Noël à Ouvéa

Noël à Ouvéa

De retour de l’île des Pins, nous avons une journée devant nous pour visiter Nouméa avant de repartir pour Ouvéa, une des trois îles Loyauté (les îles situées au nord de la Grande Terre) où nous avons prévu de fêter Noël.

Visite de Nouméa

Pour cette journée à Nouméa, Stéphanie nous prête gentiment sa voiture. Ayant vécu à Nouméa il y a un peu plus de vingt ans, l’objectif de la journée est de retourner sur les différents lieux dont je me souviens « pour voir ».

Nous nous dirigeons donc vers le centre et la place des cocotiers, place principale de Nouméa, bordée de… cocotiers. Nous faisons le tour des rues commerçantes et cherchons notamment une boutique de cadeaux pas chers en prévision de notre soirée : nous sommes conviés chez des amis de Steph & Nico pour une soirée de Noël et chacun doit amener un cadeau d’une valeur de 1000 francs pacifique (environ 8 €) maximum.

La place des cocotiersLa place des cocotiers

Nos achats effectuées, nous continuons vers la bibliothèque municipale, installée dans un pavillon de l’exposition universelle de Paris de 1900, déplacé peu après. J’y retrouve mes repères, j’ai dû passer quelques dizaines d’heure à y bouquiner et chercher des livres à l’époque.

Nous grimpons jusqu’à la cathédrale, en rénovation et je reconnais sur le chemin quelques lieux. Le centre étant petit, nous repartons vers les baies du Sud jusqu’au parc du Receiving, près duquel se trouve mon école primaire. Souvenirs, souvenirs, je reconnais la cours bien que les peintures sur les murs de l’école Yvonne Dupont ont dû changer depuis.

L'école Yvonne DupontL’école Yvonne Dupont

Pour le déjeuner, nous avons rendez-vous avec Nicolas, un ami de promo, responsable d’un fournisseur d’accès à Internet local, Nautile, créé il y a bientôt 10 ans. Nous mangeons un bon burger chez Ulysse, institution du quartier (dédicace à Marie-Soaz), avant d’aller visiter les locaux de Nautile. Nico nous expose les projets en cours, explique l’architecture technique et nous avons même le privilège d’une petite visite à la salle serveur. C’est sympa de pouvoir enfin mettre du concret sur des choses dont j’entends parler et observé l’évolution depuis dix ans.

Les locaux de NautileLes locaux de Nautile

Pour continuer notre après-midi de visites, nous décidons avec Irène d’aller à l’aquarium de Nouméa. Cet aquarium est très bien construit et permet d’observer la faune et la flore marines de l’île, de la mangrove au lagon. Nous pouvons ainsi voir des poissons pierre, coraux fluorescents, tortues de mer, des requins et même des nautiles, ces coquillages fossiles qui vivent normalement par 300 mètres de profondeur.

Quelques poissons à l'aquariumQuelques poissons à l’aquarium
Un très gros poisson à l'aquariumUn très gros poisson à l’aquarium
Des coraux fluo à l'aquariumDes coraux fluo à l’aquarium
Un tricot rayé à l'aquariumUn tricot rayé à l’aquarium
Un vrai nautile à l'aquariumUn vrai nautile à l’aquarium

Après cette visite, nous rentrons à l’appartement nous préparer pour la soirée de Noël et cuisiner quelques en-cas. Nous nous dirigeons ensuite chez nos hôtes où nous retrouvons une vingtaine de personne pour une soirée fort sympathique. Nous repartons avec nos cadeaux attribués par tirage au sort : une tasse aux couleurs calédoniennes pour Irène, un kit à faire des burgers pour moi (chouette…).

Direction : Ouvéa

Le vendredi matin est consacré à la préparation de nos sacs et des derniers achats pour le week-end sur l’île d’Ouvéa. Notre avion décolle du petit aérodrome de Magenta à 12h20, c’est un peu la course mais nous arrivons à temps pour l’embarquement, la glacière est enregistrée et chargée avec toutes les glacières des passagers : il y a probablement autant de glacières dans les bagages que de sacs ou valises.

Nous arrivons sans encombres à Ouvéa, où nous récupérons une Clio de location pour le week-end. Steph ayant oublié son permis et comme, par chance, j’avais le mien en poche, j’hérite du rôle de chauffeur sans trop de stress : l’île de 50 km de long est en forme de croissant et ne possède qu’une route principale longeant l’intérieur du croissant.

Depuis l’aéroport au centre nous nous dirigeons vers le sud. Après un pique-nique sur la plage, nous nous arrêtons dans l’une des deux stations services de l’île, séparées d’à peine un kilomètre, qui fait aussi office de supérette, pour les dernières courses et filons jusqu’au pont de Mouly qui sépare l’île principale d’une plus petite île au sud, l’île de Mouly, où se situe notre gîte.

Sur le pont...Sur le pont…
Vue depuis le pont de MoulyVue depuis le pont de Mouly

Nous nous arrêtons au pont pour nous baigner, bientôt rejoints par le frère de Nicolas, sa compagne et les sœurs de sa compagne. Nous faisons un peu de snorkeling, et observons notamment des grosses carangues qui stagnent sous le pont alors que nous luttons contre le courant pour faire du surplace.

En pleine contemplationEn pleine contemplation

Nous terminons cette première journée au gîte où nous dinons sur la plage, sous un faré avant de rejoindre notre case traditionnelle pour la nuit : assez spartiate (un mur, un toit, trois lits, un ventilateur), il ne faut pas avoir peur de dormir avec toutes sortes de bestioles qui se baladent sur les murs.

Le gîteLe gîte
Notre caseNotre case

Un réveillon sur la plage

Pour ce samedi 24 décembre, la seule activité programmée de la journée est une sortie en bateau avec Pierre, un kanak d’Ouvéa qui va nous faire découvrir les fonds marins du lagon en deux sessions de PMT (palme, masque, tuba).

Après une vingtaine de minutes de mer, nous arrivons à la pointe de Mouly, enfilons notre équipement et nous jetons à l’eau. La visibilité est moyenne, nous ne verrons pas le « comité d’accueil », un groupe de requins habituellement posé au fond de l’eau à cet endroit, mais au cours des quarante minutes suivantes, nous voyons de nombreux poissons, quelques coraux et quelques petits requins.

Tortue de merTortue de mer
Un requin !Un requin !

Nous remontons dans le bateau pour nous diriger vers la zone du deuxième PMT, un récif corallien riche en couleur. Nous y passerons un peu moins de temps, le froid se faisant sentir malgré une température de l’eau à 27°C. Les coraux sont magnifiques et les poissons qui y vivent tout aussi colorés que leur habitat.

Une gorgoneUne gorgone
Des corauxDes coraux

Pour terminer cette sortie, Pierre nous a préparé un goûter que nous prenons sur le bateau, à l’abri du vent au pied des falaises de l’un des îlots qui composent la pléiade du sud. Nous passons au dessus d’une « station de nettoyage » où requins et raies viennent habituellement voir les poissons qui y résident pour se faire nettoyer des bactéries. Les vibrations du moteur attirent deux requins que l’on voit tourner autour du bateau, ils sont plus gros que ceux observés plus tôt et nous sommes contents de ne pas être dans l’eau avec eux.

Goûter bien mérité après tous ces efforts !Goûter bien mérité après tous ces efforts !

Nous retournons enfin à notre point de départ où nous tournons avec le bateau une dizaine de minutes dans l’eau au dessus de raies et tortues nombreuses dans cette zone où la plongée est interdite car considérée comme « tabou ».

De retour sur la terre ferme, nous retournons au gîte où nous passerons l’après-midi, à marcher ou posés sur la plage. En fin d’après-midi nous apercevons même quelques dauphins au loin qui sautent au dessus de la surface de la mer, joli cadeau !

Pour la soirée du réveillons, nous sommes une dizaine. Au menu : foie gras, champagne, côtes de boeuf et pommes de terre cuites dans de l’aluminium au barbecue. Ce repas pieds dans le sable se termine autour de jeux avant d’assister à minuit aux tirs de feux d’artifice des familles environnantes.

Apéritif au foie gras et champagne, sur la plageApéritif au foie gras et champagne, sur la plage
Joyeux Noël !Joyeux Noël !

Un 25 décembre les pieds dans l’eau

Pour ce dernier jour sur l’île, nous prenons la voiture après un rapide petit-déjeuner en direction du nord de l’île.

Notre premier objectif est de faire le plein d’essence avant la fermeture des stations à midi, mais, manque de chance, celles-ci ont finalement décidé de ne pas ouvrir (malgré les horaires annoncées), la soirée a dû être difficile pour certains ! Tant pis, nous rendrons la voitures sans le plein…

Un peu plus loin en remontant vers le nord, nous nous arrêtons à la seule épicerie de l’île ouverte pour acheter un paquet de biscuit. La zone semble être le lieu de rassemblement de tous les fêtards de la veille qui continue à siroter des bières en groupe. L’un d’entre eux vient taper la discute au carreau pendant que Stéphanie fait des emplettes, nous expliquant 3 ou 4 fois comment nous rendre au nord de l’île (qui, je vous le rappelle, ne possède qu’une route rectiligne…). Nous le remercions et finissons par réussir à partir non sans lui avoir offert un chapeau de père noël, vestige de notre propre soirée.

Nous arrivons enfin à notre premier arrêt, les trous bleus, des trous d’eau situés dans les terres, à quelques mètres de la mer, qui communiquent avec l’océan via des tunnels sous-marins. Ainsi, nous pouvons observer des poissons à travers l’eau transparente. On ne voit néanmoins pas le fond : il paraît (information que je n’ai pas pu vérifier) qu’une équipe de Cousteau aurait tenté de le sonder et que le fond se situe à près de 100 m !

Le trou bleu d'HanawaLe trou bleu d’Hanawa

Impressionnée par cette anecdote, Irène en lâchera le cache de son objectif, que l’on verra sombrer lentement vers les abysses, suivis par les poissons multicolores cherchant à le grignoter…

Nous continuons vers l’est de l’île et le trou aux tortues qui, comme vous l’aurez deviné à son nom, sert de refuge à quelques tortues de mer du lagon. En contemplant l’ouverture pendant un certain temps, on voit plusieurs tortues (ou la même plusieurs fois ?) remonter à la surface respirer.

Une tortue dans le trou du même nomUne tortue dans le trou du même nom

Après une petite baignade pour John, l’un des amis présents, nous continuons jusqu’au Soleil Levant, un lieu dit au bout de la route où nous enfilons nos palmes pour une dernière randonnée aquatique mais cette fois en dérive ! En effet, le courant à cet endroit est assez important et sans risque à ce moment car dirigé vers la côte : nous nous laissons porter et observons les poissons sans effort, c’est presque comme un manège chez Disney ! Étoiles de mer bleues, murène, et même un requin sur la fin, voilà le programme de cette dérive.

Nous arrivons sur une plage à quelques centaines de mètres de notre point de départ, il faut rentrer pieds nus (pas facile de marcher avec des palmes !) jusqu’à la voiture ou nous nous changeons avant de nous attabler dans un gîte local qui propose un buffet de Noël. Au menu, pas mal de poissons grillés au four, de la quiche à la saucisse, un gratin de banane entre autres.

Après manger, nous rentrons tranquillement vers l’aéroport, qui est fermé à notre arrivée. Et oui, il y a tellement peu de vols que les employés arrivent quelques dizaines de minutes avant une arrivée / départ pour ouvrir les guichets. Vous imaginez qu’un 25 décembre, ils ne sont pas pressés de venir. Notre avion partira toutefois à l’heure, direction Nouméa et une bonne nuit de repos afin de se préparer au tour de la Grande Terre le lendemain.

Quelques minutes avant notre vol à l'aéroportQuelques minutes avant notre vol à l’aéroport

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