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Catégorie : Nouvelle-Zélande

Une côte ouest bien humide

Une côte ouest bien humide

18 et 19 janvier 2017

Jour 1 : non-découverte des glaciers

Hier il pleuvait et aujourd’hui… il pleut ! Notre van ne s’est pas embourbé c’est déjà ça mais notre moral est au plus bas. Aucune accalmie n’est prévue, nous partons quand-même en direction des glaciers.

Le premier sur notre route est Fox Glacier. Normalement il est possible de faire des randonnées autour, voire même dessus via un tour opérateur. Pour nous, pas de choix à faire car la route est carrément fermée ! Il a tellement plu ces derniers temps que tout est bloqué, routes comme chemins de randonnées. Notre moral est aussi sombre que le temps…

Nous poursuivons notre route jusqu’au deuxième glacier : Franz Josef Glacier en croisant les doigts pour que tout ne soit pas fermé. Bon, un chemin est accessible, il mène à 1200 mètres du glacier. Nous partons donc et sommes trempés jusqu’aux sous-vêtements en 30 minutes. Il pleut des cordes, la visibilité est très faible. Après 45 minutes de marche nous atteignons une rivière au débit impressionnant : impossible d’aller plus loin sans équipement. Nous sommes très déçus car nous n’apercevons qu’à grand peine le glacier. Nous rebroussons chemin, dépités d’être trempés jusqu’aux os pour rien.

La vallée du glacier Franz JosephLa vallée du glacier Franz Josef
Le glacier Franz Joseph au loinLe glacier Franz Josef au loin

De retour, nous enfilons des vêtements secs et mangeons dans le van en nous demandant sérieusement quoi faire du reste de cette journée : rouler ou aller au pub ?

Vaillamment, nous décidons de rouler vers le nord dans l’espoir d’avoir enfin du soleil.  

La côte ouestLa côte ouest

Nous faisons halte aux Pancake Rocks, l’une des attractions de cette côte ouest. Il s’agit de formations rocheuses taillées par les eaux voilà quelques centaines de milliers d’années. La roche étant majoritairement du calcaire en alternance avec un autre sédiment, elle s’est érodée en formant des tas de pancakes. Par chance en plus, la pluie s’arrête. Nous pouvons donc profiter des lieux au sec !

Pancake RocksPancake Rocks
The Hole à Pancake RocksThe Hole à Pancake Rocks

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Thomas reprend ensuite sa place derrière le volant pour conduire jusqu’à une pizzeria allemande perdue au milieu de nulle part, à Punakaiki, au nord de Charleston pour me proposer une petite danse. Ou plus exactement pour camper sur le terrain du restaurant, un peu détrempé mais néanmoins sympathique.

Nous dînons et nous préparons pour rejoindre les bras de Morphée en rêvant de soleil…

Jour 2 : escapade souterraine

Au réveil, incroyable mais il pleut ! Positivons : la pluie est moins dense que la veille.

Nous décidons de retourner à Charleston car nous avions repéré une publicité sur des grottes de vers luisants. Comme nous souhaitons en visiter sur l’île du Nord et que de toute façon nous avons du temps libre faute de pouvoir randonner, nous allons nous renseigner. Le gérant nous présente tout le parcours, qui dure 4h, et qui permet de traverser une grotte possédant une voûte couverte de vers luisants. Une partie de l’excursion se fait à pied et l’autre en bouée sur une rivière. Le matériel est fourni et ils prennent eux-mêmes des photos souvenirs. Dernier argument : pour le prochain départ, prévu dans 45 minutes, seul un couple est inscrit. Nous serions alors 4 touristes pour deux guides. Après 15 minutes de réflexion, nous décidons de tenter l’aventure !

C’est parti, on enfile les combinaisons, chaussures néoprène, casque et gilets de sauvetage. Notre équipée grimpe ensuite dans un mini-bus qui nous mène à l’orée du bois. Changement de véhicule : la suite se fait sur un petit train !

Le petit train pour aller vers la grotteLe petit train pour aller vers la grotte
En sortant du trainEn sortant du train

Terminus ! Nous récupérons chacun une grande bouée et continuons à pied jusqu’à l’entrée de la grotte. Notre guide nous expliquera par la suite qu’il s’agit d’une entrée secondaire de cette grotte, découverte dans les années 60 par un jeune homme et son chien. L’homme vit d’ailleurs toujours dans la région. Cette grotte comprend une soixantaine de chemins et tout n’a pas encore été exploré. Notre itinéraire, lui, est bien balisé. Nous pouvons admirer stalactites et stalagmites dont la transparence et la couleur varient en fonction de la vitesse de formation : plus celle-ci est rapide, plus la forme sera transparente et blanche. Un peu plus loin, nous nous extasions sous un ciel scintillant : il s’agit de centaines de gouttes d’eau créés par l’humidité qui capturent nos lumières.

Avec nos bouéesAvec nos bouées
A l'entrée de la grotteA l’entrée de la grotte
Avant de s'enfoncer sous terreAvant de s’enfoncer sous terre

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Nous arrivons enfin à une première grotte où chacun éteint sa frontale… les vers luisants sont là ! C’est l’occasion pour un cours sur ces animaux qui produisent de la lumière afin d’attirer les insectes vers leurs filaments gluants. Au cours de leur vie au stade larvaire (6 à 12 mois), les vers capturent ainsi jusqu’à 20 insectes qu’ils s’empressent de dévorer. Fin du cours, nous repartons et arrivons à la rivière souterraine.

Chacun prend place dans sa bouée, les fesses dans l’eau bien fraîche, et s’accroche au voisin pour former une chaîne. Nous glissons ensuite tranquillement et découvrons une voie lactée de vers luisants ! C’est sublime ! La traversée ne dure que quelques minutes mais c’est incroyable.

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Nous ressortons de la grotte des étoiles plein les yeux – enfin, des vers luisants, mais c’est moins poétique. Nous restons néanmoins sur nos bouées pour redescendre la rivière et profiter de la rapidité du cours d’eau.

Le petit train nous ramène au mini-bus, qui nous ramène au centre où nous profitons d’une douche chaude avant de repartir vers le parc national de Nelson Lakes. Sur la route, nous apercevons encore des rivières en crue.

Cette nuit, nous dormons près du lac Rotoroa.

Deux jours en Central Otago

Deux jours en Central Otago

En ce lundi matin de janvier, le soleil pointe le bout de son nez sur le parking de Lumsden où nous avons passé la nuit.

Je profite de la proximité d’un supermarché déjà ouvert pour aller acheter un muffin frais pour le petit-déjeuner, mais mal réveillé, m’explose l’orteil sur le trottoir au passage. Soigné et rassasiés, nous voilà partis pour Queenstown, de nouveau dans la région de l’Otago, mais sa partie centrale cette fois.

Nous nous arrêtons un peu avant d’arriver dans la ville pour une randonnée le long de la péninsule de Kelvin et du lac Wakatipu, qui forme un S vu du ciel. Nous marchons une petite heure et à la vue des nuages noirs qui se profilent, et aussi parce que mon orteil me fait un peu souffrir, nous rebroussons chemin et pique-niquons au bord du lac, à quelques mètres du van, avant de pousser jusqu’à Queenstown.

Balade à Kelvin HeightsBalade à Kelvin Heights

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Entre temps, la pluie nous a rattrapé donc notre visite de la ville est très rapide. Vue le temps, nous décidons de nous poser dans un café pour recharger nos batteries d’appareils électroniques puis dans un pub où nous planifions la suite de notre voyage en goûtant la bière locale.

Les prévisions météo étant pessimistes pour la ville et la région, connue surtout pour ses activités de plein air à sensation (bateau rapide, saut à l’élastique, descente en luge toboggan…), nous décidons de reprendre la route pour se rendre à Wanaka le lendemain, où la météo semble plus favorable.

Sur la route, nous nous arrêtons le long de gorges impressionnantes qui ont notamment servies de décor au Seigneur des Anneaux (la scène avec les statues gigantesques, ajoutées numériquement) puis dormons dans une aire de camping gratuite le long du lac Dunstan.

Les gorgesLes gorges
La porte ! Enfin presqueLa porte ! Enfin presque

Le lendemain, nous roulons donc jusqu’à Wanaka où le soleil brille mais le vent souffle ! Comme à l’accoutumée, nous nous lançons pour une petite randonnée jusqu’au sommet du Mont Iron, une colline qui domine la ville. Il semble que ce soit la sortie préférée des locaux car nous croisons pas mal de monde malgré le dénivelé important : joggers, promeneurs avec leur chien, familles…

Vue du Mont IronVue du Mont Iron
Vue du Mont Iron égalementVue du Mont Iron également
En cheminEn chemin

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Nous déjeunons au bord du lac Wanaka, mais dans le van, car le vent souffle. Puis, tiraillés entre la nécessité de faire la route jusqu’à la côte ouest et l’envie de profiter du soleil, nous nous accordons quelques heures de vitamine D supplémentaires en nous promenant le long du deuxième grand lac de la région : le lac Háwea.

Le lac WanakaLe lac Wanaka
Toujours le lac WanakaToujours le lac Wanaka
Le lac HawaiLe lac Hawai
Le lac HawaiLe lac Hawai
Le lac HawaiLe lac Hawai
Un abricotier sur la plageUn abricotier sur la plage

Nous repartons vers 16h car trois heures de route nous attendent pour rejoindre la côte ouest, via la Haast Pass, l’une des trois routes qui permettent de traverser les Alpes du Sud néo-zélandaises (les deux autres sont Lewis pass et Arthur’s pass). Bien sûr, dès que nous commençons à grimper, la pluie nous rattrape et nous tiendra compagnie jusqu’à notre arrivée à Karangana, à quelques kilomètres avant le Fox Glacier.

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Ainsi se conclut notre périple dans l’Otago. Ce soir nous profitons d’un vrai camping avec douche, eau chaude et même une prise pour raccorder notre van au secteur (et terminer de charger nos batteries) !

Une biche peu faroucheUne biche peu farouche
Le Freedom Camping en Nouvelle-Zélande

Le Freedom Camping en Nouvelle-Zélande

Comme vous le savez, pour notre tour de Nouvelle-Zélande, nous avons loué un van aménagé qui nous sert donc de moyen de locomotion mais également de cuisine, dressing et bien sûr de chambre à coucher.

Mais dormir dans un van aménagé ne s’improvise pas, car même si la pratique du freedom camping (camping que l’on qualifierait de sauvage) est plus ou moins tolérée au pays des kiwis, il faut respecter certaines règles.

Self-contained versus non self-contained

Ce qui fait la différence entre deux vans ici est la qualification en temps que véhicule self-contained. Ce certificat officiel est attribué aux véhicules aménagés de telle sorte à permettre à ses occupants de vivre « en autarcie » et sans rejets pendant 3 jours (source). Ainsi, le véhicule doit avoir 3 jours de réserve d’eau, permettre de se laver et de stocker les rejets via deux réservoirs : l’eau dite « grise » (douche, vaisselle…) et les déjections (glamour). Cela représente 4 litres d’eau par personne par jour (donc pouvoir stocker 12 litres par personne d’eau propre).

Il y a pas mal de subtilités, comme le fait que les réservoirs doivent être scellés (pour ne pas être tenté de les démonter après le passage de certificat peut-être ?). En discutant avec un français ayant aménagé son van, j’ai par exemple appris qu’il avait raté la certification de peu car les toilettes installées n’étaient pas accessibles lorsque le lit était déplié (donc la nuit).

Généralement, les camping-cars sont qualifiés self-contained. Lors de notre périple, nous rencontrons aussi régulièrement des vans aménagés plus petits que le nôtre mais qui ont le certificat.

L’autocollant qui permet de se garer n’importe où

Vous l’aurait compris dans ma phrase précédente, bien qu’ayant été surclassés, notre van ne possède pas le Graal. Nous avons bien un réservoir d’eau qui nous fait facilement 3 jours mais pas la possibilité de se doucher et l’eau de notre lavabo s’écoule directement sous le van lorsqu’on l’utilise (du coup, on met une bassine en dessous pour éviter de rejeter des produits chimiques dans l’herbe).

Impact sur le freedom camping

Le fait d’être certifié self-contained est un véritable avantage pour le freedom camping car cela permet, dans la majorité des municipalités, de se garer sur une aire de stationnement pour y passer la nuit. Il y a souvent des restrictions, zones naturelles protégées ou zones résidentielles, mais cela laisse quand même une certaine liberté.

Pour les véhicules non certifiés (communément qualifiés de NSC), c’est une autre histoire car chaque district (l’équivalent d’une région) a sa propre loi sur le fait de pouvoir camper en pleine nature (ou tout du moins, hors d’un camping officiel) : certains comme Queenstown interdisent complètement aux NSC le freedom camping, d’autres l’autorisent, à plus de 200 mètres d’une route (c’est compliqué en van).

Dans tous les cas, pour les NSC, l’idée est de passer la nuit à un endroit équipé de WC et autorisé par le district. C’est bien sur le cas de tous les campings privés (payants), des campings du Department of Conservation (DoC) dans les parcs nationaux (souvent payants), mais aussi de pas mal de zones indiquées par les districts comme aménagées pour accueillir les NSC et gratuites. L’intérêt pour eux est double :

  • contrôler les freedom campers d’autant plus que pas mal d’abus ont eu lieu ces dernières années : la masse touristique augmentant, et certains irrespectueux laissant leurs détritus derrière eux, les habitants commencent à en avoir marre.
  • Faire tourner l’économie locale : des villes comme Lumsden, qui sont situées à une douzaine de kilomètres d’un axe routier important (en l’occurrence Te Anau-Queenstown), détournent le trafic vers leur centre. Nous y avons passé une nuit et, évidemment, au réveil, nous sommes allés chercher une partie de notre petit-déjeuner à l’épicerie en face.

Le dernier type de zones où NSC séjournent sont un peu plus « borderline » : il s’agit souvent de zones de pique-nique avec WC, officiellement autorisées pour les self-contained uniquement, mais où les NSC sont tolérés. Cela se sait par bouche à oreille ou via les applications mobiles utilisées par les campeurs.

Pour notre part, nous avons réussi sur le majorité de nos nuits sur l’île du sud (au moment où j’écris ces lignes, nous y passons notre dernière nuit, dans une aire près d’un village du Malborough) à camper gratuitement en trouvant sur les applications Campermate ou WikiCamp NZ des zones autorisées officielles. Nous n’avons pas tenté le camping dans les zones officiellement interdites mais tolérées, le risque étant de se voir infligé une amende de $200 (133 €).

A garder en tête donc si un jour vous décidez de faire le tour de la Nouvelle-Zélande en van : les NSC sont certes moins chers, mais il faut ajouter pour certaines nuits, surtout autour des zones touristiques, une dizaine de dollars par personne.

Le Fiordland : à la recherche du rayon de soleil

Le Fiordland : à la recherche du rayon de soleil

Résumé de l’épisode précédent : ce samedi matin, Irène et Thomas sont en route vers Te Anau, mais la jauge d’essence de leur van se rapproche dangereusement du zéro et il leur reste quelques kilomètres à parcourir jusqu’à Manapouri. Vont-ils y arriver ?

A la recherche de la goutte d’essence

Et bien contre toute attente, et malgré les soubresauts de l’aiguille de la jauge pour qui le réservoir ne doit pas être rempli de manière linéaire, l’essence semble en effet diminuer plus rapidement entre ¾ et ¼ du plein alors que pour ces derniers 30 kms, elle bouge beaucoup moins vite et nous arrivons à Manapouri avec de l’essence.

Cette ville, dont les gens fans d’heroic fantasy apprécieront le nom, située à une vingtaine de kilomètres de Te Anau, possède la première station essence lorsque l’on arrive du sud. En fait, il n’y a qu’une pompe, attachée à un lecteur de carte de crédit, qui ne fonctionne qu’avec notre carte Fortunéo et pas nos cartes de banques « nouvelle génération » (N26 et Revolut) qui sont considérées comme des cartes de débit. Il faudra donc s’acquitter des frais de conversion mais c’est le prix de la bêtise !

Nous mettons une vingtaine de litres dans le réservoir et repartons vers Te Anau, la ville étape incontournable pour tous ceux qui visitent le Fjordland. Nous nous arrêtons à l’office de tourisme pour obtenir des informations sur les randonnées faisables aux alentours en prévision du lendemain. On nous déconseille de tenter la plupart des randos qui nécessitent de monter, car la visibilité est très mauvaise. De toute façon, aujourd’hui samedi, nous avons un objectif : embarquer sur le ferry qui fait le tour du Milford Sound, le « fjord » le plus connu de Nouvelle-Zélande. Notre ferry est à 16h30 et malgré nos aventures de la matinée, il n’est que midi. Nous avons 4 heures pour parcourir les 120 km qui nous séparent de l’embarcadère.

Milford Sound

C’est parti donc, nous prenons la route qui, suivie non-stop, prend environ deux heures et demie. Nous faisons quelques arrêts photos, le temps est correct, nuageux sur les hauteurs mais quelques rayons de soleil viennent éclairer notre arrêt devant Mirror Lake ou notre déjeuner au milieu d’un champ de lupins.

Le "Mirror Lake" bien nomméLe « Mirror Lake » bien nommé

Nous atteignons le point de départ de quelques randonnées, au lieu dit « the divide » et là, à peine sommes-nous passé d’une vallée à l’autre que la météo se dégrade soudainement : une pluie continue, parfois torrentielle s’abat sur nous, les nuages sont très bas et on ne voit clairement plus le sommet des montagnes. Sur les quarante kilomètres restants nous perdons foi en une amélioration possible et nous préparons psychologiquement à une sortie ferry sous la pluie.

Il pleut non ?Il pleut non ?

Les montagnes dégoulinent d’eau autour de nous, c’est très impressionnant car de nombreuses cascades se sont formées et, de part et d’autre de la route, ces rubans d’eau strient les flancs des montagnes.

Cascades à foisonCascades à foison

Vue l’heure, nous sommes quasi seuls dans ce sens de circulation : tous les cars de touristes ont déjà terminé leur tour et nous les croisons qui rentrent vers Te Anau. Nous sommes en tête de file pour la descente dans le tunnel qui marque le dernier changement de vallée (un feu contrôle l’alternance des flux).

Nous profitons d’une accalmie pour marcher rapidement (il pleuviote) vers « The Chasm », un trou gigantesque où s’engouffrent des trombes d’eau puis arrivons enfin sur le parking de l’embarcadère.

The ChasmThe Chasm
Un KeaUn Kea

A 16h30, c’est l’heure. Nous sommes dix sur le bateau, prévu pour 75 personnes en temps normal. Nous entamons alors un tour du fjord qui durera deux heures. Autant vous dire que la visibilité ne s’est pas améliorée, les nuages masquent les sommets et on ne distingue pas le bout du fjord, cela donne un effet un peu mystérieux à notre tour. Mais nous sommes un peu déçus de ne rien voir…

Le port du Milford SoundLe port du Milford Sound
CascadeCascade
Montagnes et ciel grisMontagnes et ciel gris
hum...on vous laisse faire travailler votre imaginationhum…on vous laisse faire travailler votre imagination
Lion de mer au reposLion de mer au repos
CascadesCascades
CascadeCascade
CascadeCascade
Thomas devant les cascadesThomas devant les cascades
Sous la pluieSous la pluie

On apprendra néanmoins que cette zone est l’une des plus pluvieuses de Nouvelle-Zélande avec, en 2016, 10 000 mm d’eau tombés sur l’année. Il y pleut en moyenne deux jours sur trois. Le point positif est que la pluie nous aura permis de voir toutes ces petites cascades qui se tarissent en quelques heures dès que la pluie s’arrête : il n’y a que 3 cascades permanentes dans le Milford Sound ! Difficile à croire…

Le réconfort après la pluieLe réconfort après la pluie

En retournant à la voiture, nous tombons sur des oiseaux étranges. Nous pensons qu’il s’agit de kiwi mais nous apprendrons plus tard que ce sont des wekas, oiseaux également incapables de voler.

Mais il se fait tard, il pleut toujours, nous roulons jusqu’au premier camping, Cascade Creek, à 40 km, où nous avons même le droit à un bel arc-en-ciel avant de nous endormir en rêvant de soleil.

Arc-en-ciel sur lupins : les bons côtés de la pluieArc-en-ciel sur lupins : les bons côtés de la pluie

Le long de la rivière Anduin

En ce deuxième jour dans le Fiordland, pas de changement, la météo ne s’est pas améliorée et alterne entre averses et ciel couvert. Toutes les randonnées de cette partie du parc étant sans intérêt vues les conditions, nous décidons de repartir vers le sud pour faire un morceau du Kepler Track, l’un 9 Great Walks néo-zélandais, les sentiers les plus populaires du pays. Avec le Routeburn Track (sous les nuages) et le Milford Track (considérée comme la plus belle rando du monde et dont le quota est rempli un an à l’avance), ils composent les 3 Great Walks du Fjordland.

Nous arrivons au départ de la randonnée vers midi, et partons pour un aller-retour de 3h30 le long de la rivière Waiau, où certaines scènes du Seigneur des Anneaux ont été tournées (il s’agit de la rivière Anduin dans le film), puis dans la forêt jusqu’au lac Manapouri. Une petite virée agréable, où la cime des arbres nous aura fait oublier les nuages au dessus de nos têtes.

La rivière Anduin sans les hobbitsLa rivière Anduin sans les hobbits
Forêt ensoleilléeForêt ensoleillée
Les "boardwalks"Les « boardwalks »
Devant un petit lacDevant un petit lac
Une plante carnivoreUne plante carnivore
Thomas sur le pont suspenduThomas sur le pont suspendu
FougèreFougère
PlantesPlantes
Le lac où nous nous arrêtonsLe lac où nous nous arrêtons pour pique-niquer

Vue la météo, nous décidons de ne pas nous attarder dans la région malgré les nombreuses possibilités de randonnée et filons jusqu’à Lumsden pour la nuit.

Dernière photo de la rivière Anduin Dernière photo de la rivière Anduin

En espérant qu’il fera beau dans le Central Otago !  

Le sud du sud

Le sud du sud

Un réveil sous la pluie… Rien de tel pour avoir envie de partir en balade à travers les Catlins !

Fin du NutellaEn plus, le Nutella est fini…

De toute façon rester en place ne changera rien et nous devons rouler pour notre rendez-vous du lendemain avec le ferry. Après une petite frayeur car l’eau a imbibé la zone herbeuse où nous avions garé le van, nous nous dirigeons d’abord vers les chutes de Purakaunui, non loin du camping. L’aller-retour vers le point de vue, sous la pluie, ne prend que 15 minutes et la cascade est mignonne.

Première cascade !Première cascade !

Nous roulons ensuite jusqu’à un endroit baptisé Cathedral Caves sans un regard pour les points de vue qui parsèment la route car ils perdent leur intérêt sous la pluie battante. Une éclaircie nous laisse donc l’espoir d’entreprendre la balade de 45 minutes mais le sort s’acharne : il n’est pas possible d’y accéder car la marée monte or la marche n’est permise qu’à marée basse… Tant pis !

Pointe de vitesse (regardez le compteur...)Pointe de vitesse (regardez le compteur…)

Nous nous arrêtons ensuite aux chutes Mc Lean où le débit très impressionnant me fournit l’idée d’une blague de geek, pour draguer Thomas… » Eh, ils ont l’ADSL ici… c’est du haut débit ! » Malheureusement pour moi, j’ai 15 ans de retard et j’aurais dû parler de fibre ! Je me rattrape donc subtilement près de la deuxième chutes : « wahou, ils ont la fibre! ». Malgré tout, les cascades sont belles et on profite enfin d’un temps gris sans pluie !

Une jolie cascadeUne jolie cascade
La grande cascadeLa grande cascade

Bref, nous repartons pour Curio Bay afin d’y admirer une forêt pétrifiée de 100 000 ans. C’est assez stupéfiant de voir ces arbres allongés depuis des milliers d’années et battus par les vents et courants. Un spectacle rare !

La forêt pétrifiéeLa forêt pétrifiée
Les arbres pétrifiésLes arbres pétrifiés

Puis nous roulons jusqu’à Slope Point pour mettre les pieds à l’endroit le plus au sud de l’île du sud. C’est beau, sauvage avec des pointes de vent à probablement 50 km / h ! On s’envole presque ! Un grain s’approche… Nous retournons au trot en direction du van.

Slope PointSlope Point
Ca souffle carrément au sud !Ca souffle carrément au sud !
On dirait le suuuudOn dirait le suuuud

Les poumons plein d’iode, nous filons vers Waipapa Point Lighthouse, pour voir un phare dans notre journée. Le soleil est au rendez-vous, les mouettes et les sternes aussi et en plus nous sommes presque seuls, on s’attarde donc forcément un peu pour savourer les couleurs.

Le phare du presque bout du mondeLe phare du presque bout du monde
Vagues et mouettesVagues et mouettes
Sternes au soleil couchantSternes au soleil couchant
Les effets du ventLes effets du vent

La journée s’achève par une bonne douche chaude à la gare routière d’Invercargill ! Propres et frais, nous rejoignons une aire de camping gratuit à Monkey Island, une petite île ainsi appelée car un singe aidait à remonter les chargements de poisson de la mer. Le parking est blindé, notamment de locaux qui ont l’air d’y passer les vacances en groupe. Il ne pleut pas mais ça souffle encore beaucoup. Nous faisons les quelques mètres d’ascension sur l’île, accessible à marée basse puis allons nous réfugier dans le van pour préparer à manger.

La plage de Monkey IslandLa plage de Monkey Island
Monkey IslandMonkey Island

Le lendemain, samedi, nous reprenons la route de bonne heure en direction du fiordland où une croisière sur le Milford Sound nous attend.

Nous nous arrêtons rapidement sur une première plage, toute proche, où chaque marée découvre des pierres semi-précieuses. Nous y passons une dizaine de minutes, en vain. Les marcheurs déjà présents ont peut-être eu plus de chance que nous.

Après un dernier regard vers la mer, nous prenons la route du Nord. Nous passons Tuatapere et nous arrêtons à Clifden pour prendre en photo son pont suspendu, histoire de le comparer à celui de La Foa.

Nous repartons mais après quelques kilomètres, Thomas commence à avoir des doutes sur notre autonomie en essence, l’aiguille de la jauge semblant ne pas descendre de manière linéaire. La prochaine station se trouve à 65 km, dans le Fiordland.

Y arriverons-nous en van ou en stop ? Cet article étant consacré aux Catlins et au Southland, vous le saurez dans le prochain épisode…

Traversée de l’Otago

Traversée de l’Otago

J’écris cet article sous la pluie pendant que Thomas conduit. Parmi les nouveautés de ce tour du monde : je peux écrire et lire en voiture sur ligne droite et Thomas aime les poivrons cuits 🙂

Jour 1 : de Omarama à Dunedin

Nous émergeons vers 9h, rangeons, mangeons et rallumons le moteur pour faire défiler les kilomètres.

Le premier arrêt, sous la pluie, se fait à Takiroa afin d’observer des vestiges d’art Maori. La majeure partie des fresques a été démantelée aussi il ne reste que quelques petits dessins, souvent dégradés par les touristes du siècle passé. Dommage…

Exemple de fresque maoriExemple de fresque maori

Je propose ensuite à Thomas de visiter la bourgade de Oamaru au bord de l’océan Pacifique. Nous prenons plaisir à arpenter les trois rues historiques où tout est fait pour conserver le parfum d’antan. Cette ville est résolument « Steam punk » et boutiques comme commerçants jouent le jeu.

L'art steampunkL’art steampunk
Zoom sur le train steampunkZoom sur le train steampunk
Gare de OamaruGare de Oamaru
Exemple d'échoppesExemple d’échoppes
Retour en enfanceRetour en enfance

Nous pique-niquons en bord de mer mais dans le van car il pleut des cordes, puis partons vers Moreaki afin de photographier la curiosité locale : une formation rocheuse toute ronde, les « boulders ».

Un boulderUn boulder
Un boulder éclatéUn boulder éclaté
Fleurs sur le chemin du retourFleurs sur le chemin du retour

Nous poursuivons ensuite jusqu’à Dunedin où nous arrivons vers 17h30 toujours sous la pluie, mais nous décidons de visiter malgré tout. La ville n’a pas grand intérêt et l’on en fait vite le tour en guettant les cafés ayant du wifi et une prise pour rechercher PC et batteries d’appareil photo. À ce moment-là, nous tombons sur une offre ribs + bières ! Impossible de résister : nous nous assurons quand même qu’il y a bien une prise à disposition et nous installons.

Gare de DunedinGare de Dunedin
Détail de la gare de DunedinDétail de la gare de Dunedin
Dans al gare de DunedinDans la gare de Dunedin
Vue sur DunedinVue sur Dunedin

Deux heures et trente minutes plus tard, le ventre plein et avec quelques idées du programme des jours suivants, nous reprenons le van pour nous rendre au camping gratuit repéré par Thomas, en bord de mer, à Warrington. Bonne nuit !

Levée de brumeLevée de brume

Jour 2 : péninsule d’Otago

Le soleil est au rendez-vous ! Nous partons vite pour la péninsule d’Otago à l’ouest de Dunedin. Nous faisons un petit détour par la ville pour voir la rue la plus pentue du monde avec 35 % d’inclinaison : c’est vrai que c’est assez impressionnant et la foule est au rendez-vous !

Reveil à la plageReveil à la plage
Thomas devant la rue la plus pentue du mondeThomas devant la rue la plus pentue du monde

Nous longeons ensuite la côte de la péninsule en faisant des arrêts photos réguliers, contents de voir le soleil éclairer la mer. La péninsule possède le seul château de Nouvelle-Zélande, aussi lorsque nous voyons la bifurcation, Thomas lance vaillamment le van sur les 3 km de grimpette qui nous séparent de l’objectif. La montée est dure pour le van qui peine à dépasser les 35 km / h mais nous parvenons finalement à la grille du château de Larnak, particulièrement bien nommé car son tarif prohibitif nous fait rebrousser chemin sans même avoir aperçu une brique ! Tout cela pour rien…

Sur la route également, vers PortobelloSur la route
Route sur la péninsuleRoute sur la péninsule
Une spatule qui s'éloigneUne spatule qui s’éloigne

Nous repartons donc jusqu’à Okia Flat où une petite rando de 45 minutes aller/retour nous mène à la plage Victory. La plage est grande et belle et l’on a la chance d’apercevoir des lions de mer batifoler dans les vagues.

L'objectif de notre première randoL’objectif de notre première rando
Des moutons parmi tant d'autres sur cette îleDes moutons parmi tant d’autres sur cette île
Lion de mer dans les vaguesLion de mer dans les vagues
Plage bicolorePlage bicolore

Nous roulons ensuite jusqu’à Allans Beach, une plage encore plus longue et blanche. Deux lions de mer y paraissent, l’occasion pour nous de se croire en plein safari !

Lions de mer au reposLions de mer au repos
La plage AllanLa plage Allan

Le troisième arrêt sur la péninsule est de loin le plus beau ! Il s’agit de The Chasm. Nous marchons environ une heure, d’abord en dominant une plage, puis nous pouvons observer un des schismes. Nous arrivons ensuite au deuxième schisme mais ce n’est pas lui qui nous retient, c’est la vue extraordinaire sur la côte ! C’est absolument magnifique et nous restons une bonne demi-heure à cet endroit.

Balade vers les schismesBalade vers les schismes
La côteLa côte
Le premier schismeLe premier schisme

 

Irène contemple la vueIrène contemple la vue
Détail (avec lions de mer dans l'eau)Détail (avec lions de mer dans l’eau)
Nous devant la pointeNous devant la pointe

Il est temps de repartir car nous voulons faire un peu de route vers le sud de l’île, et entamer notre périple dans le Southland. Nous nous arrêtons pour la nuit à Purakaunui Bay, dans un camping en bord de mer à prix raisonnable. Comme le soleil n’est pas encore couché nous faisons quelques pas avant de nous préparer pour la nuit.

La vue du campingLa vue du camping
Notre spot pour la nuitNotre spot pour la nuit
Début du périple en van, dans le Canterbury

Début du périple en van, dans le Canterbury

Jour 1 : route vers le lac Tekapo

Deuxième réveil chez Karen et Nick, à qui nous disons au revoir en promettant de se recroiser dans le nord de l’île du sud d’ici une vingtaine de jours car ils y passeront une semaine de vacances.

En traversant le CanterburyEn traversant le Canterbury
Notre premier champ de lupinNotre premier champ de lupins
Sur la routeSur la route

Nous prenons la route vers le lac Tekapo, à plus de 300 km. Sur les conseils de Nick, nous faisons un premier arrêt aux gorges de Rakaia pour une petite balade. Le courant y est impressionnant et la rivière tantôt blanche, tantôt turquoise en plein soleil. Nous marchons 2h50 sans nous lasser du paysage puis nous choisissons de pique-niquer au bord de la rivière, même si la place est venteuse.

Gorge RaiakaGorge Raiaka
Les gorges vues d'un peu plus hautLes gorges vues d’un peu plus haut
Pique-nique dans les gorges de RaiakaPique-nique dans les gorges de Raiaka

Thomas reprend ensuite le volant jusqu’au lac Tekapo, il doit néanmoins faire de nombreuses pauses pour que je puisse prendre des photos. L’arrivée sur le lac est magnifique ! Il est d’une couleur incroyable et les montagnes qui se dessinent au loin, certaines chapeautées de neige, subliment l’ensemble.

Le lac TekapoLe lac Tekapo
Toujours le lac TekapoToujours le lac Tekapo

Toujours en van, nous longeons la rive ouest du lac pour s’arrêter dans un petit camping à 5$ par personne entre le lac Alexandrina et le lac Mc Gregor. Nous profitons des dernières lueurs du couchant pour grimper au sommet d’une colline surplombant le lac Alexandrina puis préparons notre premier dîner dans le van. Nous déplions ensuite les différents éléments du lit et constatons que nous ne risquons pas de mourir de froid : nous disposons de 2 couettes et 2 couvertures. Pas besoin de tout cela cependant car il fait bon ce soir.

Le lac AlexandrinaLe lac Alexandrina

Jour 2 : du lac Tekapo à Twizel

Nous avons bien dormi mais l’espace était un peu court : ce soir nous inclinerons les sièges avant pour gagner de l’espace.

Nous rangeons le lit et mettons la table, au sens littéral, pour prendre un petit-déjeuner de luxe car nous profitons du grill pour toaster notre pain  ! Nous gagnons presque une heure sur les matinées où nous devions démonter la tente et plier matelas et duvet, pratique le van !

Nous décidons d’entreprendre l’ascension du mont John pour admirer le lac Tekapo sous le soleil. Au début, nous voulions uniquement faire l’aller-retour jusqu’au sommet mais il fait très beau et lorsque Thomas regarde les prévisions météo pour le Mont Cook, notre prochaine étape, celles-ci ne sont pas fameuses. Nous décidons de prendre notre temps sur place et d’aller au Mt Cook un jour plus tard pour bénéficier d’un temps plus clément. Nous faisons donc la grande boucle autour du Mont John et revenons 2h30 plus tard au van pour déjeuner.

La balade autour du Mont JohnLa balade autour du Mont John

canterbury-j2-route-vue-du-mont-john

Thomas en route vers le lac TekapoThomas en route vers le lac Tekapo
Le lac Tekapo depuis le Mont JohnLe lac Tekapo depuis le Mont John

Nous roulons jusqu’au lac Pukaki qui nous subjugue sous le soleil. Si cela est possible il est encore plus turquoise que le lac Tekapo ! Le Mont Cook se dessine au loin, c’est magique !

Le lac Pukaki au loinLe lac Pukaki au loin
Le lac PukakiLe lac Pukaki
Devant le lac PukakiDevant le lac Pukaki

Nous nous arrachons à cette vue pour atteindre Twizel où nous faisons quelques courses, puis nous nous rendons au camping quelques kilomètres au nord en passant par les plaines du Rohan, oui celles du Seigneur des Anneaux ! Difficile de vraiment reconnaitre mais c’est vaste et sauvage.

Le Rohan Le Rohan

Le camping est déjà bien occupé car c’est l’un des rares gratuits des environs, mais il est très sympa, loin de la route et au bord d’une petite rivière. Il ne dispose par contre que d’une toilette sèche. J’étends le linge lavés préalablement pendant que Thomas cuisine et il est temps d’aller au lit !

Des fleurs des champsDes fleurs des champs
Un moineau pas peureuxUn moineau pas peureux

Jour 3 : le mont Cook

Deuxième bonne nuit dans le van et toujours du soleil : nous avons bien fait de décaler notre excursion au Mont Cook à aujourd’hui.

Nous parcourons les 60 kilomètres qui nous séparent du mont en longeant le lac Pukaki puis nous nous préparons pour une première randonnée estimée à 3h. Crème solaire, coupes-vents, eau et cookies sont donc dans les sacs. Hop, c’est parti ! Nous prenons notre temps, c’est-à-dire que je prends des photos du paysage et des fleurs.

Le Mont CookLe Mont Cook
Le Mont CookLe Mont Cook
Fleurs et neigeFleurs et neige
En route vers le Mont CookEn route vers le Mont Cook
Un refuge sur la route du Mont CookUn refuge sur la route du Mont Cook
Un des ponts suspendusUn des ponts suspendus
Une autre vue de pont suspenduUne autre vue de pont suspendu
Thomas marchant vers un des ponts suspendusThomas marchant vers un des ponts suspendus
Fleurs blanches sur la routeFleurs blanches sur la route

Malgré cela, nous parvenons en 1h au bout de la randonnée : un petit lac avec nos premiers icebergs ! Nous enfilons rapidement nos coupes-vents car cela souffle fort et glacial et restons de longues minutes assis sur les rochers à admirer les lieux. Nous nous levons pour marcher jusqu’au bout de la petit plage et regarder la rivière qui coule à flot. Cette petite pause s’étire sur une heure avant que nous nous décidions à repartir.

IcebergsIcebergs
Les stars de la glaceLes stars de la glace

Une heure de marche plus tard, nous voilà attablés devant nos sandwiches et nous réfléchissons à la suite de la journée : ou faire une deuxième rando tant qu’il fait beau ou faire un maximum de route vers la côte est. Sans surprise, on décide de faire la route.

Mais non ! Évidemment que nous repartons en rando ! Les deux petites heures matinales sur du plat n’ont pas suffit et les environs méritent clairement de s’y attarder, alors c’est reparti : crème solaire, chapeau, eau et toujours pulls et manteaux. Nous sommes prêts pour affronter les 2200 marches qui mènent au premier tiers du mont Ollivier, culminant à 1900 mètres. Cette fois c’est du sport et ça grimpe sec pendant une heure.

Une montée à pic !Une montée à pic !
Fleur de montagneFleur de montagne

Le jeu en vaut la chandelle et nos efforts sont grandement récompensés par la vue à 300 degrés qui s’ouvre devant nos yeux ébahis. Un lac aux nombreuses nuances de bleus, une montagne déclinant toutes les nuances de gris… c’est pas mal !

Vue sur les lacs au pied du Mt CookVue sur les lacs au pied du Mt Cook
Au sommetAu sommet

Le point d’eau près du point de vue reflète presque parfaitement la montagne : l’occasion de prendre encore des photos avant de redescendre ces 2200 marches.

RefletsReflets
Irène au sommetIrène au sommet
Thomas en pleine descenteThomas en pleine descente
Le mont Cook au loinLe mont Cook au loin

Un peu fourbus mais heureux, nous savourons des cookies bien mérités puis Thomas m’informe qu’il y a une douche publique à 2$ les 5 minutes dans les environs. Nous pouvons donc nous laver avant de continuer à rouler jusqu’à un camping gratuit à Omarama. Nous trouvons un spot assez loin des gens, l’endroit n’est pas désagréable bien qu’un peu près de la route.

Fin de cette belle journée ensoleillée ! Demain, nous quittons la région du Canterbury pour l’Otago.

Coucher du soleil au campingCoucher du soleil au camping
En bref : changement d’île

En bref : changement d’île

Presque trois semaines sans nouvelle brève, il est temps de remédier à cela ! 

Nous voilà à Wellington, sur l’île du Nord, depuis mercredi soir où nous logeons chez Yoann et Marion, des amis d’école. 

Nous avons mis à jour la carte de notre parcours sur l’île du Sud, en attendant la publication des articles. Beaucoup sont rédigés (nous avons eu pas mal de pluie) mais il reste les photos à sélectionner et trier ! 

Pour des news en temps réel, vous pouvez suivre notre compte Instagram. A très bientôt ! 

Un accueil très chaleureux à Christchurch

Un accueil très chaleureux à Christchurch

Jour 1 : arrivée chez Karen et Nick

Nous atterrissons à Christchurch avec 1h30 de retard, ce qui nous ennuit bien car Nick doit venir nous chercher. Qui est Nick ? Justement nous devons le découvrir aussi !

Je précise donc que nous sommes hébergés pour une nuit chez un couple néo-zélandais, Karen et Nick, rencontrés il y a quelques années par une amie de Thomas lors d’un séjour vacances-travail dans le pays. Elle nous a mis en relation avec eux et ils nous ont offert l’hospitalité.

Nous récupérons donc nos bagages et retrouvons Nick sur le parking grâce à la description de sa voiture. Lui et sa femme habitent en fait à une heure de route de l’aéroport et l’on comprend dès cet instant qu’ils se plient en quatre pour leurs invités ! Heureusement que nous avions réussi à acheter la bouteille de vin.

En arrivant chez eux, Karen nous ouvre les bras et nous découvrons une véritable arche de Noé ! Outre les 3 enfants, 2 amis des enfants, 1 chien, 3 chats, 1 perroquet, 1 lapin gigantesque et 1 agneau animent la maisonnée ! Il s’avère qu’il y a également 1 mouton, 2 alpagas, des poules, des coqs et des canards au fond du jardin que nous verrons le lendemain matin.

Le perroquet rescapéLe perroquet rescapé
L'agneau de la maisonL’agneau de la maison et notre hôte Karen

Le dîner se déroule à merveille et nous passons la fin de soirée penchés sur la carte de l’île du Sud avec Karen qui trace notre itinéraire et surligne ses endroits préférés.

Jour 2 : visite de Christchurch

Nous nous réveillons tranquillement et sirotons notre café en faisant le tour du jardin avec Karen pour faire connaissance avec les autres animaux. Il est ensuite temps de nous rendre en ville pour récupérer le van et visiter. Karen insiste pour que nous retournions chez elle pour la nuit, mais nous n’avons pas encore décidé.

Nick nous dépose chez le loueur. Notre van n’est pas encore prêt mais on nous laisse utiliser une voiture le temps de faire des grosses courses au supermarché du coin. À notre retour, le van est enfin prêt et comme nous avons eu la chance d’être surclassé il est grand et très bien équipé ! Réfrigérateur, micro-onde, 2 feux et un grill, bouilloire et bouilloire électrique, grille-pain et tout un tas d’ustensiles (même un presse-purée !). Au final, comme nous dormirons majoritairement sur des sites sans électricité, la majeure partie de l’équipement s’avérera inutile. Enfin, Thomas tient debout (moi aussi mais ça ne surprendra personne…) et ça, c’est un vrai luxe !

La salle à manger du vanLa salle à manger du van
La cuisine du vanLa cuisine du van

C’est parti, direction le centre-ville pour visiter. Difficile de s’exprimer sur ce centre : d’une part la majeure partie des bâtiments n’ont pas résisté au séisme de 2011, d’autre part il pleut à verse par intermittence.

La cathédrale ravagéeLa cathédrale ravagée
Soutien pour un des bâtiments endommagés par le séismeSoutien pour un des bâtiments endommagés par le séisme
Gondolier dans la villeGondolier dans la ville
Le Visitor CenterLe Visitor Center
TramTram
Le tram de ChristchurchLe tram de Christchurch

Nous mangeons au milieu de containers savamment aménagés en petites échoppes colorées, centre commercial du renouveau construit en remplacement des bâtiments détruits, puis visitons le jardin botanique, toujours sous la pluie.

Le quartier de "Re-start", en conteneursLe quartier de « Re-start », en conteneurs
Une autre vue de "Re-start"Une autre vue de « Re-start »
Le jardin botaniqueLe jardin botanique
La cloche de la paixLa cloche de la paix

christchurch-hortensia

Fontaine du jardin botaniqueFontaine du jardin botanique
Thomas gentlemanThomas gentleman
La roseraieLa roseraie
Rose sous la pluieRose sous la pluie

L’idée initiale était de faire la route vers la péninsule de Bank, à deux heures de route, ce qui signifie dormir sur place. Comme il pleut toujours des cordes, nous ne pourrons pas profiter des paysages, et décidons d’accepter l’invitation du matin. Nous nous rendons donc chez Karen et Nick pour une deuxième nuit, non sans avoir racheté quelques bières que Nick affectionne.

Nous passons la soirée à papoter au coin du feu (rappelez vous que c’est l’été ici), en grignotant des pizzas maison. On a bien fait de revenir !

Demain, on part à l’aventure !

4 jours à Auckland : début de notre voyage néo-zélandais

4 jours à Auckland : début de notre voyage néo-zélandais

Jour 1 : voyage

Nous atterrissons à Auckland en début d’apres-midi, heure locale (2 heures d’écart avec la Nouvelle-Calédonie). Nous passons sans difficulté les contrôles d’identité puis nous devons réaliser les contrôles phytosanitaires car nous transportons notre tente et nos chaussures de randonnée, susceptibles de contenir des graines et traces de terre d’autres régions du monde. Nous étions cependant prévenus et avions fait un grand ménage avant de tout empaqueter. Aussi tout se passe sans encombre, même si cela est assez long.

Nous attrapons ensuite le bus qui mène au centre-ville et qui dispose d’un wifi gratuit ! Le voyage dure une trentaine de minutes et le chauffeur nous dépose à une dizaine de minutes à pied de notre logement Airbnb (comme à Melbourne, nous avons opté pour cette solution de logement car cela revenait au même prix que de prendre deux lits en dortoir).

Nos estomacs se manifestent dans l’espace de ces dix minutes lorsque nous passons devant un fast-foods proposant des burgers frais à l’angus… il est 15h30 et nous avons faim, la pause s’impose !

Nous parvenons à notre logement quelques temps après et sommes accueillis par le chat. Nos hôtes sont en voyages et leur maison est gardée par un gardien, qui ne fait qu’y dormir car il a 2 autres boulots en complément. La chambre dont nous disposons est très bien et comme il pleut et que nous nous sommes levés aux aurores, nous nous autorisons une petite sieste. Il faut croire que nous étions vraiment crevés, car cette sieste dure 3 heures.

Lorsque nous émergeons nous partons faire des courses pour ces quelques jours en ville et dînons. Fin d’une journée de voyage !

Jour 2 : découverte de la ville

Nous nous levons après une nuit réparatrice. Le temps est changeant aussi nous emmenons les vestes de pluie et partons à la découverte de la capitale économique du pays, dont le centre se situe à 45 minutes de marche.

Nous commençons par l’ascension du Mont Eden à quelques centaines de mètres de notre appartement. Ce mont est l’un des cinquantes cratères volcaniques qui entourent la ville mais celui-ci n’est plus en activité. La vue est pas mal et nous nous attardons quelques minutes avant de redescendre en direction du parc The Domain. Le parc s’étend au pied du musée de la guerre d’Auckland que nous décidons de parcourir faute de soleil en ville.

Vue sur Auckland depuis le mont Eden et son cratèreVue sur Auckland depuis le mont Eden et son cratère
Thomas en route vers le muséeThomas en route vers le musée
Les gradins, au milieu du DomainLes gradins, au milieu du Domain

Le musée s’avère extrêmement intéressant et riche. Le rez-de-chaussée est consacré aux Maori et peuples polynésiens : objets du quotidien, reconstitution d’une maison commune (wharenui), visualisation des mouvements des peuples ayant colonisés les îles du Pacifique, explication du traité de Waitangi entre les colons européens et les Maori…

Dans la maison communeDans la maison commune
Détail de la maison communeDétail de la maison commune
Détail des sculptures MaoriDétail des sculptures Maori
Une pirogue au muséeUne pirogue au musée

Cela nous occupe 1h30 puis nous grimpons un étage : nous arrivons à la partie consacrée à la faune et flore de Nouvelle-Zélande. J’y découvre que le plus petit oiseau local pèse 6,5 grammes ; que le plus grand émeu, aujourd’hui disparu, mesurait 3 mètres ; que le plus grand pingouin fait ma taille ! La taille hors norme de ces oiseaux s’explique par l’absence de prédateur sur le territoire.

Selfie avec le plus grand des pinguinsSelfie avec le plus grand des pinguins

Au même étage, une partie du bâtiment est consacrée aux volcans : qu’est ce qu’un volcan, les volcans d’Auckland sont-ils toujours en activité, comment réagir… Il y a même la reconstitution d’une secousse de tremblement de terre dans une petite salle ! Enfin, le troisième étage, que nous parcourons en moins d’une demi-heure car le musée ferme, est dédié aux différentes guerres impliquant le territoire depuis l’arrivée des colons : des premiers conflits entre maoris et empire britannique à l’implication de l’ANZAC (la force composée des contingents australiens et néo-zélandais) dans les deux guerres mondiales puis au Vietnam. Nous sortons donc du musée après 3 heures instructives !

Le soleil nous accueille à la porte du musée : nous déambulons dans la ville en regardant les façades plus ou moins modernes des bâtiments qui nous entourent. Nous parvenons finalement au port, non sans avoir croisé une petite tour EY. Les anciens entrepôts sont presque tous réhabilités ce qui amène une certaine animation.

Le musée principale de la villeLe musée principale de la ville
Un des kiosque près du muséeUn des kiosques près du musée
La tour de l'horloge de l'universitéLa tour de l’horloge de l’université
Thomas devant la gare maritimeThomas devant la gare maritime
Le port d'AucklandLe port d’Auckland
Toujours le portToujours le port

auckland-j2-dock

Une des rues encore décorée pour NoëlUne des rues encore décorée pour Noël

Nous rentrons ensuite tranquillement par le quartier de Ponsoby, censé être l’un des quartiers branchés de la ville mais… tout est fermé ! Nous trouvons néanmoins un pub sur la route du retour où nous dégustons une bière locale avant de rentrer dîner.

Le quartier de PonsobyLe quartier de Ponsoby
Modernité ?Modernité ?
Le pubLe pub

Jour 3 : Devonport

Aujourd’hui nous nous rendons rapidement au port dans l’intention de prendre un ferry pour l’île de Rangitoto. Nous prenons le temps d’acheter un cache d’objectif pour mon appareil puis allons acheter les tickets. Pas de chance : toutes les places ont été vendues ! Par défaut et pour ne pas avoir fait 1 heure de trajet pour rien, nous décidons de nous rendre à Devonport, de l’autre côté de la baie, avec le prochain ferry, prenons les billets et faisons la queue. Mais il fait beau et la foule est nombreuse à vouloir traverser l’estuaire pour se rendre à la plage. Nous dénotons complètement avec nos grosses chaussures de randonnée, pantalons et sweet ! Il y a tellement de monde que nous ne pouvons même pas monter dans le premier bateau et sommes obligés de patienter encore 35 minutes, tout ça pour une traversée de 10 minutes !

Le quartier d'affaire vu du ferryLe quartier d’affaire vu du ferry

Devonport ressemble à une petite station balnéaire où les gens prennent leur temps. Son centre est minuscule mais a du cachet du fait de nombreuses maisons victoriennes et du cinéma Victoria datant de 1912 ! Nous nous laissons porter par nos pieds le temps de parcourir quelques rues puis notre estomac prend les commandes : nous nous attablons dans un restaurant japonais.

Le Victoria Théâtre, le plus vieux cinéma de l'hémisphère sudLe Victoria Théâtre, le plus vieux cinéma de l’hémisphère sud
Un café de DevenportThomas devant l’un des cafés de Devenport
Un café de DevenportUn autre café

Rassasiés, nous grimpons le mont Victoria pour profiter de la vue sur l’estuaire et Auckland à l’horizon.

Vue sur Auckland depuis le mont VictoriaVue sur Auckland depuis le mont Victoria
Vue sur RangitotoVue sur Rangitoto

Nous continuons ensuite par les rues de la ville pour atteindre la plage de Cheltenham. De nombreuses personnes bronzent et quelques enfants batifolent dans l’eau, que nous testons bien sûr mais nous constatons bien vite que ce n’est pas l’eau chaude du lagon calédonien ! Nous restons au soleil pour nous réchauffer les pieds puis remettons nos chaussures pour faire le tour de North Head dominé par un vieux fort. Le lieu est très sympa : on peut bien voir la rade et en plus il est possible de se promener dans quelques souterrains et d’analyser les structures des canons. Quelques panneaux racontent l’histoire des lieux.

La merLa mer
Structure du canonStructure du canon
Deux canons sur North head ;-)Deux canons sur North head 😉

Il est temps de rejoindre l’embarcadère car il est déjà 17h30 et nous ne connaissons pas l’heure du dernier ferry.

Vue sur Auckland depuis North HeadVue sur Auckland depuis North Head

Nous attendons une vingtaine de minutes pour monter dans le bateau. Arrivés à Auckland, nous décidons de rentrer à pied pour explorer d’autres quartiers de la ville. Comme de par hasard, un bar à bière se situe sur notre route, dans un design industriel / hipster.

Reflet de la tour télévision, la plus haute de l'hémisphère sudReflet de la tour télévision, la plus haute de l’hémisphère sud
Un des bars d'AucklandUn des bars d’Auckland

Comme Thomas cherche un bar sympa pour son anniversaire (nous serons à Auckland le 5 au soir), nous allons ensuite dans un autre endroit où se situe plusieurs petites échoppes. Nous testons donc une autre bière locale mais moins bonne et le lieu nous plaît moins. Nous continuons donc et tombons sur un restaurant italien où nous sommes accueillis par un français. Une pizza et des pâtes carbonara sous les bras, nous décidons de les déguster dans un des parcs.

Nous rentrons ensuite chez nous pour une bonne nuit réparatrice !

Jour 4 : dernier tour en ville

Nous nous levons tranquillement et préparons nos bagages avant d’aller faire un dernier tour en ville autour des points d’intérêt non aperçus, dont l’hôtel de ville et quelques maisons victoriennes.

L'hôtel de villeL’hôtel de ville
La place principaleLa place principale
Maison victorienneMaison victorienne
Couleurs d'AucklandCouleurs d’Auckland
Un des "food courts" de la villeUn des « food courts » de la ville
Un des parcsUn des parcs

L’heure tourne vite et il est déjà temps de rentrer. Nous nous arrêtons au supermarché pour faire quelques courses dont une bouteille de vin pour nos hôtes à Christchurch. Et là, quelle histoire ! La caissière appelle le manager pour vérifier notre âge (c’est la procédure) et celui-ci nous demande nos deux pièces d’identité ! Je n’ai pas la mienne aussi il refuse de nous vendre la bouteille. Je sors du magasin avec les courses, Thomas y retourne seul pour acheter la bouteille mais le manager refuse ! Nous y retournons donc un peu plus tard avec nos deux pièces d’identité et cette fois c’est bon. Heureusement que nous avions un peu de marge !
Nous finissons notre séjour à Auckland dans la navette qui nous ramène à l’aéroport, direction Christchurch et l’île du sud !