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Catégorie : Logistique

Le Freedom Camping en Nouvelle-Zélande

Le Freedom Camping en Nouvelle-Zélande

Comme vous le savez, pour notre tour de Nouvelle-Zélande, nous avons loué un van aménagé qui nous sert donc de moyen de locomotion mais également de cuisine, dressing et bien sûr de chambre à coucher.

Mais dormir dans un van aménagé ne s’improvise pas, car même si la pratique du freedom camping (camping que l’on qualifierait de sauvage) est plus ou moins tolérée au pays des kiwis, il faut respecter certaines règles.

Self-contained versus non self-contained

Ce qui fait la différence entre deux vans ici est la qualification en temps que véhicule self-contained. Ce certificat officiel est attribué aux véhicules aménagés de telle sorte à permettre à ses occupants de vivre « en autarcie » et sans rejets pendant 3 jours (source). Ainsi, le véhicule doit avoir 3 jours de réserve d’eau, permettre de se laver et de stocker les rejets via deux réservoirs : l’eau dite « grise » (douche, vaisselle…) et les déjections (glamour). Cela représente 4 litres d’eau par personne par jour (donc pouvoir stocker 12 litres par personne d’eau propre).

Il y a pas mal de subtilités, comme le fait que les réservoirs doivent être scellés (pour ne pas être tenté de les démonter après le passage de certificat peut-être ?). En discutant avec un français ayant aménagé son van, j’ai par exemple appris qu’il avait raté la certification de peu car les toilettes installées n’étaient pas accessibles lorsque le lit était déplié (donc la nuit).

Généralement, les camping-cars sont qualifiés self-contained. Lors de notre périple, nous rencontrons aussi régulièrement des vans aménagés plus petits que le nôtre mais qui ont le certificat.

L’autocollant qui permet de se garer n’importe où

Vous l’aurait compris dans ma phrase précédente, bien qu’ayant été surclassés, notre van ne possède pas le Graal. Nous avons bien un réservoir d’eau qui nous fait facilement 3 jours mais pas la possibilité de se doucher et l’eau de notre lavabo s’écoule directement sous le van lorsqu’on l’utilise (du coup, on met une bassine en dessous pour éviter de rejeter des produits chimiques dans l’herbe).

Impact sur le freedom camping

Le fait d’être certifié self-contained est un véritable avantage pour le freedom camping car cela permet, dans la majorité des municipalités, de se garer sur une aire de stationnement pour y passer la nuit. Il y a souvent des restrictions, zones naturelles protégées ou zones résidentielles, mais cela laisse quand même une certaine liberté.

Pour les véhicules non certifiés (communément qualifiés de NSC), c’est une autre histoire car chaque district (l’équivalent d’une région) a sa propre loi sur le fait de pouvoir camper en pleine nature (ou tout du moins, hors d’un camping officiel) : certains comme Queenstown interdisent complètement aux NSC le freedom camping, d’autres l’autorisent, à plus de 200 mètres d’une route (c’est compliqué en van).

Dans tous les cas, pour les NSC, l’idée est de passer la nuit à un endroit équipé de WC et autorisé par le district. C’est bien sur le cas de tous les campings privés (payants), des campings du Department of Conservation (DoC) dans les parcs nationaux (souvent payants), mais aussi de pas mal de zones indiquées par les districts comme aménagées pour accueillir les NSC et gratuites. L’intérêt pour eux est double :

  • contrôler les freedom campers d’autant plus que pas mal d’abus ont eu lieu ces dernières années : la masse touristique augmentant, et certains irrespectueux laissant leurs détritus derrière eux, les habitants commencent à en avoir marre.
  • Faire tourner l’économie locale : des villes comme Lumsden, qui sont situées à une douzaine de kilomètres d’un axe routier important (en l’occurrence Te Anau-Queenstown), détournent le trafic vers leur centre. Nous y avons passé une nuit et, évidemment, au réveil, nous sommes allés chercher une partie de notre petit-déjeuner à l’épicerie en face.

Le dernier type de zones où NSC séjournent sont un peu plus « borderline » : il s’agit souvent de zones de pique-nique avec WC, officiellement autorisées pour les self-contained uniquement, mais où les NSC sont tolérés. Cela se sait par bouche à oreille ou via les applications mobiles utilisées par les campeurs.

Pour notre part, nous avons réussi sur le majorité de nos nuits sur l’île du sud (au moment où j’écris ces lignes, nous y passons notre dernière nuit, dans une aire près d’un village du Malborough) à camper gratuitement en trouvant sur les applications Campermate ou WikiCamp NZ des zones autorisées officielles. Nous n’avons pas tenté le camping dans les zones officiellement interdites mais tolérées, le risque étant de se voir infligé une amende de $200 (133 €).

A garder en tête donc si un jour vous décidez de faire le tour de la Nouvelle-Zélande en van : les NSC sont certes moins chers, mais il faut ajouter pour certaines nuits, surtout autour des zones touristiques, une dizaine de dollars par personne.

Overland Track : les préparatifs

Overland Track : les préparatifs

Pour vous faire patienter en attendant la parution de notre (très) long article résumé de l’Overland Track, voici quelques infos pratiques à son sujet. On ne sait jamais, peut-être que ça donnera des idées à certains !

Nos préparatifs

L’Overland Track, ça ne s’improvise pas : jugée par certains comme une des dix plus belles randonnées du ronde, c’est surtout une randonnée de près de 80 km sans les « à côté » (nous en ferons environ 120 au total avec tous ces side trips), sur laquelle la météo peut changer d’un instant à l’autre, montagnes et Tasmanie obligent (j’entends les mauvaises langues dirent « comme en Bretagne »). Certains randonneurs vivent parfois les 4 saisons en une étape avec de la neige en été au dessus de 1000 mètres. D’ailleurs, à l’heure où j’écris ces lignes, ils annoncent des flocons au dessus de 800 m…

La rando traverse le parc national Cradle Mountain – Lake Saint Clair et, celle-ci étant très prisée, un quota a été fixé il y a plusieurs années pour les départs entre le 1er octobre et le 31 mai : seuls 60 randonneurs peuvent prendre le départ chaque jour sur cette période (dont 34 « indépendants », les autres places étant réservées aux groupes avec guides) et la marche se fait exclusivement du nord au sud. Les réservations ouvrent au 1er juillet et, selon la période, les quotas se remplissent très vite (décembre, janvier et février étant très prisés). Le reste de l’année, les départs et le sens de parcours sont libres (mais les conditions climatiques encore plus extrêmes, expérience requise !) et la randonnée est gratuite. Car oui, pour avoir un permis de randonner en saison, il faut débourser 200 $ australiens soit 140 € par personne.

Le coût d’entrée se justifie par l’accès, à chaque étape, à des huttes au nombre de place limité, des toilettes sèches dont le contenu est évacué par hélicoptère et l’entretien général du track où de nombreux passages marécageux sont couverts d’allées faites de planches (les boardwalks).

A ce budget initial, il faut ajouter les droits d’entrée dans les parcs nationaux de Tasmanie (60 $ pour deux soit 42 €), le transport depuis / jusqu’au parc (120 $ / personne pour nous via McDermott soit 84 €) et bien sûr la nourriture et le matériel à porter pour une semaine !

En ce qui concerne le matériel justement, le site des parcs nationaux fournit une liste des objets recommandés dont un certain nombre obligatoires :

  • Une tente, car le nombre de places en hutte est limité. Chaque hutte est composée de un ou plusieurs dortoirs, et peut loger de 16 (Windermere) à 36 personnes (New Pelion). Pour notre part, nous préférions le calme de notre tente et avons dormi une seule fois en hutte, pour éviter de planter notre tente dans une flaque d’eau ! De manière générale, sur les étapes « officielles », il y a de nombreux emplacements pour les tentes, soit sur l’herbe soit sur des plateformes en bois avec points d’attache. Lors de la rando, il y avait toujours des places restantes en hutte, mais cela été probablement dû aux conditions météo favorables !
  • Un sac de couchage, utile en hutte et tente.
  • Un coupe-vent imperméable.
  • Un t-shirt manche longue en laine, ça tient chaud et sèche plus vite que le coton.
  • Un bonnet et des gants.
  • Des collants en laine, nous les avons utilisés pour nos nuits en tente, souvent fraîches.
  • Des chaussures de randonnées étanches. Les nôtres sont montantes, pas mal pour crapahuter dans la neige. Beaucoup de gens portaient des guêtres en plus, pour éviter que la boue n’entre dans les chaussures. Sans, nous n’avons pas eu ce soucis, mais nos bas de pantalons étaient sales très rapidement.
  • Un sac étanche avec des vêtements secs pour le soir. Pour notre part, nous avions prévu des vêtements de randonnée de rechange (un pantalon et quelques T-shirt supplémentaires) ainsi qu’un pyjama. Nous n’avons pas utilisé le deuxième pantalon et seulement la moitié des T-shirts. Concernant le pantalon, n’ayant quasiment pas eu de pluie, on a pu le porter chaque jour. Si nous devions le refaire, je ne sais pas si on prendrait deux pantalons de rando : nous privilégierons sans doute plutôt un pantalon qui sèche vite. Il est en effet possible de rincer ses vêtements dans les cours d’eau présents près des huttes.

À cette liste minimum obligatoire (lors du départ nous avons dû signer une déclaration sur l’honneur indiquant que nos sacs contenaient ces éléments) s’ajoute une longue liste, que vous pouvez retrouver ici (PDF, 1Mo).

La moitié de nos sacs était composée  de nourriture, et nous avions tout emballé dans des sacs poubelles étanches pour protéger les différents objets des intempéries. Nous n’avons pas peser le tout, mais je pense que cela faisait autour de 18 kg chacun. C’est lourd. Dans les objets superflus : la liseuse, que nous n’avons quasiment pas utilisée, préférant discuter avec les gens ou contempler le paysage (ou encore s’écrouler de fatigue dans la tente).

Niveau nourriture, nous avions :

  • quelques plats déshydratés, des soupes et des nouilles chinoises pour le soir ;
  • de la semoule de couscous, que nous préparions la veille pour le midi, accompagnée de boîtes de thon / pâté de poulet ou d’oeufs durs ;
  • des fruits secs et des barres pour les petites faims ;
  • de la tisane pour se réchauffer ;
  • du chocolat pour se remonter le moral.
Une semaine de nourriture pour l'Overland TrackUne semaine de nourriture pour l’Overland Track

Pour cuire le tout, nous avions deux bouteilles de gaz, une moyenne et une petite « de secours ». Nous n’avons pas terminé la première, ne faisant pas de boisson chaude systématiquement le matin (et sur la fin, tout le monde utilisait un peu le gaz de tout le monde).

Bref, vous l’aurez compris, préparer l’Overland Track demande au moins autant de temps (en cumulé) que de le parcourir. Il y a de nombreuses combinaisons de trajets possibles pour s’y rendre et en partir, depuis Launceston ou Hobart, puis un nombre de jours variable sur le chemin (seule la date d’entrée est fixe lors de la réservation, vous pouvez rester autant de nuits que vous le souhaitez, sans garantie de place en hutte bien sûr).

Nous l’avons fait en sept jours, beaucoup le font en six en remplaçant la dernière étape par un retour en ferry sur le lac Saint Clair mais d’autres en profitent pour faire tous les à côtés et y passer une dizaine de jour, à manger des nouilles…

Quelques ressources

Budget

En ce qui concerne le budget, nous en avons dépensé un total de 1021,59 $ (soit 705,67 €) ce qui fait environ 352 € / personne pour 7 jours soit 50 € / jour. On retombe sur le budget moyen par voyageur estimé généralement pour l’Australie sur le planificateur de voyage.

Sur le total 705 €, nous avons dépensé 155 € pour la nourriture (en comptant les recharges de gaz), la majorité du budget se situe dans les frais de réservation de l’Overland Track + les frais d’entrées pour les parcs de Tasmanie (344 €) ainsi que le transport (170 €). Le reste (36 €) correspond aux quelques achats de matériel (ou location) de dernière minute.

Retour sur les préparatifs

Retour sur les préparatifs

Nous profitons du trajet Melbourne-Alice Springs pour partager avec vous nos préparatifs, bien anticipés mais très intenses sur les derniers jours ! Un conseil, si vous partez aussi pour 6 mois en décidant de rendre votre appartement, prévoyez quelques jours en plus…

Nous avons lancé les préparatifs quelques mois avant le départ avec les outils phares du consultant : la check-list, la to-do list et l’inévitable retro-planning !

Les achats : de quelques mois à deux jours avant le départ

Sur cette base, nous avons arpenté une bonne partie des 24 Vieux Campeurs parisiens pour trouver LE bon sac à dos (sélection de deux Air Contact chez Deuter ; 50+10 L pour Irène, 65+10 L pour Thomas), LA bonne paire de chaussures de randonnée (sélection de modèle Salomon montante), les chaussettes en laine…

Et le produit qui vous a le plus intrigué dans notre mot d’accueil : le sous-vêtement 100 % laine mérinos ! Non, nous n’allons pas porter une culotte en tricot ! Il s’agit au contraire de sous-vêtements très fins, qui ont l’avantage de sécher rapidement et d’être naturellement anti-bactérien / anti-odeur (si vous êtes toujours autant intrigué, allez faire un tour sur  la collection de vêtement Ice Breaker en vente au Vieux Campeur).

Quelques compléments achetés chez Decathlon, histoire de porter du Quechua en Amérique Latine. Nous y avons notamment trouvé notre tente 2 places (2 kg), nos duvets (1 kg) et nos matelas gonflables (550 g), couverture de survie, corde, popote, serviettes.

Quelques minutes voire heures de réflexion sur les tours du cou, bonnet, écharpe, chapeau, gants pour finalement opter pour chapeaux de soleil pour chacun, gants légers, bonne et écharpe pour moi, tour du cou pour Thomas. Pour le reste : maillots de bain, t-shirts, pantalons… et quand même une robe pour moi.

Le contenu du sac d'IrèneLe contenu du sac d’Irène
Le contenu du sac de ThomasLe contenu du sac de Thomas

L’autre source de dépense : l’électronique ! Thomas nous a choisi un petit PC portable de 1 kg pendant que j’achetais objectifs, batteries et cartes mémoires complémentaires pour l’appareil photo. Le passage à l’ère technologique s’est également traduit par l’achat d’une liseuse pour moi… pas facile mais impossible d’emmener une vingtaine de livres avec nous.

L'électronique
L’électronique

Enfin, dernier point de notre check-list mais pas le moindre : les préparatifs médicaux. D’une part, la trousse à pharmacie avec pansements, désinfectant et quelques médicaments de base. D’autre part, les vaccins, là encore source de réflexion, mais nous voilà parés contre les hépatites, la fièvre jaune, la typhoïde et la rage.

preparatifs-vaccins

L’appartement : de quelques semaines à un jour avant le départ

Nous avons décidé de rendre notre appartement pour éviter les désagréments de la sous-location, à savoir : le nécessaire accord du propriétaire, la difficulté de trouver des sous-locataires pour 6 mois – pas moins pour ne pas se retrouver à payer le loyer en cours de route, pas plus pour retrouver notre appartement au retour –  et l’obligation de vider quoiqu’il en soit la moitié de l’appartement, libérer de l’espace et/ou mettre à l’abri les choses importantes.

Nous voilà donc partis dans les préparatifs « administratifs » : résiliation d’internet, résiliation d’EDF, choix du box de stockage (300 €/mois à Paris vs 100 € en banlieue), location de la camionnette pour le déménagement… Bref, des appels pour moi, des formulaires en ligne pour Thomas qui a définitivement plus d’amour pour la technologie.

La mise en carton associée au tri des affaires a débuté environ quinze jours avant le déménagement mais tout s’est accéléré dans les derniers jours.

It’s the final countdooooown !

  • Dernier jour de boulot le jeudi 10 novembre au soir.
  • Derniers cartons et démontage des meubles le vendredi 11 jusqu’à 1h30 du matin.
  • Déménagement le samedi 12 (merci à tous les volontaires qui nous ont aidé pour le démontage de meubles, le déménagement, le gardiennage des plantes et autres objets en tout genre).
  • Nettoyage de l’appart le dimanche 13 jusqu’à 21h.
  • Etat des lieux le lundi 14 ! Ouf !

Avec un décollage le 15 novembre, autant vous dire que quelques jours supplémentaires auraient été les bienvenus !

Pour les deniers jours, nous avons squattés chez Matt & Chloe, partis en voyage de noce, qui nous ont gentiment prêté leur appartement et sont probablement encore en train de faire nos dernières lessives…

Les « au revoir »

6 mois c’est vite passé, mais quand même… alors oui, il y a eu des larmes, de gros câlins, des tonnes de bisous et en plus on a été super gâtés ! Merci pour votre soutien des derniers jours, merci pour les éclats de rire ! Il faut bien le dire, on vous aime et si vous voulez une blague expresse, nous sommes tous les deux sur WhatsApp, Skype, Hangout, Facebook. Vous pouvez même suivre nos pérégrinations sur Instagram (cherchez le compte @blaguespackers ou cliquez sur la rubrique « nos dernières photos » de ce blog).
Alors avec tout cela plus d’excuse pour ne pas se donner des nouvelles régulièrement !

Et pour toute commande de carte postale, n’hésitez pas à nous communiquer votre adresse. Délais de livraison non garantis !

En route !

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