Changement d’année sous les cocotiers

Changement d’année sous les cocotiers

Comme Thomas l’a expliqué dans le dernier article, nous avons campé dans des conditions des plus venteuses, mais au plus près du ponton d’embarquement pour rejoindre un îlot parmi la myriade offerte par la Nouvelle Calédonie : l’îlot Tenia.

Vers 8 h du matin, nous rejoignons Stéphanie, Nicolas et une bonne vingtaine de leurs groupes d’amis pour embarquer sur un taxi boat : l’amas de tentes, glacières, planches et autres équipements est impressionnant ! Charlie, le pilote, nous emmène en une quarantaine de minutes à l’îlot où nous prenons littéralement possession d’un faré, un abri avec coin barbecue et une grande table, réservé par Steph.

Le taxi boat, bien chargéLe taxi boat, bien chargé

Nous nous dépêchons tous de planter nos tentes dans les alentours pour marquer notre territoire. L’îlot possède quelques autres farés, tous réservés par des groupes pour le réveillon : il est donc essentiel d’être les premiers sur les bons spots : sous les arbres et au maximum à l’abri du soleil le matin et d’encercler notre faré au maximum. C’est la course, on dirait le lancement d’une épreuve de survie de Koh-Lanta. Mission accomplie pour nous : un spot sous les arbres avec vue sur la plage et le lagon !

Camping de Nouvel AnCamping de Nouvel An
Envol des sternesEnvol des sternes

Une fois tout le monde bien installés, nous sommes une douzaine à nous équiper pour un premier snorkeling, qui doit nous permettre de voir tout plein de poissons tropicaux, des tortues et quelques requins certainement. Nous palmons vaillamment vers la passe mais malheureusement la visibilité n’est pas terrible. Le courant par contre, lui, est très fort ! Lorsque nous décidons de nous rapprocher du rivage, nous sommes plusieurs à palmer presque inutilement… Quelques minutes passent, qui semblent durer une éternité dans cette lutte acharnée contre les éléments. Heureusement, un bateau vient à passer et nous repêche, un peu penaud mais heureux d’être tirés de cette mauvaise passe (c’est le cas de le dire !). Nous apprendrons par la suite que même à marée montante, la mer à cet endroit ressort par la passe : les vagues supérieures nous poussent effectivement vers la côte alors que le courant de fond nous balaye inexorablement vers le large. Une drôle d’histoire, dont nous sortons tous indemnes, ouf !

Suite à cette mésaventure, nous reprenons notre souffle sur la plage, où certains s’entraînent au paddle pendant que d’autres partent faire du kayak. Kayak, paddle, potins, molkï, jeux de cartes, snorkeling et farniente seront les principales activités du week-end : Thomas et moi irons d’une activité à l’autre sans oublier les repas bien consistants autour de belles tablées puisque nous sommes finalement une bonne trentaine pour ce réveillon !

Le molkiLe molki
Steph sur le paddleSteph sur le paddle

L’heure du repas de midi sonne le premier rassemblement de cette joyeuse troupe autour de plats faits maison : tartes salées et salades en nombre pour plaire à chacun. Chacun se disperse ensuite, qui pour faire une sieste, qui pour tester l’une des nombreuses activités énumérées ci-dessus. Pour Thomas, Steph et moi cela sera un tour de l’île, ce qui prend une quarantaine de minutes quand même, mais à petits pas pour admirer les couleurs turquoises du lagon et… un tricot rayé ! Non, il ne s’agit pas d’un breton perdu sur la plage, il s’agit d’un des serpents emblématiques de la Nouvelle-Calédonie qui se déplace sur terre (principalement pour la nidification) et sur l’eau (pour la chasse, ce petit serpent est quand même capable d’avaler une murène !). Sa morsure est mortelle, mais sa vitesse de déplacement sur la terre ferme est tellement faible qu’il ne présente aucun danger pour nous. Il faut néanmoins veiller à fermer sa tente et les sacs pour éviter les mauvaises surprises !

En faisant le tour de l'ilôtEn faisant le tour de l’îlot

tenia-j1-plage

Un tricot rayéUn tricot rayé

Comme il fait chaud après cette balade, nous renfilons palmes, masques et tubas mais nous restons sagement près du rivage : nous avons la chance d’observer de très près quelques tortues et cette fois, pas mal de poissons aux teintes arc-en-ciel. Une plongée parfaite, jusqu’à ce que j’aperçoive un requin pointe blanche, tourne la tête, en vois un deuxième et décide que finalement, bronzer sur la plage semble plus sûr. Décidément, on ne sait jamais ce qu’il y a sous la surface ! Pas de réel danger néanmoins tant que ces charmantes bêtes ne chassent pas.

Une tortue sous l'eauUne tortue sous l’eau
Et un requin, un !Et un requin, un !

tenia-j1-etoile-de-mer

Bref, avec tout cela, l’heure tourne : il est temps de lancer l’apéro sur la plage au soleil couchant et les pieds dans l’eau. Dur dur de finir 2016 dans ces conditions !

Twinuts & bière, quoi de mieux ?Twinuts & bière, quoi de mieux ?
Photo de groupePhoto de groupe

tenia-j1-coucher-soleil

Quelques photos plus tard, nous revoilà sous le faré pour lancer les préparatifs culinaires du réveillon, c’est-à-dire allumer le barbecue et sortir les accompagnements. Au menu : saucisson de cerf et brochettes de cerf (tué par des personnes présentes (j’ouvre une deuxième parenthèse pour préciser que la Nouvelle-Calédonie est envahie par les cerfs, espèce introduite par l’homme, qui se démultiplient faute de prédateur : des chasses sont organisées dans la brousse pour réguler leur nombre)), magrets de canard, foie gras, couscous, rhums arrangés, salade de fruits, champagne… Un vrai régal qui nous occupe quelques heures !

Nous brûlons ensuite toutes ces calories sur la piste de danse improvisée : l’immense table du faré. Il est finalement 3h30 du matin quand Steph, Thomas et moi allons nous coucher, bons derniers ! En fait, Steph nous a bien eu, elle a ensuite rejoint un autre faré pour attendre le lever du soleil. D’ailleurs pour l’anecdote : si vous pensez passer une nuit tranquille sur un îlot, détrompez-vous : les puffins lâchent leurs complaintes proches du son d’un bébé hystérique toute la nuit… Sans compter que si vous vous promenez de nuit, vous risquez d’en écraser car ces oiseaux voient mal, entendent peu et sont maladroits.

C'est la fête !C’est la fête !

Le lendemain, malgré notre super emplacement, la chaleur du soleil nous réveille vers 8h pour un premier bain : cela fait étrange de commencer l’année en maillot de bain mais on pourrait s’y faire !

Bonne année !Bonne année !
Selfie de bonne année !Selfie de bonne année !

Cette deuxième journée se passe comme la première : doucement, au rythme des baignades, des petits creux et des envies de chacun. Thomas et moi testons le kayak puis le paddle, mais pas facile de garder l’équilibre sur cette planche tout en pagayant debout. Pas de photo à l’appui, mais je balance : j’ai réussi mon demi-tour sans tomber contrairement à certains… N’est-ce pas Thomas ?

Nous nous préparons ensuite pour la navette de 15h. Un autre groupe tente de s’y installer alors qu’il a réservé pour 16h : les personnes laissent finalement la place à notre groupe mais 4 femmes insistent pour partir tout de suite prétextant une reprise du travail à 18h à Nouméa. Thomas et moi cédons nos places, n’ayant pas d’impératifs. Cette première navette est finalement prête à partir mais ancrée dans le sable sous le poids de la charge ! Après quelques manœuvres, elle s’éloigne et Thomas et moi attendons la navette suivante. Nous en profitons pour faire une photo du faré et avons la chance d’apercevoir un banc de poissons volants au-dessus des flots.

Le faréLe faré
Des poissons volants au loinDes poissons volants au loin

Après la traversée, nous récupérons la voiture et rentrons à Nouméa pour une bonne douche et une nuit bien méritée !

Dernier jour de vacances

Ça y est c’est la fin des vacances. Deux semaines et demi au chaud, même quand il pleut : nous pressentons que nous y songerons avec mélancolie lors de notre séjour néo-zélandais !

Ce dernier jour se passe en lessive, rangement des sacs, dernier tour à Nautile pour télécharger nos photos, dernier bain à l’anse Vata après avoir fait un rapide tour à la presqu’île de Nouville… Le soir, nous prenons l’apéro au sommet du Ouen Toro, le point culminant de la ville, avec Steph, Nico, Nico et son frère Benjamin puis nous savourons de belles assiettes au restaurant « Stone Grill ».

La vue depuis le fort de NouvilleLa vue depuis le fort de Nouville
Les canons de NouvilleLes canons de Nouville
Une dernière bière calédonienne au sommet du Ouen ToroUne dernière bière calédonienne au sommet du Ouen Toro
Coucher de soleil sur le Ouen ToroCoucher de soleil sur le Ouen Toro

La fin de soirée passe très vite, d’autant que notre réveil sonne à 4h30 ce lundi 3 janvier pour nous rendre à l’aéroport de La Tontouta en navette et décoller pour la Nouvelle-Zélande.

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