Un week-end à Coromandel
Du 4 au 6 février
Pour terminer notre séjour néo-zélandais, nous avons profité des deux derniers jours qu’ils nous restaient pour faire comme tous les aucklandais et passer le week-end sur la presqu’île de Coromandel, à 100 km à l’est d’Auckland.
Jour 1 : y’a foule !
Après un petit-déjeuner au soleil, nous décollons du camping pour rejoindre la presqu’île vers 13h : il y a en effet des bouchons sur la route, le lundi 6 février étant férié (Waitangi Day, anniversaire du traité de paix entre les maoris et la couronne britannique), de nombreux citadins profitent de ces trois jours pour se mettre au vert.
Nous commençons par la côte est de l’île et nous rendons directement à Hot Water Beach, où nous pique-niquons. Cette jolie plage est connue grâce à un phénomène géothermique particulier : 2h avant et après la marée basse, si on creuse à certains endroits de la plage, de l’eau chaude remplit le trou ainsi creusé permettant de se prélasser à température thermale.
Les marées basses étant à 8h et 20h, nous sommes hors créneau (mais c’était prévu, difficile de faire coïncider notre programme avec celui de la nature). Néanmoins, nous observons déjà quelques touristes avec leurs pelles venus réserver leur place quelques heures en avance. Cela laisse présager de la foule qu’il doit y avoir à marée basse!
Nous continuons notre route jusqu’à Hahei, d’où part une petite rando jusqu’à la plage de Cathedral Cove. Et là, il y tellement de monde au parking de départ de la rando qu’un parking spécifique à être mis en place à l’entrée de la ville avec navette payante. Une alternative est de se garer à la plage (toute aussi bondée) et de marcher 1 km de plus pour monter jusqu’au départ de la balade. Solution que nous choisissons.
Au départ de la plage, les panneaux indiquent un temps de parcours de 1h30 jusqu’à la baie de Cathedral Cove (2,6 km). Soit 3h aller-retour et nous n’avons que deux heures devant nous avant de devoir repartir. Mais 5 km, ce n’est pas grand chose et nous décidons d’y aller, en tongs.
Sur la route, le paysage est magnifique, nous doublons beaucoup de monde en chemin, dans les deux sens, et c’est bien sûr une plage noire de monde que nous découvrons. Ce lieu, un des plus connus de la presqu’île, ne nous charmera donc pas aujourd’hui, nous y restons une dizaine de minutes avant de rebrousser chemin et retourner à Hahei Beach. Total de l’opération : 1h20 écoulés, il nous reste un peu de temps pour lézarder sur la plage. Nous prenons notre courage à deux mains et arrivons même à nous baigner ! Notre premier et unique bain de mer en Nouvelle-Zélande.
Nous quittons ensuite la foule et continuons de longer la côte avant de traverser la chaîne montagneuse vers la ville de Coromandel où nous décidons de prendre de la nourriture à emporter. C’est notre dernier soir en van et nous ne voulons pas remplir le frigo à nouveau, ayant réussi à écouler nos stocks dans les temps.
Nous dormons à 30 minutes au nord, à Colville, dans un camping avec douche (grand luxe !), garés devant une bicoque en plus mauvais état que notre van. Et pourtant, la compétition est rude : ces derniers jours, la pompe à eau du lavabo a décidé d’arrêter de fonctionner, un des placards ne ferment plus et s’ouvre dès que l’on prend un virage très prononcé, la poignée du frigo a tendance à se dévisser et il faut la chercher dans le van pour pouvoir manger. Bref, notre van avec ses 310 000 km au compteur devrait peut-être prendre sa retraite…
Jour 2 : retour à la civilisation
Dimanche matin, dernier jour en van, notre objectif de la journée est d’être à 16h à Auckland pour rendre notre véhicule.
Nous quittons Colville après un petit-déjeuner au soleil (encore !) et repassons à Coromandel où nous traînons un peu dans les boutiques à la recherche d’un dessert un peu spécial pour le repas de midi : c’est mon anniversaire ! Nous trouvons un mud cake, gâteau au chocolat très moelleux et reprenons la route vers le sud de la presqu’île jusqu’à une petite plage où nous nous posons pour le pique-nique.
Nous sommes impressionnés par le nombre de remorques à bateaux garées le long de la route : tous les propriétaires de petits bateaux ont dû se donner rendez-vous pour le week-end ! Heureusement, côté mer, le paysage n’est pas trop gâché, la mer est grande, ils ont dû s’éparpiller.
L’arrêt suivant est à Thames, le point d’entrée de la presqu’île, où nous faisons une pause rangement, le contenu de nos sacs à dos est dispersé dans le van depuis un mois, il faut maintenant tout faire rentrer dans 65 litres. Chose faite, nous repartons pour Auckland où nous rendons le van dans les temps, sans encombres, avant de prendre un bus local qui nous fait faire le tour des banlieues sud jusqu’au centre. Pour cette dernière nuit en Nouvelle-Zélande, nous logeons dans un Airbnb au centre.
Nous ressortons après une petite douche pour rejoindre le centre et deux amis, Alice et John, avec qui nous avions fêté Noël à Ouvéa et le nouvel an sur un îlot. Cette fois, nous fêtons mon anniversaire avec quelques bières, burger et fish’n’chips.
Dernier jour en Nouvelle-Zélande
Pas de photos pour notre dernier jour sur l’île aux kiwis mais quelques anecdotes. En effet, après une courte nuit, nous sommes réveillés à 9h par la sonnette de l’appartement (où nous sommes seuls) : c’est la fille du propriétaire qui vient changer les draps pour les invités suivants. Ceux-ci ont prévu d’arriver en milieu de matinée, notre hôte ne nous avait pas prévenu et même autorisé à rester après midi jusqu’à notre heure de départ.
Nous libérons rapidement la chambre et empilons nos affaires dans le salon. La fille du proprio repart en un clin d’oeil et nous voilà, en pyjama, sans chambre. Je reçois un message du proprio qui me dit que les locataires suivants vont arriver « dans la matinée » et me demande si je peux leur ouvrir. Nous prenons donc nos douches en espérant que ces personnes arrivent vite, nous avons des achats à faire avant de partir. Heureusement, ceux-ci arrivent alors que nous terminons de nous préparer, je leur montre leur chambre et le reste (un vrai appart-sitter !) et ils repartent visiter la ville.
Plus tranquilles, nous partons à la recherche d’une dernière carte postale et d’un déjeuner, avant de rentrer plier le linge qui était dans la machine de notre hôte. Malheur ! Celui-ci n’est pas du tout sec et il nous reste moins d’une heure pour plier bagage et attraper le bus pour l’aéroport. Je file en urgence au lavomatic du coin avec les 4$ qu’il nous reste pour un séchage express pendant qu’Irène finit de ranger le reste.
Finalement, le linge sèche et nous prenons le bus à temps pour l’aéroport où nous arrivons avant l’ouverture de l’enregistrement. Comme nous n’avons pu faire celui-ci en ligne, nous voulons être sûr d’avoir des places côte à côte pour les douze heures de vol à venir.
C’est bon, c’est fait. Nous sommes parés pour de nouvelles aventures de l’autre côté du Pacifique !