Abel Tasman, dernière étape sur l’île du sud
Du 23 au 25 janvier 2017
Enfin du beau temps ! Après une semaine que l’on qualifiera en moyenne de « pourrie », le soleil fait son grand retour sur l’île du sud.
En ce lundi matin, nous sommes parés pour affronter le parc national d’Abel Tasman réputé pour ses côtes sauvages découpées. Au programme de ces deux jours, deux randonnées sur l’un des Great Walks, l’équivalent de nos GR.
Premier jour : le nord d’Abel Tasman
Réveillés par les sabots des chevaux qui passent près du van (nous dormons dans un camping qui fait aussi centre équestre), nous nous préparons rapidement, pressés de marcher sous le soleil.
Après une bonne heure de route dont les derniers 20 km sur une route de gravier dans la montagne (mais plutôt large), nous arrivons au point de départ de notre randonnée : le camping de Totaranui, un des campings du DoC (department of conservation) les plus grands (269 emplacements !) et les plus demandés (il est complètement rempli de début décembre à fin janvier, nous n’avons pas pu y avoir de place).
Notre randonnée suit le trajet du Abel Tasman Track, un des 9 Great Walks dont je vous ai déjà parlé dans le fiordland, sur sa dernière portion (13,8 km) que nous complétons pour faire une boucle.
Nous partons un peu après 11h et après quelques kilomètres dans la végétation et une succession de montées et descentes, nous atteignons Anapai Bay, où nous comprenons l’intérêt suscité par cette randonnée côtière : c’est magnifique !
Nous continuous jusqu’à Anatakapau Bay où nous pique-niquons et ne résistons pas à l’envie de faire un side trip vers Separation Point où niche une colonie de lions de mer. Nous n’en apercevons que deux, de loin, dans l’eau, et ne nous attardons pas car le lieu est un peu trop fréquenté à notre goût.
Nous continuons jusqu’à la baie suivante, plus au nord, où se trouve la dernière hutte du track. Même si nous ne les avons pas testés, nous sommes surpris du confort des huttes en Nouvelle-Zélande en comparaison avec ces que nous avons pu voir sur l’Overland Track en Tasmanie : en plus du poêle pour se tenir chaud l’hiver, la plupart sont équipées d’éviers et de matelas sur les lits superposés.
Nous quittons ici la côte pour nous plonger dans les terres avant de quitter le dernier tronçon du track pour rejoindre un chemin pour VTT menant jusqu’à Gibbs Hill, le point culminant de la pointe. Ça grimpe bien et le soleil tape mais nous sommes récompensés par la vue sur la baie de Wainui au premier plan et la Golden Bay au loin.
Arrivés au sommet, nous profitons de la présence d’une antenne de téléphone mobile (BTS pour les intimes) pour passer nos coups de fil : nous assurer d’une place dans un camping pour le soir et réserver le bateau-navette pour le lendemain.
Nous descendons ensuite tranquillement vers le parking de Totaranui où nous attends le van. Nous avons parcouru une vingtaine de kilomètres en six heures (avec les pauses pique-nique et photos) mais la journée n’est pas terminée !
En effet, nous avons encore devant nous une bonne heure de route vers Kaiteriteri où nous campons et surtout, nous avons rendez-vous à 20h avec Karen & Nick. Et oui, nos hôtes néo-zélandais qui nous avaient accueillis à bras ouverts à Christchurch sont montés pour une semaine en vacances à Kaiteriteri et, hasard du calendrier, nous y sommes au même moment. Ils nous ont donc invités dans leur maison de location où nous partageons un très bon dîner préparés par Nick pendant que nous racontons nos expériences pluvieuses des jours précédents.
Nous apprenons d’ailleurs que suite aux averses, deux des trois cols qui permettent de traverser les Alpes néo-zélandaises, Haast pass et Arthur’s pass, ont été fermés à la circulation. Rappelez-vous, nous avons dû passer Haast pass quelques jours auparavant (au début de l’épisode pluvieux), celle-ci a été fermée deux jours plus tard. Il en est fallu de peu que nous soyons obligés de repasser par Christchurch (et ajouter 100 km de détour) pour rejoindre le nord !
Après ce délicieux repas, nous faisons nos adieux avant de rentrer nous coucher, pour être en forme pour la randonnée du lendemain.
Deuxième jour : Anchorage à Manahau
La veille nous avons marché sur la dernière portion du Abel Tasman track, aujourd’hui c’est la première section que nous parcourons. Comme il n’y a pas de boucle possible, nous prenons un bateau-taxi depuis Manahau où nous laissons notre van et qui nous dépose à Anchorage Bay, à une douzaine de kilomètres de marche.
Avant de nous y emmener, le taxi fait un détour par le rocher de split apple, une pierre ronde fendue, située à quelques encablures de la côte. Il paraît que c’est le deuxième rocher le plus photographié de l’hémisphère sud (après Ayers Rock).
Le bateau passe ensuite devant Adele Island, pour nous montrer quelques lions de mer qui se prélassent au soleil loin de la foule. Puis quelques minutes plus tard, nous sommes déposés sur la plage d’Anchorage Bay.
Avons de nous attaquer au chemin du retour, nous commençons par une petite rando d’une heure autour de la presqu’île toute proche qui nous mène jusqu’à Pitt Head. Puis pour profiter encore quelques minutes de la baie, nous décidons d’y pique-niquer, il est déjà presque 13h et la plage suivante n’est pas toute proche.
Notre repas terminé, nous attaquons enfin le chemin du retour et commençons par grimper jusqu’à un joli point de vue sur Anchorage Bay avant de redescendre et de longer la côte. Malheureusement, le sentier n’offre pas autant de points de vue que la veille et surtout, il est beaucoup plus fréquenté car il s’agit de la randonnée la plus accessible logistiquement parlant.
Nous avalons donc les kilomètres avant de nous arrêter pour une pause goûter et trempette des pieds à Stilwell Bay.
La randonnée terminée, nous reprenons la route assez rapidement afin de parcourir une partie des kilomètres qui nous séparent de Picton où nous devons prendre le ferry pour Wellington et l’île du nord le lendemain.
Dernier jour sur l’île du sud
Une fois n’est pas coutume, la météo est mitigée en ce mercredi matin. Nous objectif de la demi-journée est d’atteindre la ville de Picton, située au nord-est de l’île. Comme nous avons le temps, nous prenons le chemin des écoliers, la Queen Charlotte Drive, qui relie la capitale de la moule géante, Havelock, à Picton et longe le bout des deux sounds (les fjords) au fond desquels sont logées ces deux villes. Vue la météo, les points de vue revêtent une beauté relative.
Arrivés à Picton, il est 11h et l’embarquement est à 13h. Nous profitons de nos deux heures pour faire le tour du centre, assez rapide, et nous poser dans un premier café pour manger et un deuxième pour prendre un café. Nous rejoignons le van vers 13h et nous insérons dans notre file, où nous attendrons près d’une heure avant d’embarquer.
Nous quittons l’embarcadère avec 30 minutes de retard. Entre temps, le soleil a réapparu et nous passons la première heure de la traversée sur le pont supérieur, profitant du calme et des paysages magnifiques du Queen Charlotte Sound.
Une fois sortis dans le détroit, le vent se lève et nous passons le reste du trajet à l’intérieur, à trier nos photos avant d’apercevoir enfin la baie de Wellington. Nous débarquons et rejoignons notre logement pour les trois prochaines nuits, chez Yoann et Marion, des amis d’université.