendre une douche chaude ! Une première en trek pour nous, nous sommes loin du confort sommaire de l’Overland Track. Il y a même un petit supermarché pour ceux qui souhaiteraient compléter leur garde-manger. Pour nous, c’est déjà prévu : pâtes aux saucisses et poivrons, un grand luxe car c’est notre premier jour et nous avons encore des produits frais. Pour la sauce tomate, nous employons une technique de randonneurs apprises avec nos amis : nous utilisons une soupe à la tomate en sachet que nous ajoutons à l’eau des pâtes, légèrement égouttées, en fin de cuisson. Ça passe bien (et c’est quelqu’un qui déteste les tomates crues qui vous le dit).

Jour 2 : de Grey à Italiano

Pour ce deuxième jour de randonnée, 18 kms au programme. Nous devons revenir sur nos pas jusqu’à Paine Grande, où le catamaran nous a déposé la veille, puis continuer pour 7 kms vers le refuge Italiano.

Nous partons vers 11h, sous le soleil, après avoir pris notre temps pour petit-déjeuner et ranger nos affaires. C’est le bon côté du système de réservation : n’ayant pas obtenu les campings voulus pour faire des étapes plus longues, nous pouvons prendre notre temps.

Le glacier au loinLe glacier au loin
Irène devant le glacierIrène devant le glacier
Passage boueuxPassage boueux

Nous arrivons à Paine Grande vers 14 h et décidons d’y déjeuner, profitant de la salle commune du camping pour faire chauffer de l’eau à l’abri du vent. Nous voyons deux renards jouer sous les fenêtres de la salle et au milieu des tentes. Très peu sauvages, ils ne prennent pas peur lorsqu’on s’approche pour les photos.

RenardeauxRenardeaux

Après 1h30 de pause, nous repartons vers le camping Italiano où nous arrivons vers 17h. C’est l’un des campings gratuits gérés par les rangers, également soumis à réservation, mais nous rencontrons plusieurs personnes qui s’y installeront sans soucis, avec ou sans accord. En effet, de nombreux emplacements sont disponibles, peut-être car nous sommes en fin de haute saison ?

Oli et Thomas qui repartent d'un bon piedOli et Thomas qui repartent d’un bon pied
Un des beaux lacsUn des beaux lacs

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Détail de la montagneDétail de la montagne
une fôret d'arbres blancsune fôret d’arbres blancs
Arrivée au camping ItalianoArrivée au camping Italiano
L'eau bien fraîche pour nos gourdesL’eau bien fraîche pour nos gourdes

Confirmation de la réservation faite auprès des rangers, nous plantons la tente et nous voilà installés sur une des tables à boire du thé et discuter avec les randonneurs. Nous y croisons Julie et Marco, qui ont à peu près le même parcours que nous avec un jour d’avance et de nouvelles personnes, comme Connor, un américain qui nous raconte ses aventures dont sa traversée Canada-Mexique à pied, en quatre mois et demi, le long de la côte Pacifique, à raison de 50 kilomètres par jour, 6 jours sur 7. Impressionnant !

Jour 3 : la vallée del Francés

Comme la veille, ce troisième jour de randonnée est assez tranquille. Nous décollons sur les coups de 11h en laissant notre sac à dos devant la guérite des rangers pour la première étape de la journée : un aller-retour dans la vallée del Francés jusqu’au mirador Británico.

Cette étape constitue la branche du milieu du W : un dénivelé positif de 500 mètres sur 5 km que nous avalons tranquillement en 1h45. Arrivés au point de vue, nous nous y posons pour pique-niquer et restons admirer les lieux, un peu couverts, avant de repartir pour la descente une heure plus tard. Nous mettrons quasiment autant de temps pour redescendre car en route, nous croisons Guillaume et Anne-Laure, qui ont commencé le W un jour après nous, dans le sens inverse. Nous sommes donc restés discuter sur le chemin avant de continuer.

Le glacier FrancesLe glacier Frances
A BritanicoA Britanico
La rivière qui s'écoule des glaciersLa rivière qui s’écoule des glaciers
Couleurs automnalesCouleurs automnales
Torrent et couleurs d'automneTorrent et couleurs d’automne
Rouge d'automneRouge d’automne
Vue du mirador BritanicoVue du mirador Britanico
les montagnes de la vallée Francèsles montagnes de la vallée Francès

De retour au camping, nous récupérons nos sacs et nous mettons en route pour le camping Francés, où nous avons une réservation pour le soir. Celui-ci est situé seulement à 2 kilomètres de là, sur du plat. Trente minutes plus tard, nous y sommes et obtenons notre autocollant pour la tente. Malheureusement, pas de chance pour Oli, il n’y a pas de place pour lui… Il décide donc de continuer jusqu’au camping Los Cuernos, 3 km plus loin.

De notre côté, nous nous installons sur une des plateformes mises à disposition : le camping est situé dans une pente très abrupte donc il n’y a pas moyen de planter sa tente à même le sol, ceci explique le nombre de places limitées.

Installation sur la plateformeInstallation sur la plateforme

Comme pour tous les campings payants du parc, celui-ci est équipé d’un bloc sanitaire avec douches chaudes. Et quelles douches ! Les locaux sont visiblement neufs : la douche est à l’italienne et les lavabos sont des vasques stylées digne d’une pizzeria un peu chic. Après cet instant de confort, nous retournons sur notre plateforme manger. Pas de pizza pour nous, mais une soupe en poudre et un repas déshydraté, acheté en Nouvelle-Zélande en prévision d’une longue rando en Amérique Latine !

Jour 4 : de Francés à l’entrée du parc

Une quinzaine de kilomètres nous attendent aujourd’hui pour rejoindre l’entrée du parc, où plus exactement le « camping central » situé à l’extrémité est du W. Nous partons un peu avant 11h (mais que nous est-il arrivé !?) et marchons jusqu’au point de vue Los Cuernos où nous pique-niquons sous une pluie fine.

Sur la route vers le camping central, nous croisons un couple d’australiens qui dormaient à la même auberge que nous ainsi qu’Anderson, un calédonien rencontré lors de notre traversée de frontière à pied et qui, n’ayant pas de réservation, a décidé de faire la partie est du W en une journée. Il descend des Torres, qu’il a pu voir avant que le temps se dégrade et fonce jusqu’au mirador Los Cuernos avant de rejoindre l’entrée pour rentrer à Puerto Natales.

Un des lacsUn des lacs
Quelques îlotsQuelques îlots
Devant un des lacsDevant un des lacs
RefletReflet
RefletReflet
Traversée de pont Traversée de pont
PluiePluie

Nous arrivons au camping vers 17h, profitons d’une accalmie pour planter la tente et, après un petit tour dans les environs, nous voyons Oli qui prépare son repas du soir dans le camping. N’ayant pas eu de chance au deuxième camping la veille, il a doublé son étape et fait les mêmes 15 km que nous dans la soirée, arrivant à la frontale autour de 21h30. Cela lui a permis de profiter de la journée pour monter jusqu’aux Torres et, ayant un bus à 20h, il prend son repas avant de filer vers Puerto Natales où il dormira dans un lit au chaud ce soir.

Renard et montagneRenard et montagne
Dernier campementDernier campement

Nous l’accompagnons dans son repas, il est 18h30, il pleut. Oli parti, nous retournons à la tente, nous faisons une tisane et discutons du plan pour le lendemain : nous sommes supposés dormir au pied des Torres pour notre dernière nuit mais le camping en question n’est qu’à deux heures (peut-être un peu plus avec le gros sac), et il paraît que ça grimpe pas mal. Les prévisions météo sont optimistes pour le lendemain, moins pour le surlendemain donc nous sommes tentés par laisser notre tente au camping, grimper dans la matinée et sauter dans la navette de 14h30 histoire de profiter d’un bon lit au chaud, d’autant que nous savons que tous nos amis rencontrés depuis deux semaines seront réunis dans un pub avant que les routes se séparent.

Seul hic, nous aurions bien voulu voir les Torres au lever du soleil (vers 7h45) mais cela signifie se lever à 4h du matin et grimper à la frontale. Challenge accepted !

Jour 5 : las Torres

4h. Le réveil sonne. J’ouvre la tente, optimiste, car nous n’avons quasiment plus eu de pluie depuis le repas de la veille. Je vois les étoiles ! Seuls quelques nuages sont accrochés aux montagnes. Après quelques secondes de concertation, sous forme de grommellements matinaux, nous prenons la décision de… nous lever ! Qui l’eût cru ?

Je mets de l’eau à chauffer à un mètre de la tente sans en sortir et nous nous habillons rapidement. Un thé et quelques biscuits dans le ventre, la lampe frontale sur la tête, nous voilà en route pour 10 km de montée (750 mètres de dénivelé). Nous parlons beaucoup et fort pour nous motiver et annoncer aux potentiels pumas notre présence, histoire de ne pas les surprendre (apparemment, ils n’aiment pas ça). Après 1h30 de montée, nous arrivons au refuge Chileno, d’où sort un trio de japonais, lampe au front. Nous les suivons sur un kilomètre et les dépassons lorsqu’ils s’arrêtent pour enlever une couche de vêtements, ce que nous avons déjà fait depuis quelques temps déjà, la grimpette ça réchauffe !

Nous arrivons sur les coups de 7h au camping situé au pied des Torres (celui où nous sommes censés dormir le soir même) et entamons le dernier kilomètre, 300 mètres de dénivelé, aux premières lueurs du jour. Entre temps, malgré notre optimisme, les nuages sont toujours là… Plus nous grimpons, plus notre moral baisse. Une pluie fine vient s’ajouter à cette épreuve et c’est mitigés que nous atteignons le bord du lac au dessus duquel se dressent les Torres.

Le soleil se lève sur une montagne à moitié couverte par les nuages, nous offrant malgré tout un bel arc-en-ciel. Je trouve un abri sous un gros rocher, protégé du vent et de la pluie, où nous décidons d’attendre quelques minutes en prenant notre deuxième petit-déjeuner à base de céréales.

Lever de soleil et arc-en-cielLever de soleil et arc-en-ciel
A l'abri sous le rocherA l’abri sous le rocher

Finalement, après quelques minutes d’attente, nous voyons les nuages se dissiper petit à petit. Peut-être que nos efforts seront récompensés ! Et en effet, les Torres se découvrent lentement, nous offrant un instant magique et unique, partagé avec les quelques lève-tôts présents (et qui ne sont pas déjà repartis).

Nuages sur LasTorresNuages sur LasTorres
Les tours, complètement visiblesLes tours, complètement visibles
Las TorresLas Torres
Nous devant las TorresNous devant las Torres

Nous savourons le spectacle jusqu’à 9h15 avant de nous remettre en route pour une descente beaucoup plus facile que la montée. Nous avions mis 3h, c’est un peu plus de 2h qu’il nous faudra pour retrouver notre tente qui a eu le temps de sécher. En chemin, nous croisons des hordes de marcheurs, ce qui nous conforte dans notre choix d’être montés tôt, au calme.

Nous devant la vallée qui mène au tourNous devant la vallée qui mène au tour
Thomas sur un des pontsThomas sur un des ponts
Un dernier regard en fin de randonnéeUn dernier regard en fin de randonnée
L'hôtel au pied des toursL’hôtel au pied des tours

Au camping, nous mangeons nos dernières rations de tortillas, jambon et fromage prévues pour deux jours en un repas en profitant de notre réchaud pour en faire des quesadillas. Puis nous plions bagage, sous un grand ciel bleu, et nous mettons en route pour marcher les six kilomètres qui nous séparent de l’entrée du parc. En effet, nous ne voulons pas prendre la navette, payante, d’autant que nous avons deux heures devant nous !

Deux kilomètres plus loin, une voiture s’arrête pour nous proposer de nous déposer, sans que nous ayons fait du stop. Nous acceptons de bon coeur, la fatigue commençant à se faire sentir.

Nous ne verrons pas grand chose du paysage jusqu’à Puerto Natales, la sieste s’imposait ! Mais arrivés à destination, un dernier challenge s’offre à nous : trouver une auberge où dormir ! Ayant prévu de rentrer le lendemain, nous n’avons pas de réservation pour ce soir… Nous tentons dans l’auberge que nous avons réservée pour le lendemain, mais elle est pleine. Nous retournons à l’auberge où nous avons dormi avant le trek et laissé quelques affaires : pleine. Je pars chercher un logement pendant qu’Irène range nos sacs et après quelques essais infructueux, je finis par trouver une auberge pas chère. Nous avons le choix entre un dortoir de 6 places et un de 17, le choix est vite vu !

Épilogue

Comme prévu, le soir même nous rejoignons nos compagnons de route dans la brasserie locale, Baguales où notre tablée s’agrandira au fil de la soirée : un couple australien rencontré à El Chaltén, le couple de cyclistes américains qui avaient galéré sur la traversée de la frontière vers El Chalten, des randonneurs croisés sur le W deux ou trois jours auparavant et, bien sûr, Oli, Guillaume, Anne-Laure, Julie, Marco et Anderson. Seuls manquent à l’appel Christian et Romina, qui arrivent le lendemain en ville (nous donnant l’occasion de les voir car nous sommes les seuls à ne pas partir le lendemain).

Une sacrée équipe !Une sacrée équipe !

Autour de quelques bières locales et de burgers corrects (mais toujours meilleurs que nos plats de campings), nous discutons de tout et de rien, conscients que c’est la dernière fois que nous sommes tous réunis en Patagonie. Le lendemain, certains continuent vers Punta Arenas pour tenter d’y voir des pingouins impériaux, d’autres rejoignent Puerto Williams pour une dernière randonnée de cinq jours, offrant de superbes vues sur le Cap Horn, tandis que nous avons un bus le surlendemain pour Ushuaia, dernière étape de notre voyage en terres australes américaines.

Saut de puce

Saut de puce

Un mois et demi après notre arrivée sur le continent américain, nous voilà au bout du monde, à Ushuaia. Visite de courte durée, trois jours, mais suffisante pour faire le tour de la ville, une petite randonnée, un musée et avoir la chance d’observer des baleines en mer !

Nous prenons l’avion ce samedi pour un « petit » saut de 3000 km, direction la capitale argentine, Buenos Aires.

De Villa O’Higgins à El Chaltén : une traversée épique

De Villa O’Higgins à El Chaltén : une traversée épique

Du 3 au 5 mars

Nous quittons Tortel à 16h30 en direction de Villa O’Higgins, dernier village de la Carretera Austral, route mythique chilienne. Cette étape représente 3h sur route, non bitumée bien sûr, entrecoupées d’une quarantaine de minutes de ferry.

Au-delà de Villa O’Higgins, le seul moyen de continuer à descendre vers le sud est de rejoindre l’Argentine à pied, un trajet qui se fait normalement en deux jours. La première étape est de prendre un ferry pour traverser le Lago O’Higgins jusqu’au poste frontière chilien à Candelario Mancilla,puis de marcher 22 km jusqu’au poste frontière argentin où nous comptons camper, au bord du Lago del Desierto. De là, le plus simple est de prendre un deuxième ferry sur le lac puis un bus vers El Chaltén, en Argentine. Plus compliqué, mais aussi plus « sympa » et surtout gratuit face au prix élevé du ferry, marcher 12 km le long du lac pour attraper un bus (ou faire du stop avec un peu de chance).

Ayant un peu de temps pour rejoindre Torres del Paine au Chili, nous nous sommes dit que ça pourrait être sympa de tenter l’aventure.

20h30, nous voici donc à Villa O’Higgins, petit village bien calme. Le bus se vide et nous nous mettons en quête d’un supermarché ouvert car notre ferry, réservé lors de notre passage à Cochrane, est prévu pour le lendemain à 8h et nous cherchons à compléter nos réserves pour les pique-niques.

Avant de chercher un logement, nous nous mettons en quête de l’agence d’excursions avec laquelle nous avons réservé le ferry afin de confirmer le lieu de rendez-vous. Nous sommes accompagnés par Oli (Oliver), un anglais rencontré dans le bus qui a le même programme que nous. Mais impossible de trouver l’agence, l’adresse que j’ai ne correspond à rien de réel et les instructions données par le seul habitant rencontré ne nous avancent pas plus… De guerre lasse, nous nous dirigeons vers le camping où nous pensions loger et l’employé nous indique la bonne adresse. Oli et moi y allons pendant qu’Irène monte la tente.

Arrivés à l’agence, c’est en fait Marcus, le patron et propriétaire du bateau, qui nous accueille tout dépité : les conditions météo du lendemain ne permettent pas de prendre la « mer » et nous devons décaler notre départ au samedi. Qu’à cela ne tienne ! Voilà une belle opportunité pour nous de découvrir ce village et ses alentours et c’est plutôt content de ce contretemps que je rentre annoncer la nouvelle à Irène.

De retour au camping, nous mangeons tranquillement puis entamons la conversation avec d’autres français présents et un couple suisse, partageant nos expériences et récoltant les informations sur nos futures étapes. Nous nous couchons ce soir-là vers 1h du matin, sans se douter que certaines des personnes rencontrées seront nos compagnons de voyage pour les dix prochains jours !

Jour 1 : découverte de Villa O’Higgins

N’ayant pas à nous lever, nous profitons du calme relatif du camping, situé à 100 mètres de la piste de l’aéroport (comme tout le village) pour faire une grasse matinée. Le temps est plutôt clair, nous nous baladons au « centre », faisons quelques courses et découvrons ce village créé en 1966 pour marquer le territoire chilien.

Le bâtiment principal du campingLe bâtiment principal du camping
La place d'armes, place principaleLa place d’armes, place principale
L'église et le muséeL’église et le musée
Maisons coloréesMaisons colorées

Après un repas tardif, à l’heure chilienne, nous décidons de monter jusqu’au mirador, une des randonnées accessibles depuis le centre et offrant un point de vue assez impressionnant sur les environs. Après une heure de grimpette, nous atteignons le drapeau chilien qui marque le sommet du sentier et profitons d’une éclaircie pour faire quelques photos avant de redescendre.

Vue sur les lacsVue sur les lacs
Villa O'Higgins vue de haut, avec une piste d'atterrissage plus longue que la villeVilla O’Higgins vue de haut, avec une piste d’atterrissage plus longue que la ville
Vue sur le lacVue sur le lac

De retour à l’auberge, nous passons la soirée en compagnie du groupe de la veille : Guillaume et Anne-Laure (français), Oli, Christian et Romina (suisses), Anderson (français) et Andy (australien). Nous partons tous le lendemain matin vers l’Argentine mais dans des bateaux différents. En effet, trois ferries se partagent le trajet, en alternance en fonction des jours. Sauf que notre départ ayant été décalé, ce samedi les trois ferries sont au départ. Par chance, celui que nous avons réservé est plus rapide (1h30 de traversée contre 2h30 / 3h). Et comme il n’y a que 12 places à bord, nous devrions pouvoir profiter du chemin en toute tranquillité.

Après une soirée à « refaire le monde » (spéciale dédicace à ceux qui se reconnaîtront), nous voilà au lit plus tôt, histoire d’être frais et dispo pour l’étape du lendemain qui promet d’être longue.

Jour 2 : traversée de frontière, 3ème !

Réveil aux aurores, 6h30 pour un départ programmé à 7h40 depuis l’agence. L’embarcadère se situe à 7 km du village et Marcus, qui veut nous faire économiser 2500 pesos chilien (3,75 €), tient à nous y emmener. Problème, il n’y a pas de place pour tout le monde dans les trois véhicules. Nous nous retrouvons donc entassés à quatre mecs sur la banquette arrière d’un pickup pendant qu’Irène partage le siège passager avant d’un autre véhicule. Nous arrivons sans encombres à destination, en ayant pris soin de saluer le policier de service à la sortie du village en passant et embarquons vers 8h30 pour un départ à l’heure… chilienne.

Fin de la carretera australFin de la carretera austral
Depuis le ferryDepuis le ferry
Un condor vu du ferryUn condor vu du ferry
le fjordle fjord

La traversée est calme, Marcus nous offre bonbons et petits gâteaux et fera même un détour pour nous permettre d’observer un condor. Nous débarquons vers 10h30 à Candelario Mancilla, hameau quasi désert où l’on trouve un camping et un poste frontière. Le camping sert surtout pour les randonneurs qui font la traversée dans l’autre sens et constitue le seul logement disponible si jamais les ferries ne peuvent pas venir les chercher (il n’y a pas de sentier pour contourner le lac O’Higgins). Nous avons d’ailleurs croisé au camping de Villa O’Higgins des voyageurs restés bloqués 3 jours à attendre une amélioration. A noter que certains ferries, après avoir déposé les passagers pressés, continuent jusqu’au glacier O’Higgins, situé au bout du lac pour une sortie à la journée et reviennent déposer les randonneurs moins pressés qui dorment alors à Candelario Mancilla et partent le lendemain.

Mais ce n’est pas notre cas, notre ferry s’arrête ici et nous descendons tous. Nous sommes seulement 9 randonneurs à marcher sur le kilomètre qui nous sépare du poste frontière chilien où nous faisons tamponner chacun à notre tour nos passeports : nous voilà officiellement sortis du Chili (mais encore sur son territoire). 4 des randonneurs partent pour une balade de quatre jours vers le glacier, nous nous retrouvons à cinq : Guillaume, Anne-Laure, Oli, Irène et moi.

L'arrivée près de la frontière argentineL’arrivée près de la frontière argentine

Nous partons donc, vers 11h30, les lenteurs de l’administration sont les mêmes partout, pour 14 km sur le territoire chilien. Cette première partie est relativement facile : nous marchons sur une route en terre, prévue pour laisser passer un 4×4 et malgré les 6 premiers kilomètres de montée et le poids du sac à dos plus important qu’à l’accoutumée (nous devons porter toutes nos affaires, pas d’auberge où en laisser une partie), nous arrivons assez vite en haut où nous nous posons pour un pique-nique face au Fitz Roy, la montagne mythique argentine, qui nous fait l’honneur de se découvrir devant nous.

Début des 20 km, on marche avec entrainDébut des 20 km, on marche avec entrain
Vue sur le Fitz RoyVue sur le Fitz Roy
Le lacLe lac

Nous reprenons la route, longeons une piste d’atterrissage d’urgence, nous faisons dépasser par un couple de cyclistes qui effectue la traversée à vélo, et atteignons la frontière aux alentours de 15 h.

Il nous reste 6 km à parcourir jusqu’à notre campement. Sauf que là, ça se corse : les argentins n’ont fait aucun effort d’aménagement et la route carrossable se transforme en chemin difficilement praticable. Nous alternons entre zones marécageuses, zones boueuses, buissons à traverser, petits sentiers à flanc de colline et, bien sûr, traversée de ruisseaux à gué. Nous doublons les deux cyclistes rencontrés plus tôt, qui ont bien du mal à se frayer un chemin avec leurs VTTs. Trouvant qu’après 19 km de marche, mes pieds étaient encore bien secs, cela n’a pas loupé : j’ai testé pour vous la fraîcheur des ruisseaux patagoniens. Et mon pied gauche trouve qu’ils sont frais…

Saut de frontièreSaut de frontière

Heureusement, un kilomètre plus loin, nous voilà enfin arrivés au poste frontière argentin où nous obtenons sans problème le tampon d’entrée dans le pays, distribué par un officier en jogging (remplacé après quelques minutes par son homologue en uniforme). Contents d’être arrivés, nous posons enfin nos sacs et plantons nos tentes sous les arbres proches avant de mettre de l’eau à chauffer pour les premières tisanes de la soirée. Le reste des troupes, débarquées par les ferries suivants, arrivent au compte goutte en fonction des rythmes de chacun. Et nos amis cyclistes arrivent bons derniers après quelques heures de galère dans la boue et les racines des arbres argentins. Pour eux, c’est la libération : ils prennent le premier ferry de la journée le lendemain.

Au camping, cure de thé pour se réchaufferAu camping, cure de thé pour se réchauffer
Les chevaux des gendarmesLes chevaux des gendarmes

D’ailleurs, pas de ferry prévu pour ce soir : ceux qui avaient prévu de rejoindre directement El Chaltén se voient donc obligés de camper. Nous croisons entre autre un allemand qui n’a pas de tente et se retrouve donc dans l’embarras. Heureusement, il trouvera un logement auprès de campeurs ayant une place en trop dans leur tente.

Jour 3 : l’enfer argentin

Après un réveil plutôt tardif, sur les coups de 9h, Irène et moi quittons le campement dans les derniers, vers 10h. Quel plaisir de mettre son pied sec dans une chaussure encore mouillée et fraîche. Aujourd’hui, chacun marche à son rythme, nous doublons quelques personnes mais le chemin est aussi difficile que la veille et le poids du sac à dos n’aide pas.

Début de la journée, encore motivéDébut de la journée, encore motivé

Le sentier, principalement dans les bois, est ponctué de points de vue sur les montagnes alentours et nous pouvons voir le glacier qui descend sous les nuages. En milieu de journée, quelques rayons de soleil viennent éclairer notre route et nous accompagneront jusqu’à l’arrivée, après 4h45 de marche éreintantes.

Que d'obstacles !Que d’obstacles !
Quel bout de bois semble le plus stable ?Quel bout de bois semble le plus stable ?
Un vrai pont pour finir la traverséeUn vrai pont pour finir la traversée

Nous arrivons quelques minutes après Guillaume, Anne-Laure, Oli et vu le faible nombre de voitures présentes sur le parking, nous nous faisons peu d’illusions quant à nos chances d’être pris en stop. Le chauffeur d’une des navettes ayant aperçu notre groupe, il vient nous proposer son service, nous donnant la possibilité de partir immédiatement (il est 14h45) pour 250 pesos argentins (15€) par personne plutôt que d’attendre la navette de 17h à 200 pesos (celle de 16h est à 400 pesos). Comme nous sommes déjà 5 et que nous savons que d’autres arrivent, Anne-Laure négocie un prix à 200 pesos si nous remplissons le bus. Deux américains et l’arrivée de Christian et Romina plus tard, nous voilà au complet et en route pour El Chaltén, capitale argentine du trek, à 37 km.

Nous y arrivons vers 17h, le chauffeur nous dépose devant un camping où nous plantons notre tente puis nous faisons un tour en ville pour préparer la journée du lendemain : les prévisions météo sont optimistes pour les deux prochains jours donc nous avons décidé de repartir dès le lendemain matin pour deux jours de randonnée dans le coin. Heureusement, pour préparer nos repas nous tombons sur une petite boutique de fromage et charcuterie, où nous faisons le plein car les supermarchés de la ville sont très mal achalandés.
Chose faite, nous nous retrouvons tous dans un restaurant de burger pour fêter notre traversée et épiloguer sur cette première partie de nos aventures communes !

Dernière randonnée en Patagonie

Dernière randonnée en Patagonie

Dix jours à peine après notre traversée de la frontière à pied nous revoilà au Chili pour une dernière randonnée de cinq jours, et pas des moindre, puisqu’il s’agit de la randonnée du W de Torres del Paine, un des parcs nationaux chiliens les plus fréquentés.

Depuis cette année, il faut réserver ses campings à l’avance, donc nous savons que pour les cinq prochaines nuits nous dormons sous la tente, avec des températures qui descendent sous la barre des zéros degrés Celsius (et nous sommes en été !).

Nous faisons donc une pause dans les articles et vous disons à dans une semaine, depuis Ushuaia ! 

Santiago, une ville (trop) animée

Santiago, une ville (trop) animée

11 et 12 février 2017

Notre séjour sur le continent américain débute en fait le 10 février au soir, à notre arrivée à l’aéroport.

Nous sommes hébergés par la belle-soeur d’une amie d’Irène qui habite en colocation proche du centre. Pour nous y rendre, nous prenons le bus depuis l’aéroport qui nous dépose à une station de métro. Petit soucis : il est 23h15, les guichets de la station sont fermés depuis 23h, et la machine refuse de nous distribuer des cartes de transport… Nous entendons les métros passer et savons que le dernier métro est proche. Sans solution immédiate autre que le taxi, nous tentons notre chance auprès de l’agent de sécurité qui regarde les horaires sur son téléphone et nous ouvre la porte pour passer sans payer en nous disant de nous dépêcher d’attraper le prochain métro pour avoir notre changement. Comme à l’île de Pâques, nous sommes très bien accueillis et aidés par la population locale. Nous arrivons sans encombre chez Maria Jose (la belle-soeur) et Faviola (la coloc). Et passons le reste de la soirée à discuter avec elles deux et un ami avant de tomber de fatigue dans le canapé.

Levée de lune sur la villeLevée de lune sur la ville

Jour 1 : découverte des collines de la ville

Nous nous levons à l’horaire locale, c’est-à-dire tard. Après un passage au supermarché pour acheter de l’eau, il fait 30°C déjà, nous nous mettons en route vers le centre.

Nous atteignons la place d’armes, récupérons une carte à l’office du tourisme où on nous explique les différents quartiers à voir puis nous partons en quête d’un téléphone neuf pour Irène. Nous trouvons une boutique Samsung qui semble être la seule à vendre des téléphones débloqués. Cet achat effectué, ce sont nos estomacs qui crient famine et nous nous posons en terrasse dans une petite rue non touristique, donc moins chère, et grignotons des empeñadas.

Ça y est ! Nous sommes enfin prêts à découvrir la ville de long en large. Nous commençons par une balade sur le cerro Santa Lucia, une colline au centre de la ville où a été fondée la ville de Santiago en 1541, par Pedro de Valdivia. Aménagée en promenade, nous grimpons jusqu’au sommet du fort pour un point de vue sur le quartier puis cherchons une sortie du parc, la moitié des grilles étant fermées.

La place principale avec la cathédrale au fondLa place principale avec la cathédrale au fond
Cerro Santa LuciaCerro Santa Lucia
Cerro Santa LuciaCerro Santa Lucia
Vue depuis le cerro Santa LuciaVue depuis le cerro Santa Lucia

Nous poursuivons notre visite par le quartier de Lastarria, deux rues piétonnes où se retrouvaient les artistes.

Nous décidons de traverser la rivière Mapocho, pour nous mener au nord et au cerro San Cristobal. Nous l’atteignons en traversant le quartier de Bellavista, où se situe notamment la maison de Pablo Neruda, avant d’arriver enfin dans un parc d’où part un funiculaire vers le sommet. Nous choisissons bien sûr la solution de facilité et faisons l’ascension à pied. Le parcours n’étant pas fléché (ou plutôt, n’ayant pas vu les panneaux), nous suivons le GPS et remontons sur une pente assez raide, normalement destinée aux VTT…

Près de la maison de Pablo NerudaPrès de la maison de Pablo Neruda
Dans le quartier de BellavistaDans le quartier de Bellavista
La St Valentin : hyper kitch au ChiliLa St Valentin : hyper kitch au Chili

Au sommet, il y a foule en ce samedi après-midi, tout le Chili semble s’être donné rendez-vous pour grimper jusqu’à la statue de la vierge. Nous y passons, nous passons quelque minutes dans une chapelle fraîche (il fait 32°C dehors) et nous mettons en quête d’un chemin plus facile pour la descente.

Vue depuis le cerro CristobalVue depuis le cerro Cristobal

Celui-ci n’est pas mieux fléché mais le GPS aidant, nous finissons par le trouver derrière une zone en chantier. La suite est, elle, facile à suivre car bien tracée.

Arrivés en bas, nous sommes de nouveau dans le quartier de Bellavista que l’on nous avait conseillé pour prendre un verre. N’ayant pas eu de nouvelle de Fanny, l’amie d’Irène, et comme un bar à bière artisanales locales se profile devant nous, nous nous y installons pour grignoter et goûter les spécialités houblonnées chiliennes.

Vers 20h, nous décidons de retourner à l’appart car nous avons finalement rendez-vous à 22h pour manger avec Fanny. Nous la retrouvons dans un bar près de l’appartement et, rythme chilien oblige, ne nous couchons qu’au milieu de la nuit, vers 3h du matin.

Jour 2 : un petit tour et puis s’en vont

Comme la veille, notre réveil est tardif et nous nous mettons en route vers le centre à 11h. Nous nous baladons sans but précis : il fait chaud mais nous ne sommes pas vraiment motivés pour aller nous enfermer dans un musée.

Ainsi, nous passons devant le palais présidentiel, le palais de justice et différents autres bâtiments d’état avant de tomber à nouveau sur la place d’armes où nous avions manqué la veille la cathédrale, dans laquelle nous entrons quelques minutes avant sa fermeture.

Une des ruesUne des rues

santiago-j1-batiment

Nous traînons un peu sur la place d’armes à la recherche d’un endroit où manger, mais l’alignement de cafétérias proposent toutes les mêmes plats (bœuf ou poulet accompagné de frites). Nous sommes à la recherche de quelque chose de moins gras, mais aucun restaurant proposant de la verdure à des prix décents ne se profile. Finalement, nous nous rabattons sur un restaurant conseillé la veille par la personne de l’office du tourisme et qui visiblement est également mentionné dans le routard. Ce midi, c’est salade !

Repas sainRepas sain

Nous décidons ensuite de retourner à l’appartement, ranger nos affaires et préparer la suite de notre voyage. Il y a un bus toutes les dix minutes pour Valparaiso donc nous ne nous inquiétons pas et, après avoir réserver une première nuit dans une auberge, nous prenons le métro (en payant notre billet cette fois) direction la gare de bus. En effet, arrivés à 18h, nous obtenons une place sans soucis dans le bus de 18h10. C’est parti pour de nouvelles aventures !

Un week-end à Coromandel

Un week-end à Coromandel

Du 4 au 6 février

Pour terminer notre séjour néo-zélandais, nous avons profité des deux derniers jours qu’ils nous restaient pour faire comme tous les aucklandais et passer le week-end sur la presqu’île de Coromandel, à 100 km à l’est d’Auckland.

Jour 1 : y’a foule !

Après un petit-déjeuner au soleil, nous décollons du camping pour rejoindre la presqu’île vers 13h : il y a en effet des bouchons sur la route, le lundi 6 février étant férié (Waitangi Day, anniversaire du traité de paix entre les maoris et la couronne britannique), de nombreux citadins profitent de ces trois jours pour se mettre au vert.

Nous commençons par la côte est de l’île et nous rendons directement à Hot Water Beach, où nous pique-niquons. Cette jolie plage est connue grâce à un phénomène géothermique particulier : 2h avant et après la marée basse, si on creuse à certains endroits de la plage, de l’eau chaude remplit le trou ainsi creusé permettant de se prélasser à température thermale.

Les marées basses étant à 8h et 20h, nous sommes hors créneau (mais c’était prévu, difficile de faire coïncider notre programme avec celui de la nature). Néanmoins, nous observons déjà quelques touristes avec leurs pelles venus réserver leur place quelques heures en avance. Cela laisse présager de la foule qu’il doit y avoir à marée basse!

Nous continuons notre route jusqu’à Hahei, d’où part une petite rando jusqu’à la plage de Cathedral Cove. Et là, il y tellement de monde au parking de départ de la rando qu’un parking spécifique à être mis en place à l’entrée de la ville avec navette payante. Une alternative est de se garer à la plage (toute aussi bondée) et de marcher 1 km de plus pour monter jusqu’au départ de la balade. Solution que nous choisissons.

Au départ de la plage, les panneaux indiquent un temps de parcours de 1h30 jusqu’à la baie de Cathedral Cove (2,6 km). Soit 3h aller-retour et nous n’avons que deux heures devant nous avant de devoir repartir. Mais 5 km, ce n’est pas grand chose et nous décidons d’y aller, en tongs.

Sur la route, le paysage est magnifique, nous doublons beaucoup de monde en chemin, dans les deux sens, et c’est bien sûr une plage noire de monde que nous découvrons. Ce lieu, un des plus connus de la presqu’île, ne nous charmera donc pas aujourd’hui, nous y restons une dizaine de minutes avant de rebrousser chemin et retourner à Hahei Beach. Total de l’opération : 1h20 écoulés, il nous reste un peu de temps pour lézarder sur la plage. Nous prenons notre courage à deux mains et arrivons même à nous baigner ! Notre premier et unique bain de mer en Nouvelle-Zélande.

Hot Water BeachHot Water Beach

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Vers Cathedral CoveVers Cathedral Cove

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Cathedral Cove et la fouleCathedral Cove et la foule

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Sur la plage de Cathedral CoveSur la plage de Cathedral Cove
Point de vue sur la plagePoint de vue sur la plage Hahei
La plageLa plage d’Hahei

Nous quittons ensuite la foule et continuons de longer la côte avant de traverser la chaîne montagneuse vers la ville de Coromandel où nous décidons de prendre de la nourriture à emporter. C’est notre dernier soir en van et nous ne voulons pas remplir le frigo à nouveau, ayant réussi à écouler nos stocks dans les temps.

En villeEn ville
Une boutique de vêtements qui a trouvé la solution !Une boutique de vêtements qui a trouvé la solution !

Nous dormons à 30 minutes au nord, à Colville, dans un camping avec douche (grand luxe !), garés devant une bicoque en plus mauvais état que notre van. Et pourtant, la compétition est rude : ces derniers jours, la pompe à eau du lavabo a décidé d’arrêter de fonctionner, un des placards ne ferment plus et s’ouvre dès que l’on prend un virage très prononcé, la poignée du frigo a tendance à se dévisser et il faut la chercher dans le van pour pouvoir manger. Bref, notre van avec ses 310 000 km au compteur devrait peut-être prendre sa retraite…

Notre campement près d'une vieille maison (hantée ?)Notre campement près d’une vieille maison (hantée ?)

Jour 2 : retour à la civilisation

Dimanche matin, dernier jour en van, notre objectif de la journée est d’être à 16h à Auckland pour rendre notre véhicule.

Nous quittons Colville après un petit-déjeuner au soleil (encore !) et repassons à Coromandel où nous traînons un peu dans les boutiques à la recherche d’un dessert un peu spécial pour le repas de midi : c’est mon anniversaire ! Nous trouvons un mud cake, gâteau au chocolat très moelleux et reprenons la route vers le sud de la presqu’île jusqu’à une petite plage où nous nous posons pour le pique-nique.

coromandel-j2-la-cote

Nous sommes impressionnés par le nombre de remorques à bateaux garées le long de la route : tous les propriétaires de petits bateaux ont dû se donner rendez-vous pour le week-end ! Heureusement, côté mer, le paysage n’est pas trop gâché, la mer est grande, ils ont dû s’éparpiller.

Gâteau d'anniversaire sur la plageGâteau d’anniversaire sur la plage

L’arrêt suivant est à Thames, le point d’entrée de la presqu’île, où nous faisons une pause rangement, le contenu de nos sacs à dos est dispersé dans le van depuis un mois, il faut maintenant tout faire rentrer dans 65 litres. Chose faite, nous repartons pour Auckland où nous rendons le van dans les temps, sans encombres, avant de prendre un bus local qui nous fait faire le tour des banlieues sud jusqu’au centre. Pour cette dernière nuit en Nouvelle-Zélande, nous logeons dans un Airbnb au centre.

Nous ressortons après une petite douche pour rejoindre le centre et deux amis, Alice et John, avec qui nous avions fêté Noël à Ouvéa et le nouvel an sur un îlot. Cette fois, nous fêtons mon anniversaire avec quelques bières, burger et fish’n’chips.

Dernier jour en Nouvelle-Zélande

Pas de photos pour notre dernier jour sur l’île aux kiwis mais quelques anecdotes. En effet, après une courte nuit, nous sommes réveillés à 9h par la sonnette de l’appartement (où nous sommes seuls) : c’est la fille du propriétaire qui vient changer les draps pour les invités suivants. Ceux-ci ont prévu d’arriver en milieu de matinée, notre hôte ne nous avait pas prévenu et même autorisé à rester après midi jusqu’à notre heure de départ.

Nous libérons rapidement la chambre et empilons nos affaires dans le salon. La fille du proprio repart en un clin d’oeil et nous voilà, en pyjama, sans chambre. Je reçois un message du proprio qui me dit que les locataires suivants vont arriver « dans la matinée » et me demande si je peux leur ouvrir. Nous prenons donc nos douches en espérant que ces personnes arrivent vite, nous avons des achats à faire avant de partir. Heureusement, ceux-ci arrivent alors que nous terminons de nous préparer, je leur montre leur chambre et le reste (un vrai appart-sitter !) et ils repartent visiter la ville.

Plus tranquilles, nous partons à la recherche d’une dernière carte postale et d’un déjeuner, avant de rentrer plier le linge qui était dans la machine de notre hôte. Malheur ! Celui-ci n’est pas du tout sec et il nous reste moins d’une heure pour plier bagage et attraper le bus pour l’aéroport. Je file en urgence au lavomatic du coin avec les 4$ qu’il nous reste pour un séchage express pendant qu’Irène finit de ranger le reste.

Finalement, le linge sèche et nous prenons le bus à temps pour l’aéroport où nous arrivons avant l’ouverture de l’enregistrement. Comme nous n’avons pu faire celui-ci en ligne, nous voulons être sûr d’avoir des places côte à côte pour les douze heures de vol à venir.
C’est bon, c’est fait. Nous sommes parés pour de nouvelles aventures de l’autre côté du Pacifique !

3 jours à Wellington, capitale de la Nouvelle-Zélande

3 jours à Wellington, capitale de la Nouvelle-Zélande

Du 25 au 28 janvier 2017

Pour notre retour sur l’île du nord néo-zélandaise, nous avons garé notre van et posé nos valises chez Yoann et Marion, des amis d’école d’ingénieur et de thèse, qui nous ont accueilli à bras ouverts.

Premier jour : Mont Victoria et le front de mer

Après une nuit dans un vrai lit et une première série de lessives, nous partons à la découverte de la ville en milieu de matinée en commençant par une grimpette sur le mont Victoria, l’une des collines qui encerclent la ville et qui fait partie de sa « ceinture verte », un ensemble d’espaces verts (parcs, jardins, bois) créé lors de la fondation de la ville. Du sommet, nous avons une belle vue sur la ville d’un côté et la presqu’île de Miramar de l’autre.

Boutiques à WellingtonBoutiques à Wellington
Vue sur la villeVue sur la ville
Vue sur Wellington depuis le mont VictoriaVue sur Wellington depuis le mont Victoria
Sur le mont VictoriaSur le mont Victoria

Nous descendons vers le front de mer et la plage Oriental Beach puis continuons notre route jusqu’au centre, devant le musée Te Papa. Après une pause déjeuner dans un food truck indonésien, nous décidons de visiter le musée gratuit, dont les sujets sont aussi éclectiques qu’à Auckland.

Maisons au pied de la plage, en villeMaisons au pied de la plage, en ville
Cabanons colorés en villeCabanons colorés en ville
Fougère stylisée sur le portFougère stylisée sur le port
Plongeur en centre-villePlongeur en centre-ville
Le musée de WellingtonLe musée de Wellington

En particulier, nous consacrons une bonne heure à l’exposition sur l’implication des soldats néo-zélandais dans la Première Guerre Mondiale et leur débarquement à Gallipoli (Turquie) au printemps 1915. Cette exposition nous avait notamment été recommandée pour ses statues de cire, plus réelles que nature, sculptées par le studio Weta Workshop (responsable notamment des décors et costumes des deux trilogies de Peter Jackson). Nous sommes impressionnés par le niveau de détails, les poils et coups de soleils sont très réalistes !

Un des soldats de l'expositionUn des soldats de l’exposition
Deuxième soldat : Thomas à côté semble petitDeuxième soldat : Thomas à côté semble petit et est difficile à repérer dans le noir

Nous continuons notre visite par l’étage sur la faune et la flore, avant de rejoindre Yoann autour de 16h, à sa sortie de boulot. Nous nous promettons de revenir le lendemain jeter un oeil à l’étage sur les maoris.

Yoann nous fait visiter le centre ville et nous terminons l’après-midi au soleil, sur un bateau dans la marina, avec quelques amis de Yoann avant de rentrer manger des galettes, des vraies !

Apéro sur le bateauApéro sur le bateau
Marion à l'oeuvre pour nous régalerMarion à l’oeuvre pour nous régaler
Ouiiiii !Ouiiiii !

Deuxième jour : un réveil difficile

Après une nuit agitée, le réveil est difficile. Il semblerait que le food truck indonésien n’ait pas plus à nos estomacs, en particulier celui d’Irène qui restera à la maison toute la journée. Pour ma part, je part avec Yoann au nord d’Auckland pour prendre un peu l’air de la côte, à pied pour moi, en planche à voile pour lui.

Nous arrivons à Onehunga Bay, au bout de la presqu’île de Porirua, où Yoann met sa planche à l’eau et je me lance pour un petit tour de la presqu’île à pied. Le vent souffle fort (tant mieux pour les planchistes), la vue depuis la côte n’est pas tout le temps la plus sympa car sur une partie de la balade, on voit uniquement la voie de chemin de fer et surtout l’autoroute en face. 

Après une heure de marche, retour au point de départ. En attendant Yoann, je décide de pousser un peu plus loin et de grimper une petite colline où là, la vue est plus sympa, et me permet notamment d’observer les planchistes d’en haut. Entre temps, Yoann est sorti de l’eau, je le rejoins et nous repartons vers Auckland en passant par Titahi Bay.

Balade sur la côteBalade sur la côte
Bord de merBord de mer
Cabanons sur la côteCabanons sur la côte

Nous retrouvons Irène en pyjama sur le canapé et décidons de rester au calme pour la soirée, à discuter de nos souvenirs d’école. 

3è jour : retour à l’air libre

En ce samedi matin, Irène se sent un peu mieux et nous décidons de retourner visiter Wellington dans la matinée, et d’aviser ensuite pour la suite du programme : prolonger notre séjour ici ou continuer notre route.

Après une petite visite au marché local pour s’approvisionner en fruits et légumes pour la fin de notre périple néo-zélandais, nous voilà en route vers le centre. Nous passons par le front de mer pour un achat de carte postale puis bifurquons vers le quartier des affaires et shopping avant d’atteindre le bas du cable car, le funiculaire emblématique de Wellington. Nous décidons d’acheter un peu de nourriture à emporter en bas avant d’y monter pour gravir. Celui-ci monte de 120 mètres sur une distance de 612 mètres. 

Le Cable CarLe Cable Car
Vue sur la ville depuis le jardin botaniqueVue sur la ville depuis le jardin botanique

Arrivés en haut, nous pouvons apprécier la vue sur la baie et grignoter notre pique-nique, composé majoritairement de riz, avant de faire un petit tour dans le jardin botanique puis de rentrer à pied, en une petite heure, jusqu’à Newton, chez Marion & Yoann.

Comme Irène est plutôt en forme, nous décidons d’entamer la route vers Taranaki, il faut compter cinq à six heures de trajet au total, en nous disant que nous arrêterons là où on en aura marre. C’est à Patéa, au bord d’une plage de sable très noir, que nous élisons domicile pour un soir. Il nous reste encore une heure de route le lendemain pour atteindre le pied du mont Taranaki mais la fatigue de la route et des jours précédents aura eu raison de nous. Demain, retour à la nature loin des food trucks !

La plage de PateaLa plage de Patea
Le sable noir de PatéaLe sable noir de Patéa

 

Abel Tasman, dernière étape sur l’île du sud

Abel Tasman, dernière étape sur l’île du sud

Du 23 au 25 janvier 2017

Enfin du beau temps ! Après une semaine que l’on qualifiera en moyenne de « pourrie », le soleil fait son grand retour sur l’île du sud.

En ce lundi matin, nous sommes parés pour affronter le parc national d’Abel Tasman réputé pour ses côtes sauvages découpées. Au programme de ces deux jours, deux randonnées sur l’un des Great Walks, l’équivalent de nos GR.

Premier jour : le nord d’Abel Tasman

Réveillés par les sabots des chevaux qui passent près du van (nous dormons dans un camping qui fait aussi centre équestre), nous nous préparons rapidement, pressés de marcher sous le soleil.

Après une bonne heure de route dont les derniers 20 km sur une route de gravier dans la montagne (mais plutôt large), nous arrivons au point de départ de notre randonnée : le camping de Totaranui, un des campings du DoC (department of conservation) les plus grands (269 emplacements !) et les plus demandés (il est complètement rempli de début décembre à fin janvier, nous n’avons pas pu y avoir de place).

Notre randonnée suit le trajet du Abel Tasman Track, un des 9 Great Walks dont je vous ai déjà parlé dans le fiordland, sur sa dernière portion (13,8 km) que nous complétons pour faire une boucle.

Nous partons un peu après 11h et après quelques kilomètres dans la végétation et une succession de montées et descentes, nous atteignons Anapai Bay, où nous comprenons l’intérêt suscité par cette randonnée côtière : c’est magnifique !

Une des belles plagesUne des belles plages
PanoramaPanorama
Une autre plageUne autre plage
Etoile de merEtoile de mer
Un cormoran sèche sur la plageUn cormoran sèche sur la plage
Ajonc et merAjonc et mer
Sculpture naturelleSculpture naturelle
Un huîtrier sur la plageUn huîtrier sur la plage
On croirait voir un cocotierOn croirait voir un cocotier
La mer turquoise La mer turquoise

Nous continuous jusqu’à Anatakapau Bay où nous pique-niquons et ne résistons pas à l’envie de faire un side trip vers Separation Point où niche une colonie de lions de mer. Nous n’en apercevons que deux, de loin, dans l’eau, et ne nous attardons pas car le lieu est un peu trop fréquenté à notre goût.

abel-tasman-j1-couple

Nous continuons jusqu’à la baie suivante, plus au nord, où se trouve la dernière hutte du track. Même si nous ne les avons pas testés, nous sommes surpris du confort des huttes en Nouvelle-Zélande en comparaison avec ces que nous avons pu voir sur l’Overland Track en Tasmanie : en plus du poêle pour se tenir chaud l’hiver, la plupart sont équipées d’éviers et de matelas sur les lits superposés.

Un wekaUn weka

Nous quittons ici la côte pour nous plonger dans les terres avant de quitter le dernier tronçon du track pour rejoindre un chemin pour VTT menant jusqu’à Gibbs Hill, le point culminant de la pointe. Ça grimpe bien et le soleil tape mais nous sommes récompensés par la vue sur la baie de Wainui au premier plan et la Golden Bay au loin.

L'estuaireL’estuaire
Une baieUne baie
Fougère et merFougère et mer
FougèresFougères

Arrivés au sommet, nous profitons de la présence d’une antenne de téléphone mobile (BTS pour les intimes) pour passer nos coups de fil : nous assurer d’une place dans un camping pour le soir et réserver le bateau-navette pour le lendemain.

Nous descendons ensuite tranquillement vers le parking de Totaranui où nous attends le van. Nous avons parcouru une vingtaine de kilomètres en six heures (avec les pauses pique-nique et photos) mais la journée n’est pas terminée !

En effet, nous avons encore devant nous une bonne heure de route vers Kaiteriteri où nous campons et surtout, nous avons rendez-vous à 20h avec Karen & Nick. Et oui, nos hôtes néo-zélandais qui nous avaient accueillis à bras ouverts à Christchurch sont montés pour une semaine en vacances à Kaiteriteri et, hasard du calendrier, nous y sommes au même moment. Ils nous ont donc invités dans leur maison de location où nous partageons un très bon dîner préparés par Nick pendant que nous racontons nos expériences pluvieuses des jours précédents.

Nous apprenons d’ailleurs que suite aux averses, deux des trois cols qui permettent de traverser les Alpes néo-zélandaises, Haast pass et Arthur’s pass, ont été fermés à la circulation. Rappelez-vous, nous avons dû passer Haast pass quelques jours auparavant (au début de l’épisode pluvieux), celle-ci a été fermée deux jours plus tard. Il en est fallu de peu que nous soyons obligés de repasser par Christchurch (et ajouter 100 km de détour) pour rejoindre le nord !

Après ce délicieux repas, nous faisons nos adieux avant de rentrer nous coucher, pour être en forme pour la randonnée du lendemain.

Deuxième jour : Anchorage à Manahau

La veille nous avons marché sur la dernière portion du Abel Tasman track, aujourd’hui c’est la première section que nous parcourons. Comme il n’y a pas de boucle possible, nous prenons un bateau-taxi depuis Manahau où nous laissons notre van et qui nous dépose à Anchorage Bay, à une douzaine de kilomètres de marche.

Thomas devant le tracteur ThomasThomas devant le tracteur Thomas

Avant de nous y emmener, le taxi fait un détour par le rocher de split apple, une pierre ronde fendue, située à quelques encablures de la côte. Il paraît que c’est le deuxième rocher le plus photographié de l’hémisphère sud (après Ayers Rock).

Le fameux Split Apple RockLe fameux Split Apple Rock

Le bateau passe ensuite devant Adele Island, pour nous montrer quelques lions de mer qui se prélassent au soleil loin de la foule. Puis quelques minutes plus tard, nous sommes déposés sur la plage d’Anchorage Bay.

Avons de nous attaquer au chemin du retour, nous commençons par une petite rando d’une heure autour de la presqu’île toute proche qui nous mène jusqu’à Pitt Head. Puis pour profiter encore quelques minutes de la baie, nous décidons d’y pique-niquer, il est déjà presque 13h et la plage suivante n’est pas toute proche.

Rocher près de la péninsuleRocher près de la péninsule

Notre repas terminé, nous attaquons enfin le chemin du retour et commençons par grimper jusqu’à un joli point de vue sur Anchorage Bay avant de redescendre et de longer la côte. Malheureusement, le sentier n’offre pas autant de points de vue que la veille et surtout, il est beaucoup plus fréquenté car il s’agit de la randonnée la plus accessible logistiquement parlant.

La côteLa côte
Plage de rêvePlage de rêve

Nous avalons donc les kilomètres avant de nous arrêter pour une pause goûter et trempette des pieds à Stilwell Bay.

Une halte bien méritée à la plageUne halte bien méritée à la plage
La dernière plage de la journéeLa dernière plage de la journée

La randonnée terminée, nous reprenons la route assez rapidement afin de parcourir une partie des kilomètres qui nous séparent de Picton où nous devons prendre le ferry pour Wellington et l’île du nord le lendemain.

Dernier jour sur l’île du sud

Une fois n’est pas coutume, la météo est mitigée en ce mercredi matin. Nous objectif de la demi-journée est d’atteindre la ville de Picton, située au nord-est de l’île. Comme nous avons le temps, nous prenons le chemin des écoliers, la Queen Charlotte Drive, qui relie la capitale de la moule géante, Havelock, à Picton et longe le bout des deux sounds (les fjords) au fond desquels sont logées ces deux villes. Vue la météo, les points de vue revêtent une beauté relative.

Arrivés à Picton, il est 11h et l’embarquement est à 13h. Nous profitons de nos deux heures pour faire le tour du centre, assez rapide, et nous poser dans un premier café pour manger et un deuxième pour prendre un café. Nous rejoignons le van vers 13h et nous insérons dans notre file, où nous attendrons près d’une heure avant d’embarquer.

Vue du port de PictonVue du port de Picton
Le monument aux morts de PictonLe monument aux morts de Picton
Un café de PictonUn café de Picton

Nous quittons l’embarcadère avec 30 minutes de retard. Entre temps, le soleil a réapparu et nous passons la première heure de la traversée sur le pont supérieur, profitant du calme et des paysages magnifiques du Queen Charlotte Sound.

En route !En route !
Le fjordLe fjord
Un des phares du fjordUn des phares du fjord
La riveLa rive

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Un beau gosse devant un rivage contrastéUn beau gosse devant un rivage contrasté
Arrivée en merArrivée en mer
Fin du fjordFin du fjord

Une fois sortis dans le détroit, le vent se lève et nous passons le reste du trajet à l’intérieur, à trier nos photos avant d’apercevoir enfin la baie de Wellington. Nous débarquons et rejoignons notre logement pour les trois prochaines nuits, chez Yoann et Marion, des amis d’université.

Wellington et la tour EYWellington et la tour EY
Deux jours en Central Otago

Deux jours en Central Otago

En ce lundi matin de janvier, le soleil pointe le bout de son nez sur le parking de Lumsden où nous avons passé la nuit.

Je profite de la proximité d’un supermarché déjà ouvert pour aller acheter un muffin frais pour le petit-déjeuner, mais mal réveillé, m’explose l’orteil sur le trottoir au passage. Soigné et rassasiés, nous voilà partis pour Queenstown, de nouveau dans la région de l’Otago, mais sa partie centrale cette fois.

Nous nous arrêtons un peu avant d’arriver dans la ville pour une randonnée le long de la péninsule de Kelvin et du lac Wakatipu, qui forme un S vu du ciel. Nous marchons une petite heure et à la vue des nuages noirs qui se profilent, et aussi parce que mon orteil me fait un peu souffrir, nous rebroussons chemin et pique-niquons au bord du lac, à quelques mètres du van, avant de pousser jusqu’à Queenstown.

Balade à Kelvin HeightsBalade à Kelvin Heights

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Entre temps, la pluie nous a rattrapé donc notre visite de la ville est très rapide. Vue le temps, nous décidons de nous poser dans un café pour recharger nos batteries d’appareils électroniques puis dans un pub où nous planifions la suite de notre voyage en goûtant la bière locale.

Les prévisions météo étant pessimistes pour la ville et la région, connue surtout pour ses activités de plein air à sensation (bateau rapide, saut à l’élastique, descente en luge toboggan…), nous décidons de reprendre la route pour se rendre à Wanaka le lendemain, où la météo semble plus favorable.

Sur la route, nous nous arrêtons le long de gorges impressionnantes qui ont notamment servies de décor au Seigneur des Anneaux (la scène avec les statues gigantesques, ajoutées numériquement) puis dormons dans une aire de camping gratuite le long du lac Dunstan.

Les gorgesLes gorges
La porte ! Enfin presqueLa porte ! Enfin presque

Le lendemain, nous roulons donc jusqu’à Wanaka où le soleil brille mais le vent souffle ! Comme à l’accoutumée, nous nous lançons pour une petite randonnée jusqu’au sommet du Mont Iron, une colline qui domine la ville. Il semble que ce soit la sortie préférée des locaux car nous croisons pas mal de monde malgré le dénivelé important : joggers, promeneurs avec leur chien, familles…

Vue du Mont IronVue du Mont Iron
Vue du Mont Iron égalementVue du Mont Iron également
En cheminEn chemin

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Nous déjeunons au bord du lac Wanaka, mais dans le van, car le vent souffle. Puis, tiraillés entre la nécessité de faire la route jusqu’à la côte ouest et l’envie de profiter du soleil, nous nous accordons quelques heures de vitamine D supplémentaires en nous promenant le long du deuxième grand lac de la région : le lac Háwea.

Le lac WanakaLe lac Wanaka
Toujours le lac WanakaToujours le lac Wanaka
Le lac HawaiLe lac Hawai
Le lac HawaiLe lac Hawai
Le lac HawaiLe lac Hawai
Un abricotier sur la plageUn abricotier sur la plage

Nous repartons vers 16h car trois heures de route nous attendent pour rejoindre la côte ouest, via la Haast Pass, l’une des trois routes qui permettent de traverser les Alpes du Sud néo-zélandaises (les deux autres sont Lewis pass et Arthur’s pass). Bien sûr, dès que nous commençons à grimper, la pluie nous rattrape et nous tiendra compagnie jusqu’à notre arrivée à Karangana, à quelques kilomètres avant le Fox Glacier.

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Ainsi se conclut notre périple dans l’Otago. Ce soir nous profitons d’un vrai camping avec douche, eau chaude et même une prise pour raccorder notre van au secteur (et terminer de charger nos batteries) !

Une biche peu faroucheUne biche peu farouche
Le Freedom Camping en Nouvelle-Zélande

Le Freedom Camping en Nouvelle-Zélande

Comme vous le savez, pour notre tour de Nouvelle-Zélande, nous avons loué un van aménagé qui nous sert donc de moyen de locomotion mais également de cuisine, dressing et bien sûr de chambre à coucher.

Mais dormir dans un van aménagé ne s’improvise pas, car même si la pratique du freedom camping (camping que l’on qualifierait de sauvage) est plus ou moins tolérée au pays des kiwis, il faut respecter certaines règles.

Self-contained versus non self-contained

Ce qui fait la différence entre deux vans ici est la qualification en temps que véhicule self-contained. Ce certificat officiel est attribué aux véhicules aménagés de telle sorte à permettre à ses occupants de vivre « en autarcie » et sans rejets pendant 3 jours (source). Ainsi, le véhicule doit avoir 3 jours de réserve d’eau, permettre de se laver et de stocker les rejets via deux réservoirs : l’eau dite « grise » (douche, vaisselle…) et les déjections (glamour). Cela représente 4 litres d’eau par personne par jour (donc pouvoir stocker 12 litres par personne d’eau propre).

Il y a pas mal de subtilités, comme le fait que les réservoirs doivent être scellés (pour ne pas être tenté de les démonter après le passage de certificat peut-être ?). En discutant avec un français ayant aménagé son van, j’ai par exemple appris qu’il avait raté la certification de peu car les toilettes installées n’étaient pas accessibles lorsque le lit était déplié (donc la nuit).

Généralement, les camping-cars sont qualifiés self-contained. Lors de notre périple, nous rencontrons aussi régulièrement des vans aménagés plus petits que le nôtre mais qui ont le certificat.

L’autocollant qui permet de se garer n’importe où

Vous l’aurait compris dans ma phrase précédente, bien qu’ayant été surclassés, notre van ne possède pas le Graal. Nous avons bien un réservoir d’eau qui nous fait facilement 3 jours mais pas la possibilité de se doucher et l’eau de notre lavabo s’écoule directement sous le van lorsqu’on l’utilise (du coup, on met une bassine en dessous pour éviter de rejeter des produits chimiques dans l’herbe).

Impact sur le freedom camping

Le fait d’être certifié self-contained est un véritable avantage pour le freedom camping car cela permet, dans la majorité des municipalités, de se garer sur une aire de stationnement pour y passer la nuit. Il y a souvent des restrictions, zones naturelles protégées ou zones résidentielles, mais cela laisse quand même une certaine liberté.

Pour les véhicules non certifiés (communément qualifiés de NSC), c’est une autre histoire car chaque district (l’équivalent d’une région) a sa propre loi sur le fait de pouvoir camper en pleine nature (ou tout du moins, hors d’un camping officiel) : certains comme Queenstown interdisent complètement aux NSC le freedom camping, d’autres l’autorisent, à plus de 200 mètres d’une route (c’est compliqué en van).

Dans tous les cas, pour les NSC, l’idée est de passer la nuit à un endroit équipé de WC et autorisé par le district. C’est bien sur le cas de tous les campings privés (payants), des campings du Department of Conservation (DoC) dans les parcs nationaux (souvent payants), mais aussi de pas mal de zones indiquées par les districts comme aménagées pour accueillir les NSC et gratuites. L’intérêt pour eux est double :

  • contrôler les freedom campers d’autant plus que pas mal d’abus ont eu lieu ces dernières années : la masse touristique augmentant, et certains irrespectueux laissant leurs détritus derrière eux, les habitants commencent à en avoir marre.
  • Faire tourner l’économie locale : des villes comme Lumsden, qui sont situées à une douzaine de kilomètres d’un axe routier important (en l’occurrence Te Anau-Queenstown), détournent le trafic vers leur centre. Nous y avons passé une nuit et, évidemment, au réveil, nous sommes allés chercher une partie de notre petit-déjeuner à l’épicerie en face.

Le dernier type de zones où NSC séjournent sont un peu plus « borderline » : il s’agit souvent de zones de pique-nique avec WC, officiellement autorisées pour les self-contained uniquement, mais où les NSC sont tolérés. Cela se sait par bouche à oreille ou via les applications mobiles utilisées par les campeurs.

Pour notre part, nous avons réussi sur le majorité de nos nuits sur l’île du sud (au moment où j’écris ces lignes, nous y passons notre dernière nuit, dans une aire près d’un village du Malborough) à camper gratuitement en trouvant sur les applications Campermate ou WikiCamp NZ des zones autorisées officielles. Nous n’avons pas tenté le camping dans les zones officiellement interdites mais tolérées, le risque étant de se voir infligé une amende de $200 (133 €).

A garder en tête donc si un jour vous décidez de faire le tour de la Nouvelle-Zélande en van : les NSC sont certes moins chers, mais il faut ajouter pour certaines nuits, surtout autour des zones touristiques, une dizaine de dollars par personne.