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Auteur : Thomas

Le Fiordland : à la recherche du rayon de soleil

Le Fiordland : à la recherche du rayon de soleil

Résumé de l’épisode précédent : ce samedi matin, Irène et Thomas sont en route vers Te Anau, mais la jauge d’essence de leur van se rapproche dangereusement du zéro et il leur reste quelques kilomètres à parcourir jusqu’à Manapouri. Vont-ils y arriver ?

A la recherche de la goutte d’essence

Et bien contre toute attente, et malgré les soubresauts de l’aiguille de la jauge pour qui le réservoir ne doit pas être rempli de manière linéaire, l’essence semble en effet diminuer plus rapidement entre ¾ et ¼ du plein alors que pour ces derniers 30 kms, elle bouge beaucoup moins vite et nous arrivons à Manapouri avec de l’essence.

Cette ville, dont les gens fans d’heroic fantasy apprécieront le nom, située à une vingtaine de kilomètres de Te Anau, possède la première station essence lorsque l’on arrive du sud. En fait, il n’y a qu’une pompe, attachée à un lecteur de carte de crédit, qui ne fonctionne qu’avec notre carte Fortunéo et pas nos cartes de banques « nouvelle génération » (N26 et Revolut) qui sont considérées comme des cartes de débit. Il faudra donc s’acquitter des frais de conversion mais c’est le prix de la bêtise !

Nous mettons une vingtaine de litres dans le réservoir et repartons vers Te Anau, la ville étape incontournable pour tous ceux qui visitent le Fjordland. Nous nous arrêtons à l’office de tourisme pour obtenir des informations sur les randonnées faisables aux alentours en prévision du lendemain. On nous déconseille de tenter la plupart des randos qui nécessitent de monter, car la visibilité est très mauvaise. De toute façon, aujourd’hui samedi, nous avons un objectif : embarquer sur le ferry qui fait le tour du Milford Sound, le « fjord » le plus connu de Nouvelle-Zélande. Notre ferry est à 16h30 et malgré nos aventures de la matinée, il n’est que midi. Nous avons 4 heures pour parcourir les 120 km qui nous séparent de l’embarcadère.

Milford Sound

C’est parti donc, nous prenons la route qui, suivie non-stop, prend environ deux heures et demie. Nous faisons quelques arrêts photos, le temps est correct, nuageux sur les hauteurs mais quelques rayons de soleil viennent éclairer notre arrêt devant Mirror Lake ou notre déjeuner au milieu d’un champ de lupins.

Le "Mirror Lake" bien nomméLe « Mirror Lake » bien nommé

Nous atteignons le point de départ de quelques randonnées, au lieu dit « the divide » et là, à peine sommes-nous passé d’une vallée à l’autre que la météo se dégrade soudainement : une pluie continue, parfois torrentielle s’abat sur nous, les nuages sont très bas et on ne voit clairement plus le sommet des montagnes. Sur les quarante kilomètres restants nous perdons foi en une amélioration possible et nous préparons psychologiquement à une sortie ferry sous la pluie.

Il pleut non ?Il pleut non ?

Les montagnes dégoulinent d’eau autour de nous, c’est très impressionnant car de nombreuses cascades se sont formées et, de part et d’autre de la route, ces rubans d’eau strient les flancs des montagnes.

Cascades à foisonCascades à foison

Vue l’heure, nous sommes quasi seuls dans ce sens de circulation : tous les cars de touristes ont déjà terminé leur tour et nous les croisons qui rentrent vers Te Anau. Nous sommes en tête de file pour la descente dans le tunnel qui marque le dernier changement de vallée (un feu contrôle l’alternance des flux).

Nous profitons d’une accalmie pour marcher rapidement (il pleuviote) vers « The Chasm », un trou gigantesque où s’engouffrent des trombes d’eau puis arrivons enfin sur le parking de l’embarcadère.

The ChasmThe Chasm
Un KeaUn Kea

A 16h30, c’est l’heure. Nous sommes dix sur le bateau, prévu pour 75 personnes en temps normal. Nous entamons alors un tour du fjord qui durera deux heures. Autant vous dire que la visibilité ne s’est pas améliorée, les nuages masquent les sommets et on ne distingue pas le bout du fjord, cela donne un effet un peu mystérieux à notre tour. Mais nous sommes un peu déçus de ne rien voir…

Le port du Milford SoundLe port du Milford Sound
CascadeCascade
Montagnes et ciel grisMontagnes et ciel gris
hum...on vous laisse faire travailler votre imaginationhum…on vous laisse faire travailler votre imagination
Lion de mer au reposLion de mer au repos
CascadesCascades
CascadeCascade
CascadeCascade
Thomas devant les cascadesThomas devant les cascades
Sous la pluieSous la pluie

On apprendra néanmoins que cette zone est l’une des plus pluvieuses de Nouvelle-Zélande avec, en 2016, 10 000 mm d’eau tombés sur l’année. Il y pleut en moyenne deux jours sur trois. Le point positif est que la pluie nous aura permis de voir toutes ces petites cascades qui se tarissent en quelques heures dès que la pluie s’arrête : il n’y a que 3 cascades permanentes dans le Milford Sound ! Difficile à croire…

Le réconfort après la pluieLe réconfort après la pluie

En retournant à la voiture, nous tombons sur des oiseaux étranges. Nous pensons qu’il s’agit de kiwi mais nous apprendrons plus tard que ce sont des wekas, oiseaux également incapables de voler.

Mais il se fait tard, il pleut toujours, nous roulons jusqu’au premier camping, Cascade Creek, à 40 km, où nous avons même le droit à un bel arc-en-ciel avant de nous endormir en rêvant de soleil.

Arc-en-ciel sur lupins : les bons côtés de la pluieArc-en-ciel sur lupins : les bons côtés de la pluie

Le long de la rivière Anduin

En ce deuxième jour dans le Fiordland, pas de changement, la météo ne s’est pas améliorée et alterne entre averses et ciel couvert. Toutes les randonnées de cette partie du parc étant sans intérêt vues les conditions, nous décidons de repartir vers le sud pour faire un morceau du Kepler Track, l’un 9 Great Walks néo-zélandais, les sentiers les plus populaires du pays. Avec le Routeburn Track (sous les nuages) et le Milford Track (considérée comme la plus belle rando du monde et dont le quota est rempli un an à l’avance), ils composent les 3 Great Walks du Fjordland.

Nous arrivons au départ de la randonnée vers midi, et partons pour un aller-retour de 3h30 le long de la rivière Waiau, où certaines scènes du Seigneur des Anneaux ont été tournées (il s’agit de la rivière Anduin dans le film), puis dans la forêt jusqu’au lac Manapouri. Une petite virée agréable, où la cime des arbres nous aura fait oublier les nuages au dessus de nos têtes.

La rivière Anduin sans les hobbitsLa rivière Anduin sans les hobbits
Forêt ensoleilléeForêt ensoleillée
Les "boardwalks"Les « boardwalks »
Devant un petit lacDevant un petit lac
Une plante carnivoreUne plante carnivore
Thomas sur le pont suspenduThomas sur le pont suspendu
FougèreFougère
PlantesPlantes
Le lac où nous nous arrêtonsLe lac où nous nous arrêtons pour pique-niquer

Vue la météo, nous décidons de ne pas nous attarder dans la région malgré les nombreuses possibilités de randonnée et filons jusqu’à Lumsden pour la nuit.

Dernière photo de la rivière Anduin Dernière photo de la rivière Anduin

En espérant qu’il fera beau dans le Central Otago !  

En bref : changement d’île

En bref : changement d’île

Presque trois semaines sans nouvelle brève, il est temps de remédier à cela ! 

Nous voilà à Wellington, sur l’île du Nord, depuis mercredi soir où nous logeons chez Yoann et Marion, des amis d’école. 

Nous avons mis à jour la carte de notre parcours sur l’île du Sud, en attendant la publication des articles. Beaucoup sont rédigés (nous avons eu pas mal de pluie) mais il reste les photos à sélectionner et trier ! 

Pour des news en temps réel, vous pouvez suivre notre compte Instagram. A très bientôt ! 

Le tour de la Grande Terre en 5 jours

Le tour de la Grande Terre en 5 jours

Pour notre deuxième semaine en Nouvelle-Calédonie nous avons prévu un tour de la Grande Terre, nom donné à l’île principale. La prévision météo pour la semaine étant plutôt mitigée, voire pessimiste, nous n’avons pas de plan particulier, aucune réservation, uniquement une voiture de location et notre matériel de camping.

Jour 1 : Nouméa – La Foa

Même si nous récupérons la voiture de location, livrée à domicile, à 7h30, nous ne décollons pas avant 10h, le temps de skyper avec nos familles pour leur souhaiter un Joyeux Noël.

Notre première étape sera la région de La Foa et le parc des Grandes Fougères. Nous arrivons à La Foa vers midi, nous baladons rapidement dans le parc où l’on peut découvrir les statues de différentes tribus de Nouvelle-Calédonie. Ressemblant à des totems, chacune représente une thématique et a été sculptée par un artiste issu d’une tribu du territoire.

La passerelle Marguerite à La FoaLa passerelle Marguerite à La Foa
Une sculpture à La FoaUne sculpture à La Foa

Nous grimpons ensuite en voiture vers Farino, plus petite commune du territoire en superficie (il faut dire qu’ici les communes nous semblent assez grandes, beaucoup de lieux sont en fait rattachés à une commune plus importante). Le temps de prendre quelques photos depuis le point de vue et la pluie se met à tomber. Nous profitons d’une accalmie pour pique-niquer, activité interrompue à nouveau par la pluie et nous terminons notre déjeuner sous l’auvent de la mairie.

Malgré les caprices de la météo, nous décidons de maintenir le programme, c’est-à-dire de randonner dans le parc voisin, le parc des Grandes Fougères. Plusieurs parcours sont possibles selon le temps que l’on souhaite y passer. Vue l’heure et la météo, nous optons pour une boucle de trois heures qui finalement n’en fera que deux et demi. Le parc rassemble plus de 500 espèces de fougères dont 70 endémiques à Nouvelle-Calédonie, et héberge également l’oiseau endémique et emblématique de l’île : le cagou.

Bouquet de fougèresBouquet de fougères
Une fougèreUne fougère
Une fougère bicoloreUne fougère bicolore
Une grand fougèreUne grande fougère
Un hibiscusUn hibiscus

Nous espérons donc en voir un sur notre chemin et sommes à l’affût. Après deux heures sans l’ombre d’une plume, nous nous résignons quand soudain, au détour du chemin, nous voyons se découper la silhouette d’un oiseau gris. Il s’agit bien d’un cagou et celui-ci n’est pas seul : il se déplace en groupe avec trois de ses congénères. Les oiseaux fuient en courant devant l’objectif de l’appareil photo. En courant, oui, car cet oiseau bien que pourvu d’ailes, ne vole pas.

Le cagouLe cagou
Le cagou de profilLe cagou de profil

Un peu plus loin, nous en rencontrons un cinquième puis un sixième, qui pousse des petits cris, entre le sifflement de lignes à haute tension et le jappement d’un chien. Car c’est également pour son cri peu commun, on dit du cagou qu’il aboie, que cet oiseau en voie d’extinction est connu.

Un oiseau dans le parcUn oiseau dans le parc
Thomas, visiblement content de luiThomas, visiblement content de lui

Contents de nos rencontres, nous terminons la rando en évitant les gouttes de pluie avant de nous diriger vers un camping proche. Et quelques minutes après avoir monté la tente, l’averse éclate, pour de bon cette fois, car elle durera toute la nuit. Au moins, notre tente est baptisée et bien étanche !

Une roche bicoloreUne roche bicolore
Le "saloon" du camping, notre abri / cuisine / salle à manger pour un soirLe « saloon » du camping, notre abri / cuisine / salle à manger pour un soir

Jour 2 : de Farino à Koumac en passant par Bourail

Réveil sous la pluie pour ce deuxième jour. Nous démontons la tente que nous mettons à sécher dans un endroit à l’abri des intempéries et décidons malgré la météo de marcher jusqu’à la cascade toute proche. Rien de très impressionnant. Après un rapide coup d’œil à la météo, nous décidons de monter vers le nord, où les prévisions pour le lendemain sont les moins pires de la Grande Terre… direction Koumac donc.

Le chien du camping nous sert de guideLe chien du camping nous sert de guide

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Après une petite heure de route et un arrêt par la plage de Tanguy dont nous n’avons pas trouvé le panneau, nous atteignons la plage de la Roche Percée, près de Bourail, le fief des broussards calédoniens, pour une pause pique-nique humide devant le rocher du bonhomme.

La plage de TanguyLa plage de Tanguy
Le rocher du bonhommeLe rocher du bonhomme

Le temps n’ayant pas l’air d’empirer, nous décidons de rester et partons pour la randonnée des trois baies. Comme son nom l’indique, celle-ci relie trois baies : la baie de la roche percée, la baie des tortues et la baie des amoureux. Entre chaque baie, il faut grimper pour passer les falaises, ce qui nous permet d’ailleurs d’apercevoir quelques tortues qui nagent en contrebas.

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Vue sur l'une des baiesVue sur l’une des baies
Le passage dans la roche percée, qui relier deux baiesLe passage dans la roche percée, qui relier deux baies

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Des pins coloniauxDes pins coloniaux

L’heure tournant, notre objectif étant de faire la route jusqu’au nord, nous reprenons la voiture et roulons sous la pluie jusqu’à Koumac où nous trouvons un camping quasi vide. Nous montons la tente sous la pluie et après un bon repas chaud, il est déjà l’heure de se mettre au duvet, faute de lit !

Jour 3 : la pointe Nord

Contre toute attente, c’est la chaleur du soleil sur notre tente qui nous réveille vers 7h (le soleil se lève vers 5h en été et se couche à 18h30). Tant mieux, pas besoin de la laisser sécher dans la voiture !

Premier objectif de la journée : visiter les grottes de Koumac. Il s’agit de deux grottes, accessibles depuis un petit parking, une petite qui se visite en quelques minutes sans lumière car proche de la falaise et une deuxième, plus grande, dont seules les premières centaines de mètres sont autorisées à la visite. Au-delà, un panneau interdit l’accès car une poche de gaz a été détectée à 2 km de l’ouverture.

L'entrée de la petite grotteL’entrée de la petite grotte avec un Thomas presque en forme
La petite grotte de KoumacLa petite grotte de Koumac

Nous avons nos lampes frontales avec nous et après la mise en jambe dans la petite grotte, nous grimpons jusqu’à l’ouverture qui permet de s’enfoncer dans les entrailles de la Terre, non sans avoir laissé notre nom et heure de départ dans un carnet à l’entrée, au cas où…

L'entrée de la grande grotteL’entrée de la grande grotte

Le chemin est assez simple à suivre : il n’y a pas vraiment le choix, c’est un couloir assez large, on peut facilement s’y croiser, où je tiens debout sans problème. Le passage atteint même parfois des hauteurs impressionnantes. Après une quinzaine de minutes, nous arrivons devant un mini lac et des panneaux nous interdisant d’aller plus loin, la poche de gaz se trouvant alors à plus d’un kilomètre de distance encore (on n’est jamais trop prudent).

Dans la grotte

Dans la grotte 2

Dans la grotte 3

Dans la grotte 4

Nous rebroussons chemin et sortons à l’air libre non sans avoir croisé une famille juste avant la sortie. Sans cela, nous étions seuls, ce n’est pas Lascaux ! Nous indiquons notre heure de sortie sur le registre et prenons la route vers la pointe nord de l’île.

Après deux heures de route, nous arrivons à Boat Pass, un chenal qui sépare le bout de la Grande Terre de quelques îles que nous apercevons depuis le rivage.

Boat PassBoat Pass
On traverser à la nage ? On traverser à la nage ?

Nous y pique-niquons avant de reprendre la route vers Poingham, à quelques kilomètres. Ce lieu-dit est connu pour son relai les pieds dans l’eau, que nous allons voir par curiosité. Mais en arrivant, nous voyons un panneau pour une randonnée de découverte de la pointe. Vous nous connaissez, un peu de crème solaire, un chapeau les chaussures adéquates aux pieds et c’est parti ! Bien que le panneau indiquant la rando porte un sceau « officiel », les panneaux suivants qui ponctuent les étapes ont été ajoutés par les propriétaires du relai et nous informent sur les endroits croisés : lac de rétention d’eau, marais salants, table d’orientation. Au détour d’un chemin, nous apercevons un cheval sauvage, rapidement suivi d’une dizaine de congénères. Ceux-ci nous voient et s’empressent de s’éloigner pour s’abreuver dans le lac en question. L’occasion pour nous de les observer de loin à l’abri des buissons.

Les chevaux sauvages s'abreuventLes chevaux sauvages s’abreuvent
Les marais salantsLes marais salants

La rando terminée, nous allons jeter un œil au relais et à sa plage avant de reprendre la route vers Poum, le village du coin où nous pensons faire le plein d’essence. Arrivés à 15h30, la station censée ouvrir à 14h est toujours (ou « déjà » ?) fermée. Peu importe, nous devons de toute façon descendre à Koumac et décider de ce que l’on fait le soir même : y rester dormir ou passer sur la côte est.

La route du nordLa route du nord
Des chevaux sauvages au bord de la routeDes chevaux sauvages au bord de la route
Il flottte toujours !Il flotte toujours !

Vue la météo qui semble s’améliorer et les prévisions plutôt optimistes pour le lendemain, nous décidons de prendre la route transversale entre Koumac et Pouebo. La route se faufile dans les montagnes, avec la lumière de cette fin d’après-midi, les paysages sont magnifiques. Arrivés sur la côte est, nous roulons jusqu’au seul gîte / camping au sud de Pouebo. Il fait beau sur la route la route jusqu’à ce que l’on atteigne notre objectif, niché au pied du mont Panié, le point culminant de la Nouvelle-Calédonie. Cette situation favorise la rétention de nuages semble-t-il, car il pleut… Le propriétaire du gîte nous fait le tour du propriétaire, à commencer par la plage, située à quelques mètres, et où est aménagé un parcours de PMT (palmes/masque/tuba) que l’on peut faire le lendemain. Il nous explique également que dans cette partie de la Calédonie, la plage est un peu comme le jardin du propriétaire et nous indique donc les limites de sa « propriété » à ne pas dépasser pour ne pas avoir d’ennuis avec les voisins. La loi littorale et son droit d’accès sur la plage n’a pas cours ici. Nous montons la tente au bord de l’eau, à l’abri d’un cocotier, trop petit pour porter des cocos qui pourraient nous tomber dessus pendant la nuit. Notre repas et notre soirée seront ponctués de mises à l’abri dans la voiture, il pleut de plus en plus. Nous décidons de nous coucher enfin, espérant une accalmie pour le lendemain.

Jour 4 : Hienghène

Au réveil… il pleut toujours ! Nous cherchons tant bien que mal la motivation, réussissons à faire bouillir un peu d’eau pour le café entre deux gouttes, mais cela semble compromis pour le PMT. Vers 10h, nous allons régler notre nuit, le propriétaire nous propose un café, le cadre est sympa, il y a du wifi, nous nous posons donc à l’abri. Et ce n’est pas avant midi que nous décollons, direction Hienghène.

Une des cascades de PoueboUne des cascades de Pouebo
La mer et le beau temps !La mer et le beau temps !

Quelques kilomètres de route plus loin et le ciel s’éclaircit déjà. Nous avons donc la chance d’admirer les montagnes légèrement nuageuses depuis le petit bac de la Ouaieme, le dernier en activité sur l’île et le passage obligé pour continuer notre route.

Avant le bac de la OuaiemeAvant le bac de la Ouaieme
Le bac de la OuaièmeLe bac de la Ouaième

À l’approche de Hienghène, nous nous arrêtons plusieurs fois pour prendre en photo l’attraction pour laquelle ce village est connu : la poule ! En effet, à une centaine de mètres de la côte se dresse fièrement un rocher en forme de gallinacé, de quoi réveiller les gaulois qui sommeillent en nous. Ironiquement, Hienghène est aussi le village d’où était originaire Jean-Marie Tjibaou, leader kanak indépendantiste assassiné en 1989.

L"église de WaréL »église de Waré
La poule de HienghèneLa poule de Hienghène

Après un grignotage devant la poule, nous descendons vers une autre particularité géologique du coin, les falaises lindéraliques. Ces roches ne surplombent pas directement la mer, on peut en faire le tour en voiture, mais pas y grimper, bien trop abruptes. Nous suivons donc le sentier tout tracé, en passant notamment par la plage « du billet de 500 » ainsi appelée car l’ancien billet de 500 francs pacifiques avait pour illustration l’une de ces falaises.

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La plage du billet de 500La plage du billet de 500

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Des déchets sur la route, rencontrés trop souventDes déchets sur la route, rencontrés trop souvent

La balade terminée, nous reprenons la route vers le sud jusqu’à Tiwaka, où la route transversale rejoignant Koné débute. La météo restant maussade sur cette côte, nous décidons donc de traverser à nouveau : notre séjour côte est aura à peine duré 24h. La Koné-Tiwaka offre également des paysages magnifiques même si les nuages gâchent un peu la fête.

La Koné-TiwakaLa Koné-Tiwaka

Arrivés à Koné, où il fait beau, il s’agit de trouver le camping municipal gratuit repéré sur internet, et a priori situé sur la presqu’île de Faoué. Nous nous rendons jusqu’au point indiqué par le GPS et arrivons au bout d’un chemin qui se termine dans une sorte de carrière de pierres. Nous nous doutons que nous avons fait fausse route mais la nuit pointe le bout de son nez et il faut trouver le bon camping. Ayant répéré quelques kilomètres plus tôt un panneau pour une zone de pique-nique, nous allons y jeter un oeil. Il n’y a personne dans la zone et la pénombre ne nous permet pas de distinguer des farés. Une famille sur le route nous confirme que nous sommes au bon endroit. C’est effectivement là : une dizaine de tables bien espacées sont présentes et les zones herbeuses nous offrent de nombreuses possibilités pour planter la tente. Par contre, le point d’eau censé être présent est introuvable, il y a bien un tuyau métallique qui sort de terre près de la voiture auquel devait être raccordé un robinet à une époque, mais ce n’est plus le cas…

L'arrivée d'eau du campingL’arrivée d’eau du camping

Tant pis, nous montons la tente aux dernières lueurs du jour et cuisinons à l’eau de source (grand luxe !). Au moment d’aller se coucher, nous sommes en train de nous brosser les dents dans la nuit noire près de la voiture quand une voiture débarque, roulant au pas et s’approchant de la nôtre (alors que le camping est vide). Nous nous regardons, intrigués, la fenêtre s’ouvre et là, le passager nous demande si nous avons trouvé la vanne pour ouvrir l’arrivée d’eau. Nous ne savons quoi répondre, mais il nous explique, en sortant de la voiture, qu’il faut en fait traverser la route pour aller ouvrir la vanne et faire couler l’eau de ce tuyau sortant de terre. Il joint le geste à la parole et effectivement, l’eau coule à flot. Nous remplissons notre bidon puis l’homme, aidé du conducteur, sort une dizaine de jerricanes de son coffre pour les remplir. Nous comprenons qu’ils viennent ici tous les soirs pour s’approvisionner. Rassurés, nous allons nous coucher.

Jour 5 : Koné-Bouraké

Dernier jour de la boucle qui en fait sera bouclée le dimanche (nous sommes vendredi). En effet, l’objectif de la journée est d’atteindre la presqu’île de Bouraké, à 80 km au nord de Nouméa, d’où nous prenons un bateau le lendemain matin direction l’îlot Tenia, où nous passerons le réveillon de la Saint Sylvestre.

Il fait beau, nous avons de l’eau et savons même faire fonctionner cette source, nous en profitons donc pour prendre une petite douche avant de partir.

Un petit déjeuner au soleilUn petit déjeuner au soleil

Sur la route, nous sommes arrêtés par un broussard en quad qui ouvre la route à son troupeau de vaches et nous demande de nous garer sur le bas-côté. Face au troupeau, je m’exécute et attend que les bêtes à corne se décident à franchir l’obstacle psychologique que notre petite Twingo semble représenter. Une vache s’élance, et le reste du troupeau suit. Deux chevaux montés par deux autres broussards ferment la marche. Nous pouvons repartir !

Au milieu du troupeauAu milieu du troupeau

grande-terre-j5-stockman

Nous redescendons jusqu’à Bourail afin de faire un arrêt à la plage de Poé, très fréquentée par les kite surfeurs. Nous l’avions ignorée trois jours auparavant, faute de météo clémente mais cette fois, le soleil est au rendez-vous et ça tape ! Nous restons posés et profitons de ce beau temps.

grande-terre-j5-plage

L’après-midi, nous continuons vers le sud et faisons un arrêt à la presqu’île de Ouaro, proche de La Foa où nous faisons deux balades : l’une dans la mangrove et le long de la plage puis une deuxième jusqu’au au sommet du point culminant, à 109 m d’altitude. Le panorama est très sympa. Cela fait du bien de retrouver le soleil !

La mangroveLa mangrove
Vue du sommet de la péninsule de OuagoVue du sommet de la péninsule de Ouago
Selfie au sommetSelfie au sommet
Vue depuis la presqu'île de OuagoVue depuis la presqu’île de Ouago

Pour ne pas réitérer notre expérience de la veille, nous décidons de rejoindre le camping gratuit de Bouraké assez tôt et profiter de la lumière du jour. Ce camping présente l’avantage de se trouver à 5 minutes de l’embarcadère où nous avons rendez-vous le lendemain matin à 8h pour prendre le bateau-navette. Quand nous arrivons, nous réalisons que la partie camping est complètement occupée, des familles sont visiblement venues y passer les fêtes. Heureusement, une deuxième plage située quelques dizaines de mètres plus loin est-elle vide. Inconvénient : le vent souffle, fort, très fort… Nous cherchons le meilleur emplacement, puis tentons de garer la voiture selon l’angle qui protégera au mieux la tente des rafales avant de planter celle-ci de manière savamment calculée pour réduire la prise au vent.

Le vent souffle tellement que nous sommes obligés d’allumer le réchaud derrière une roue de la voiture et de faire écran de nos corps pour pouvoir cuisiner.

Au moment de nous brosser les dents, rebelote, une voiture s’approche du point d’eau et vient y remplir une cuve. Il fait nuit noire, tout va bien, cela semble être une habitude dans le pays ! Nous nous couchons enfin, en nous attendant à passer une nuit agitée mais le vent se calmera très vite, fort heureusement car la journée du lendemain sera longue !

 

Déjà une semaine en Nouvelle-Zélande

Déjà une semaine en Nouvelle-Zélande

Cela fait déjà une semaine que nous avons quitté la carte postale calédonienne pour une autre île de rêve : la Nouvelle-Zélande !

3 jours à Auckland pour se réhabituer à l’anglais et à la température de l’eau puis nous reprenons l’avion pour Christchurch sur l’île du sud. Nous y sommes restés 2 jours et nous voilà maintenant sur les routes avec un van bien équipé (on a eu la chance d’être surclassé et profitons d’un van plus grand et mieux équipé pour le même prix que celui réservé). Les paysages à couper le souffle nous laissent sans voix et nous guettons les orques, nains et hobbits susceptibles de jaillir d’un rocher ! 

Noël à Ouvéa

Noël à Ouvéa

De retour de l’île des Pins, nous avons une journée devant nous pour visiter Nouméa avant de repartir pour Ouvéa, une des trois îles Loyauté (les îles situées au nord de la Grande Terre) où nous avons prévu de fêter Noël.

Visite de Nouméa

Pour cette journée à Nouméa, Stéphanie nous prête gentiment sa voiture. Ayant vécu à Nouméa il y a un peu plus de vingt ans, l’objectif de la journée est de retourner sur les différents lieux dont je me souviens « pour voir ».

Nous nous dirigeons donc vers le centre et la place des cocotiers, place principale de Nouméa, bordée de… cocotiers. Nous faisons le tour des rues commerçantes et cherchons notamment une boutique de cadeaux pas chers en prévision de notre soirée : nous sommes conviés chez des amis de Steph & Nico pour une soirée de Noël et chacun doit amener un cadeau d’une valeur de 1000 francs pacifique (environ 8 €) maximum.

La place des cocotiersLa place des cocotiers

Nos achats effectuées, nous continuons vers la bibliothèque municipale, installée dans un pavillon de l’exposition universelle de Paris de 1900, déplacé peu après. J’y retrouve mes repères, j’ai dû passer quelques dizaines d’heure à y bouquiner et chercher des livres à l’époque.

Nous grimpons jusqu’à la cathédrale, en rénovation et je reconnais sur le chemin quelques lieux. Le centre étant petit, nous repartons vers les baies du Sud jusqu’au parc du Receiving, près duquel se trouve mon école primaire. Souvenirs, souvenirs, je reconnais la cours bien que les peintures sur les murs de l’école Yvonne Dupont ont dû changer depuis.

L'école Yvonne DupontL’école Yvonne Dupont

Pour le déjeuner, nous avons rendez-vous avec Nicolas, un ami de promo, responsable d’un fournisseur d’accès à Internet local, Nautile, créé il y a bientôt 10 ans. Nous mangeons un bon burger chez Ulysse, institution du quartier (dédicace à Marie-Soaz), avant d’aller visiter les locaux de Nautile. Nico nous expose les projets en cours, explique l’architecture technique et nous avons même le privilège d’une petite visite à la salle serveur. C’est sympa de pouvoir enfin mettre du concret sur des choses dont j’entends parler et observé l’évolution depuis dix ans.

Les locaux de NautileLes locaux de Nautile

Pour continuer notre après-midi de visites, nous décidons avec Irène d’aller à l’aquarium de Nouméa. Cet aquarium est très bien construit et permet d’observer la faune et la flore marines de l’île, de la mangrove au lagon. Nous pouvons ainsi voir des poissons pierre, coraux fluorescents, tortues de mer, des requins et même des nautiles, ces coquillages fossiles qui vivent normalement par 300 mètres de profondeur.

Quelques poissons à l'aquariumQuelques poissons à l’aquarium
Un très gros poisson à l'aquariumUn très gros poisson à l’aquarium
Des coraux fluo à l'aquariumDes coraux fluo à l’aquarium
Un tricot rayé à l'aquariumUn tricot rayé à l’aquarium
Un vrai nautile à l'aquariumUn vrai nautile à l’aquarium

Après cette visite, nous rentrons à l’appartement nous préparer pour la soirée de Noël et cuisiner quelques en-cas. Nous nous dirigeons ensuite chez nos hôtes où nous retrouvons une vingtaine de personne pour une soirée fort sympathique. Nous repartons avec nos cadeaux attribués par tirage au sort : une tasse aux couleurs calédoniennes pour Irène, un kit à faire des burgers pour moi (chouette…).

Direction : Ouvéa

Le vendredi matin est consacré à la préparation de nos sacs et des derniers achats pour le week-end sur l’île d’Ouvéa. Notre avion décolle du petit aérodrome de Magenta à 12h20, c’est un peu la course mais nous arrivons à temps pour l’embarquement, la glacière est enregistrée et chargée avec toutes les glacières des passagers : il y a probablement autant de glacières dans les bagages que de sacs ou valises.

Nous arrivons sans encombres à Ouvéa, où nous récupérons une Clio de location pour le week-end. Steph ayant oublié son permis et comme, par chance, j’avais le mien en poche, j’hérite du rôle de chauffeur sans trop de stress : l’île de 50 km de long est en forme de croissant et ne possède qu’une route principale longeant l’intérieur du croissant.

Depuis l’aéroport au centre nous nous dirigeons vers le sud. Après un pique-nique sur la plage, nous nous arrêtons dans l’une des deux stations services de l’île, séparées d’à peine un kilomètre, qui fait aussi office de supérette, pour les dernières courses et filons jusqu’au pont de Mouly qui sépare l’île principale d’une plus petite île au sud, l’île de Mouly, où se situe notre gîte.

Sur le pont...Sur le pont…
Vue depuis le pont de MoulyVue depuis le pont de Mouly

Nous nous arrêtons au pont pour nous baigner, bientôt rejoints par le frère de Nicolas, sa compagne et les sœurs de sa compagne. Nous faisons un peu de snorkeling, et observons notamment des grosses carangues qui stagnent sous le pont alors que nous luttons contre le courant pour faire du surplace.

En pleine contemplationEn pleine contemplation

Nous terminons cette première journée au gîte où nous dinons sur la plage, sous un faré avant de rejoindre notre case traditionnelle pour la nuit : assez spartiate (un mur, un toit, trois lits, un ventilateur), il ne faut pas avoir peur de dormir avec toutes sortes de bestioles qui se baladent sur les murs.

Le gîteLe gîte
Notre caseNotre case

Un réveillon sur la plage

Pour ce samedi 24 décembre, la seule activité programmée de la journée est une sortie en bateau avec Pierre, un kanak d’Ouvéa qui va nous faire découvrir les fonds marins du lagon en deux sessions de PMT (palme, masque, tuba).

Après une vingtaine de minutes de mer, nous arrivons à la pointe de Mouly, enfilons notre équipement et nous jetons à l’eau. La visibilité est moyenne, nous ne verrons pas le « comité d’accueil », un groupe de requins habituellement posé au fond de l’eau à cet endroit, mais au cours des quarante minutes suivantes, nous voyons de nombreux poissons, quelques coraux et quelques petits requins.

Tortue de merTortue de mer
Un requin !Un requin !

Nous remontons dans le bateau pour nous diriger vers la zone du deuxième PMT, un récif corallien riche en couleur. Nous y passerons un peu moins de temps, le froid se faisant sentir malgré une température de l’eau à 27°C. Les coraux sont magnifiques et les poissons qui y vivent tout aussi colorés que leur habitat.

Une gorgoneUne gorgone
Des corauxDes coraux

Pour terminer cette sortie, Pierre nous a préparé un goûter que nous prenons sur le bateau, à l’abri du vent au pied des falaises de l’un des îlots qui composent la pléiade du sud. Nous passons au dessus d’une « station de nettoyage » où requins et raies viennent habituellement voir les poissons qui y résident pour se faire nettoyer des bactéries. Les vibrations du moteur attirent deux requins que l’on voit tourner autour du bateau, ils sont plus gros que ceux observés plus tôt et nous sommes contents de ne pas être dans l’eau avec eux.

Goûter bien mérité après tous ces efforts !Goûter bien mérité après tous ces efforts !

Nous retournons enfin à notre point de départ où nous tournons avec le bateau une dizaine de minutes dans l’eau au dessus de raies et tortues nombreuses dans cette zone où la plongée est interdite car considérée comme « tabou ».

De retour sur la terre ferme, nous retournons au gîte où nous passerons l’après-midi, à marcher ou posés sur la plage. En fin d’après-midi nous apercevons même quelques dauphins au loin qui sautent au dessus de la surface de la mer, joli cadeau !

Pour la soirée du réveillons, nous sommes une dizaine. Au menu : foie gras, champagne, côtes de boeuf et pommes de terre cuites dans de l’aluminium au barbecue. Ce repas pieds dans le sable se termine autour de jeux avant d’assister à minuit aux tirs de feux d’artifice des familles environnantes.

Apéritif au foie gras et champagne, sur la plageApéritif au foie gras et champagne, sur la plage
Joyeux Noël !Joyeux Noël !

Un 25 décembre les pieds dans l’eau

Pour ce dernier jour sur l’île, nous prenons la voiture après un rapide petit-déjeuner en direction du nord de l’île.

Notre premier objectif est de faire le plein d’essence avant la fermeture des stations à midi, mais, manque de chance, celles-ci ont finalement décidé de ne pas ouvrir (malgré les horaires annoncées), la soirée a dû être difficile pour certains ! Tant pis, nous rendrons la voitures sans le plein…

Un peu plus loin en remontant vers le nord, nous nous arrêtons à la seule épicerie de l’île ouverte pour acheter un paquet de biscuit. La zone semble être le lieu de rassemblement de tous les fêtards de la veille qui continue à siroter des bières en groupe. L’un d’entre eux vient taper la discute au carreau pendant que Stéphanie fait des emplettes, nous expliquant 3 ou 4 fois comment nous rendre au nord de l’île (qui, je vous le rappelle, ne possède qu’une route rectiligne…). Nous le remercions et finissons par réussir à partir non sans lui avoir offert un chapeau de père noël, vestige de notre propre soirée.

Nous arrivons enfin à notre premier arrêt, les trous bleus, des trous d’eau situés dans les terres, à quelques mètres de la mer, qui communiquent avec l’océan via des tunnels sous-marins. Ainsi, nous pouvons observer des poissons à travers l’eau transparente. On ne voit néanmoins pas le fond : il paraît (information que je n’ai pas pu vérifier) qu’une équipe de Cousteau aurait tenté de le sonder et que le fond se situe à près de 100 m !

Le trou bleu d'HanawaLe trou bleu d’Hanawa

Impressionnée par cette anecdote, Irène en lâchera le cache de son objectif, que l’on verra sombrer lentement vers les abysses, suivis par les poissons multicolores cherchant à le grignoter…

Nous continuons vers l’est de l’île et le trou aux tortues qui, comme vous l’aurez deviné à son nom, sert de refuge à quelques tortues de mer du lagon. En contemplant l’ouverture pendant un certain temps, on voit plusieurs tortues (ou la même plusieurs fois ?) remonter à la surface respirer.

Une tortue dans le trou du même nomUne tortue dans le trou du même nom

Après une petite baignade pour John, l’un des amis présents, nous continuons jusqu’au Soleil Levant, un lieu dit au bout de la route où nous enfilons nos palmes pour une dernière randonnée aquatique mais cette fois en dérive ! En effet, le courant à cet endroit est assez important et sans risque à ce moment car dirigé vers la côte : nous nous laissons porter et observons les poissons sans effort, c’est presque comme un manège chez Disney ! Étoiles de mer bleues, murène, et même un requin sur la fin, voilà le programme de cette dérive.

Nous arrivons sur une plage à quelques centaines de mètres de notre point de départ, il faut rentrer pieds nus (pas facile de marcher avec des palmes !) jusqu’à la voiture ou nous nous changeons avant de nous attabler dans un gîte local qui propose un buffet de Noël. Au menu, pas mal de poissons grillés au four, de la quiche à la saucisse, un gratin de banane entre autres.

Après manger, nous rentrons tranquillement vers l’aéroport, qui est fermé à notre arrivée. Et oui, il y a tellement peu de vols que les employés arrivent quelques dizaines de minutes avant une arrivée / départ pour ouvrir les guichets. Vous imaginez qu’un 25 décembre, ils ne sont pas pressés de venir. Notre avion partira toutefois à l’heure, direction Nouméa et une bonne nuit de repos afin de se préparer au tour de la Grande Terre le lendemain.

Quelques minutes avant notre vol à l'aéroportQuelques minutes avant notre vol à l’aéroport
Joyeux Noël !

Joyeux Noël !

Nous profitons d’un peu de répit au milieu de notre séjour calédonien pour vous souhaiter un Joyeux Noël ! 

Nous avons eu un temps correct pour cette première semaine, passée entre l’île des Pins et Ouvéa, une des îles Loyauté où nous avons passé Noël avec des amis et leur famille sur une plage de sable blanc. Au programme, pas mal de randonnées aquatique avec palmes, masque et tuba à la découverte de la faune et de la flore subaquatique.

Demain, départ pour un tour de la Grande Terre, l’île principale de Nouvelle-Calédonie avant de fêter le nouvel an sur un îlot tel Robinson Crusoe. Allez, tata ! 

Roadtrip sur la côte est de la Tasmanie

Roadtrip sur la côte est de la Tasmanie

L’Overland Track terminé, et déçus de ne pas avjooir croisé de diables de Tasmanie, le marsupial carnivore mascotte de cette petite île, nous avons quitté Launceston après une journée de repos en direction de la côte est tasmanienne, connue pour ses magnifiques plages de sable blanc et ses curiosités géologiques.

Jour 1 – A la découverte de la campagne

Nous nous levons tranquillement en ce lundi ensoleillé et je file récupérer la voiture de location dans le centre-ville de Launceston pendant qu’Irène garde les bagages à l’auberge tout en triant nos photos. Nous quittons la ville par le nord : avant de prendre cap à l’est, nous avons décidé de longer la vallée de la rivière Tamar, qui se jette dans le détroit de Bass. Il s’agit d’une vallée viticole assez réputée (en tout cas en Australie) et c’est effectivement la route des vins que nous suivrons tout au long de cette journée.

Notre premier arrêt ne sera pourtant pas un vignoble mais un petit village un peu en surplomb de la vallée, Grindelwad, dont la particularité est d’avoir un look suisse. C’est kitch à souhait, nous nous y promenons rapidement avant de reprendre la route.

Le village de GrindelwadLe village de Grindelwad

Nous longeons la rivière, qui est en fait un estuaire car l’effet de la marée s’y fait ressentir même jusqu’à Launceston (à 60 km de l’embouchure) et atteignons Greens Beach et le parc national Narawntapu. Nous nous y baladons et profitons d’une grande plage de sable blanc, battue par les vents, pour y déjeuner (plus de couscous, je vous rassure !).

Narawntapu National ParkNarawntapu National Park

Nous repartons ensuite tranquillement, direction la côte est cette fois. La route est parfois sinueuse et nous traversons les quelques vallées qui nous séparent de Pyengana, un petit village de montagne qu’Irène a repéré : on y trouve un fromager élu meilleur de Tasmanie plusieurs années de suite qui apparemment fait des glaces et milkshakes « à tomber ». A notre arrivée, cinq minutes avant la fermeture (16h55, tout ferme à 17h en Australie), on nous propose une dégustation de fromage et effectivement, les vieux cheddars sont du niveau de certains bons goudas hollandais. Nous faisons le plein pour nos futurs pique-niques et, milkshake en main, nous poussons jusqu’aux chutes d’eau de Saint Columba, parmi les plus hautes de Tasmanie avec 90 mètres de chutes.

Des fougères géantes sur le chemin vers les chutes de Saint ColumbaDes fougères géantes sur le chemin vers les chutes de Saint Columba
Les chutes de Saint ColumbaLes chutes de Saint Columba

Après cette dernière pause, nous rejoignons (enfin !) la côte est, au niveau de Saint Helens, et trouvons un camping gratuit pour la nuit, à quelques mètres de la plage. La tente plantée, je sors le réchaud et… le branche à la bouteille de gaz achetée une semaine plus tôt. Et oui, pendant une semaine sur l’Overland Track, j’étais persuadé que nos bouteilles n’étaient pas compatibles avec le réchaud pourtant acheté en prévision de ce voyage et donc censé être compatible avec tous les modèles de bouteilles. Le mode d’emploi retrouvé à Launceston nous a confirmé que nous nous y prenions mal et finalement, nous avons pu brancher sans soucis le gaz au réchaud. Cette « mésaventure » sur le track aura au moins eu l’avantage d’accélérer notre premier contact avec d’autres randonneurs, même si finalement, nous avions tout le matériel nécessaire pour survivre en autonomie !

Un réchaud qui fonctionne !Un réchaud qui fonctionne !

Notre repas engloutis, nous nous endormons, n’ayant toujours pas vu de diable de Tasmanie.

Jour 2 – De la Bay of Fires à Freycinet National Park

Nous nous levons au petit matin et profitons de la magnifique plage pour y prendre notre petit déjeuner. Nous avons passé la nuit dans la Bay of Fires, ainsi appelée par les colons car depuis le large une multitude de feux étaient visibles. Ces feux, allumés par les populations aborigènes, avaient pour but de brûler les plantes un peu « trop vieille » afin de laisser la place aux jeunes pousses, plus appétissantes pour les animaux et donc favorisant l’arrivée de gibier.

Bay of FiresBay of Fires
Sur la plage du petit déjeunerSur la plage du petit déjeuner

La Bay of Fires est constituée de plusieurs plages, du sable blanc sur plusieurs kilomètres, et des rochers aux nuances d’orangé, couleurs données par le lichen qui y pousse. Nous profitons de la matinée pour nous balader sur les différentes plages avant de reprendre la route vers le sud, longeant la côte.

The Gardens - Bay of FiresThe Gardens – Bay of Fires
Une des plages de la Bay of FiresUne des plages de la Bay of Fires

Nous arrivons à Coles Bay vers 14h, où nous nous posons face à la presqu’île de Freycinet pour pique-niquer. Nous passons ensuite réserver un emplacement au camping du parc national Freycinet, qui donne également sur la plage et décidons d’entamer une randonnée de quelques heures dans la presqu’île. Après une première montée rapide de trente minutes, nous atteignons un point de vue sur Wineglass Bay, élue dans les 10 plus belles plages du monde, vers laquelle nous redescendons. L’origine du nom de la baie n’est pas clair mais tous les éléments géographiques alentour portent des noms français, car cette région a été « découverte » et nommée d’après les membres d’équipage de l’expédition de Nicolas Baudin, en 1802. Nous profitons du beau temps à l’abri du vent pour y faire quelques photos, mais pas de baignade, l’eau est vraiment fraîche.

Wineglass Bay depuis le point de vueWineglass Bay depuis le point de vue
Wineglass BayWineglass Bay

Nous continuons ensuite la boucle autour de cette partie du parc, passant par une lagune (un lac coincé entre les deux plages) puis vers une deuxième plage, Hazards Beach (mais aucun danger, c’est seulement le nom d’un des premiers habitants de la région) et terminons notre tour dans la végétation. La boucle de 11 km nous a pris 3h30 en comptant les longues pauses sur les plages, dans des paysages qui rappellent à la fois la Corse et la Bretagne.

Hazards LagoonHazards Lagoon
Un coquillage sur Hazards BeachUn coquillage sur Hazards Beach
Hazards BeachHazards Beach
Un bébé pademelon sur le cheminUn bébé pademelon sur le chemin

Nous nous dépêchons de rentrer au camping planter la tente et profiter du coucher de soleil en dégustant un plat de pâtes carbonara sur la plage.

Jour 3 – De Freycinet à la presqu’île de Tasman

Comme la veille, nous prenons le petit déjeuner sur la plage avant de nous balader plus au nord du parc : nous allons jusqu’au phare de Cape Tourville (encore un français !) qui offre un point de vue sympa sur la pointe puis nous reprenons la voiture, toujours vers le sud.

Notre campement en bord de merNotre campement en bord de mer
Le Cap TourvilleLe Cap Tourville

Après un arrêt pique-nique en route en surplomb d’une plage (décidément) et sous l’œil de mouettes qui visiblement en veulent à notre casse-croute, nous allons jusqu’à la presqu’île de Tasman. La presqu’île possède deux particularités :

  • D’un point de vue géologique, les mouvements des plaques tectoniques ont « prédécoupé » les roches des bords de mer, facilitant le travail des vagues et de l’érosion, qui creusent la falaise de manière très « carrée », ce que nous découvrirons le lendemain.
  • D’un point de vue de la faune, la presqu’île est un sanctuaire pour les diables de Tasmanie sains. En effet, depuis quelques années un cancer de la face ravage la population de diables de Tasmanie. Ce cancer se transmet par simple contact (morsure) entre deux animaux et est incurable. La presqu’île de Tasman étant accessible par une mince bande de terre, Eagle Hawk Neck, la population de diables est contrôlée afin d’empêcher la maladie d’arriver sur cette réserve.

Nous poussons jusqu’à Port Arthur, ancienne ville de bagnard (la Tasmanie était une des îles où la couronne envoyait ses bagnards au XIXè et début du XXè siècle) mais ne visiterons pas le bagne, faute de temps. Nous allons jusqu’à Fortescue Bay, une jolie plage située au bout d’une piste non goudronnée de 12 km où nous campons après un barbecue en bord de mer.

Un barbecue en fin de journéeUn barbecue en fin de journée

Jour 4 – Péninsule de Tasman

Nous avions été épargnés jusqu’à présent, elle nous a rattrapé : la pluie ! Nous nous réveillons au son des gouttes d’eau sur la toile de notre tente et trainons avant de nous motiver pour sortir, remballer tant bien que mal le tout et remonter en voiture. L’averse nous ayant découragés, nous retournons à Port Arthur prendre un café et profiter du wifi pour effectuer quelques réservations d’auberges en prévision de la fin de notre séjour australien.

N’ayant toujours pas eu l’occasion de voir les fameux diables de Tasmanie et comme nous sommes au cœur de leur habitat, nous décidons de passer un peu de temps au zoo. A l’Unzoo plus exactement, qui est un zoo où les animaux sont en semi-liberté.

Certains, comme les diables, sont dans des enclos très grands où ils peuvent gambader à leur guise, mais en contrepartie ne sont pas toujours visible par le public. Pour satisfaire les consommateurs que nous sommes, des sessions de nourrissage sont organisées régulièrement, permettant de voir ces curieux animaux de près.

Deux quollsDeux quolls
Le fameux diable de TasmanieLe fameux diable de Tasmanie

Les kangourous et pademelons sont également en semi-liberté et là, c’est à nous de leur donner à manger. Nous nous y donnons à cœur joie, les animaux n’étant pas farouches.

Les kangourous ont la vie douceLes kangourous ont la vie douce
Les humains aussi !Les humains aussi !
Miam !Miam !
Selfie avec des kangourous, un grand classique !Selfie avec des kangourous, un grand classique !

Nous verrons également quelques quolls, différents oiseaux dont plusieurs perroquets recueillis par le zoo et des wallabies en liberté. Car en effet, l’Unzoo se veut aussi être un refuge pour les animaux des alentours et la propriété n’est pas clôturée, laissant ainsi aller et venir les oiseaux et autres marsupiaux, qui viennent parfois s’y nourrir.

Un couple de perroquetsUn couple de perroquets
Un laughing KookaburraUn laughing Kookaburra
Qui veut jouer à Angry Bird ?Qui veut jouer à Angry Bird ?

Nous passons près de 3h dans le parc en profitant des nombreuses visites guidées / conférences proposées, sur la faune & la flore. Comme il est encore tôt dans l’après-midi et que la météo s’avère plus clémente (le soleil est revenu !), nous décidons de nous rendre à Pirates Bay pour une petite randonnée d’1h30 le long des falaises, nous faisant découvrir les fameux découpages de la roche où les vagues viennent s’écraser avec force et fracas.

Les falaises de la péninsule Abel TasmanLes falaises de la péninsule Abel Tasman

Une heure de route nous séparant de Hobart, nous avions décidé le matin même d’y passer la nuit. Nous nous installons donc dans une des nombreuses auberges de cette ville, à la nuit tombante, où nous passons une bonne partie de la soirée à discuter de nos quelques jours sur la côte avec des français fraîchement arrivés en Tasmanie. La météo pour le lendemain étant incertaine, nous ne savons pas en allant nous coucher quel sera le programme.

Jour 5 – Bruny Island

Quelques minutes après s’être couché dans nos lits respectifs dans un dortoir de 8 places, un de nos colocataires d’un soir rentre et s’installe bruyamment dans son lit, sous le mien (nous dormons en lits superposés). Il se met à manger des céréales (à minuit, tout va bien) de façon très discrète et enchaîne sur une pomme bien croquante. Celle-ci terminée, je me dis que je vais enfin pouvoir dormir, mais ce n’est sans compter sur le fait que notre « ami » s’est endormi immédiatement et qu’il ronfle. Notre premier ronfleur du voyage ! Je me dis que ça va passer mais hélas, ses ronflements empirent et notre artiste ponctue ceux-ci de ses retournements, ayant visiblement le sommeil agité, faisant trembler son lit et le mien par la même occasion. Bref, après avoir somnolé plus ou moins jusqu’à 4h du matin, je commence à organiser notre journée du lendemain sur mon téléphone puis nous finissons par craquer et allons nous poser dans la salle commune de l’auberge vers 6h du matin, avec une couette et le PC.

La météo ayant l’air de s’améliorer au sud d’Hobart, à l’inverse de celle des montagnes, nous décidons donc de passer une journée (et la prochaine nuit) sur l’île Bruny. Pour y accéder, il faut prendre le ferry à Kettering, à 40km au sud d’Hobart, pour une traversée de 15 minutes. Nous nous endormons dans le canapé et nous réveillons avec les premiers clients de l’auberge qui viennent prendre leur petit déjeuner, vers 7h. Nous prenons la route vers 9h après un petit déjeuner, attrapons le ferry de 10h et nous voilà sur Bruny Island, loin des ronfleurs !

Le ferry nous dépose sur la partie nord de l’île, qui fait au total 60 km de long, et qui a pour particularité d’être divisée en deux parties, séparée par une étroite bande de terre et de sable : le Neck.

jour-5-the-neck-a-bruny-islandLe Neck de Bruny Island

Le temps étant toujours mitigé, l’amélioration est prévue pour l’après-midi, Irène repère dans le guide plusieurs arrêts possibles sur la route du Neck. Nous nous arrêtons donc d’abord dans une fromagerie où nous craquons pour un fromage local qui nous rappelle les vieux fromages coulants français puis chez un marchand de miel où nous faisons le plein. Nous atteignons le Neck après quelques kilomètres, et grimpons jusqu’au point de vue battu par les vents, pile au moment où une éclaircie se présente. On apprend également que le Neck est un lieu de nidation de petits pingouins, qui passent leur journée en mer avant de rentrer dormir dans leur nid à la nuit tombée. Rendez-vous pris pour le soir…

Nous continuons jusqu’à l’est de l’île du Sud, vers Adventure Bay, où nous attend un départ de randonnée jusqu’au Fluted Cape qui promet des paysages sympathiques. Malheureusement, à midi, toujours pas d’amélioration, les averses s’enchaînent et ne semblent pas diminuer en intensité. Nous nous garons, décidons de pique-niquer dans la voiture (fromage frais, baguette fraiche, bière locale, issus de la fromagerie / brasserie visitée le matin). Nous voyons d’autres touristes plus courageux tenter une sortie mais la plupart reviennent rapidement à leur voiture. Vers 13h, une accalmie semble se présente, nous décidons de tenter notre chance et partons pour une boucle de 5,4 km.

Après une quarantaine de minutes, nous arrivons à Grass Point, sans avoir subi de grosses averses et les prévisions d’améliorations semblent se réaliser. Nous décidons donc de continuer le circuit, en grimpant jusqu’au Fluted Cape, d’où la vue sur les falaises avec le Neck en arrière-plan est magnifique. Après 2h de randonnée (et près d’une heure de pause cumulée), nous voilà de retour à la voiture.

Irène en pleine concentrationIrène en pleine concentration
jour-5-pano-fluted-capeLa vue depuis Fluted Cape

Nous décidons d’aller voir le phare situé tout au bout de l’île, à Cape Bruny. Près d’une heure de route plus tard, sur des routes non goudronnées, nous arrivons sur une pointe battue par les vents. Les alentours du phare sont assez exposés, on se croirait à la pointe Saint Mathieu un jour de tempête ! Nous prenons quelques photos, mais ne nous attardons pas, il est presque 18h et il faut passer faire des courses avant la fermeture de la seule épicerie de l’île !

Les routes non goudronnéesLes routes non goudronnées
Ca souffle !Ça souffle !
Le phare du cap BrunyLe phare du cap Bruny
Les maisonnettes des gardiens du phareLes maisonnettes des gardiens du phare

Retour sur les pistes non goudronnées, arrivée à Alonnah où se situe également le seul pub de l’île. Nous regardons le menu qui a l’air alléchant et décidons de réserver pour 19h30, le temps d’aller planter notre tente dans l’un des campings publics de l’île. Nous retournons donc vers le Neck, où un camping des parcs nationaux nous attend, à quelques mètres de la plage (une constante en Tasmanie !) et une fois installés, nous retournons au pub pour un super dîner, très (trop ?) copieux. Irène savoure les coquilles saint Jacques péchées près de l’île et moi un poulet élevé en plein air sur l’île. La nourriture est de qualité, les bières (locales) sont bonnes, nous avons le droit à un coucher de soleil dégagé derrière la baie vitrée, parfait !

Nous rentrons prudemment vers le camping, la nuit étant tombée nous ne voulons pas écraser un wallaby ou un possum. Mais avant de nous coucher, nous décidons de retourner au Neck pour observer le retour des pingouins. Nous nous plaçons donc dans l’observatoire installé à cet effet et attendons avec les quelques autres courageux, tentant de nous réchauffer tout en gardant le silence. Après une demi-heure d’attente et alors que nous sommes quasiment les derniers, nous décidons finalement de rentrer nous coucher, la visibilité étant nulle, nos chances d’effectivement voir des pingouins sont très faibles.

Jour 6 – Retour à Hobart

Après une nuit calme, sans ronflements, nous nous levons tôt pour attraper le ferry de 9h30 et arriver dans la matinée à Hobart. Objectif de la journée : visiter le marché de Salamanca à Hobart donc, un grand marché qui s’y tient tous les samedis et où les artisans de toute la Tasmanie viennent vendre leurs productions.

Nous arrivons sur le marché vers 10h30 et parcourons les allées où se mêlent stands de nourriture sucrée ou salée, vendeurs d’objets sculptés dans du bois de Tasmanie, marchands de T-shirts et bibelots pour touriste et quelques marchands de fruits & légumes. On repère assez vite, en fonction de l’originalité des pièces exposées, les stands où les artisans vendent une production qui semble unique et en quantité limitée de ceux qui vendent un énième objet probablement produit de manière plus industrialisée. Nous faisons quelques achats, grignotons sur le marché et après quelques heures à s’y balader, nous décidons de nous en écarter pour découvrir le reste d’Hobart que nous n’avons pas eu l’occasion de visiter deux jours auparavant.

Le marché de SalamancaLe marché de Salamanca

Nous passons donc par le quartier de Battery Point, puis longeons les quais jusqu’au différentes jetées où les ferries proposent des excursions à la journée.

Battery PointBattery Point
La baie d HobartLa baie d’Hobart
Le portLe port d’Hobart
Un beau navire dans le port dHobartUn beau navire dans le port d’Hobart

Nous flânons dans des galeries d’art aborigène et continuons jusqu’à une des microbrasseries réputées d’Hobart : la Hobart Brewing Co. Nous décidons d’y faire une pause pour évaluer les options qui s’offrent à nous pour la soirée, à savoir : trouver une auberge à Hobart et rester dans la ville qui nous a peu enchanté jusqu’à présent ou faire un peu de la route qui nous sépare de Launceston où nous devons être le lendemain soir. Nous optons pour cette deuxième alternative et nous repérons une ville sur la route qui possède une aire de camping gratuite.

Petite pause réflexionPetite pause réflexion

Notre demi dégusté, nous rejoignons la voiture et c’est parti pour Oatlands à 80 km de Hobart. Nous faisons quelques courses sur la route et une fois sur place, nous installons notre tente au bord du grand lac avant d’entreprendre nous faire à manger sur l’un des barbecues en libre-service mis à disposition par la municipalité.

Jour 7 – La boucle est bouclée

Réveil matinal pour un dimanche, au doux son de la voix d’un campeur qui décide de téléphoner à sa grand-mère dès 7h30, nous faisant profiter par la même occasion de sa conversation. Peu importe, nous avons bien dormi même s’il faisait un peu froid au bord de ce lac. Nous petit-déjeunons et laissons la tente sécher pendant que nous profitons du relatif beau temps pour marcher le long du lac puis dans le village de Oatlands.

Camping en bord de lacCamping en bord de lac
Le lac d'Oatlands et son moulinLe lac d’Oatlands et son moulin

Nous y voyons quelques anciens bâtiments, dont un moulin un vent entièrement restauré et qui produit de nouveau de la farine. Oatlands, de par son emplacement sur l’axe entre Hobart et Launceston, est historiquement une ville étape sur cette route, ce qui explique peut-être l’aire d’accueil très bien équipée et ouverte au public.

Nous reprenons la route vers le nord et nous arrêtons une heure plus tard à Ross, ville étape de l’axe Hobart-Launceston connue pour son pont aux 186 motifs sculptés, dont la construction a été supervisée par deux bagnards, affranchis lorsque l’ouvrage fût fini. Après un petit tour dans la ville, nous nous arrêtons quelques dizaines de minutes au musée de la laine, auquel est accolé un musée historique sur la région. Aucun des deux ne nous laissera un souvenir grandiose : les panneaux explicatifs s’enchaînent sans vraie logique et il est parfois difficile de suivre le cours de l’histoire tasmanienne juste en les lisant… Nous aurons néanmoins appris que la région produit une laine mérinos de très bonne qualité et que les éleveurs de moutons de la région remportent quasiment tous les ans la médaille récompensant la meilleure laine. Bon, il se trouve que le concours est ouvert à tous mais que visiblement, peu d’autres éleveurs le connaissent et y participent, ça aide !

Le pont de RossLe pont de Ross

Après un pique-nique en face du vieux pont et sous l’œil de mouettes intéressées, nous reprenons la route, direction Launceston où nous arrivons dans l’après-midi. Parfait, cela nous laisse le temps de profiter de la terrasse de l’auberge pour trier des photos, travailler sur blog et lire quelques infos sur Sydney, notre étape du lendemain !

Vol 746 pour Sydney

Vol 746 pour Sydney

Après une semaine passée à se balader le long de la magnifique côte Est de Tasmanie, nous décollons ce lundi matin direction Sydney pour la dernière étape de notre voyage en Australie.

Overland Track : les préparatifs

Overland Track : les préparatifs

Pour vous faire patienter en attendant la parution de notre (très) long article résumé de l’Overland Track, voici quelques infos pratiques à son sujet. On ne sait jamais, peut-être que ça donnera des idées à certains !

Nos préparatifs

L’Overland Track, ça ne s’improvise pas : jugée par certains comme une des dix plus belles randonnées du ronde, c’est surtout une randonnée de près de 80 km sans les « à côté » (nous en ferons environ 120 au total avec tous ces side trips), sur laquelle la météo peut changer d’un instant à l’autre, montagnes et Tasmanie obligent (j’entends les mauvaises langues dirent « comme en Bretagne »). Certains randonneurs vivent parfois les 4 saisons en une étape avec de la neige en été au dessus de 1000 mètres. D’ailleurs, à l’heure où j’écris ces lignes, ils annoncent des flocons au dessus de 800 m…

La rando traverse le parc national Cradle Mountain – Lake Saint Clair et, celle-ci étant très prisée, un quota a été fixé il y a plusieurs années pour les départs entre le 1er octobre et le 31 mai : seuls 60 randonneurs peuvent prendre le départ chaque jour sur cette période (dont 34 « indépendants », les autres places étant réservées aux groupes avec guides) et la marche se fait exclusivement du nord au sud. Les réservations ouvrent au 1er juillet et, selon la période, les quotas se remplissent très vite (décembre, janvier et février étant très prisés). Le reste de l’année, les départs et le sens de parcours sont libres (mais les conditions climatiques encore plus extrêmes, expérience requise !) et la randonnée est gratuite. Car oui, pour avoir un permis de randonner en saison, il faut débourser 200 $ australiens soit 140 € par personne.

Le coût d’entrée se justifie par l’accès, à chaque étape, à des huttes au nombre de place limité, des toilettes sèches dont le contenu est évacué par hélicoptère et l’entretien général du track où de nombreux passages marécageux sont couverts d’allées faites de planches (les boardwalks).

A ce budget initial, il faut ajouter les droits d’entrée dans les parcs nationaux de Tasmanie (60 $ pour deux soit 42 €), le transport depuis / jusqu’au parc (120 $ / personne pour nous via McDermott soit 84 €) et bien sûr la nourriture et le matériel à porter pour une semaine !

En ce qui concerne le matériel justement, le site des parcs nationaux fournit une liste des objets recommandés dont un certain nombre obligatoires :

  • Une tente, car le nombre de places en hutte est limité. Chaque hutte est composée de un ou plusieurs dortoirs, et peut loger de 16 (Windermere) à 36 personnes (New Pelion). Pour notre part, nous préférions le calme de notre tente et avons dormi une seule fois en hutte, pour éviter de planter notre tente dans une flaque d’eau ! De manière générale, sur les étapes « officielles », il y a de nombreux emplacements pour les tentes, soit sur l’herbe soit sur des plateformes en bois avec points d’attache. Lors de la rando, il y avait toujours des places restantes en hutte, mais cela été probablement dû aux conditions météo favorables !
  • Un sac de couchage, utile en hutte et tente.
  • Un coupe-vent imperméable.
  • Un t-shirt manche longue en laine, ça tient chaud et sèche plus vite que le coton.
  • Un bonnet et des gants.
  • Des collants en laine, nous les avons utilisés pour nos nuits en tente, souvent fraîches.
  • Des chaussures de randonnées étanches. Les nôtres sont montantes, pas mal pour crapahuter dans la neige. Beaucoup de gens portaient des guêtres en plus, pour éviter que la boue n’entre dans les chaussures. Sans, nous n’avons pas eu ce soucis, mais nos bas de pantalons étaient sales très rapidement.
  • Un sac étanche avec des vêtements secs pour le soir. Pour notre part, nous avions prévu des vêtements de randonnée de rechange (un pantalon et quelques T-shirt supplémentaires) ainsi qu’un pyjama. Nous n’avons pas utilisé le deuxième pantalon et seulement la moitié des T-shirts. Concernant le pantalon, n’ayant quasiment pas eu de pluie, on a pu le porter chaque jour. Si nous devions le refaire, je ne sais pas si on prendrait deux pantalons de rando : nous privilégierons sans doute plutôt un pantalon qui sèche vite. Il est en effet possible de rincer ses vêtements dans les cours d’eau présents près des huttes.

À cette liste minimum obligatoire (lors du départ nous avons dû signer une déclaration sur l’honneur indiquant que nos sacs contenaient ces éléments) s’ajoute une longue liste, que vous pouvez retrouver ici (PDF, 1Mo).

La moitié de nos sacs était composée  de nourriture, et nous avions tout emballé dans des sacs poubelles étanches pour protéger les différents objets des intempéries. Nous n’avons pas peser le tout, mais je pense que cela faisait autour de 18 kg chacun. C’est lourd. Dans les objets superflus : la liseuse, que nous n’avons quasiment pas utilisée, préférant discuter avec les gens ou contempler le paysage (ou encore s’écrouler de fatigue dans la tente).

Niveau nourriture, nous avions :

  • quelques plats déshydratés, des soupes et des nouilles chinoises pour le soir ;
  • de la semoule de couscous, que nous préparions la veille pour le midi, accompagnée de boîtes de thon / pâté de poulet ou d’oeufs durs ;
  • des fruits secs et des barres pour les petites faims ;
  • de la tisane pour se réchauffer ;
  • du chocolat pour se remonter le moral.
Une semaine de nourriture pour l'Overland TrackUne semaine de nourriture pour l’Overland Track

Pour cuire le tout, nous avions deux bouteilles de gaz, une moyenne et une petite « de secours ». Nous n’avons pas terminé la première, ne faisant pas de boisson chaude systématiquement le matin (et sur la fin, tout le monde utilisait un peu le gaz de tout le monde).

Bref, vous l’aurez compris, préparer l’Overland Track demande au moins autant de temps (en cumulé) que de le parcourir. Il y a de nombreuses combinaisons de trajets possibles pour s’y rendre et en partir, depuis Launceston ou Hobart, puis un nombre de jours variable sur le chemin (seule la date d’entrée est fixe lors de la réservation, vous pouvez rester autant de nuits que vous le souhaitez, sans garantie de place en hutte bien sûr).

Nous l’avons fait en sept jours, beaucoup le font en six en remplaçant la dernière étape par un retour en ferry sur le lac Saint Clair mais d’autres en profitent pour faire tous les à côtés et y passer une dizaine de jour, à manger des nouilles…

Quelques ressources

Budget

En ce qui concerne le budget, nous en avons dépensé un total de 1021,59 $ (soit 705,67 €) ce qui fait environ 352 € / personne pour 7 jours soit 50 € / jour. On retombe sur le budget moyen par voyageur estimé généralement pour l’Australie sur le planificateur de voyage.

Sur le total 705 €, nous avons dépensé 155 € pour la nourriture (en comptant les recharges de gaz), la majorité du budget se situe dans les frais de réservation de l’Overland Track + les frais d’entrées pour les parcs de Tasmanie (344 €) ainsi que le transport (170 €). Le reste (36 €) correspond aux quelques achats de matériel (ou location) de dernière minute.

Launceston, deuxième ville de Tasmanie

Launceston, deuxième ville de Tasmanie

Après notre périple dans le Centre Rouge, nous avons pris l’avion direction la Tasmanie. Arrivés le jeudi 24 novembre à Launceston, nous avons perdu 25°C de température et changé les teintes environnantes pour passer au vert. Retour sur ces deux jours dans la troisième plus vieille ville d’Australie (après Sydney et Hobart).

Arrivée à l’auberge de jeunesse Arthouse Backpacker dans la soirée de jeudi, nous déplions les bagages tant bien que mal dans un dortoir mixte pour six personnes : trois anglais préparent leurs sacs à dos pour un départ le lendemain pour l’Overland Track. Nous échangeons quelques infos, ils bouclent leurs valises et nous réussissons enfin à nous coucher vers minuit.

L'auberge Arthouse BackpackerL’auberge Arthouse Backpacker

Vendredi : visite de la ville et préparatifs

Le lendemain, réveil à 6h30 pour les anglais, pas du tout discrets, qui claquent les portes et nous réveillent sans gêne aucune. Après leur départ vers 8h, nous dormons un peu avant de nous lever, zoner un peu à l’auberge le temps de trouver les adresses où s’approvisionner pour la semaine à venir.

Première étape donc, nous cherchons du gaz et un loueur de guêtres de rando. Sur les conseils de la réception, nous marchons vers Paddy Pallin, un des nombreux magasins outdoor de la ville (il y en a 5 ou 6, clairement un point de départ de randonneurs). Nous achetons le gaz, et nous laissons le temps de la réflexion avant de louer plutôt des pantalons de pluie sur les conseils du vendeur : les guêtres, censées protéger des serpents sont plutôt inutiles en cette saison où on en voit peu tandis que la pluie est une constante sur l’Overland Track.

Un square à LauncestonUn square à Launceston
Rue piétonneRue piétonne
Maisons aux alentours de l'aubergeMaisons aux alentours de l’auberge

Nous poursuivons notre tour des  magasins de randonnée à la recherche de plats déshydratés (peu de choix chez Paddy Pallin) puis déjeunons dans une rue piétonne du sympathique centre ville. Nous décidons de continuer notre balade dans la ville, la météo étant clémente et nos pas (et notre curiosité) nous portent vers une rue en pente que nous grimpons et qui nous mène vers la Cataract Gorge, un parc quasiment au coeur de la ville. Lors de notre ascension, nous ne résistons pas à prendre une photo d’un panneau un peu breton !

Ils ont des chapeaux ronds, vive les bretons ! Ils ont des chapeaux ronds, vive les bretons !
Cataract GorgeCataract Gorge

Nous remettons nos emplettes à plus tard et passons une bonne partie de l’après-midi à faire le tour de la gorge. Nous y rencontrons un échidné à nez court, peu farouche, qui se laisse photographier sans broncher ainsi qu’un paon avec lequel je tente d’entamer le dialogue, en vain.

Un echidné à nez court, la seule espèce que l'on trouve en Australie / TasmanieUn échidné à nez court, la seule espèce que l’on trouve en Australie / Tasmanie

launceston-paon-a-lecoute

Thomas & un paonThomas & un paon

Nous quittons la cataracte en admirant le King’s Bridge, qui date de 1864.

King's bridgeKing’s bridge

L’heure avançant, nous rejoignons l’auberge pour y déposer nos achats du matin avant d’aller au supermarché pour les courses en prévision de notre semaine en autonomie. En plus des plats déshydratés achetés le matin, nous achetons quelques fruits, de la semoule de couscous (ne m’en parlez plus, ce fût notre déjeuner pendant une semaine), des nouilles instantanées aromatisées au boeuf, des fruits secs, des biscuits pour le petit déjeuner, du chocolat  et des barres énergétiques.

Nous rentrons ensuite à l’auberge dîner avant de ressortir goûter les bières locales dans un très bon bar à bière, le Saint John’s Craft Beer.

Samedi : dépilage de la todo list

Le lendemain matin, nous émergeons doucement et, comme la veille, passons une bonne partie de la matinée dans la salle à manger commune, à préparer l’après Overland Track : réservation de l’auberge pour le retour, location de voiture pour notre semaine en Tasmanie, achat de billet d’avion pour Sydney. Bref, on fait chauffer la carte bleue !

Nous dépilons notre liste de tâches et retournons chez Paddy Pallin louer les pantalons de pluie, qui nous semblent nécessaires pour ne pas passer 3 jours avec un pantalon mouillé. Après une rapide pizza au centre de Launceston, nous nous mettons en quête du dernier élément de notre liste de course : l’achat de deux briquets, pour pouvoir allumer le réchaud à gaz en toute circonstance. Ce qui semble une tâche facile s’avère être un vrai jeu de piste : nous commençons par un magasin généraliste (Target, une chaîne importée des USA) qui nous dirige vers soit un bureau de tabac, soit un magasin d’électronique. Ne trouvant pas de bureau de tabac, et comme nous devons également acheter un nouvel adaptateur (celui rapporté de France fatigue un peu, comme nos nerfs quand il s’agit de le brancher et de trouver la position exacte où tous les contacts se font), nous nous dirigeons vers le magasin d’électronique indiqué (à près d’1 km, près de notre auberge).

Nous achetons l’adaptateur électrique mais de briquet, point. Le vendeur nous dirige vers un autre magasin, équivalent de Monsieur Bricolage, où la section « barbecue » devrait faire notre bonheur. Hélas non, malgré un rayon très fourni, au même niveau que les magasins américains, et un choix d’allume-barbecues diversifié, toujours pas de briquet à l’horizon. Nous prenons une boite d’allumettes « au cas où » et continuons notre recherche en passant par une station service. En effet, ayant vu dans le Centre Rouge des stations services vendre des cigarettes (à près de 30$ australiens, soit 21€ le paquet), je me suis dis que l’on y trouverait un briquet. Mais non, toujours pas. Le pompiste nous renvoie vers un magasin de presse, à quelques centaines de mètres, où nous trouvons enfin notre bonheur. Deux heures de chasse au trésor pour deux briquets, voilà un temps rentabilisé !

Nous apprendrons plus tard lors de discussions avec des randonneurs australiens de l’Overland Track que le tabac se vend en fait quasiment dans toutes les grandes surfaces en Australie, mais qu’ils n’ont pas le droit d’en faire la publicité : les étagères de cigarettes sont cachées derrière un grand panneau blanc et il faut demander pour être servi.

Nous rentrons à l’auberge avec nos briquets, et terminons la préparation de nos sacs à dos. L’idée est de prendre le strict minimum pour la randonnée :

  • différents vêtements qui s’ajoutent et s’enlèvent facilement pour réguler la température (polaire, doudoune, coupe-vent)
  • de la nourriture pour 7 jours de randonnées prévues + 1 journée de rab au cas où
  • la tente, la popote et le nécessaire de camping
Une semaine de nourriture pour l'Overland TrackUne semaine de nourriture pour l’Overland Track

Tout ceci est méticuleusement emballé dans des sacs poubelles, afin de s’assurer de garder tout au sec. Irène a préparé la veille autant de sachet de semoule que de déjeuner ainsi que quelques sachets de mélanges de graines et fruits secs.

Notre sac terminé, nous décidons d’aller boire une dernière bière dans la taverne derrière l’auberge de jeunesse, vide de monde en ce samedi soir (à part un pilier de comptoir qui connait vaguement la géographie française grâce au tour de France) puis rentrons dîner à l’auberge, préparer nos oeufs durs pour certains repas, la première ration de semoule pour le lendemain midi, et rédiger notre article sur le Centre Rouge.

Après une courte nuit de sommeil, nous nous levons pour attraper notre navette en direction de Craddle Mountain. Mais ça, c’est une autre histoire…

PS : je profite d’un moment où Thomas se lave les dents pour relire sa prose et ajouter quelques photos de fleurs, c’est quand même le printemps ici !fleurs-1

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