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Auteur : Irène

C’est reparti !

C’est reparti !

Nous avons passé 9 jours à Bariloche pour profiter de la région magnifique au soleil, de l’ambiance nocturne de l’auberge et de la pluie pour écrire nos articles ! 

Il est temps maintenant de refaire nos sacs pour continuer notre excursion patagonienne. Direction Puerto Rio Tranquilo au Chili ! 

Nous avons quelques heures de bus devant nous et des incertitudes sur leur fréquence : nous  verrons combien de temps nous  mettons pour y arriver…

Synthèse de nos 34 jours en Nouvelle-Zélande

Synthèse de nos 34 jours en Nouvelle-Zélande

Séjour en Nouvelle-Zélande du 3 janvier au 6 février

Chiffres clés : 34 jours en Nouvelle-Zélande, 2 îles, des belles rencontres, 3 saisons par jour parfois, au moins 3000 photos avant tri probablement mais je n’ai pas vérifié, 5424 km en van, 1 assiette cassée en faisant la vaisselle, 6 tablettes de chocolat, 28 bières testées et 2 voyageurs heureux !

Voyageurs heureuxVoyageurs heureux

Notre séjour néo-zélandais s’est achevé voilà 15 jours et pour clore nos articles sur ce très beau pays aux milles nuances, nous souhaitions vous faire part de nos coups de coeur.

Malgré une météo capricieuse, nous avons apprécié les grands espaces de l’île du sud et retiendrons tout particulièrement le chaleureux accueil de Karen et Nick, le soleil scintillant sur la magnifique péninsule d’Otago et le sommet enneigé du mont Cook. En troisième lieu, la péninsule d’Abel Tasman avec ses eaux turquoises. Si je devais nommer une ville, cela serait Oamaru pour son originalité. Pour Thomas cela serait plutôt Picton pour son fjord. Un regret ? Ne pas avoir pu explorer davantage la côte ouest du fait du mauvais temps.

Nos coups de coeur sur l'île du sud : péninsule d'Otago, Mt Cook, Abel Tasman PeninsulaNos coups de coeur sur l’île du sud : péninsule d’Otago, Mt Cook, Abel Tasman Peninsula
Nos villes préférées au sud : Oamaru et PictonNos villes préférées au sud : Oamaru et Picton

Sur l’île du nord, comme nous avons eu quasiment que du beau temps, c’est peut-être un peu plus compliqué de sélectionner le top 3. Bien sûr, il y a eu l’accueil à bras ouverts de Marion et Yoann et le plaisir de manger des crêpes ! Côté nature : en première place, le Tongariro Crossing et ses multiples couleurs, puissant et sauvage. Deuxième sur le podium, le volcan Taranaki à la forme parfaite, trônant majestueusement sur sa péninsule. Enfin, la Champagne Pool à Rotorua et plus largement le site de Wai-o-tapu pour cette plongée dans le monde volcanique. Une ville ? Wellington certainement pour son atmosphère détendue. Un regret ? De ne pas avoir eu quelques jours en plus sur cette île notamment pour la Bay of Island.  

Nos coups de coeur sur l'île du nord : Tongariro, Taranaki et Champagne PoolNos coups de coeur sur l’île du nord : Tongariro, Taranaki et Champagne Pool
Ville préférée au nord : WellingtonVille préférée au nord : Wellington

Si jamais vous souhaitez aller en Nouvelle-Zélande, on vous recommande de louer un van, en vous y prenant bien à l’avance. Si possible en self-contained pour plus de liberté (voir pourquoi). Nous sommes passés par Tui Campers mais leur flotte est vieillissante et c’est quitte ou double. Dans tous les cas, cela permet de moins subir la pluie qu’en tente et offre plus de liberté et de flexibilité que les séjours en hôtel, en tout cas en pleine saison. Pour la durée, un mois et demi serait en fait un minimum pour se poser aux endroits que vous aimez et pouvoir adapter le programme en fonction de la météo. N’oubliez pas vos vestes de pluie et la crème solaire !

 

Le Tongariro Crossing, moment fort de notre séjour

Le Tongariro Crossing, moment fort de notre séjour

3 février

Nous nous levons aux aurores, ou presque, c’est-à-dire autour de 7h, pour faire la route qui nous sépare du point d’arrivée de la randonnée du Tongariro Crossing, probablement la randonnée la plus célèbre de Nouvelle-Zélande. Comme d’autres de nos randonnées, celle-ci dit un morceau d’un des Great Walks, faisable en une journée. Le temps annoncé pour parcourir les 19,5 km est compris entre 6 et 8h, sachant que la difficulté de l’escapade dépend largement de la météo. Par exemple, Violaine, la française que nous avions rencontré sur l’Overland Track n’a pas pu aller au bout du fait d’une météo particulièrement exécrable.

Nous nous garons donc au point d’arrivée de la randonnée et attendons la navette prévue à 9h30 qui doit nous amener au point de départ. Normalement, il y a des navettes à 6h30, 7h30 et 8h30, mais le vent n’étant pas supposer tomber avant 10h, la compagnie a annulé ces navettes pour assurer la sécurité des randonneurs. Il est possible de faire le contraire : laisser sa voiture au point de départ et réserver une navette à l’arrivée pour la fin de journée mais c’est plus contraignant. Là au moins nous avons toute la journée devant nous sans le stress de devoir arriver avant une heure précise.

Le temps s’annonce clément, cela nous rassure. Nous sommes bien une cinquantaine à monter dans la navette dont le conducteur est un vieux loup de mer à la longue barbe blanche. Il ne lui manquait que la pipe. La navette part, récupère quelques passagers un peu plus loin qui s’étaient trompés de parking. Le chauffeur redémarre mais c’est un faux départ ! Il reçoit un coup de fil d’un randonneur un peu en retard… nous patientons donc 10 minutes et finalement apercevons le randonneur qui court vers la navette. Autant vous dire qu’il a été applaudi à son arrivée.

30 minutes de route plus tard, nous arrivons donc au point de départ de la randonnée. Nous débutons la randonnée sous un ciel gris. La première partie est assez plate et circule entre les montagnes. L’herbe jaune et les boardwalks nous rappellent l’Overland Track, c’est sauvage et mystérieux. Nous longeons notamment le volcan Ngauruhoe. Cela ne vous dit rien ? Pourtant je suis sûre que la plupart d’entre vous l’on déjà vu ! C’est la montagne du destin dans le Seigneur des anneaux, là où Frodon jette l’anneau. Vous vous rappelez ? En vrai, c’est également très impressionnant : le sommet culmine à 2291 mètres et accroche les nuages, la roche est d’un noir profond… Il est possible d’en faire l’ascension mais cela ajoute 3 à 4 heures de randonnée sur un chemin des plus hostiles car très glissant. Comme nous avons eu assez de grimpette sur basalte lors de l’ascension de Fanthams Peak, nous dédaignons cette excursion complémentaire et restons sur le chemin principal.

Début de la randonnéeDébut de la randonnée
Pour l'instant, il fait beauPour l’instant, il fait beau

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Nous atteignons en 1h, comme annoncé, le pied de la première côte. Pour l’instant, la seule difficulté est de trouver son rythme de marche au milieu des (trop) nombreux randonneurs, ce qui enlève un peu de charme à la balade.

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Cette première montée, bien que relativement aisée, creuse les distances entre les groupes, cela devient plus facile de prendre des photos. Nous atteignons en 25 minutes une zone extrêmement plate, le South Crater, entourée par les montagnes ocres, on se croirait sur une autre planète ! Pas un arbre à l’horizon, le descriptif de la randonnée annonçait bien une partie où il est impossible de faire pipi discrètement : effectivement. Cela dit, des toilettes sont régulièrement aménagées tout le long du tracé donc ce n’est pas un problème.  

Ca commence à grimperCa commence à grimper

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Ce cratère abrite un lac à la couleur jaune caractéristique du soufre. Nous faisons quelques photos puis entamons la seconde montée, bien plus corsée ! C’est celle-ci qui est difficile voire dangereuse par grand vent. Parfois, le vent souffle si fort que, selon la rumeur, certains randonneurs en ont des stalactites dans la barbe même sans pluie. Nous n’aurons pas l’occasion de le vérifier mais on ne s’en plaint pas. Nous grimpons sans difficulté particulière mais sommes bien contents de nous accrocher à la chaîne installée sur les parties les plus raides.

Une grimpette difficileUne grimpette difficile

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Nous voilà en haut du cratère, quelle vue ! Deux options s’offrent à nous : continuer notre route ou tenter l’ascension du volcan Tongariro, haut de 1978 mètres. Nous hésitons car son sommet est dans les nuages. Vue son expérience à Taranaki, Thomas est plutôt pessimiste. Mais le début de ce chemin semble valoir le coup au moins pour deux raisons : découvrir la prochaine vallée et pique-niquer à l’écart du flot de marcheurs. Et effectivement le spectacle est grandiose ! D’un côté le South Crater et de l’autre un immense lac d’un bleu profond, qui disparaît au gré des fantaisies des nuages. Nous trouvons un coin à l’abri du vent pour savourer la vue et notre repas, en prenant notre temps.

Le chemin vers TongariroLe chemin vers Tongariro
Vue sur les deux plainesVue sur les deux plaines

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La vue pour notre pause pique-niqueLa vue pour notre pause pique-nique

Et heureusement ! 40 minutes plus tard (oui, nous avons pris une longue pause), le sommet du Tongariro est parfaitement dégagé et nos estomacs sont rassasiés. Allez hop, c’est parti ! Au sommet, nous sommes subjugués par la beauté sauvage et puissante des lieux ! Les couleurs ocre, rouge, noire, jaune du volcan sont incroyables et tranchent avec le bleu roi du ciel. Le Mont Ruapehu, couvert de neige se dessine au loin. C’est incroyable et nos sourires béats trahissent notre ravissement. Devant nous s’étalent les différents volcans du parc, que dire ?  WAOUUU !

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Panorama sur les volcansPanorama sur les volcans

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Il faut néanmoins nous arracher à ce spectacle car nous avons une randonnée à finir et l’heure tourne.

Après la pause, le sport

Nous retournons à la bifurcation pour ensuite gravir quelques mètres et rester de nouveau scotchés par le décor qui s’ouvre devant nos yeux ébahis : une grande descente, 3 petits lacs de couleurs différentes, le grand lac bleu un peu plus loin et le Red Crater, bien nommé avec ses parois rouges. Malgré la richesse de la langue française, je n’utiliserai qu’un mot : WAOUUU ! Oui, c’est le deuxième de l’article mais c’est parce que je suis restée sans voix devant les paysages. 

Nous attaquons la descente, particulièrement pentue et glissante : on surfe sur le mélange de terre et de caillasse, mais au moins c’est rapide ! Nous longeons le Red Crater, vraiment beau avec son dégradé de rouge, et parvenons aux lacs. Je laisse les photos parler à ma place.

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Panorama sur le Red Crater et les environsPanorama sur le Red Crater et les environs

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Il nous reste encore 10 km à parcourir.

On s'éloigne à reculonsOn s’éloigne à reculons

Les premiers longent le grand lac, puis nous passons rapidement de l’autre côté du cratère pour une descente en pente douce au milieu de la végétation. C’est beau mais presque un peu fade après les couleurs des volcans. La fin du parcourir est dans les bois, ce qui permet d’être un peu à l’ombre.

Le lac Taupo au loinLe lac Taupo au loin

7h après, dont 6h de randonnée (et 4h45 sur le circuit original prévu en 6h), nous sommes de retour au van où nous savourons un des fameux muffins tombés dans le caddie. Ça fait du bien !

Thomas s’installe au volant de notre carrosse pour deux bonnes heures de route jusqu’à Arapuni, où nous passons la nuit. Demain nous irons sur la presqu’île de Coromandel.

Rotorua : immersion volcanique et culturelle

Rotorua : immersion volcanique et culturelle

1er et 2 février

J’attaque la rédaction de cet article alors que nous sommes déjà à Valparaiso. Thomas quant à lui est plongé dans la suite du programme.

Retour donc sur nos deux jours à Rotorua, l’une des régions les plus connues de Nouvelle-Zélande, tant pour les couleurs incroyables des volcans alentours que comme centre de la culture Maori.   

Jour 1 : découverte d’une vallée volcanique et premier haka

La nuit s’est déroulée tranquillement malgré l’affluence du camping et les commentaires sur CamperMate qui présentaient le lieu comme un camping de festival : encombré, animé et un brin hippie sur les bords.

Quelques kilomètres et nous voilà aux Huka Falls, un torrent au débit impressionnant de 200 000 litres par seconde ! Un gain de temps incroyable pour remplir votre baignoire ! L’eau tumultueuse est presque blanche par endroit du fait du calcaire et des écumes. C’est très impressionnant mais beaucoup trop encombré de touristes à notre goût… nous ne nous attardons pas.

Huka FallsHuka Falls
Le torrent de Huka FallsLe torrent de Huka Falls

Après une heure de route, nous atteignons la région de Rotorua et le deuxième arrêt de la journée : Waimangu Volcanic Valley. Un parcours de 4 km permet d’observer diverses formations volcaniques : des cratères bien sûr mais aussi un lac brûlant (Frying Pan lake), et des terrasses naturelles dessinées par les dépôts de silice. L’endroit qui nous fascine le plus est en fin de parcours, il s’agit de Warbrick Terrace : le silice teinté par les différents minerais présents dans l’eau présente une magnifique terrasse ! Nous y restons un bon quart d’heure avant de finir le parcours et de prendre un des minibus du parc, inclus dans le prix, qui nous ramène au point de départ.

Le parc de WaitanguLe parc de Waimangu
La vallée volcanique de WaitanguLa vallée volcanique de Waimangu
Ca fume !Ca fume !
Fumerolles Fumerolles
Rivière coloréeRivière colorée
Toujours la rivièreToujours la rivière
Thomas sur le cheminThomas sur le chemin
Mini geyserMini geyser
FumerollesFumerolles
Infernal Crater au PH de 2,2Infernal Crater au PH de 2,2
Près de Warbrick terracePrès de Warbrick terrace
Warbrick TerraceWarbrick Terrace
Devant Warbrick TerraceDevant Warbrick Terrace
Le dernier lacLe dernier lac

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Nous faisons ensuite halte à Te Puia, LE parc touristique de Rotorua : tout y est conçu pour séduire les touristes qui débarquent en masse. Nous hésitons entre deux billets : le moins cher qui permet d’accéder au parc ou la formule d’au-dessus qui intègre une prestation artistique. Il s’avère qu’un spectacle de danse commence dans 15 minutes : nous choisissons cette option ! Pour votre culture, je vous mets le nom complet du parc en maori : Te Whakarewarewatangaoteopetauaawahiao. Qui veut faire un Scrabble ?

Nous avalons rapidement notre pique-nique et prenons place près des barrières pour le début du show. La présentatrice nous en explique le déroulé qui reprend les grandes étapes d’une cérémonie d’accueil maori. Les acteurs arrivent ensuite pour une première danse puis nous entrons dans la maison commune. Danses et chants se succèdent ensuite pendant plus de 30 minutes à un rythme endiablé et s’achèvent par le Haka, danse sensée intimider l’ennemi pour éviter un conflit et connue mondialement grâce aux All Blacks, les fameux joueurs de rugby néo-zélandais. En fait Haka signifie “dance”, la version guerrière se nomme “Ka mate haka”.

Début du spectacle, devant la maison communeDébut du spectacle, devant la maison commune

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Nous enchaînons sur une visite guidée gratuite d’une heure, animée par une maori. Elle nous parle rapidement de ce peuple, arrivé vers 800 après JC en Nouvelle-Zélande après avoir traversé le Pacifique depuis la Polynésie en catamaran pour établir une colonie. A ce jour, les Maoris représentent 15 % de la population néo-zélandaise, mais plus de la moitié habite autour de Rotorua. Le site même de Te Puia accueille deux écoles “post bac” : l’une de sculpture sur bois réservée aux hommes avec un programme sur 3 ans et l’autre ouverte aux hommes et aux femmes spécialisée dans le tissage.

L'atelier de sculptureL’atelier de sculpture

La guide nous conduit ensuite à un petit bâtiment où est hébergé une femelle kiwi ! Le parc possède également un mâle mais momentanément logé loin des yeux du public. Ce curieux oiseau emblématique du pays est nocturne aussi, afin que les visiteurs puissent le voir, le cycle solaire est artificiellement modifié : toutes les lumières sont allumées la nuit dans l’enclos et éteinte le jour. Chouette, ça fonctionne, Madame kiwi évolue devant nous ! Pas le droit de prendre des photos malheureusement.

Nous arrivons enfin devant les deux geysers du parc, dont les gerbes d’eau jaillissent jusqu’à 30 mètres. C’est pas mal du tout. La visite guidée s’achève : nous disposons d’une heure pour continuer de découvrir le parc avant sa fermeture.

Les deux geyser de Te PuiaLes deux geyser de Te Puia
Près du geyserPrès du geyser
Détail du geyserDétail du geyser

Thomas et moi partons donc explorer chaque recoin, offrant différents points de vue sur les geysers ainsi que sur des bains de boue brûlante, des trous d’eau bouillante également ou encore un coin cuisine ! Les Maoris se servaient de la vapeur dégagée par certaines cheminées pour cuire leurs aliments. Cela a probablement un arrière goût de souffre mais nous n’avons pas eu l’occasion de tester. Si cela vous tente, c’est néanmoins possible en assistant à un repas dans le parc après la fermeture (140 dollars par personne quand même pour cette formule complète).

Vapeur de soufreVapeur de soufre
Encore de la fuméeEncore de la fumée
Les deux geysers de loinLes deux geysers de loin
On se met aussi aux grimaces localesOn se met aussi aux grimaces locales
Thomas devant la maison communeThomas devant la maison commune
PiroguePirogue

Après une douche chaude dans un centre de VTT à la sortie de la ville, il est temps pour nous de rejoindre le camping repéré par Thomas, au lac Okaro, non loin de là. L’espace est agréable situé près d’un lac et c’est calme. Parfait !

Jour 2 : geyser et champagne

Direction Wai-o-tapu ce matin pour clore notre séjour au pays du soufre. Le site est nommé Wai-o-tapu thermal Wonderland et est effectivement magnifique ! Probablement celui que nous retiendrons plus particulièrement.

Avant de rejoindre le parc, nous faisons un bref arrêt pour admirer et écouter les piscines de boue qui forment sans cesse des bulles que je tente de capturer à travers l’objectif. L’odeur de soufre est bien présente mais ça, impossible de vous le faire partager sauf si vous avez oublié un oeuf dur au fond de votre réfrigérateur !

Gouttes de boueGouttes de boue

Nous nous dirons vers l’entrée du parc pour acheter nos billets : il y a foule ! La place achetée, il faut reprendre le van pour atteindre un geyser hors du parc, le Lady Knox. Nous sommes très nombreux à être là pour son explosion, déclenchée à 10h30 par un des employés du parc. Le show est très américain : on commence par dire bonjour dans toutes les langues des pays présents, puis l’animateur prend la pause pour les photos avant de finalement glisser un produit dans le geyser. Initialement, c’était du savon qui servait à déclencher l’opération mais apparemment un produit plus neutre est maintenant utilisé. Toujours est-il que cela fonctionne : ça mousse, ça fume et l’eau jaillit à 12 mètres ! La naissance du geyser est impressionnante.

Lady Knox Geyser avant son réveilLady Knox Geyser avant son réveil
Détail du geyserDétail du geyser
Et voilàEt voilà

Après à peine une minute d’explosion, la plupart des visiteurs courent à leur véhicule : nous nous attardons pour prendre des photos et profiter du calme des lieux puis regagnons le parc.

Et c’est parti pour deux heures au pays des couleurs étranges ! Cela commence par le jaune fluor de Devil’s Bath et cela continue avec la Champagne Pool, une grande étendue d’eau pétillante et particulièrement fumante. Le reste du parcours comprend d’autres belles formations avant de surplomber Champagne Pool qui est vraiment le clou du spectacle.  

DevilsDevil’s bath
Une des grottesUne des grottes
Arrivée sur Champagne PoolArrivée sur Champagne Pool
Champagne PoolChampagne Pool
Bulles de champagne, à 180°C quand mêmeBulles de champagne, à 180°C quand même
Vapeur devant la piscineVapeur devant la piscine

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Champagne Pool vue de hautChampagne Pool vue de haut

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La matinée s’achève. Nous roulons jusqu’à Taupo pour manger et enfin réserver la navette pour le Tongariro Crossing le lendemain.

Nous y passons l’après-midi avant de rouler une petite heure vers un camping gratuit hyper tranquille, situé à 20 minutes du point d’arrivée de la rando du lendemain. Nous nous couchons les yeux encore émerveillés et le nez encore un peu traumatisé par les odeurs.

 

Lake Surprise et mauvaise surprise

Lake Surprise et mauvaise surprise

31 janvier

Une fois les reliefs du petit-déjeuner disparus, nous roulons vers le point de départ de la randonnée du Lake Surprise, située au sein du parc national du Tongariro.

Route vers RuapehuRoute vers Ruapehu

Cette randonnée est annoncée en 5 heures avec un terrain légèrement accidenté et nous avons la journée devant nous. En effet, notre intention est de dormir non loin du parc le soir même pour faire le Tongariro Crossing, une des randonnées les plus populaires de l’île du Nord.

Dès notre départ, nous découvrons de superbes points de vue sur le mont Ruapehu qui culmine à 2590 mètres et est encore couvert de neige ! Deux rivières tracent des zébrures blanches dans ce paysage aride dominé par la couleur noire de la roche volcanique. C’est puissant et sauvage.

Autre point de vueUn des premiers point de vue
Thomas en admiration devant les lieuxThomas en admiration devant les lieux
Vue sur la valléeVue sur la vallée
Un des torrentsUn des torrents
Vue sur RuapehuVue sur Ruapehu

Nous devons d’ailleurs traverser à quelques reprises ces torrents au cours de la balade. N’ayant pas les immenses jambes de Thomas, je suis même obligée de retirer mes chaussures pour une des traversées. Nous atteignons une hutte après une heure de marche où nous tombons sur un ranger en plein bricolage. Il nous informe que le lac est encore à une trentaine de minutes.

Thomas face au torrentThomas face au torrent
Traversée acrobatique pour ThomasTraversée acrobatique pour Thomas
Traversée les pieds dans l'eauTraversée les pieds dans l’eau
Thomas sur le boardwalk qui mène au lac Thomas sur le boardwalk qui mène au lac
Cherchez la photographe !Cherchez la photographe !

Nous repartons donc et arrivons à un passage plus abrupte où les mains sont bien utiles pour escalader les rochers. Le lac Surprise est enfin devant nos yeux, tout comme le mont Ruapehu un peu plus loin : un excellent décors de carte postale pour déjeuner !

Lake SurpriseLake Surprise
Un peu de fleurs pour cet articleUn peu de fleurs pour cet article
Nous !Nous !

Nous effectuons le retour en seulement 1h30. Nous avons donc mis bien moins de 5 heures pour cette jolie randonnée. Nous nous sentons d’attaque pour la grande randonnée du lendemain !

Sur la route du retour, nous nous arrêtons quelques minutes pour prendre en photo une cascade qui a servi de lieu de tournage au Seigneur des Anneaux (la scène où Gollum pêche) avant de descendre jusqu’à Ohakune.

La cascade de Gollum mais on ne l'a pas vuLa cascade de Gollum mais on ne l’a pas vu

Après quelques courses, Thomas appelle le service de navette pour organiser cette fameuse rando, le Tongariro Crossing. Et là, mauvaise surprise : les navettes ne circulent pas le lendemain car la météo est bien trop venteuse (70 km/h prévus). Nous devons donc changer nos plans et réorganiser notre séjour sur l’île du nord mais comment ?

Nous nous rendons au DOC le plus proche afin d’en savoir plus sur la météo des jours à venir et demander conseil sur les randonnées environnantes.

Aucune amélioration n’est prévue dans la région : les randonnées n’ont donc pas d’intérêt. Nous décidons de faire la route jusqu’à Rotorua et ainsi d’inverser noté programme et décaler le Tongariro Crossing de deux jours.  

En chemin nous longeons l’immense et touristique lac Taupo et traversons la ville homonyme pour atteindre un grand camping gratuit près des Huka Falls.

Vue sur le lac TaupoVue sur le lac Taupo
Deux jours au pied du volcan Taranaki

Deux jours au pied du volcan Taranaki

29 et 30 janvier 2017

Jour 1 : randonnée vers Fanthams Peak

Aujourd’hui le soleil brille et nous comptons bien en profiter pour refaire du sport.

Nous faisons donc la route jusqu’à Dowson Falls, au pied du mont Egmont – ou Taranaki – et nous équipons pour la randonnée.

D’après la légende, le volcan Taranaki est ainsi isolé sur la péninsule du fait de querelles entre volcans. Lui et Tongariro étaient tous les deux épris de la belle Pihanga, un troisième volcan. Ils se sont battus et Tongariro a gagné. Taranaki a alors dû s’exiler en bord de mer… c’est pourquoi il domine maintenant la péninsule, seul et magnifique.

La randonnée est agréable sur le premier quart : le dénivelé  est faible et le chemin circule dans les bois, ce qui permet de rester au frais.

Difficile de voir le volcanDifficile de voir le volcan
Début de la randonnéeDébut de la randonnée

Le deuxième quart est plus intense : la pente plus raide, mais il y a 600 marches, et la végétation plus éparse nous abrite moins des rayons du soleil. Nous pique-niquons à l’abri du vent et au soleil et j’en profite pour faire une sieste de quelques minutes le temps que mon estomac assimile la nourriture après ces journées difficiles.

Thomas en pleine ascensionThomas en pleine ascension
Ca monte dur !Ca monte dur !
Une vue unique pour le pique-niqueUne vue unique pour le pique-nique
Thomas se reposeThomas se repose
Thomas devant TaranakiThomas devant Taranaki

Nous attaquons ensuite la partie dure, exténuante même, de la randonnée : nous devons gravir un chemin presque à pic sur un sol complètement instable et glissant. Il se compose de milliers de pierres et gravillons de roches volcaniques. Autant dire que lorsque nous faisons un pas on recule de presque autant…

Je finis par déclarer forfait et je m’arrête sur un rocher pendant que Thomas continue courageusement l’ascension jusqu’au sommet de Fanthams Peak, ainsi nommé d’après la première randonneuse européenne à l’avoir foulé. Il grimpe une demie-heure puis met le même temps pour me rejoindre, non sans compter quelques glissades.

Thomas, courageux, grimpe encoreThomas, courageux, grimpe encore
J'attends ThomasJ’attends Thomas
Le sommet et le refugeLe sommet et le refuge
Panorama depuis le Fanthams PeakPanorama depuis le Fanthams Peak
Vue sur le volcanVue sur le volcan
Ruapehu au loinRuapehu au loin

Nous entamons la descente, fastidieuse sur les gravillons puis plus aisée dans les escaliers. Nous sommes contents de rejoindre la fraîcheur de la forêt !  

FougèresFougères

Nous atteignons notre van après 6h de randonnée (enfin 5 pour moi) et 30 minutes de pique-nique ! Thomas reprend le volant pour faire l’heure de route qui nous mène au parking de North Egmont, afin d’être sur les lieux de notre randonnée du lendemain.

Jour 2 : randonnées plus tranquilles

Nous nous réveillons vers 7h30 et découvrons avec plaisir que le soleil étincelle et que Taranaki est parfaitement visible. Chouette !

Taranaki au matinTaranaki au matin

Plusieurs itinéraires s’offrent à nous. Comme nous souhaitons faire le Tongariro Crossing (7 à 8h) le sur-lendemain et que je me sens encore un peu fatiguée je décide de me limiter à un parcours de deux heures. Thomas, lui, tente un parcours annoncé en 4h30.

Je pars donc d’un pas tranquille et l’appareil photo à  la main : Thomas n’étant pas là je vais pouvoir prendre 15 000 fois la même photo de fleur en testant des réglages 🙂

Mon parcours est assez peu nivelé et offre quelques rares points de vue sur le sommet (couvert) et la pleine (nuageuse). Je me dis que Thomas ne doit pas voir grand chose. Je traverse une jolie forêt et après 2h30 et probablement 200 photos de plantes, je suis de retour au point de départ.  

Le cheminLe chemin
Quelques fougères et plantesQuelques fougères et plantes
Quelques fleurs et plantesQuelques fleurs et plantes
LichenLichen
Trois troncsTrois troncs
Tronc et plantesTronc et plantes
Evolution des nuages sur TaranakiEvolution des nuages sur Taranaki
Fin de ma randonnée, avec le soleilFin de ma randonnée, avec le soleil

Le point de vue de Thomas

Pour ma part, je pars pour une boucle initialement prévue pour 5h de marche. Elle commence par une grimpette d’une petite heure et effectivement, après 45 minutes de montée, je me retrouve dans une purée blanche qui ne me permet pas de voir à plus de 10 mètres. Arrivé au sommet, je ne distingue même pas le haut de la tour de télécommunication qui se dresse devant moi. Je repars ensuite et arrivé à la bifurcation pour rejoindre le sommet du Mont Taranaki, je décide de continuer la boucle car grimper dans les nuages ne me semble pas une bonne idée. 

Route embruméeRoute embrumée
La tour TelecomLa tour Telecom

Mes écouteurs aux oreilles, c’est au son de la musique du Seigneur des anneaux (forcément) que les nuages se dissipent et me permettent de continuer jusqu’au point de départ. Je termine cette boucle en 2h15, au lieu de cinq et entreprend de visiter le petit musée sur le mont situé dans le centre en attendant le retour d’Irène.

La brume se lèveLa brume se lève

Retour sur Irène…

Je retourne voir la carte des balades en me disant que je peux manger (il est déjà 12h30 et Thomas à son pique nique) puis faire une heure de balade avant son retour. Mais là, surprise ! Thomas est déjà là !  Ses grandes jambes ont eu raison de son parcours en bien moins de temps que prévu et comme la visibilité était mauvaise, il ne s’est pas attardé.

Nous mangeons donc ensemble puis partons jusqu’à Raetiti, pas loin du Mont Ruapehu, dans le Tongariro National Park. La route est longue, plus de quatre heures, mais les paysages sont variés. Nous campons gratuitement près d’une rivière.

Sur la route Sur la route
En route vers RaititiEn route vers Raetiti
Arbre et mouton solitairesArbre et mouton solitaires
Thomas dans la lumièreThomas dans la lumière
Nos compagnons pour la nuitNos compagnons pour la nuit
En route pour la Patagonie

En route pour la Patagonie

Petit résumé des jours précédents : nous avons passé quatre nuits sur l’île de Pâques où nous n’avons pas vu de lapin en chocolat mais pour compenser nous avons pu admirer les fameux géants, très dignes et profiter de la fête  traditionnelle annuelle ! 

Nous avons ensuite rejoint la capitale, grosse ville polluée, bruyante et peu agréable par 35 degrés. 

Nous voilà à Valparaiso depuis 3 nuits, ce qui me rappelle des souvenirs ! C’est hyper vivant, multicolore, sale mais on s’y sent bien !

Nous débutons notre aventure vers la Patagonie en fin de journée avec un premier bus de nuit jusqu’à Osorno (14 heures de trajet). Selon la météo, nous aviserons pour la suite : Bariloche en Argentine ? Chiloé au Chili ?  

Mystère…

Repas à bord

Repas à bord

Janvier 2017

Cet article est consacré à notre alimentation lors de notre mois en van !

Que ceux qui s’imaginent que nous n’avons que des pâtes au sel ou à l’huile se détrompent, nous avons mis les petits plats dans les grands ! Il faut dire que l’équipement du van le permettait.

Le matériel

Comme vous le savez déjà, nous avons eu la chance d’être surclassés, c’est-à-dire la chance d’avoir un van plus grand et mieux équipé que ce que nous avions loué.

Nous disposons donc d’un réfrigérateur, d’un micro-onde, d’une bouilloire électrique et une à gaz, de deux feux et d’un grill, d’une râpe, d’un épluche-légumes, d’un presse purée, ainsi que pas mal de vaisselle divers et variée. Presque mieux qu’à la maison !

Les éléments électriques nous ont en fait peu, voire pas servi, car nous n’étions pas branché au réseau le soir.

Les ingrédients

Les condiments : jusqu’à présent nous survivions avec les petits sachets de sel et poivre fournis sur les plateaux repas pas dans les avions. Mais comme nous allons préparer la majeure partie de nos plats, nous décidons d’acheter sel, poivre, huile, vinaigre et moutarde. La collection s’est agrandie avec du curry et du thym, sauvage, ramassé dans la nature.

La base : pâte, riz, haricots verts, maïs, haricots rouges, sauce tomate étaient toujours en stock pour nous laisser libre de choisir. Du pain aussi bien sur pour les tartines

Les légumes frais : oignons, échalotes, salade, carottes, poivrons rouges ou verts en commun, plus avocats et tomates pour moi !

Les fruits : pommes, kiwis, bananes, nectarines et en conserve des ananas et des litchis

Les laitages : la Nouvelle Zélande n’offre qu’un choix limité en matière de yaourt et de fromages… le rayon fromage ferait déprimer n’importe quel français : on trouve un large de choix de cheddar hyper fade – euh, doux – et quelques imitations onéreuses de nos produits clés tels que le camembert ou le bleu. Le rayon yaourt n’est pas plus réjouissant : il est très difficile de trouver des préparations sans gélatine !

Le sucré : du miel de thym sauvage acheté à un marchand local, des cookies pour le goûter et du chocolat pour bien finir la journée. On en a d’ailleurs trouvé du très bon, à la menthe pour Thomas et aux amandes pour moi ! Parfois, des brownies ou muffins se jettent dans le caddie au moment des courses et on les emmène par inadvertance…

Les boissons : de l’eau en grande quantité, du jus d’orange pour le matin (difficile d’en trouver du 100℅ jus d’orange), du café et des tisanes. Personne ne me croirait si j’arrêtais là la liste, j’ajoute donc bière ! En plus, avec toutes les micros brasseries locales, nous n’avons eu que l’embarras du choix.

Les plats

Pour bien commencer nos journées nous prenions un gros petit déjeuner dont nos parents seraient fiers : yaourt, jus d’orange, fruits, tartines ou crumpets au miel et café !

Nos déjeuners ne vous feront pas rêver : la plupart du temps, c’était pique-nique pendant nos randonnées. Thon en conserve pour moi, poulet en conserve pour Thomas ! Mais quelques fois, nous nous sommes fait plaisir lorsque la météo nous imposait de rester dans le van à midi.

Les dîners quant à eux sont bien plus alléchants ! En voici quelques exemples, non illustrés car la présentation ne vaut pas encore celle d’un restaurant étoilé :

  • Purée maison et saucisse
  • Poulet, crème de coco, curry, poivron vert et riz
  • Burgers maison et salade
  • Carottes râpées maison (pour le temps que j’y ai passé, je le nomme dans les plats)
  • Lentilles saucisse
  • Burritos
  • Spaghettis bolognaises sauce maison
  • Spaghettis carbonara avec crème et bacon
  • Chili con carne et variantes

Vous voyez, nous ne nous laissons pas abattre ! Cela vous donnera peut être des idées recettes ?
A bientôt !

Une région où l’eau prend toutes les nuances : Nelson

Une région où l’eau prend toutes les nuances : Nelson

Du 20 au 22 janvier 2017

Jour 1 : Nelson Lakes

SOLEIL ! Il brille, il chauffe, il nous éblouit, ce matin il est là et nos lèvres se parent de leurs sourires pour le remercier de sa compagnie.

Nos premiers pas nous mènent à quelques mètres, au bord du lac Rotoroa qui a bien débordé : les tables et chaises traînent au milieu de l’eau et les cygnes profitent à loisir du terrain. C’est beau mais force est de constater que nous n’irons pas plus loin en rando, le chemin est sous l’eau !

La pelouse sècheLa pelouse sèche
Un cygne à RotoroaUn cygne à Rotoroa
Une chaise perdueUne chaise perdue

Pas grave, nous tentons l’ascension d’une colline au pied du lac. La route est normalement réservée aux quatre-quatre mais est également condamnée pour les véhicules du fait des dernières pluies torrentielles. Nous sommes donc tranquilles. Les 45 minutes de montée nous offrent une belle vue sur le lac et un début de journée bien sportif !

Vue sur RotoroaVue sur Rotoroa

Nous faisons ensuite route vers le second lac, Rotoiti, bien plus grand. Lui aussi a débordé : impossible de faire les randonnées en bord de lac, mais les amis de Thomas nous avait parlé de l’ascension du Mont Robert comme valant le coup.

La route La route

On s’équipe pour tous les temps et on attaque la montée. Les panneaux indiquent que la randonnée se fait en 5 heures pour 9,2 km mais depuis l’Overland track rien ne nous arrête. La montée est raide, surtout sur la fin, mais l’heure de grimpette est largement compensée par la beauté des paysages : le lac change de couleurs au gré des nuages, tantôt turquoise, tantôt bleu sombre. L’herbe ondule sous le vent, les conifères embaument l’air… bref on se régale. Nous pique-niquons au sommet et continuons la rando vers une première hutte, fermée et privée, puis une deuxième. Au passage, nous enfilons bonnets et écharpes car le vent est glacial.

Irène devant RoititiIrène devant Roititi
Thomas dominant le lac RoititiThomas dominant le lac Roititi
Pique-nique au sommetPique-nique au sommet
Le mont RobertLe mont Robert
Un des refugesUn des refuges
Equipés contre le froidEquipés contre le froid

Là, il se met à pleuvoir, nous attendons que l’averse passe avant d’attaquer la descente, plus douce que la montée. Nous traversons deux moraines et quelques cours d’eau avant d’atteindre la voiture… 3h20 après le départ (dont 2h30 de marche) ! Bon, cela aura pris nettement moins que 5 heures. En tout cas, c’était magnifique !

Le lac RoititiLe lac Roititi
Des anguillesDes anguilles

En voiture, vers Saint Arnaud pour une brève halte puis vers Rai Valley où nous passons la nuit dans un camping gratuit.

Paysage viticolePaysage viticole

Jour 2 : Cable Bay et Nelson

Réveil sans pluie mais un peu gris. Je sais, je vous parle souvent météo, mais cela rythme nos journées et nos humeurs ! En tout cas, on ne regrette pas d’être en van et pas en tente sinon vous n’auriez eu que des articles sur la bière et des photos de plus en plus floues…

Bref, ciel couvert donc mais nous roulons comme prévu vers Cable Bay où une petite balade de 45 minutes nous offre un aperçu sur la baie, ainsi nommée car c’est là qu’est arrivé le premier câble tiré depuis l’Australie à la fin du siècle dernier.

Thomas à Cable BayThomas à Cable Bay
Cable BayCable Bay

Nous pique-niquons dans le van pour cause de grand vent puis Thomas conduit jusqu’à la ville de Nelson. Nous y retrouvons la pluie diluvienne… nous passons deux heures au centre d’information pour poster des articles et surfer sur WhatsApp en espérant que la pluie se calme.

Des cerf-volants nous accueillent à NelsonDes cerf-volants nous accueillent à Nelson

Ça se calme ! Nous faisons un petit tour de la ville, notamment la cathédrale. Nous retrouvons le style victorien sur les façades des maisons, des belles fleurs et… encore de la pluie.

Un parc dans NelsonUn parc dans Nelson
Une rue de NelsonUne rue de Nelson
La cathédrale de NelsonLa cathédrale de Nelson

nelson-lakes-j2-fleurs

Heureusement, c’est la ville des bières artisanales ! Nous repérons un bar qui nous plaît et nous y installons pour l’apéro. Comme nous avions acheté de la viande, nous retournons dîner dans le van, garé sur le parking de la salle de concert où il est autorisé de dormir. La ville de Nelson accueillait quelques dizaines de véhicules par soir mais depuis le séisme, certaines routes sont détruites et un flot conséquent de voyageurs se déporte sur Nelson. La ville récupère ainsi jusqu’à 400 véhicules par soir ! Le parking est évidemment plein et les riverains se plaignent. Certains touristes ont d’ailleurs déjà reçus des détritus sur leur véhicule dans les semaines précédentes. On comprend l’exaspération des habitants face au manque de civisme de certains touristes qui laissent leur déchet derrière eux. Lorsque nous mangions, une personne a klaxonné, peut-être par mégarde, toujours est-il que des klaxons se sont mis à retentir de tous les coins du parking : la nuit promettait d’être longue… heureusement c’est le seul incident à déplorer.

Pour ne pas tourner en rond dans notre van, nous sommes retournés au bar pour profiter d’un concert en live. Le groupe a joué des airs de rock bien rythmés et le public était au rendez-vous ! Cela nous a rappelé l’Irlande où tous les âges se retrouvent autour d’un verre et d’un air de musique entraînant. Cette ambiance chaleureuse nous a mis du baume au coeur pour retraverser la ville sous la pluie battante vers 1h du matin.

Concert liveConcert live

Jour 3 : des crêpes et du soleil

Aujourd’hui c’est grasse matinée jusqu’à 10h30 ! De toute façon il pleut des chats et des chiens comme diraient les anglais (c’est un vocabulaire tout aussi animalier mais un peu plus classe qu’en français).

Nous commençons la journée par acheter des pantalons de pluie ! Le climat a eu raison de notre patience (nous aurions peut-être dû les acheter plus tôt car depuis ils ne nous ont toujours pas servi…).

La veille, nous avions repéré une crêperie, la Gourmandise : nous y allons d’un pas ferme et commandons avec plaisir une “Normande” au camembert pour Thomas et une “Lorraine” pour moi. Les crêpes sont au blé noir, l’oeuf miroir et les produits frais : on savoure ! En dessert, nous choisissons des crêpes au caramel et au Nutella. Tout est très bon. Le réconfort après la pluie !

L’estomac bien rempli, nous filons vers le nord-ouest dans la région de Golden Bay. Nous nous arrêtons aux sources Waikoropupu. Ces sources sont clés dans les légendes Maori et elles sont maintenant surtout réputées pour leur transparence incomparable. L’eau est tellement pure qu’il est possible de voir à 63 mètres apparemment. Le lac en lui-même n’est pas aussi profond, mais ce chiffre est le résultat de tests scientifiques. De mon oeil de néophyte, je peux en tout cas constater que l’eau est magnifique et les teintes assez captivantes. On devine les sources grâce aux légers remous à la surface du lac, c’est captivant et on s’attarde.

Les sourcesLes sources
Les sourcesLes sources
Les sourcesLes sources

Nous effectuons un deuxième arrêt un peu plus loin pour une petite randonnée d’1h20 autour de la première centrale hydroélectrique de Golden Bay, construite en 1929. Elle fut abandonnée à une période puis remise en fonction. La balade est très agréable, en pleine forêt.

Dans les boisDans les bois
Thomas le mont du canalThomas le mont du canal

La journée s’achève dans une ferme près de Patons Rock où nous passons la nuit. Nous avons accès à de vraies salles de bain et à la cuisine. Cerise sur le gâteau, il est possible de voir des vers luisants dans les bois de la propriété : nous y allons donc à la nuit tombée avant d’aller nous coucher en vue d’une belle randonnée le lendemain !

Une côte ouest bien humide

Une côte ouest bien humide

18 et 19 janvier 2017

Jour 1 : non-découverte des glaciers

Hier il pleuvait et aujourd’hui… il pleut ! Notre van ne s’est pas embourbé c’est déjà ça mais notre moral est au plus bas. Aucune accalmie n’est prévue, nous partons quand-même en direction des glaciers.

Le premier sur notre route est Fox Glacier. Normalement il est possible de faire des randonnées autour, voire même dessus via un tour opérateur. Pour nous, pas de choix à faire car la route est carrément fermée ! Il a tellement plu ces derniers temps que tout est bloqué, routes comme chemins de randonnées. Notre moral est aussi sombre que le temps…

Nous poursuivons notre route jusqu’au deuxième glacier : Franz Josef Glacier en croisant les doigts pour que tout ne soit pas fermé. Bon, un chemin est accessible, il mène à 1200 mètres du glacier. Nous partons donc et sommes trempés jusqu’aux sous-vêtements en 30 minutes. Il pleut des cordes, la visibilité est très faible. Après 45 minutes de marche nous atteignons une rivière au débit impressionnant : impossible d’aller plus loin sans équipement. Nous sommes très déçus car nous n’apercevons qu’à grand peine le glacier. Nous rebroussons chemin, dépités d’être trempés jusqu’aux os pour rien.

La vallée du glacier Franz JosephLa vallée du glacier Franz Josef
Le glacier Franz Joseph au loinLe glacier Franz Josef au loin

De retour, nous enfilons des vêtements secs et mangeons dans le van en nous demandant sérieusement quoi faire du reste de cette journée : rouler ou aller au pub ?

Vaillamment, nous décidons de rouler vers le nord dans l’espoir d’avoir enfin du soleil.  

La côte ouestLa côte ouest

Nous faisons halte aux Pancake Rocks, l’une des attractions de cette côte ouest. Il s’agit de formations rocheuses taillées par les eaux voilà quelques centaines de milliers d’années. La roche étant majoritairement du calcaire en alternance avec un autre sédiment, elle s’est érodée en formant des tas de pancakes. Par chance en plus, la pluie s’arrête. Nous pouvons donc profiter des lieux au sec !

Pancake RocksPancake Rocks
The Hole à Pancake RocksThe Hole à Pancake Rocks

west-coast-pancake-rocks-2

Thomas reprend ensuite sa place derrière le volant pour conduire jusqu’à une pizzeria allemande perdue au milieu de nulle part, à Punakaiki, au nord de Charleston pour me proposer une petite danse. Ou plus exactement pour camper sur le terrain du restaurant, un peu détrempé mais néanmoins sympathique.

Nous dînons et nous préparons pour rejoindre les bras de Morphée en rêvant de soleil…

Jour 2 : escapade souterraine

Au réveil, incroyable mais il pleut ! Positivons : la pluie est moins dense que la veille.

Nous décidons de retourner à Charleston car nous avions repéré une publicité sur des grottes de vers luisants. Comme nous souhaitons en visiter sur l’île du Nord et que de toute façon nous avons du temps libre faute de pouvoir randonner, nous allons nous renseigner. Le gérant nous présente tout le parcours, qui dure 4h, et qui permet de traverser une grotte possédant une voûte couverte de vers luisants. Une partie de l’excursion se fait à pied et l’autre en bouée sur une rivière. Le matériel est fourni et ils prennent eux-mêmes des photos souvenirs. Dernier argument : pour le prochain départ, prévu dans 45 minutes, seul un couple est inscrit. Nous serions alors 4 touristes pour deux guides. Après 15 minutes de réflexion, nous décidons de tenter l’aventure !

C’est parti, on enfile les combinaisons, chaussures néoprène, casque et gilets de sauvetage. Notre équipée grimpe ensuite dans un mini-bus qui nous mène à l’orée du bois. Changement de véhicule : la suite se fait sur un petit train !

Le petit train pour aller vers la grotteLe petit train pour aller vers la grotte
En sortant du trainEn sortant du train

Terminus ! Nous récupérons chacun une grande bouée et continuons à pied jusqu’à l’entrée de la grotte. Notre guide nous expliquera par la suite qu’il s’agit d’une entrée secondaire de cette grotte, découverte dans les années 60 par un jeune homme et son chien. L’homme vit d’ailleurs toujours dans la région. Cette grotte comprend une soixantaine de chemins et tout n’a pas encore été exploré. Notre itinéraire, lui, est bien balisé. Nous pouvons admirer stalactites et stalagmites dont la transparence et la couleur varient en fonction de la vitesse de formation : plus celle-ci est rapide, plus la forme sera transparente et blanche. Un peu plus loin, nous nous extasions sous un ciel scintillant : il s’agit de centaines de gouttes d’eau créés par l’humidité qui capturent nos lumières.

Avec nos bouéesAvec nos bouées
A l'entrée de la grotteA l’entrée de la grotte
Avant de s'enfoncer sous terreAvant de s’enfoncer sous terre

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Nous arrivons enfin à une première grotte où chacun éteint sa frontale… les vers luisants sont là ! C’est l’occasion pour un cours sur ces animaux qui produisent de la lumière afin d’attirer les insectes vers leurs filaments gluants. Au cours de leur vie au stade larvaire (6 à 12 mois), les vers capturent ainsi jusqu’à 20 insectes qu’ils s’empressent de dévorer. Fin du cours, nous repartons et arrivons à la rivière souterraine.

Chacun prend place dans sa bouée, les fesses dans l’eau bien fraîche, et s’accroche au voisin pour former une chaîne. Nous glissons ensuite tranquillement et découvrons une voie lactée de vers luisants ! C’est sublime ! La traversée ne dure que quelques minutes mais c’est incroyable.

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Nous ressortons de la grotte des étoiles plein les yeux – enfin, des vers luisants, mais c’est moins poétique. Nous restons néanmoins sur nos bouées pour redescendre la rivière et profiter de la rapidité du cours d’eau.

Le petit train nous ramène au mini-bus, qui nous ramène au centre où nous profitons d’une douche chaude avant de repartir vers le parc national de Nelson Lakes. Sur la route, nous apercevons encore des rivières en crue.

Cette nuit, nous dormons près du lac Rotoroa.