Comme Thomas l’a expliqué dans le dernier article, nous avons campé dans des conditions des plus venteuses, mais au plus près du ponton d’embarquement pour rejoindre un îlot parmi la myriade offerte par la Nouvelle Calédonie : l’îlot Tenia.
Vers 8 h du matin, nous rejoignons Stéphanie, Nicolas et une bonne vingtaine de leurs groupes d’amis pour embarquer sur un taxi boat : l’amas de tentes, glacières, planches et autres équipements est impressionnant ! Charlie, le pilote, nous emmène en une quarantaine de minutes à l’îlot où nous prenons littéralement possession d’un faré, un abri avec coin barbecue et une grande table, réservé par Steph.
Nous nous dépêchons tous de planter nos tentes dans les alentours pour marquer notre territoire. L’îlot possède quelques autres farés, tous réservés par des groupes pour le réveillon : il est donc essentiel d’être les premiers sur les bons spots : sous les arbres et au maximum à l’abri du soleil le matin et d’encercler notre faré au maximum. C’est la course, on dirait le lancement d’une épreuve de survie de Koh-Lanta. Mission accomplie pour nous : un spot sous les arbres avec vue sur la plage et le lagon !
Une fois tout le monde bien installés, nous sommes une douzaine à nous équiper pour un premier snorkeling, qui doit nous permettre de voir tout plein de poissons tropicaux, des tortues et quelques requins certainement. Nous palmons vaillamment vers la passe mais malheureusement la visibilité n’est pas terrible. Le courant par contre, lui, est très fort ! Lorsque nous décidons de nous rapprocher du rivage, nous sommes plusieurs à palmer presque inutilement… Quelques minutes passent, qui semblent durer une éternité dans cette lutte acharnée contre les éléments. Heureusement, un bateau vient à passer et nous repêche, un peu penaud mais heureux d’être tirés de cette mauvaise passe (c’est le cas de le dire !). Nous apprendrons par la suite que même à marée montante, la mer à cet endroit ressort par la passe : les vagues supérieures nous poussent effectivement vers la côte alors que le courant de fond nous balaye inexorablement vers le large. Une drôle d’histoire, dont nous sortons tous indemnes, ouf !
Suite à cette mésaventure, nous reprenons notre souffle sur la plage, où certains s’entraînent au paddle pendant que d’autres partent faire du kayak. Kayak, paddle, potins, molkï, jeux de cartes, snorkeling et farniente seront les principales activités du week-end : Thomas et moi irons d’une activité à l’autre sans oublier les repas bien consistants autour de belles tablées puisque nous sommes finalement une bonne trentaine pour ce réveillon !
L’heure du repas de midi sonne le premier rassemblement de cette joyeuse troupe autour de plats faits maison : tartes salées et salades en nombre pour plaire à chacun. Chacun se disperse ensuite, qui pour faire une sieste, qui pour tester l’une des nombreuses activités énumérées ci-dessus. Pour Thomas, Steph et moi cela sera un tour de l’île, ce qui prend une quarantaine de minutes quand même, mais à petits pas pour admirer les couleurs turquoises du lagon et… un tricot rayé ! Non, il ne s’agit pas d’un breton perdu sur la plage, il s’agit d’un des serpents emblématiques de la Nouvelle-Calédonie qui se déplace sur terre (principalement pour la nidification) et sur l’eau (pour la chasse, ce petit serpent est quand même capable d’avaler une murène !). Sa morsure est mortelle, mais sa vitesse de déplacement sur la terre ferme est tellement faible qu’il ne présente aucun danger pour nous. Il faut néanmoins veiller à fermer sa tente et les sacs pour éviter les mauvaises surprises !
Comme il fait chaud après cette balade, nous renfilons palmes, masques et tubas mais nous restons sagement près du rivage : nous avons la chance d’observer de très près quelques tortues et cette fois, pas mal de poissons aux teintes arc-en-ciel. Une plongée parfaite, jusqu’à ce que j’aperçoive un requin pointe blanche, tourne la tête, en vois un deuxième et décide que finalement, bronzer sur la plage semble plus sûr. Décidément, on ne sait jamais ce qu’il y a sous la surface ! Pas de réel danger néanmoins tant que ces charmantes bêtes ne chassent pas.
Bref, avec tout cela, l’heure tourne : il est temps de lancer l’apéro sur la plage au soleil couchant et les pieds dans l’eau. Dur dur de finir 2016 dans ces conditions !
Quelques photos plus tard, nous revoilà sous le faré pour lancer les préparatifs culinaires du réveillon, c’est-à-dire allumer le barbecue et sortir les accompagnements. Au menu : saucisson de cerf et brochettes de cerf (tué par des personnes présentes (j’ouvre une deuxième parenthèse pour préciser que la Nouvelle-Calédonie est envahie par les cerfs, espèce introduite par l’homme, qui se démultiplient faute de prédateur : des chasses sont organisées dans la brousse pour réguler leur nombre)), magrets de canard, foie gras, couscous, rhums arrangés, salade de fruits, champagne… Un vrai régal qui nous occupe quelques heures !
Nous brûlons ensuite toutes ces calories sur la piste de danse improvisée : l’immense table du faré. Il est finalement 3h30 du matin quand Steph, Thomas et moi allons nous coucher, bons derniers ! En fait, Steph nous a bien eu, elle a ensuite rejoint un autre faré pour attendre le lever du soleil. D’ailleurs pour l’anecdote : si vous pensez passer une nuit tranquille sur un îlot, détrompez-vous : les puffins lâchent leurs complaintes proches du son d’un bébé hystérique toute la nuit… Sans compter que si vous vous promenez de nuit, vous risquez d’en écraser car ces oiseaux voient mal, entendent peu et sont maladroits.
Le lendemain, malgré notre super emplacement, la chaleur du soleil nous réveille vers 8h pour un premier bain : cela fait étrange de commencer l’année en maillot de bain mais on pourrait s’y faire !
Cette deuxième journée se passe comme la première : doucement, au rythme des baignades, des petits creux et des envies de chacun. Thomas et moi testons le kayak puis le paddle, mais pas facile de garder l’équilibre sur cette planche tout en pagayant debout. Pas de photo à l’appui, mais je balance : j’ai réussi mon demi-tour sans tomber contrairement à certains… N’est-ce pas Thomas ?
Nous nous préparons ensuite pour la navette de 15h. Un autre groupe tente de s’y installer alors qu’il a réservé pour 16h : les personnes laissent finalement la place à notre groupe mais 4 femmes insistent pour partir tout de suite prétextant une reprise du travail à 18h à Nouméa. Thomas et moi cédons nos places, n’ayant pas d’impératifs. Cette première navette est finalement prête à partir mais ancrée dans le sable sous le poids de la charge ! Après quelques manœuvres, elle s’éloigne et Thomas et moi attendons la navette suivante. Nous en profitons pour faire une photo du faré et avons la chance d’apercevoir un banc de poissons volants au-dessus des flots.
Après la traversée, nous récupérons la voiture et rentrons à Nouméa pour une bonne douche et une nuit bien méritée !
Dernier jour de vacances
Ça y est c’est la fin des vacances. Deux semaines et demi au chaud, même quand il pleut : nous pressentons que nous y songerons avec mélancolie lors de notre séjour néo-zélandais !
Ce dernier jour se passe en lessive, rangement des sacs, dernier tour à Nautile pour télécharger nos photos, dernier bain à l’anse Vata après avoir fait un rapide tour à la presqu’île de Nouville… Le soir, nous prenons l’apéro au sommet du Ouen Toro, le point culminant de la ville, avec Steph, Nico, Nico et son frère Benjamin puis nous savourons de belles assiettes au restaurant « Stone Grill ».
La fin de soirée passe très vite, d’autant que notre réveil sonne à 4h30 ce lundi 3 janvier pour nous rendre à l’aéroport de La Tontouta en navette et décoller pour la Nouvelle-Zélande.
Pour notre deuxième semaine en Nouvelle-Calédonie nous avons prévu un tour de la Grande Terre, nom donné à l’île principale. La prévision météo pour la semaine étant plutôt mitigée, voire pessimiste, nous n’avons pas de plan particulier, aucune réservation, uniquement une voiture de location et notre matériel de camping.
Jour 1 : Nouméa – La Foa
Même si nous récupérons la voiture de location, livrée à domicile, à 7h30, nous ne décollons pas avant 10h, le temps de skyper avec nos familles pour leur souhaiter un Joyeux Noël.
Notre première étape sera la région de La Foa et le parc des Grandes Fougères. Nous arrivons à La Foa vers midi, nous baladons rapidement dans le parc où l’on peut découvrir les statues de différentes tribus de Nouvelle-Calédonie. Ressemblant à des totems, chacune représente une thématique et a été sculptée par un artiste issu d’une tribu du territoire.
Nous grimpons ensuite en voiture vers Farino, plus petite commune du territoire en superficie (il faut dire qu’ici les communes nous semblent assez grandes, beaucoup de lieux sont en fait rattachés à une commune plus importante). Le temps de prendre quelques photos depuis le point de vue et la pluie se met à tomber. Nous profitons d’une accalmie pour pique-niquer, activité interrompue à nouveau par la pluie et nous terminons notre déjeuner sous l’auvent de la mairie.
Malgré les caprices de la météo, nous décidons de maintenir le programme, c’est-à-dire de randonner dans le parc voisin, le parc des Grandes Fougères. Plusieurs parcours sont possibles selon le temps que l’on souhaite y passer. Vue l’heure et la météo, nous optons pour une boucle de trois heures qui finalement n’en fera que deux et demi. Le parc rassemble plus de 500 espèces de fougères dont 70 endémiques à Nouvelle-Calédonie, et héberge également l’oiseau endémique et emblématique de l’île : le cagou.
Nous espérons donc en voir un sur notre chemin et sommes à l’affût. Après deux heures sans l’ombre d’une plume, nous nous résignons quand soudain, au détour du chemin, nous voyons se découper la silhouette d’un oiseau gris. Il s’agit bien d’un cagou et celui-ci n’est pas seul : il se déplace en groupe avec trois de ses congénères. Les oiseaux fuient en courant devant l’objectif de l’appareil photo. En courant, oui, car cet oiseau bien que pourvu d’ailes, ne vole pas.
Un peu plus loin, nous en rencontrons un cinquième puis un sixième, qui pousse des petits cris, entre le sifflement de lignes à haute tension et le jappement d’un chien. Car c’est également pour son cri peu commun, on dit du cagou qu’il aboie, que cet oiseau en voie d’extinction est connu.
Contents de nos rencontres, nous terminons la rando en évitant les gouttes de pluie avant de nous diriger vers un camping proche. Et quelques minutes après avoir monté la tente, l’averse éclate, pour de bon cette fois, car elle durera toute la nuit. Au moins, notre tente est baptisée et bien étanche !
Jour 2 : de Farino à Koumac en passant par Bourail
Réveil sous la pluie pour ce deuxième jour. Nous démontons la tente que nous mettons à sécher dans un endroit à l’abri des intempéries et décidons malgré la météo de marcher jusqu’à la cascade toute proche. Rien de très impressionnant. Après un rapide coup d’œil à la météo, nous décidons de monter vers le nord, où les prévisions pour le lendemain sont les moins pires de la Grande Terre… direction Koumac donc.
Après une petite heure de route et un arrêt par la plage de Tanguy dont nous n’avons pas trouvé le panneau, nous atteignons la plage de la Roche Percée, près de Bourail, le fief des broussards calédoniens, pour une pause pique-nique humide devant le rocher du bonhomme.
Le temps n’ayant pas l’air d’empirer, nous décidons de rester et partons pour la randonnée des trois baies. Comme son nom l’indique, celle-ci relie trois baies : la baie de la roche percée, la baie des tortues et la baie des amoureux. Entre chaque baie, il faut grimper pour passer les falaises, ce qui nous permet d’ailleurs d’apercevoir quelques tortues qui nagent en contrebas.
L’heure tournant, notre objectif étant de faire la route jusqu’au nord, nous reprenons la voiture et roulons sous la pluie jusqu’à Koumac où nous trouvons un camping quasi vide. Nous montons la tente sous la pluie et après un bon repas chaud, il est déjà l’heure de se mettre au duvet, faute de lit !
Jour 3 : la pointe Nord
Contre toute attente, c’est la chaleur du soleil sur notre tente qui nous réveille vers 7h (le soleil se lève vers 5h en été et se couche à 18h30). Tant mieux, pas besoin de la laisser sécher dans la voiture !
Premier objectif de la journée : visiter les grottes de Koumac. Il s’agit de deux grottes, accessibles depuis un petit parking, une petite qui se visite en quelques minutes sans lumière car proche de la falaise et une deuxième, plus grande, dont seules les premières centaines de mètres sont autorisées à la visite. Au-delà, un panneau interdit l’accès car une poche de gaz a été détectée à 2 km de l’ouverture.
Nous avons nos lampes frontales avec nous et après la mise en jambe dans la petite grotte, nous grimpons jusqu’à l’ouverture qui permet de s’enfoncer dans les entrailles de la Terre, non sans avoir laissé notre nom et heure de départ dans un carnet à l’entrée, au cas où…
Le chemin est assez simple à suivre : il n’y a pas vraiment le choix, c’est un couloir assez large, on peut facilement s’y croiser, où je tiens debout sans problème. Le passage atteint même parfois des hauteurs impressionnantes. Après une quinzaine de minutes, nous arrivons devant un mini lac et des panneaux nous interdisant d’aller plus loin, la poche de gaz se trouvant alors à plus d’un kilomètre de distance encore (on n’est jamais trop prudent).
Nous rebroussons chemin et sortons à l’air libre non sans avoir croisé une famille juste avant la sortie. Sans cela, nous étions seuls, ce n’est pas Lascaux ! Nous indiquons notre heure de sortie sur le registre et prenons la route vers la pointe nord de l’île.
Après deux heures de route, nous arrivons à Boat Pass, un chenal qui sépare le bout de la Grande Terre de quelques îles que nous apercevons depuis le rivage.
Nous y pique-niquons avant de reprendre la route vers Poingham, à quelques kilomètres. Ce lieu-dit est connu pour son relai les pieds dans l’eau, que nous allons voir par curiosité. Mais en arrivant, nous voyons un panneau pour une randonnée de découverte de la pointe. Vous nous connaissez, un peu de crème solaire, un chapeau les chaussures adéquates aux pieds et c’est parti ! Bien que le panneau indiquant la rando porte un sceau « officiel », les panneaux suivants qui ponctuent les étapes ont été ajoutés par les propriétaires du relai et nous informent sur les endroits croisés : lac de rétention d’eau, marais salants, table d’orientation. Au détour d’un chemin, nous apercevons un cheval sauvage, rapidement suivi d’une dizaine de congénères. Ceux-ci nous voient et s’empressent de s’éloigner pour s’abreuver dans le lac en question. L’occasion pour nous de les observer de loin à l’abri des buissons.
La rando terminée, nous allons jeter un œil au relais et à sa plage avant de reprendre la route vers Poum, le village du coin où nous pensons faire le plein d’essence. Arrivés à 15h30, la station censée ouvrir à 14h est toujours (ou « déjà » ?) fermée. Peu importe, nous devons de toute façon descendre à Koumac et décider de ce que l’on fait le soir même : y rester dormir ou passer sur la côte est.
Vue la météo qui semble s’améliorer et les prévisions plutôt optimistes pour le lendemain, nous décidons de prendre la route transversale entre Koumac et Pouebo. La route se faufile dans les montagnes, avec la lumière de cette fin d’après-midi, les paysages sont magnifiques. Arrivés sur la côte est, nous roulons jusqu’au seul gîte / camping au sud de Pouebo. Il fait beau sur la route la route jusqu’à ce que l’on atteigne notre objectif, niché au pied du mont Panié, le point culminant de la Nouvelle-Calédonie. Cette situation favorise la rétention de nuages semble-t-il, car il pleut… Le propriétaire du gîte nous fait le tour du propriétaire, à commencer par la plage, située à quelques mètres, et où est aménagé un parcours de PMT (palmes/masque/tuba) que l’on peut faire le lendemain. Il nous explique également que dans cette partie de la Calédonie, la plage est un peu comme le jardin du propriétaire et nous indique donc les limites de sa « propriété » à ne pas dépasser pour ne pas avoir d’ennuis avec les voisins. La loi littorale et son droit d’accès sur la plage n’a pas cours ici. Nous montons la tente au bord de l’eau, à l’abri d’un cocotier, trop petit pour porter des cocos qui pourraient nous tomber dessus pendant la nuit. Notre repas et notre soirée seront ponctués de mises à l’abri dans la voiture, il pleut de plus en plus. Nous décidons de nous coucher enfin, espérant une accalmie pour le lendemain.
Jour 4 : Hienghène
Au réveil… il pleut toujours ! Nous cherchons tant bien que mal la motivation, réussissons à faire bouillir un peu d’eau pour le café entre deux gouttes, mais cela semble compromis pour le PMT. Vers 10h, nous allons régler notre nuit, le propriétaire nous propose un café, le cadre est sympa, il y a du wifi, nous nous posons donc à l’abri. Et ce n’est pas avant midi que nous décollons, direction Hienghène.
Quelques kilomètres de route plus loin et le ciel s’éclaircit déjà. Nous avons donc la chance d’admirer les montagnes légèrement nuageuses depuis le petit bac de la Ouaieme, le dernier en activité sur l’île et le passage obligé pour continuer notre route.
À l’approche de Hienghène, nous nous arrêtons plusieurs fois pour prendre en photo l’attraction pour laquelle ce village est connu : la poule ! En effet, à une centaine de mètres de la côte se dresse fièrement un rocher en forme de gallinacé, de quoi réveiller les gaulois qui sommeillent en nous. Ironiquement, Hienghène est aussi le village d’où était originaire Jean-Marie Tjibaou, leader kanak indépendantiste assassiné en 1989.
Après un grignotage devant la poule, nous descendons vers une autre particularité géologique du coin, les falaises lindéraliques. Ces roches ne surplombent pas directement la mer, on peut en faire le tour en voiture, mais pas y grimper, bien trop abruptes. Nous suivons donc le sentier tout tracé, en passant notamment par la plage « du billet de 500 » ainsi appelée car l’ancien billet de 500 francs pacifiques avait pour illustration l’une de ces falaises.
La balade terminée, nous reprenons la route vers le sud jusqu’à Tiwaka, où la route transversale rejoignant Koné débute. La météo restant maussade sur cette côte, nous décidons donc de traverser à nouveau : notre séjour côte est aura à peine duré 24h. La Koné-Tiwaka offre également des paysages magnifiques même si les nuages gâchent un peu la fête.
Arrivés à Koné, où il fait beau, il s’agit de trouver le camping municipal gratuit repéré sur internet, et a priori situé sur la presqu’île de Faoué. Nous nous rendons jusqu’au point indiqué par le GPS et arrivons au bout d’un chemin qui se termine dans une sorte de carrière de pierres. Nous nous doutons que nous avons fait fausse route mais la nuit pointe le bout de son nez et il faut trouver le bon camping. Ayant répéré quelques kilomètres plus tôt un panneau pour une zone de pique-nique, nous allons y jeter un oeil. Il n’y a personne dans la zone et la pénombre ne nous permet pas de distinguer des farés. Une famille sur le route nous confirme que nous sommes au bon endroit. C’est effectivement là : une dizaine de tables bien espacées sont présentes et les zones herbeuses nous offrent de nombreuses possibilités pour planter la tente. Par contre, le point d’eau censé être présent est introuvable, il y a bien un tuyau métallique qui sort de terre près de la voiture auquel devait être raccordé un robinet à une époque, mais ce n’est plus le cas…
Tant pis, nous montons la tente aux dernières lueurs du jour et cuisinons à l’eau de source (grand luxe !). Au moment d’aller se coucher, nous sommes en train de nous brosser les dents dans la nuit noire près de la voiture quand une voiture débarque, roulant au pas et s’approchant de la nôtre (alors que le camping est vide). Nous nous regardons, intrigués, la fenêtre s’ouvre et là, le passager nous demande si nous avons trouvé la vanne pour ouvrir l’arrivée d’eau. Nous ne savons quoi répondre, mais il nous explique, en sortant de la voiture, qu’il faut en fait traverser la route pour aller ouvrir la vanne et faire couler l’eau de ce tuyau sortant de terre. Il joint le geste à la parole et effectivement, l’eau coule à flot. Nous remplissons notre bidon puis l’homme, aidé du conducteur, sort une dizaine de jerricanes de son coffre pour les remplir. Nous comprenons qu’ils viennent ici tous les soirs pour s’approvisionner. Rassurés, nous allons nous coucher.
Jour 5 : Koné-Bouraké
Dernier jour de la boucle qui en fait sera bouclée le dimanche (nous sommes vendredi). En effet, l’objectif de la journée est d’atteindre la presqu’île de Bouraké, à 80 km au nord de Nouméa, d’où nous prenons un bateau le lendemain matin direction l’îlot Tenia, où nous passerons le réveillon de la Saint Sylvestre.
Il fait beau, nous avons de l’eau et savons même faire fonctionner cette source, nous en profitons donc pour prendre une petite douche avant de partir.
Sur la route, nous sommes arrêtés par un broussard en quad qui ouvre la route à son troupeau de vaches et nous demande de nous garer sur le bas-côté. Face au troupeau, je m’exécute et attend que les bêtes à corne se décident à franchir l’obstacle psychologique que notre petite Twingo semble représenter. Une vache s’élance, et le reste du troupeau suit. Deux chevaux montés par deux autres broussards ferment la marche. Nous pouvons repartir !
Nous redescendons jusqu’à Bourail afin de faire un arrêt à la plage de Poé, très fréquentée par les kite surfeurs. Nous l’avions ignorée trois jours auparavant, faute de météo clémente mais cette fois, le soleil est au rendez-vous et ça tape ! Nous restons posés et profitons de ce beau temps.
L’après-midi, nous continuons vers le sud et faisons un arrêt à la presqu’île de Ouaro, proche de La Foa où nous faisons deux balades : l’une dans la mangrove et le long de la plage puis une deuxième jusqu’au au sommet du point culminant, à 109 m d’altitude. Le panorama est très sympa. Cela fait du bien de retrouver le soleil !
Pour ne pas réitérer notre expérience de la veille, nous décidons de rejoindre le camping gratuit de Bouraké assez tôt et profiter de la lumière du jour. Ce camping présente l’avantage de se trouver à 5 minutes de l’embarcadère où nous avons rendez-vous le lendemain matin à 8h pour prendre le bateau-navette. Quand nous arrivons, nous réalisons que la partie camping est complètement occupée, des familles sont visiblement venues y passer les fêtes. Heureusement, une deuxième plage située quelques dizaines de mètres plus loin est-elle vide. Inconvénient : le vent souffle, fort, très fort… Nous cherchons le meilleur emplacement, puis tentons de garer la voiture selon l’angle qui protégera au mieux la tente des rafales avant de planter celle-ci de manière savamment calculée pour réduire la prise au vent.
Le vent souffle tellement que nous sommes obligés d’allumer le réchaud derrière une roue de la voiture et de faire écran de nos corps pour pouvoir cuisiner.
Au moment de nous brosser les dents, rebelote, une voiture s’approche du point d’eau et vient y remplir une cuve. Il fait nuit noire, tout va bien, cela semble être une habitude dans le pays ! Nous nous couchons enfin, en nous attendant à passer une nuit agitée mais le vent se calmera très vite, fort heureusement car la journée du lendemain sera longue !
De retour de l’île des Pins, nous avons une journée devant nous pour visiter Nouméa avant de repartir pour Ouvéa, une des trois îles Loyauté (les îles situées au nord de la Grande Terre) où nous avons prévu de fêter Noël.
Visite de Nouméa
Pour cette journée à Nouméa, Stéphanie nous prête gentiment sa voiture. Ayant vécu à Nouméa il y a un peu plus de vingt ans, l’objectif de la journée est de retourner sur les différents lieux dont je me souviens « pour voir ».
Nous nous dirigeons donc vers le centre et la place des cocotiers, place principale de Nouméa, bordée de… cocotiers. Nous faisons le tour des rues commerçantes et cherchons notamment une boutique de cadeaux pas chers en prévision de notre soirée : nous sommes conviés chez des amis de Steph & Nico pour une soirée de Noël et chacun doit amener un cadeau d’une valeur de 1000 francs pacifique (environ 8 €) maximum.
Nos achats effectuées, nous continuons vers la bibliothèque municipale, installée dans un pavillon de l’exposition universelle de Paris de 1900, déplacé peu après. J’y retrouve mes repères, j’ai dû passer quelques dizaines d’heure à y bouquiner et chercher des livres à l’époque.
Nous grimpons jusqu’à la cathédrale, en rénovation et je reconnais sur le chemin quelques lieux. Le centre étant petit, nous repartons vers les baies du Sud jusqu’au parc du Receiving, près duquel se trouve mon école primaire. Souvenirs, souvenirs, je reconnais la cours bien que les peintures sur les murs de l’école Yvonne Dupont ont dû changer depuis.
Pour le déjeuner, nous avons rendez-vous avec Nicolas, un ami de promo, responsable d’un fournisseur d’accès à Internet local, Nautile, créé il y a bientôt 10 ans. Nous mangeons un bon burger chez Ulysse, institution du quartier (dédicace à Marie-Soaz), avant d’aller visiter les locaux de Nautile. Nico nous expose les projets en cours, explique l’architecture technique et nous avons même le privilège d’une petite visite à la salle serveur. C’est sympa de pouvoir enfin mettre du concret sur des choses dont j’entends parler et observé l’évolution depuis dix ans.
Pour continuer notre après-midi de visites, nous décidons avec Irène d’aller à l’aquarium de Nouméa. Cet aquarium est très bien construit et permet d’observer la faune et la flore marines de l’île, de la mangrove au lagon. Nous pouvons ainsi voir des poissons pierre, coraux fluorescents, tortues de mer, des requins et même des nautiles, ces coquillages fossiles qui vivent normalement par 300 mètres de profondeur.
Après cette visite, nous rentrons à l’appartement nous préparer pour la soirée de Noël et cuisiner quelques en-cas. Nous nous dirigeons ensuite chez nos hôtes où nous retrouvons une vingtaine de personne pour une soirée fort sympathique. Nous repartons avec nos cadeaux attribués par tirage au sort : une tasse aux couleurs calédoniennes pour Irène, un kit à faire des burgers pour moi (chouette…).
Direction : Ouvéa
Le vendredi matin est consacré à la préparation de nos sacs et des derniers achats pour le week-end sur l’île d’Ouvéa. Notre avion décolle du petit aérodrome de Magenta à 12h20, c’est un peu la course mais nous arrivons à temps pour l’embarquement, la glacière est enregistrée et chargée avec toutes les glacières des passagers : il y a probablement autant de glacières dans les bagages que de sacs ou valises.
Nous arrivons sans encombres à Ouvéa, où nous récupérons une Clio de location pour le week-end. Steph ayant oublié son permis et comme, par chance, j’avais le mien en poche, j’hérite du rôle de chauffeur sans trop de stress : l’île de 50 km de long est en forme de croissant et ne possède qu’une route principale longeant l’intérieur du croissant.
Depuis l’aéroport au centre nous nous dirigeons vers le sud. Après un pique-nique sur la plage, nous nous arrêtons dans l’une des deux stations services de l’île, séparées d’à peine un kilomètre, qui fait aussi office de supérette, pour les dernières courses et filons jusqu’au pont de Mouly qui sépare l’île principale d’une plus petite île au sud, l’île de Mouly, où se situe notre gîte.
Nous nous arrêtons au pont pour nous baigner, bientôt rejoints par le frère de Nicolas, sa compagne et les sœurs de sa compagne. Nous faisons un peu de snorkeling, et observons notamment des grosses carangues qui stagnent sous le pont alors que nous luttons contre le courant pour faire du surplace.
Nous terminons cette première journée au gîte où nous dinons sur la plage, sous un faré avant de rejoindre notre case traditionnelle pour la nuit : assez spartiate (un mur, un toit, trois lits, un ventilateur), il ne faut pas avoir peur de dormir avec toutes sortes de bestioles qui se baladent sur les murs.
Un réveillon sur la plage
Pour ce samedi 24 décembre, la seule activité programmée de la journée est une sortie en bateau avec Pierre, un kanak d’Ouvéa qui va nous faire découvrir les fonds marins du lagon en deux sessions de PMT (palme, masque, tuba).
Après une vingtaine de minutes de mer, nous arrivons à la pointe de Mouly, enfilons notre équipement et nous jetons à l’eau. La visibilité est moyenne, nous ne verrons pas le « comité d’accueil », un groupe de requins habituellement posé au fond de l’eau à cet endroit, mais au cours des quarante minutes suivantes, nous voyons de nombreux poissons, quelques coraux et quelques petits requins.
Nous remontons dans le bateau pour nous diriger vers la zone du deuxième PMT, un récif corallien riche en couleur. Nous y passerons un peu moins de temps, le froid se faisant sentir malgré une température de l’eau à 27°C. Les coraux sont magnifiques et les poissons qui y vivent tout aussi colorés que leur habitat.
Pour terminer cette sortie, Pierre nous a préparé un goûter que nous prenons sur le bateau, à l’abri du vent au pied des falaises de l’un des îlots qui composent la pléiade du sud. Nous passons au dessus d’une « station de nettoyage » où requins et raies viennent habituellement voir les poissons qui y résident pour se faire nettoyer des bactéries. Les vibrations du moteur attirent deux requins que l’on voit tourner autour du bateau, ils sont plus gros que ceux observés plus tôt et nous sommes contents de ne pas être dans l’eau avec eux.
Nous retournons enfin à notre point de départ où nous tournons avec le bateau une dizaine de minutes dans l’eau au dessus de raies et tortues nombreuses dans cette zone où la plongée est interdite car considérée comme « tabou ».
De retour sur la terre ferme, nous retournons au gîte où nous passerons l’après-midi, à marcher ou posés sur la plage. En fin d’après-midi nous apercevons même quelques dauphins au loin qui sautent au dessus de la surface de la mer, joli cadeau !
Pour la soirée du réveillons, nous sommes une dizaine. Au menu : foie gras, champagne, côtes de boeuf et pommes de terre cuites dans de l’aluminium au barbecue. Ce repas pieds dans le sable se termine autour de jeux avant d’assister à minuit aux tirs de feux d’artifice des familles environnantes.
Un 25 décembre les pieds dans l’eau
Pour ce dernier jour sur l’île, nous prenons la voiture après un rapide petit-déjeuner en direction du nord de l’île.
Notre premier objectif est de faire le plein d’essence avant la fermeture des stations à midi, mais, manque de chance, celles-ci ont finalement décidé de ne pas ouvrir (malgré les horaires annoncées), la soirée a dû être difficile pour certains ! Tant pis, nous rendrons la voitures sans le plein…
Un peu plus loin en remontant vers le nord, nous nous arrêtons à la seule épicerie de l’île ouverte pour acheter un paquet de biscuit. La zone semble être le lieu de rassemblement de tous les fêtards de la veille qui continue à siroter des bières en groupe. L’un d’entre eux vient taper la discute au carreau pendant que Stéphanie fait des emplettes, nous expliquant 3 ou 4 fois comment nous rendre au nord de l’île (qui, je vous le rappelle, ne possède qu’une route rectiligne…). Nous le remercions et finissons par réussir à partir non sans lui avoir offert un chapeau de père noël, vestige de notre propre soirée.
Nous arrivons enfin à notre premier arrêt, les trous bleus, des trous d’eau situés dans les terres, à quelques mètres de la mer, qui communiquent avec l’océan via des tunnels sous-marins. Ainsi, nous pouvons observer des poissons à travers l’eau transparente. On ne voit néanmoins pas le fond : il paraît (information que je n’ai pas pu vérifier) qu’une équipe de Cousteau aurait tenté de le sonder et que le fond se situe à près de 100 m !
Impressionnée par cette anecdote, Irène en lâchera le cache de son objectif, que l’on verra sombrer lentement vers les abysses, suivis par les poissons multicolores cherchant à le grignoter…
Nous continuons vers l’est de l’île et le trou aux tortues qui, comme vous l’aurez deviné à son nom, sert de refuge à quelques tortues de mer du lagon. En contemplant l’ouverture pendant un certain temps, on voit plusieurs tortues (ou la même plusieurs fois ?) remonter à la surface respirer.
Après une petite baignade pour John, l’un des amis présents, nous continuons jusqu’au Soleil Levant, un lieu dit au bout de la route où nous enfilons nos palmes pour une dernière randonnée aquatique mais cette fois en dérive ! En effet, le courant à cet endroit est assez important et sans risque à ce moment car dirigé vers la côte : nous nous laissons porter et observons les poissons sans effort, c’est presque comme un manège chez Disney ! Étoiles de mer bleues, murène, et même un requin sur la fin, voilà le programme de cette dérive.
Nous arrivons sur une plage à quelques centaines de mètres de notre point de départ, il faut rentrer pieds nus (pas facile de marcher avec des palmes !) jusqu’à la voiture ou nous nous changeons avant de nous attabler dans un gîte local qui propose un buffet de Noël. Au menu, pas mal de poissons grillés au four, de la quiche à la saucisse, un gratin de banane entre autres.
Après manger, nous rentrons tranquillement vers l’aéroport, qui est fermé à notre arrivée. Et oui, il y a tellement peu de vols que les employés arrivent quelques dizaines de minutes avant une arrivée / départ pour ouvrir les guichets. Vous imaginez qu’un 25 décembre, ils ne sont pas pressés de venir. Notre avion partira toutefois à l’heure, direction Nouméa et une bonne nuit de repos afin de se préparer au tour de la Grande Terre le lendemain.
Première semaine en Nouvelle-Calédonie : Nouméa et île des Pins
Partis de Sydney sous la pluie, nous arrivons à Nouméa en fin d’après-midi (18h30) et le soleil est déjà couché ! Et oui, la Nouvelle-Calédonie est sur le même fuseau horaire que l’Australie (10h de plus que la France métropolitaine) mais un peu plus au nord, donc avec des journées un peu plus courtes !
Thomas a quand même l’occasion de s’émouvoir face à son ancien appartement que l’on peut voir depuis le balcon des amis qui nous hébergent, Stéphanie & Nicolas.
Nous discutons tous les 4 du programme du week-end : nous voulions aller au parc de la Rivière Bleue au sud de la Grande Terre (l’île principale de Nouvelle-Calédonie) mais des troubles agitent une tribu voisine et la route n’est pas très sure. Nous choisissons finalement de grimper dans le massif du Mont Khoghi, au nord de Nouméa et allons nous coucher.
Premier jour : ascension du pic Malaoui et baignade à la baie des citrons
Nous nous levons vers 7h30 et arrivons au pied du Mont Koghi vers 10h pour attaquer l’ascension du pic Malaoui. La grimpette nous prend une heure et demi et nous avons la chance d’avoir une vue bien dégagée au sommet ! Les couleurs des lagons et de la roche ocre se dévoilent sous nos yeux ravis !
Nous entamons la descente après un pique-nique avec du vrai pain et du bon fromage… un luxe que Thomas et moi savourons avec d’autant plus de plaisir que cela nous avait manqué pendant presque un mois, si l’on excepte une dégustation fromage-baguette en Tasmanie.
De retour à Nouméa, nous profitons du beau temps pour une première plongée avec masque et tuba à la baie des citrons (la « BD » pour les intimes), l’une des nombreuses baies qui composent Nouméa. La visibilité n’est pas top mais nous découvrons nos premiers poissons locaux avant de renoncer.
Afin de terminer en beauté cette journée, nous restons sur la « BD », dans un des bars branchés de la ville et trouvons des places sur la plage pour y admirer le coucher de soleil. Nous poursuivrons la soirée dans un autre bar-restaurant de la baie, très animée en soirée, avant de rentrer nous coucher.
Deuxième jour : île aux canards et départ pour l’île des pins
Nous nous levons tranquillement et Thomas et moi partons faire des courses en prévision de nos 3 jours sur l’île des pins. Nous mangeons ensuite chez Steph & Nico et optons pour une sortie sur l’île aux canards, un classique du coin, pour l’après-midi. Direction l’Anse Vata, une autre baie de Nouméa, pour prendre le taxi boat. La traversée ne dure pas plus de 10 minutes mais cela suffit pour nous emmener sur un petit îlot sympathique. Équipés de masques et tubas, nous suivons le sentier aquatique à la recherche de beaux poissons. La visibilité est meilleure que la veille : poissons clowns, poissons perroquets, labres en tout genre, petits napoléons et autres espèces dont je ne connais pas le nom défilent devant nous !
Il est ensuite temps de reprendre le bateau taxi pour retourner à l’appartement, finir nos sacs et attraper l’avion pour l’île des pins. L’aéroport de Magenta est tout petit : pas de tapis pour les bagages qui sont récupérés manuellement par les équipes. Pas non plus de zone de contrôle des sacs ni de scan : on peut emmener de l’eau sans problème. Cela change radicalement des grands aéroports internationaux !
Thomas et moi arrivons sur l’île des pins après 30 minutes de vol. Le transfert pour l’hôtel est là et après 30 minutes de route nous arrivons à l’Oure Tera dans la baie de Kanumera au sud de l’île. Nous nous installons dans un beau bungalow plus grand que notre appartement parisien ! J’en profite – et Thomas se joint à moi – pour remercier tous les participants aux cagnottes : grâce à vous nous allons passer 3 nuits dans un cadre idyllique !
Nous dînons au restaurant de l’hôtel des produits locaux : poisson perroquet pour moi et cerf pour Thomas.
Jour 3 : baignade et excursion à vélo sur l’île des pins
Après une nuit réparatrice, nous savourons notre petit déjeuner face à la mer turquoise puis enfilons maillots, masques et tubas pour explorer les fonds marins de la baie.
L’après-midi sera plus sportive : nous louons des vélos et partons à l’assaut de cette jolie île. Nous passons devant l’ancien pénitencier puis l’ancien cimetière où sont notamment enterrés des communards exilés.
Nous continuons vers le nord pour découvrir la grotte de la Troisième prénommée ainsi car se trouvant sur le troisième district du bagne. La grotte est très belle et nous restons de longues minutes à admirer le point d’eau transparente située au fond, site de plongée connu de l’île, et les dentelles des stalactites et stalagmites.
Après de vigoureux coups de pédales pour franchir le col le plus haut de l’île, nous atteignons une autre grotte : celle de la reine Hortense qui d’après la légende y a trouvé refuge lors des conflits entre tribus dans les années 1850. Le plafond est bien plus élevé que dans la grotte précédente mais c’est également une belle découverte. La flore alentour rappelle celle de nos balcons : pothos, impatientes… Je me régale et Thomas reste patient lui !
Vers 16h nos estomacs se manifestent enfin (il faut dire que le petit-déjeuner du matin était copieux !). Nous profitons d’une plage tranquille dans la baie de saint Joseph pour nous sustenter en admirant quelques pirogues.
Puis nous voilà repartis, en descente cette fois, jusqu’au village de Vao, la « capitale » de l’île, où il y a même un collège !
Poussé par ses souvenirs d’enfance, Thomas nous conduit jusqu’au centre de vacances familiales interarmée où il passa trois semaines de colo il y a 20 ans. Fourbus, nous rentrons enfin à l’hôtel après 5 heures de vélo et probablement une quarantaine de kilomètres.
Le soir, nous reprenons des forces au restaurant du gîte voisin, le Nataïwatch, qui propose chaque jour un menu unique différent. La cuisine est moins raffinée qu’à l’Ouré Tera mais plus locale : porc cuit au faux poivrier, purée de patate douce, banane. Un bon repas.
Jour 4 : balade en pirogue dans la baie d’Upi et piscine naturelle
Ce matin nous avons rendez-vous à 7h30 au Nataïwatch pour partir en excursion (moins chère mais identique à celle organisée par notre hôtel) en pirogue vers la baie d’Upi puis à la piscine naturelle. La navette nous dépose au bord de l’eau où quelques pirogues, une par gîte/hôtel, nous attendent.
Nous sommes une douzaine à bord mais Thomas et moi parvenons à avoir des places à l’avant. Le vent soufflant dans le bon sens pour nous, la voile nous sépare du reste du groupe : c’est presque une balade privée. Nous profitons de 45 minutes de traversée dans un décor paradisiaque au parfum de baie de Ha Long (une idée pour les prochaines vacances ?).
Nous atteignons la terre ferme et enchaînons sur 30 bonnes minutes de marche en forêt accompagnés par des bernard-l’hermites et crabes.
Il faut ensuite traverser une rivière et continuer sur quelques mètres pour atteindre la magnifique piscine naturelle. Par chance, nous arrivons dans les premiers et découvrons une piscine à l’eau transparent, vierge de touristes pour le moment, et dont on ne suspecte pas la faune sous-marine.
Après avoir posé nos affaires à l’abri de la marée, nous enfilons notre tenue favorite en Nouvelle-Calédonie : palmes, masques et tuba pour une plongée dans la piscine où la visibilité incroyable nous permet d’observer de nombreux poissons ! Le courant y est fort du fait de la mer toute proche qui s’y engouffre.
Nous barbotons quelques dizaines de minutes mais la piscine se remplit de touristes. Impressionnés par les vagues qui se brisent contre la barrière naturelle rocheuse, nous décidons de nous éloigner du groupe pour aller les observer de plus près. Nous voilà partis pour une lutte acharnée contre les plantes, le chemin étant envahi de broussaille, mais le spectacle vaut bien quelques griffures !
A notre retour à la piscine, un pique-nique, une dernière baignade et il est l’heure de quitter les lieux, par la rivière de sable, recouverte d’une vingtaine de centimètres d’eau, très jolie !
Nous arrivons à la baie d’Oro, déserte, et accélérons le pas, voyant l’heure tourner, pour ne pas rater la navette qui nous ramènera à notre point de départ.
Nos corps ayant eu bien assez de soleil pour la journée, nous passons le reste de l’après-midi sur les transats, à l’ombre, pour lire et se reposer.
La journée se termine par une petite balade sur le sentier côtier de la baie des gendarmes : encore des éraflures et beaucoup de calme car personne ne semble s’aventurer sur les coraux coupants. Le soleil n’offre que de pâles couleurs pour son coucher et nous profitons des dernières lueurs pour retourner à l’hôtel et nous attabler pour le dîner.
Jour 5 : ascension du pic N’Ga et retour à Nouméa
Déjà le dernier jour sur l’île des Pins ! Nous partons à l’assaut du point culminant, le pic N’Ga, qui du haut de ses 262 mètres offre une vue à 360 degrés sur l’île et les îlots alentours ! La grimpette vaut le coup même s’il a fait bien chaud ! Heureusement que l’ascension ne prend que 30 minutes.
Sitôt à l’hôtel, nous pique-niquons sur la plage puis nageons dans la baie de Kanumera, face au rocher sacré (interdiction stricte d’y grimper !). Malheureusement la mer est agitée et la visibilité plus que réduite ne nous permet pas de distinguer quoi que ce soit. En plus, un bateau de croisière en provenance d’Australie a « lâché » ses touristes qui envahissent les lieux… jusqu’au transat où Thomas avait posé sa serviette !
Après une après-midi plage, il est temps pour nous de quitter l’île, en bateau, le Betico 2, un bateau conçu pour les eaux calmes, connu pour très mal tenir la mer aussi nous appréhendons légèrement la traversée vers Nouméa. Finalement, la traversée sera calme, la vue est belle en et complète bien la vue des airs que nous avons eu à l’aller. Stéphanie nous récupère sans encombre à la gare maritime, baie de la Moselle (encore une des baies de Nouméa), avant de rentrer dormir.
Ça y est, c’est la fin des vacances ! Quelle drôle de phrase alors qu’il reste encore quelques mois de vadrouille en perspective, non ?
Et pourtant, notre séjour calédonien avait vraiment des airs de vacances : plages de sable blanc, soleil, eau de mer à 27 degrés, lagon turquoise peuplé de tortues, requins, poissons clown, poissons perroquet, coraux… Et surtout un très bon accueil !
Nous partons maintenant vers la Nouvelle-Zélande : à nous les grandes étendues vertes et sauvages !
Nous profitons de ce bref article pour vous souhaiter à tous une excellente année 2017 ! À bientôt pour la suite de nos aventures.
Nous profitons d’un peu de répit au milieu de notre séjour calédonien pour vous souhaiter un Joyeux Noël !
Nous avons eu un temps correct pour cette première semaine, passée entre l’île des Pins et Ouvéa, une des îles Loyauté où nous avons passé Noël avec des amis et leur famille sur une plage de sable blanc. Au programme, pas mal de randonnées aquatique avec palmes, masque et tuba à la découverte de la faune et de la flore subaquatique.
Demain, départ pour un tour de la Grande Terre, l’île principale de Nouvelle-Calédonie avant de fêter le nouvel an sur un îlot tel Robinson Crusoe. Allez, tata !