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Catégorie : Argentine

De Villa O’Higgins à El Chaltén : une traversée épique

De Villa O’Higgins à El Chaltén : une traversée épique

Du 3 au 5 mars

Nous quittons Tortel à 16h30 en direction de Villa O’Higgins, dernier village de la Carretera Austral, route mythique chilienne. Cette étape représente 3h sur route, non bitumée bien sûr, entrecoupées d’une quarantaine de minutes de ferry.

Au-delà de Villa O’Higgins, le seul moyen de continuer à descendre vers le sud est de rejoindre l’Argentine à pied, un trajet qui se fait normalement en deux jours. La première étape est de prendre un ferry pour traverser le Lago O’Higgins jusqu’au poste frontière chilien à Candelario Mancilla,puis de marcher 22 km jusqu’au poste frontière argentin où nous comptons camper, au bord du Lago del Desierto. De là, le plus simple est de prendre un deuxième ferry sur le lac puis un bus vers El Chaltén, en Argentine. Plus compliqué, mais aussi plus « sympa » et surtout gratuit face au prix élevé du ferry, marcher 12 km le long du lac pour attraper un bus (ou faire du stop avec un peu de chance).

Ayant un peu de temps pour rejoindre Torres del Paine au Chili, nous nous sommes dit que ça pourrait être sympa de tenter l’aventure.

20h30, nous voici donc à Villa O’Higgins, petit village bien calme. Le bus se vide et nous nous mettons en quête d’un supermarché ouvert car notre ferry, réservé lors de notre passage à Cochrane, est prévu pour le lendemain à 8h et nous cherchons à compléter nos réserves pour les pique-niques.

Avant de chercher un logement, nous nous mettons en quête de l’agence d’excursions avec laquelle nous avons réservé le ferry afin de confirmer le lieu de rendez-vous. Nous sommes accompagnés par Oli (Oliver), un anglais rencontré dans le bus qui a le même programme que nous. Mais impossible de trouver l’agence, l’adresse que j’ai ne correspond à rien de réel et les instructions données par le seul habitant rencontré ne nous avancent pas plus… De guerre lasse, nous nous dirigeons vers le camping où nous pensions loger et l’employé nous indique la bonne adresse. Oli et moi y allons pendant qu’Irène monte la tente.

Arrivés à l’agence, c’est en fait Marcus, le patron et propriétaire du bateau, qui nous accueille tout dépité : les conditions météo du lendemain ne permettent pas de prendre la « mer » et nous devons décaler notre départ au samedi. Qu’à cela ne tienne ! Voilà une belle opportunité pour nous de découvrir ce village et ses alentours et c’est plutôt content de ce contretemps que je rentre annoncer la nouvelle à Irène.

De retour au camping, nous mangeons tranquillement puis entamons la conversation avec d’autres français présents et un couple suisse, partageant nos expériences et récoltant les informations sur nos futures étapes. Nous nous couchons ce soir-là vers 1h du matin, sans se douter que certaines des personnes rencontrées seront nos compagnons de voyage pour les dix prochains jours !

Jour 1 : découverte de Villa O’Higgins

N’ayant pas à nous lever, nous profitons du calme relatif du camping, situé à 100 mètres de la piste de l’aéroport (comme tout le village) pour faire une grasse matinée. Le temps est plutôt clair, nous nous baladons au « centre », faisons quelques courses et découvrons ce village créé en 1966 pour marquer le territoire chilien.

Le bâtiment principal du campingLe bâtiment principal du camping
La place d'armes, place principaleLa place d’armes, place principale
L'église et le muséeL’église et le musée
Maisons coloréesMaisons colorées

Après un repas tardif, à l’heure chilienne, nous décidons de monter jusqu’au mirador, une des randonnées accessibles depuis le centre et offrant un point de vue assez impressionnant sur les environs. Après une heure de grimpette, nous atteignons le drapeau chilien qui marque le sommet du sentier et profitons d’une éclaircie pour faire quelques photos avant de redescendre.

Vue sur les lacsVue sur les lacs
Villa O'Higgins vue de haut, avec une piste d'atterrissage plus longue que la villeVilla O’Higgins vue de haut, avec une piste d’atterrissage plus longue que la ville
Vue sur le lacVue sur le lac

De retour à l’auberge, nous passons la soirée en compagnie du groupe de la veille : Guillaume et Anne-Laure (français), Oli, Christian et Romina (suisses), Anderson (français) et Andy (australien). Nous partons tous le lendemain matin vers l’Argentine mais dans des bateaux différents. En effet, trois ferries se partagent le trajet, en alternance en fonction des jours. Sauf que notre départ ayant été décalé, ce samedi les trois ferries sont au départ. Par chance, celui que nous avons réservé est plus rapide (1h30 de traversée contre 2h30 / 3h). Et comme il n’y a que 12 places à bord, nous devrions pouvoir profiter du chemin en toute tranquillité.

Après une soirée à « refaire le monde » (spéciale dédicace à ceux qui se reconnaîtront), nous voilà au lit plus tôt, histoire d’être frais et dispo pour l’étape du lendemain qui promet d’être longue.

Jour 2 : traversée de frontière, 3ème !

Réveil aux aurores, 6h30 pour un départ programmé à 7h40 depuis l’agence. L’embarcadère se situe à 7 km du village et Marcus, qui veut nous faire économiser 2500 pesos chilien (3,75 €), tient à nous y emmener. Problème, il n’y a pas de place pour tout le monde dans les trois véhicules. Nous nous retrouvons donc entassés à quatre mecs sur la banquette arrière d’un pickup pendant qu’Irène partage le siège passager avant d’un autre véhicule. Nous arrivons sans encombres à destination, en ayant pris soin de saluer le policier de service à la sortie du village en passant et embarquons vers 8h30 pour un départ à l’heure… chilienne.

Fin de la carretera australFin de la carretera austral
Depuis le ferryDepuis le ferry
Un condor vu du ferryUn condor vu du ferry
le fjordle fjord

La traversée est calme, Marcus nous offre bonbons et petits gâteaux et fera même un détour pour nous permettre d’observer un condor. Nous débarquons vers 10h30 à Candelario Mancilla, hameau quasi désert où l’on trouve un camping et un poste frontière. Le camping sert surtout pour les randonneurs qui font la traversée dans l’autre sens et constitue le seul logement disponible si jamais les ferries ne peuvent pas venir les chercher (il n’y a pas de sentier pour contourner le lac O’Higgins). Nous avons d’ailleurs croisé au camping de Villa O’Higgins des voyageurs restés bloqués 3 jours à attendre une amélioration. A noter que certains ferries, après avoir déposé les passagers pressés, continuent jusqu’au glacier O’Higgins, situé au bout du lac pour une sortie à la journée et reviennent déposer les randonneurs moins pressés qui dorment alors à Candelario Mancilla et partent le lendemain.

Mais ce n’est pas notre cas, notre ferry s’arrête ici et nous descendons tous. Nous sommes seulement 9 randonneurs à marcher sur le kilomètre qui nous sépare du poste frontière chilien où nous faisons tamponner chacun à notre tour nos passeports : nous voilà officiellement sortis du Chili (mais encore sur son territoire). 4 des randonneurs partent pour une balade de quatre jours vers le glacier, nous nous retrouvons à cinq : Guillaume, Anne-Laure, Oli, Irène et moi.

L'arrivée près de la frontière argentineL’arrivée près de la frontière argentine

Nous partons donc, vers 11h30, les lenteurs de l’administration sont les mêmes partout, pour 14 km sur le territoire chilien. Cette première partie est relativement facile : nous marchons sur une route en terre, prévue pour laisser passer un 4×4 et malgré les 6 premiers kilomètres de montée et le poids du sac à dos plus important qu’à l’accoutumée (nous devons porter toutes nos affaires, pas d’auberge où en laisser une partie), nous arrivons assez vite en haut où nous nous posons pour un pique-nique face au Fitz Roy, la montagne mythique argentine, qui nous fait l’honneur de se découvrir devant nous.

Début des 20 km, on marche avec entrainDébut des 20 km, on marche avec entrain
Vue sur le Fitz RoyVue sur le Fitz Roy
Le lacLe lac

Nous reprenons la route, longeons une piste d’atterrissage d’urgence, nous faisons dépasser par un couple de cyclistes qui effectue la traversée à vélo, et atteignons la frontière aux alentours de 15 h.

Il nous reste 6 km à parcourir jusqu’à notre campement. Sauf que là, ça se corse : les argentins n’ont fait aucun effort d’aménagement et la route carrossable se transforme en chemin difficilement praticable. Nous alternons entre zones marécageuses, zones boueuses, buissons à traverser, petits sentiers à flanc de colline et, bien sûr, traversée de ruisseaux à gué. Nous doublons les deux cyclistes rencontrés plus tôt, qui ont bien du mal à se frayer un chemin avec leurs VTTs. Trouvant qu’après 19 km de marche, mes pieds étaient encore bien secs, cela n’a pas loupé : j’ai testé pour vous la fraîcheur des ruisseaux patagoniens. Et mon pied gauche trouve qu’ils sont frais…

Saut de frontièreSaut de frontière

Heureusement, un kilomètre plus loin, nous voilà enfin arrivés au poste frontière argentin où nous obtenons sans problème le tampon d’entrée dans le pays, distribué par un officier en jogging (remplacé après quelques minutes par son homologue en uniforme). Contents d’être arrivés, nous posons enfin nos sacs et plantons nos tentes sous les arbres proches avant de mettre de l’eau à chauffer pour les premières tisanes de la soirée. Le reste des troupes, débarquées par les ferries suivants, arrivent au compte goutte en fonction des rythmes de chacun. Et nos amis cyclistes arrivent bons derniers après quelques heures de galère dans la boue et les racines des arbres argentins. Pour eux, c’est la libération : ils prennent le premier ferry de la journée le lendemain.

Au camping, cure de thé pour se réchaufferAu camping, cure de thé pour se réchauffer
Les chevaux des gendarmesLes chevaux des gendarmes

D’ailleurs, pas de ferry prévu pour ce soir : ceux qui avaient prévu de rejoindre directement El Chaltén se voient donc obligés de camper. Nous croisons entre autre un allemand qui n’a pas de tente et se retrouve donc dans l’embarras. Heureusement, il trouvera un logement auprès de campeurs ayant une place en trop dans leur tente.

Jour 3 : l’enfer argentin

Après un réveil plutôt tardif, sur les coups de 9h, Irène et moi quittons le campement dans les derniers, vers 10h. Quel plaisir de mettre son pied sec dans une chaussure encore mouillée et fraîche. Aujourd’hui, chacun marche à son rythme, nous doublons quelques personnes mais le chemin est aussi difficile que la veille et le poids du sac à dos n’aide pas.

Début de la journée, encore motivéDébut de la journée, encore motivé

Le sentier, principalement dans les bois, est ponctué de points de vue sur les montagnes alentours et nous pouvons voir le glacier qui descend sous les nuages. En milieu de journée, quelques rayons de soleil viennent éclairer notre route et nous accompagneront jusqu’à l’arrivée, après 4h45 de marche éreintantes.

Que d'obstacles !Que d’obstacles !
Quel bout de bois semble le plus stable ?Quel bout de bois semble le plus stable ?
Un vrai pont pour finir la traverséeUn vrai pont pour finir la traversée

Nous arrivons quelques minutes après Guillaume, Anne-Laure, Oli et vu le faible nombre de voitures présentes sur le parking, nous nous faisons peu d’illusions quant à nos chances d’être pris en stop. Le chauffeur d’une des navettes ayant aperçu notre groupe, il vient nous proposer son service, nous donnant la possibilité de partir immédiatement (il est 14h45) pour 250 pesos argentins (15€) par personne plutôt que d’attendre la navette de 17h à 200 pesos (celle de 16h est à 400 pesos). Comme nous sommes déjà 5 et que nous savons que d’autres arrivent, Anne-Laure négocie un prix à 200 pesos si nous remplissons le bus. Deux américains et l’arrivée de Christian et Romina plus tard, nous voilà au complet et en route pour El Chaltén, capitale argentine du trek, à 37 km.

Nous y arrivons vers 17h, le chauffeur nous dépose devant un camping où nous plantons notre tente puis nous faisons un tour en ville pour préparer la journée du lendemain : les prévisions météo sont optimistes pour les deux prochains jours donc nous avons décidé de repartir dès le lendemain matin pour deux jours de randonnée dans le coin. Heureusement, pour préparer nos repas nous tombons sur une petite boutique de fromage et charcuterie, où nous faisons le plein car les supermarchés de la ville sont très mal achalandés.
Chose faite, nous nous retrouvons tous dans un restaurant de burger pour fêter notre traversée et épiloguer sur cette première partie de nos aventures communes !

Deuxième traversée de la frontière Argentine – Chili

Deuxième traversée de la frontière Argentine – Chili

Du 25 au 26 février

Jour 1 : des heures de bus

Nous commençons notre longue expédition vers le Chili à 5h45.  Pas facile de se réveiller, mais il faut que nous attrapions un des premiers bus locaux pour rejoindre le centre-ville. Avant cela, nous devons récupérer notre linge dans la buanderie et notre nourriture au réfrigérateur.

Nous arrivons vers 6h40 à l’arrêt de bus régional et constatons que la ville est peuplée de jeunes pas encore couchés ! Notre bus arrive à 7h et l’on découvre qu’il part à 7h30 et non 7h45 comme cela était écrit sur notre billet. Heureusement que nous étions en avance !

12 heures de bus plus tard, occupées à dormir et manger du pain préparé par Flor et Natacha  (avec juste un œuf chacun car on a oublié le fromage à l’auberge), nous arrivons à Los Antiguos, petite bourgade argentine située au bord du lac Buenos Aires.

Sur la route quelque part entre Bariloche et Los AntiguosSur la route quelque part entre Bariloche et Los Antiguos

Il est un peu tard de tenter le passage de la frontière car même si elle ferme à 22h, il est déjà 20h30 et il y a 5 km de marche à pied pour y arriver. On pourrait tenter le stop mais peu de voitures passent à cette heure.

Los Antiguos, capitale de la ceriseLos Antiguos, capitale de la cerise

Nous plantons donc la tente au camping municipal en essayant de trouver un coin tranquille, loin de la lumière et des enceintes des autres résidents, qui profitent de ce samedi soir pour faire la fête. Nous cuisinons notre dîner sur un banc en écoutant un mélange étrange de chants religieux à notre droite et heavy metal espagnol à gauche.

Il est temps d’aller au lit !

Jour 2 : rencontres heureuses

Rebelote : debouts à 5h45, rangement de la tente éclairés par nos frontales, petit déjeuner rapide (mais heureusement il reste du Nutella) et nous voilà prêts pour parcourir les 5 km qui nous séparent de la frontière. La balade n’est pas désagréable même s’il fait frais et que nous sommes bien chargés. Le jour se lève doucement colorant les montagnes de rose et de orange.

Départ matinal, sac sur le dosDépart matinal, sac sur le dos
Lever de soleil sur l'ArgentineLever de soleil sur l’Argentine
Premier objectif de la journée : atteindre le poste frontière avant 8hPremier objectif de la journée : atteindre le poste frontière avant 8h

Nous arrivons au poste frontière à 7h30, sachant qu’il n’ouvre qu’à 8h. Et là, surprise ! Nous tombons nez à nez avec un couple de français qui logeait dans la même auberge que nous à Valparaiso ! Cela fait plaisir de voir des têtes connues et c’est marrant de se croiser dans ces circonstances.

Comme nous sommes les premiers,  nous passons très vite les contrôles argentins. Nous espérons faire du stop au moins jusqu’à la frontière chilienne, distante de 6 km mais les marcheurs sont nombreux et les rares automobilistes ne peuvent pas tous nous prendre. Thomas et moi partons donc vaillamment le sac sur le dos en faisant du stop quand une voiture passe. A la réflexion, il aurait probablement mieux fallu rester sur place mais bon, nous sommes lancés.

Après 2 km, une navette qui vient du Chili s’arrête à notre hauteur et propose de nous emmener, moyennant finance bien sûr. Nous acceptons car cela nous permettrait d’attendre la ville frontière chilienne, Chile Chico, à temps pour avoir le bus qui mène à Puerto Rio Tranquilo, notre but de la journée. Nous voilà donc dans la navette alors que normalement il n’y a plus de transports en commun entre les deux frontières.

Les contrôles à la frontière chilienne se passent également sans encombre et nous arrivons à Chile Chico vers 9h. Entre temps, notre chauffeur nous dit qu’il connait le conducteur de la navette qui va à Puerto Rio Tranquilo et qui part à 10h. Il annonce le prix, mais Thomas avait repéré moins cher sur internet (heureusement qu’il passe des heures à rechercher les meilleures options ! Ça l’occupe pendant que je trie les photos et sélectionne les meilleures pour le blog). Bref, nous disons au chauffeur que c’est trop cher et il nous conduit à une agence qui gère des tours organisés. C’est quand même 3000 pesos chiliens (4,5 €) de moins par personne !

Nous voilà donc dans la navette avec 3 autres passages dont un japonais qui ne parle ni espagnol, ni anglais ! On se demande comment il arrive à se débrouiller mais bien sûr impossible de lui poser la question car nous ne parlons pas japonais. Cela doit être une aventure intense pour lui. La route est magnifique, nous longeons lacs et rivières (du Connemaraaaa – Michel Sardou) ainsi que de belles montagnes. Le chauffeur fait même 3 arrêts photo dont vous allez pouvoir en profiter aussi !

La laguna VerdeLa laguna Verde
Vue sur le lac General CarreraVue sur le lac General Carrera
Le Lago Bertrand, une heure avant Puerto Rio TranquiloLe Lago Bertrand, une heure avant Puerto Rio Tranquilo

Nous contournons ainsi le lac Buenos Aires qui a changé de nom lors de notre entrée au Chili, puisqu’ici il s’appelle lac General Carrera. 3h30 plus tard nous arrivons à Puerto Rio Tranquilo et il fait super beau ! Il est 13h10, qu’allons-nous faire du reste de la journée ? Déjeuner, trouver un hôtel, partir en rando ?

Réponse dans le prochain article !

Un long séjour à Bariloche – Partie 2

Un long séjour à Bariloche – Partie 2

Du 20 au 24 février

Suite du récit de nos aventures à San Carlos de Bariloche…

Jour 5 : randonnée

Allez, aujourd’hui on sort ! Réveil à 8h pour attraper le bus à 9h30. Il n’y en a qu’un par heure, il ne faut pas le rater. En route donc, direction le cerro Catedral. D’après Chino, la randonnée prend 5 heures aller/retour. D’après nos précédentes informations, plutôt 6 heures. En tout cas il fait beau et nous sommes contents de prendre l’air.

Début de la randonnéeDébut de la randonnée
En route vers le refugeEn route vers le refuge

Comme toute balade en montagne, on commence par grimper ! Une heure, deux heures, la vue commence à être pas mal. On en profite pour faire quelques photos au soleil.

Pause au soleilPause au soleil
Un premier refuge sous un rocherUn premier refuge sous un rocher
Une traversé de rivièreUne traversé de rivière
Une petite cascadeUne petite cascade
Des baies sauvages (pas testées)Des baies sauvages (pas testées)
Quelques fleurs en cheminQuelques fleurs en chemin

Il reste ensuite une belle portion bien pentue que nous gravissons un peu péniblement mais nous atteignons le sommet en 3 heures. J’en ai profité pour faire une petite blague : “Tu crois qu’il y a la clim au refuge?” “non je ne pense pas pourquoi?” me demande Thomas. “Parce qu’il y fait “frey” !!” (c’est le nom du refuge que nous devons atteindre). Je suis sûre que vous avez ri derrière votre PC !

Ca grimpe sec !Ca grimpe sec !
Quelques mètres avant le sommetQuelques mètres avant le sommet
Une rivièreUne rivière

En tout cas, nous parvenons enfin au refuge en question et c’est superbe ! Le lac est entouré par des pics dont certains font la joie des grimpeurs, c’est d’ailleurs là que nos colocataires australiens comptent aller.

Arrivée au refuge FreyArrivée au refuge Frey
Devant le premier lac, la laguna TonchekDevant le premier lac, la laguna Tonchek
Le refuge FreyLe refuge Frey
Vue depuis le refuge FreyVue depuis le refuge Frey
Vue sur le premier lacVue sur le premier lac

Nous pique-niquons et décidons de pousser un peu plus loin, vers un deuxième lac. Et là, nous croisons un animal terrible, noir, qui s’approche à grands pas élastiques sur ses quatre pattes de velour : un chat ! Pas du tout sauvage, il nous suit sur quelques mètres et nous quitte quand la montée se raidit significativement.

Un chat pas sauvageUn chat pas sauvage
Et c'est reparti pour une deuxième grimpette !Et c’est reparti pour une deuxième grimpette !
Ascension en coursAscension en cours

45 minutes plus tard, nous arrivons près du deuxième lac, moins impressionnant mais désert. Nous restons au calme avant de redescendre. Le chat est là et fait la route avec nous jusqu’au refuge.

Devant le deuxième lacDevant le deuxième lac
Devant le deuxième lacDevant le deuxième lac
Le chat fait le beauLe chat fait le beau

Nous continuons, sans lui, et rejoignons l’arrêt de bus où l’on tombe sur les américains et la canadienne de l’auberge. Une autre montréalaise attend aussi le bus : les échanges ont lieu en français mais avec un bon accent ! Au moment de monter dans le bus, c’est un peu le bazar car aucun de nous n’a suffisamment de crédit sur sa carte de bus, le chauffeur ne prend pas d’argent et il n’y a pas de machines pour recharger les cartes dans le coin. Nous devons donc demander aux autres passagers s’ils acceptent de badger pour nous et les remboursons. Pas très pratique.

Au retour, on tente de recharger la carte dans la petite épicerie en face de l’auberge. C’est le seul lieu où c’est possible à 10 km à la ronde mais l’appareil est en rade… Nous y retournerons plus tard.

Avec tout ça, un bon repas et un bon repos pour clore la journée.

Jour 6 : rien

La météo n’est pas terrible pour aujourd’hui, nous décidons de repousser notre randonnée sur deux jours. Nous prolongeons donc notre séjour à l’auberge jusqu’à samedi !

Ce matin, nous allons en ville pour acheter notre billet de bus Bariloche-Los Antiguos. Thomas avait voulu le faire en ligne mais il fallait imprimer un formulaire puis le scanner. Comme il y a une agence à Bariloche on se dit que cela sera plus simple. Mauvaise surprise, c’est 300 pesos argentins (18€) plus cher par billet que ce que l’on nous avait dit par mail. On s’interroge mais la dame de l’agence est formelle, notre correspondant s’est trompé. On repart donc à la recherche du wifi pour envoyer un mail de confirmation du prix à ce correspondant en question et en attendant la réponse, nous nous promenons un peu en ville.

Nous passons devant le restaurant à fondue et entrons pour réserver pour le jeudi soir mais ils ne prennent pas les réservations. Nous demandons alors à quelle heure il vaut mieux arriver. Réponse : vers 21h30. On se regarde en se disant que c’est certainement le deuxième service mais cela nous va bien. Et là, la serveuse rajoute “après 21h30, les gens arrivent donc c’est plus difficile d’avoir de la place”. Ahhhh ok ! Décidément, nous ne sommes pas encore habitués aux habitudes latines.

Entre temps, nous recevons confirmation pour le bus : si nous faisons tout par mail et sans repasser par l’agence, nous économisons 600 pesos. Ça sent un peu les magouilles internes mais comme on y gagne, cela nous va !

De retour à l’auberge, nous patientons un peu avant le barbecue d’anniversaire de notre hôte, auquel nous sommes conviés. C’est l’occasion de manger de la bonne viande au soleil dans le jardin et de discuter avec Flor et Natacha !

Un "asado" argentinUn « asado » argentin

L’après midi passe en douceur et pour finir cette dure journée nous passons 1 heure à bouquiner sur la plage. Cela fait du bien de ne rien faire de temps en temps. Nous préparons nos sacs pour le lendemain car nous partons pour deux jours de rando.

FarnienteFarniente

Jour 7 : randonnée

Les sacs prêts et un petit-déjeuner copieux à base de Dulce de Leche, nous nous posons devant l’arrêt de bus pour celui de 10h30. Le bus ne passe que toutes les deux heures à cet endroit et nous ne voulons pas le rater. Et mince, je m’aperçois que l’on a oublié l’appareil photo à l’auberge ! Thomas y court et forcément le bus passe. Je fais des grands gestes mais le bus ne s’arrête pas. Thomas fait de même en arrivant à grandes foulées mais sans succès : quand le bus est plein, il ne s’arrête pas !

Nous faisons du stop et sommes pris par un jeune couple dans une vieille voiture. Ils nous déposent à l’embranchement entre la route principale et la route qui nous intéresse vers la Colonia Suiza. Là, plusieurs personnes font du stop près de l’arrêt de bus. Nous avançons de quelques mètres et faisons de même, avec succès. Une jeune maman s’arrête avec deux enfants dans la voiture : un bébé dans son siège et une petite fille de 5 ans. Un peu choquant quand même : ni la mère, ni les enfants ne sont attachés ! La gamine se déplace librement dans la voiture à l’arrière et le siège du bébé n’est pas attaché, la mère le tient dans les virages… cela dit, la sécurité routière ne semble pas être le fort des argentins, quasiment personne ne porte de ceinture et nous avions aperçu une fois un père avec son gamin de 2 ou 3 ans sur les genoux,  au volant. Nous arrivons malgré tout sans encombres à la Colonia Suiza.

C’est parti pour deux jours dans la nature autour du Cerro Negro. La première partie de l’excursion est facile, dans les bois le long de la rivière.

Thomas devant une cascadeThomas devant une cascade
Irène le long de la rivièreIrène le long de la rivière
Pause pique-nique devant la rivièrePause pique-nique au bord de la rivière

La deuxième partie est un peu plus physique mais encore agréable avec le soleil qui réchauffe les lieux. Après 3 heures, quand même, nous pique-niquons près de l’eau avant d’entreprendre la dernière partie, c’est à dire 1h30 de randonnée sur une belle montée ! Ça grimpe, les sacs pèsent, ça grimpe encore et c’est raide mais le sommet se dessine. Nous arrivons au refuge Italia, fatigués mais enthousiasmés par la vue ! Le lac est assez grand, les montagnes bien découpées et il y a peu de monde sur les lieux.

Un peu de sportUn peu de sport
Presque au sommet !Presque au sommet !

Nous installons la tente sous les arbres à l’abri du vent et allons bouquiner au soleil.

Le refuge vu depuis notre tenteLe refuge vu depuis notre tente
La tente à l'abriLa tente à l’abri
Repos de fin de journéeRepos de fin de journée

Le grand air, ça creuse ! Nous réchauffons le Chili con carne préparé la veille à l’auberge puis filons nous coucher sous le ciel étoilé.

Jour 8 : randonnée

Réveil en douceur, tout est calme autour de nous et le soleil brille. Comme nous avons toute la journée devant nous, nous décidons de profiter du calme des lieux pour lire jusqu’à 13h.

L'eau du lac est très fraîcheL’eau du lac est très fraîche
Farniente au soleilFarniente au soleil
Dernière photo sur le lacDernière photo sur le lac

La descente vers Colonia Suiza est rapide : 3 heures de marche et 30 minutes de pique-nique plus tard nous sommes de retour au début de la randonnée.

C'est reparti !C’est reparti !

Il nous reste 45 minutes avant le bus et comme de par hasard, l’arrêt de bus est pile en face d’une brasserie. Une bière artisanale de plus à notre actif, mais pas terrible.

Bières localesBières locales : après l’effort, le réconfort !

Avant que le bus n’arrive nous nous mettons dans la file, qui grossit à vu d’oeil, normal avec seulement 1 bus à 14h30 et l’autre à 17h45 !

De retour à l’auberge, nous prenons une douche bien méritée et bavardons un peu avant d’aller en ville au restaurant de fondue pour y faire un bon repas bien copieux !

Une fondue bien méritée !Une fondue bien méritée !

Jour 9 : dernière excursion

Voilà, c’est – déjà ? Finalement ? – notre dernier jour à l’auberge ! Nous passons la matinée à faire des lessives et à ranger nos sacs.

Puis nous sommes partis pour une dernière balade sur un cerro, le cerro Otto. Lui aussi peut s’atteindre en téléphérique et en funiculaire mais en grands sportifs que nous sommes (devenus), nous partons à pied. Le chemin passe d’abord par des résidences assez luxueuses puis par une ruelle en terre que j’ai bien eu du mal à parcourir : chaque propriété possédait un chien plus ou moins agressif qui se jetait sur, voire par dessus, les grillages. Brrr…  sacrée épreuve pour mes petits nerfs. Pourtant, au Chili comme en Argentine il y a des chiens errants partout. Ils n’aboient pas et restent calmes donc ça allait, mais là, 15 chiens déchaînés c’était beaucoup ! Bref, mon protecteur était là, nous avons franchi sans autre désagrément ce terrible obstacle. La suite du parcours est hyper raide : elle passe sous le téléphérique et par 26 degrés, c’est un bon challenge. Nous mettons 1h à grimper sur un sol poussiéreux où nos pieds peinent parfois à trouver une prise ferme. En haut, heureusement la vue est belle, mais peut être moins que du Cerro Campanario. Nous y croisons un danois qui nous a vu du téléphérique et qui visiblement tenait beaucoup à palper les abdo de Thomas et à savoir si on avait perdu du poids pendant notre périple !

Le téléphérique du cerro OttoLe téléphérique du cerro Otto
Vue sur le lacVue sur le lac
Au sommet !Au sommet !
Une rencontre ailéeUne rencontre ailée

Sur cette rencontre particulière, nous redescendons, toujours à pied, mais cette fois-ci sans passer par les résidences pour éviter les chiens. Nous arrivons tout poussiéreux mais heureux à l’auberge.

Natacha et Flor tiennent absolument à nous préparer des pizzas maison pour notre dernier repas ! Quelques courses plus tard, les cuisinières s’activent, l’espagnol aussi pour élaborer une tortilla, le groupe s’agrandit peu à peu ! Pour gagner un peu de temps, les filles cuisent d’abord la pâte à pizza puis c’est parti ! Les pizzas défilent, toutes excellentes : à la crème et oignons, à la viande, au fromage et herbes, au fromage et tomates… La tortilla est elle aussi très bonne et nous passons tous un excellent moment à discuter, jouer et manger jusqu’à 1h30 du matin ! Un beau souvenir de notre super séjour ici !

Préparation des pâtes à pizzaPréparation des pâtes à pizza
AvantAvant
AprèsAprès
Irène à la découpeIrène à la découpe

Demain sera une longue journée mais nous finissons celle-ci avec un léger pincement au cœur et l’espérance de se recroiser un jour pourquoi pas…

Un long séjour à Bariloche – Partie 1

Un long séjour à Bariloche – Partie 1

Du 16 au 19 février

Jour 1 : dans les transports

Rappelez-vous, j’ai fini le récit précédent dans le bus allant de Valparaiso à Osorno. Nous y arrivons vers 8h30 et espérons pouvoir enchaîner sur le bus vers Bariloche. Nous faisons le tour de la gare pour comparer les prix mais seule une compagnie a de la place pour ce jour. Le comptoir n’est pas ouvert mais nous ne sommes pas les premiers… Thomas se connecte sur leur site internet et réserve deux places mais nous n’arrivons pas à payer en ligne. Nous avions de la data car j’ai dû racheter un téléphone à Santiago et qu’il était fourni avec carte SIM chilienne et data. Grâce à cette petite entourloupe, nous bloquons les deux derniers sièges du bus : lorsque le guichet s’ouvre, les personnes présentes avant nous ne peuvent acheter que des billets pour le bus de 16h30. C’est notre tour, Thomas annule sa transaction en ligne, et ho ! Il reste deux places pour le bus de 9h30, quelle chance !

Nous revoilà dans le bus pour quelques heures, cette fois-ci loin des toilettes. Nous nous endormons rapidement d’autant qu’il pleut, du coup on ne peut même pas profiter du paysage censé être magnifique car nous longeons un grand lac.

Les 5 heures de trajet se passent sans encombre. Nous arrivons au terminal de bus de Bariloche où nous attendons le bus de ville pour rejoindre notre auberge, l’Hostel La Casona. Nous réservons pour deux nuits, soit jusqu’à samedi matin.

Jour 2 : rien

La météo est comme prévue : pluvieuse. Une excellente raison pour ne rien faire à part trier les photos, rédiger nos articles sur la Nouvelle-Zélande et manger !

Nous sortons néanmoins vers 16h30 pour visiter le centre-ville de cette bourgade aux airs de stations de ski suisse avec ses restaurants à fondue et ses boutiques de chocolat tous les 3 mètres ! Nous rentrons dans certaines mais sommes déçus de constater que les chocolats proposés sont chers et ne contiennent pas de vrai chocolat… par contre nous repérons un resto à fondue que nous gardons en tête pour un prochain soir. Nous craquons également dans une épicerie fine qui vend des fromages, de la charcuterie et surtout… du saucisson !

De la vraie charcuterie !De la vraie charcuterie !
L'hôtel de ville de BarilocheL’hôtel de ville de Bariloche
Une église de Bariloche, un petit style breton non ?Une église de Bariloche, un petit style breton non ?
Un sapin un peu particulierUn sapin un peu particulier
La Playa Bonita, en contrebas de notre aubergeLa Playa Bonita, en contrebas de notre auberge

Il est 18h mais les bars sont fermés. Nous décidons d’aller a l’une des brasseries assez loin du centre et attendons patiemment un bus, en vain. Au bout de 40 minutes, nous décidons de faire du stop, d’autant qu’il pleut et cela fonctionne très vite. Après un verre de bière locale mais peu convaincante à la brasserie Blest, nous décidons de rentrer. On retente le stop car il pleut toujours et une voiture s’arrête presque tout de suite ! Ouf !

Un bon dîner et on va se coucher après cette journée très peu productive.

Jour 3 : randonnées au soleil

Nous décidons de prolonger notre séjour jusqu’à mercredi soir pour pouvoir randonner dans les environs. Mais devons changer de chambre : une grosse soirée est prévue ce soir et la chambre sera utilisée. Nous dormirons donc dans un studio aménagé avec deux argentines : Flor et Natacha. C’est pour nous une excellente occasion de s’entraîner à saisir l’accent ! Les chiliens ne prononçaient pas les “s” en fin de mot et ici, les “ll” et les “y” se prononcent “ch”. Cela donne “me chamo Irène, voy a la placha con señor Vicharen”.

Bref, je divague. Il fait beau, nous prenons le bus jusqu’au pied du Cerro Campanario pour notre première balade. Ce mont culmine à 1052 mètres, depuis le lac situé à a 800m au dessus du niveau de la mer, cela fait 20 minutes de montée assez facile. Pour ceux qui préfèrent, il est possible de prendre un téléphérique mais la région est très touristique et cela a un coût (200 pesos argentins soit 12 euros par personne). Au sommet, une vue extraordinaire sur les lacs et montagnes alentours !

Vue depuis le Cerro CampañeroVue depuis le Cerro Campañero
Vue sur les lacsVue sur les lacs
Vue sur les lacsVue sur les lacs
Devant les lacsDevant les lacs

Nous y pique-niquons et redescendons pour continuer en bus vers Puerto Pañuelo. Là, nous entamons notre deuxième balade : nous prévoyons une boucle de 15 km majoritairement dans les bois. Cela commence plutôt bien car nous voyons zorro ! Si, si ! Ah pardon, en français c’est un renard.

Un renard !Un renard !
Un arrayan, arbre rouge localUn arrayan, arbre rouge local
Un tronc d'arbre farceurUn tronc d’arbre farceur

 

La suite est très sympa et offre de beaux points de vue sur le lac. Les chemins sont faciles et le dénivelé faible.

Le lac Llao llaoLe lac Llao llao
Une plage sur le lac de Llao llaoUne plage sur le lac de Llao llao
Un pont "romain" au milieu de la forêtUn pont « romain » au milieu de la forêt
La vue depuis le mirador del TaculLa vue depuis le mirador del Tacul
Une forêt de bambouUne forêt de bambou

Bien sûr, la forêt est également fleurie !

Fleur orangeFleur orange
FuschiaFuschia
Fleurs violettesFleurs violettes
Fleurs jaunesFleurs jaunes

Au retour, nous faisons des courses et dînons, car notre hôte, Chino, nous informe que la soirée ne commencera pas avant 22 ou 23h. En effet, à 22h,  seule une poignée d’invités est là. Nous savourons des empañadas maison ainsi que la bière du patron, tout en discutant avec Chino, Flor, Natacha et Javier, un autre pensionnaire venu du Mexique. A minuit, les gens arrivent enfin ! Thomas et moi nous couchons vers 2h mais nous apprendrons le lendemain que la soirée a continué en ville et que les gens ne sont rentrés qu’à 7h du matin !

Début de soirée tranquille !Début de soirée tranquille !

Jour 4 : rien

Nous émergeons vers 10h30. Tout le monde dort encore profondément. La pluie est de retour… nous restons dans l’auberge sauf une petite heure pour faire les courses.

Comme il n’y a que cela à dire sur cette journée j’en profite pour dresser les rapides portraits des personnes qui nous entourent.

Chino, le gérant de l’auberge. Il est de Buenos Aires et loue cette maison depuis 1 an et demi. La maison est grande et fut inhabitée les 8 années précédentes, ce qui explique son côté un peu vieillot.  Normalement, il peut accueillir 12 personnes, mais il y a 4 places complémentaires dans le studio et deux autres dans une caravane. Bref, cela peut faire du monde !

Avec Chino et sa chienneAvec Chino et sa chienne

Au début du séjour, il est aidé par deux bénévoles, elles aussi de Buenos Aires : Ona et Lucia, qui rentreront au bercail, fin de saison oblige, pendant notre séjour.

Deux autres acteurs clés : Natacha et Flor installées depuis un mois. Elles sont architectes mais faute de trouver du travail, elles ont décidé de passer l’été à Bariloche. Pour se faire un peu d’argent, elles vendent des gâteaux et du pain maison sur la plage. Nous aurons l’occasion de goûter le pain en fin de séjour, il est délicieux, nature comme garnis aux oignons.

Flor (derrière) et Natascha en bonne compagnieFlor (derrière) et Natacha en bonne compagnie

Un pensionnaire pour seulement 2 nuits, mais marquant : Javier, mexicain de 24 ans qui voyage sur les traces de sa copine. Elle est partie voilà quelques semaines pour visiter l’Argentine et le Chili avec des amis. Il a décidé de passer dans certains lieux après elle et de lui faire la surprise de la retrouver à Santiago pour la demander en mariage ! Le voilà donc sur les routes, enchaînant avions et bus pour prendre des photos sur ses pas ! Un sacré challenge, mais récompensé car depuis, elle a dit oui.

Nous avons aussi bien discuté avec un couple de tasmaniens, animés par la passion de l’escalade. Ils consacrent leurs vacances à voyager de part le monde sur les sites d’escalade les plus courus. Cette fois, ils prévoient de passer 4 semaines dans les environs de Bariloche. En général, ils campent sur place et emmènent un maximum de nourriture. Lorsqu’ils sont à court, ils redescendent en ville faire le plein, prendre une douche et remontent !

Nous avons aussi rencontré, un groupe d’américains de passage après un mariage dans la région, une québécoise et un américain voyageant en combi avec un chien aux airs de Milou, un américain qui ne voulait parler qu’espagnol et buvait du mate toute la journée, comme un vrai argentin, un italien qui ne savait pas faire des pizzas, une australienne sur les routes pour deux mois, un espagnol… bref, une belle troupe avec qui nous avons passé de bons moments ! A certains moments, nous alternions donc le français, l’espagnol et l’anglais. Une sacrée gymnastique !